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EAN : 9782203171152
168 pages
Casterman (13/06/2018)
3.64/5   25 notes
Résumé :
Quand auteurs de BD et sociologues de terrain s'amusent à décoder les dessous de notre société. Imam du quartier, Moussa doit jongler entre son boulot d'architecte, les attentes des fidèles et l'organisation de la vie de la mosquée. Lorsque la mairie annonce que les locaux vont fermer à cause du projet de rénovation urbaine, c'est la crise.
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Comment installe-t-on une mosquée dans un quartier ? Comment devient-on imam (équivalent du prêtre pour les catholiques) ? Quel est le rôle de l'imam auprès des fidèles ? Comment son influence peut-elle dériver ?

Maître de Conférences à l'IEP (Sciences Po) de Strasbourg, Solenne Jouanneau s'est intéressée à ces questions dans le cadre de sa thèse de sociologie « Les imams en France : Réinvention et tentatives d'appropriations d'un magistère religieux en contexte migratoire » (2009).

Ce travail est repris ici sous forme synthétique, simplifiée, et illustrée. Et c'est passionnant !

On y suit Moussa, un imam sage, modéré, tenant compte des avis de ceux qui travaillent avec lui pour le culte, proche de ses fidèles, respecté et apprécié de tous, consulté pour des questions pratiques, parfois intimes.
On le voit dans la tourmente lorsque la mosquée doit déménager, on apprend quelles sont les possibilités pour en installer une nouvelle : autofinancement ou aide par un Etat musulman, avec les risques de perte d'autonomie que cela entraîne - a fortiori dans un contexte agité où l'on ne sait pas très bien qui a des accointances avec Daech, l'Etat islamique, etc.
On y voit le rôle de la Préfecture et des élus de la municipalité.
On y constate également l'hostilité des riverains non musulmans en cette période d'amalgame rapide entre islam, intégrisme et terrorisme. On sent d'ailleurs une menace se profiler avec un des protagonistes...

Vive la collection Sociorama, éditée chez Casterman : la socio pour tous à mini-prix ! Les ouvrages sont de qualité inégale, mais certains sont vraiment réussis, comme celui-là. ♥
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Mais qu'est-ce que tu me racontes ?
Comme je pense que la religion est nocive pour l'Humanité puisque c'est là où la pensée vient mourir, je ne partais pas particulièrement avec beaucoup d'empathie. Et comme la bédé ne remet jamais en question ou en perspective les pratiques et croyances rétrogrades des personnages, je me suis retrouvé à hausser le ton pendant ma lecture.

Le scénario est basé sur un travail sociologique d'une dizaine d'années qui "restitue les enjeux quotidiens et locaux de l'islam hexagonal, entre solidarité, engagements, dissensions internes et suspicions publiques". On ne peut pas essayer de signaler sa présupposée neutralité plus fortement que cela.

La première chose qui m'a frappé dans ce récit, c'est l'absolu entre-soi des fidèles. A part lorsqu'ils y sont obligés (travail, scolarité, municipalité), ils restent en vase clos à ne parler que de leur religion et de la bonne façon de la pratiquer, soit entre eux soit dans un monde qui leur est hostile puisque non plié à leur dogme. Lorsque je lis des trucs comme "Je suis obligé de travailler mais on me fait transporter de l'alcool" ou "Le plombier n'a pas bien fait son travail, est-ce que dois le payer ?" et de ne vouloir qu'une réponse religieuse, ça a fortement tendance à m'agacer.
Parfois, le comportement de certains personnages pourrait faire passer la religion comme plus progressiste qu'eux. Par exemple, le père algérien qui refuse que sa fille épouse un marocain, mais qui changera d'avis après une conversation avec l'imam (personnage principal).

Il y a aussi des pépites comme (toujours à propos du mariage): "Finalement on va faire les choses comme il faut, d'abord la mairie. C'est Moussa [l'imam] qui m'a fait voir que c'était mieux comme ça ! (...) Il y a une partie juridique dans les pays musulmans aussi. Et puis, c'est même une question féministe, m'a expliqué Moussa ! Oui, tu sais, dans le mariage musulman, ton mari il peut te répudier super facilement... Si les deux sont d'accord ça va, mais si moi je veux pas ? Alors on va aller à la mairie. Comme ça j'ai exactement les mêmes droits que lui".
Ce passage a tellement de trucs qui ne vont pas qu'on dirait la traduction Panini de All Star Superman... Donc, s'il n'y avait pas de partie juridique dans les pays musulmans, elle serait inutile dans les pays non musulmans. Donc le droit d'un pays où on ne réside pas est supérieur à celui où on vit uniquement parce que la religion majoritaire est la même que le personnage. Pourquoi s'arrêter au mariage dans ce cas ? Et tous les pays musulmans ont vraiment les mêmes lois pour tout ? Si oui, pas de problème mais si non, on fait comment ? Mais le plus beau est la suite: si on veut l'égalité dans le mariage, mieux vaut n'être pas musulmane. Et ça lui parait tout à fait normal et à ne pas changer puisque c'est comme ça. Et son raisonnement est stupide: s'il veut divorcer mais elle pas, elle peut alors s'accrocher ! Déjà, c'est une mauvaise technique pour garder quelqu'un et qu'on peut faire une demande de divorce unilatérale, ce ne sera pas à l'amiable voilà tout. Et comme elle parle à une autre musulmane, ça fini par un "Tu as toujours raison" de sa part...

Mais la trame centrale de la bédé est la construction d'une mosquée et la vision de comment mener les fidèles. D'un côté on a l'imam en place (le héros de l'histoire) et de l'autre celui qui voudrait bien prendre la place après avoir été viré par une femme (à qui il refuse de serrer la main). le premier a un discours doux et aux allures raisonnables (mais bon, il est toujours dans une vision orthodoxe de sa foi), le second apprend le Coran par coeur (il a le temps depuis qu'il est au chômage) et est plus revendicatif.
Cette bédé ne m'a toujours pas éclairé sur l'utilité d'un imam. On nous dit que la religion musulmane ne reconnait pas d'intermédiaire entre Dieu et ses créatures. Or que fait l'imam ? Il dirige les 5 prières et réalise un prêche. Il ne devrait pas le faire, il interfère entre Dieu et les fidèles. Mais pire, ce sont les fidèles qui le choisissent selon des critères de popularité. La bédé m'a complètement perdu en terminant cette présentation par un "Du coup, la modestie et le dévouement sont des qualités presque aussi appréciées que le savoir religieux ou l'éloquence". du coup ? Il y a un lien causal là-dedans ?

Bref, le local de la mosquée (loué à la ville) doit disparaître suite à l'aménagement du quartier. Il faut donc trouver une solution de remplacement puis construire une mosquée. Gentil imam ne veut pas d'argent étranger pour la mosquée donc il faudra du temps, Méchant imam prend l'argent qu'on lui donne. Il y a discussion entre les fidèles et les femmes préfèrent la solution du Gentil imam parce que sinon, elles risquent d'être traitées comme des fidèles de seconde zone alors que là, elle peuvent assister aux prières avec les hommes (à l'étage hein, on ne va pas les mélanger non plus). Encore une fois, pas une réflexion sur le fait que dans les pays dits musulmans, la femme est une sous-citoyenne. On prend le fait comme établi et non soumis à la discussion...

On assiste aussi aux conversations avec le maire de la ville qui n'a aucun problème avec la congrégation. Bon, il n'a pas pensé à faire un nouveau local pour la mosquée dans le nouveau plan d'urbanisme du quartier ce qui aurait arrangé tout le monde mais passons. Il propose un autre local dans un quartier voisin mais les riverains ne veulent pas de musulmans "chez eux" alors que ce local servirait bien pour le club de bridge. Devant cette opposition et celle du conseil municipal ("ils veulent pas s'intégrer" etc), il reviendra sur sa première idée pour proposer un autre local mais dans la zone industrielle. Méchant imam le prend pas très bien (étonnamment, personne n'aime qu'on lui mente) mais Gentil imam accepte en voyant le potentiel du local (il est architecte).

Incidemment, un petit chantage au vote est fait lors de la première rencontre: "Vous êtes maire, je suis sûr que vous connaissez l'existence de ce qu'on appelle parfois le "vote musulman"... Nous sommes une communauté de fidèles très soudée. Oh, je ne dis pas que je pourrais leur demander de voter pour quelqu'un ! Mais bon... C'est vrai qu'avant, les musulmans, c'était presque tous des étrangers... Mais aujourd'hui, de plus en plus sont français et ont le droit de vote". Alors, je ne suis pas politique et ça va se voir, mais si on me dit ça j'aurais plutôt tendance à montrer la sortie à mon interlocuteur. Déjà, on ne me prétérite pas, merci bien, et le maire dans la bédé n'a aucun problème avec les musulmans donc cette menace ne fait aucun sens !

Au final, Méchant imam créera une école sous le statut d'association (les enfants seront inscrits au CNED) ce qui les coupera encore plus des autres citoyens alors que Gentil imam, dans le nouveau local, fait un site internet pour recueillir des dons pour la création d'une future mosquée.

J'ai du mal avec cette bédé car je ne comprends pas son message. Est-ce que c'est fait exprès pour énerver les lecteurs et donc biaisé en ne nous montrant que les côtés fermés de la religion ou est-ce que les auteurs pensent faire preuve d'ouverture d'esprit en se croyant neutres ? L'incipit est particulièrement ambigu et n'aide en rien à comprendre où les auteurs veulent en venir.
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La collection "Sociorama" propose des scénarios mettant en scène des sujets de sociétés, vus sous un angle plutôt social.

Dans cette bande dessinée, on aborde les problèmes d'urbanisation et de laïcité avec l'enjeu de la construction d'une mosquée.
En toute simplicité, le dessinateur et la sociologue montrent différents aspects de cette question sans trop prendre parti. D'un côté, on voit les fidèles qui souhaitent simplement avoir un lieu de culte pour pratiquer leur religion comme ils l'entendent, puis de l'autre des musulmans plus radicaux (sans être des terroristes) qui représentent les Français musulmans (ou immigrés) désabusés par le pouvoirs français qui, par un trop grand souci pour leurs électeurs apeurés par la différence, tiennent les musulmans à l'écart les faisant ainsi se sentir "citoyens de seconde zone".

Quelques pages en fin d'ouvrages précisant que d'autres dimensions entrent en ligne de compte - comme par exemple, le fait qu'aucun lieu de culte n'a été financé par l'Etat à l'époque moderne, par exemple - manquent pour avoir un panorama plus "complet" (sans être exhaustif, certes) sur la question.

Néanmoins, cet ouvrage est intéressant et permet un début de questionnement pour des jeunes lycéens en cours de SES.
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Mêler BD et sociologie c'est une bonne idée.
Pour celui-là je trouve le titre plutôt malin... La BD démarre un peu vite, il faut s'accrocher aux bulles pour savoir de quoi on parle et qui est qui dans cette histoire. Moussa est architecte et le tout nouveau imam du quartier. J'ai ainsi découvert comment on pouvait devenir imam, je pensais qu'un imam n'était qu'imam, qu'il n'avait pas de vie professionnelle...
Dans le quartier le lieu de prières est bien fréquenté, ce qui est plutôt positif alors le jour où c'est l'expulsion l'idée d'une mosquée germe dans l'esprit de Moussa. Ce qui va provoquer bien évidemment quelques remous parmi les habitants du coin....
J'ai appris beaucoup avec ce livre qui est très accessible et qui pointe bien les problèmes. Je ne savais pas tous ces interdits... Omar m'a paru très excessif, jouant son petit chef, alors que Moussa est plus à l'écoute, plus réfléchi. Il pense qu'il faut qu'ils gardent leur indépendance sans demander le soutien de la LIM ou une dotation venue du Maroc
On voit aussi le maire de la commune coincée entre ses administrés (virulents) et les besoins des fidèles de la mosquée.
L'auteure explique, montre différentes facettes... les RG qui sont bien présents pour surveiller, les jeunes - surtout les filles - qui ont besoin de poser des questions à l'imam. Étonnant cette mainmise sur leur vie...Même si Moussa est plutôt bienveillant il y a la loi coranique qui dirige leur vie.
Intéressant à lire pour mieux comprendre, pour ne pas raconter n'importe quoi, et pour vraiment découvrir ce que l'on ne connait pas vraiment.
Je comprends mieux l'enthousiasme d'une babéliote pour cette collection. J'ai noté quelques titres qui me tentent bien.
Et puis j'aime bien la présentation de ces BD ainsi que les formats et les couleurs des couvertures.
Merci C.. pour ce cadeau. J'ai vraiment dévoré cette BD intelligente qui se présente comme une enquête sociologique.
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Dans une cité, des musulmans se réunissent dans un local de location : la « mosquée Salam ». Il y écoutent Moussa, l'imam qu'ils ont choisi, prient et discutent des Ecritures. Moussa est respecté et beaucoup le sollicitent pour des services ou de simples conseils.

Omar joue le rôle de suppléant mais cherche à renforcer son influence. Sa vision de l'Islam semble moins ouverte que celle de Moussa - pour ne pas dire de plus en plus radicale.

Lorsque la communauté est sur le point d'être expulsée de sa location, la question de la construction d'une mosquée se pose. Les partisans d'une recherche de financements extérieurs (par l'Etat marocain ou par la Ligue Islamique Mondiale, une organisation financée par l'Arabie Saoudite) s'opposent à ceux qui souhaitent rester indépendants.

Dans la petite ville, les choses sont également complexes : des riverains ne veulent pas de « ça » chez « eux ». Ce rejet ne risque-t-il pas de renforcer le clan de ceux qui sont prêts à accepter des subsides de l'étranger ?

Ces travaux d'une sociologue mis en bande-dessinée nous amènent à réfléchir à la place de l'Islam dans notre société. Les auteurs ne tranchent pas le débat, se limitant à des constats, en montrant des croyants plus ou moins modérés.

Encore un très bon ouvrage dans cette collection.
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critiques presse (4)
Culturebox
22 janvier 2019
La petite mosquée dans la cité : la BD s'empare de la sociologie pour un autre regard sur l'Islam. Des fictions ancrées dans la réalité du terrain.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BDGest
24 septembre 2018
Doté d’un trait fin et expressif qui parvient à bien différencier les différents intervenants, le graphisme de Kim Consigny est fluide, réaliste et efficace. Aisé à lire, ce one-shot parvient à susciter curiosité et intérêt ; dommage qu'il lui manque la petite flamme qui le rendrait captivant.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
24 août 2018
Loin d'être véritablement un réquisitoire sans appel, cet album nous amène à prendre du recul, à apprécier plus finement le poids de ces mosquées sur le quartier, sur les croyants qui y viennent pour prier, pour apprendre, pour retrouver cette parole rassurante !
Un excellent album très fortement conseillé !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
16 août 2018
Les péripéties d'une communauté musulmane française à la recherche d'un terrain pour construire sa mosquée. La politique s'en mêle, et les dissensions internes émergent. Très convaincant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Mon frère m'a dit aussi que peut-être, on va faire une vraie mosquée ? Je veux pas dire, ici, c'est très bien, mais construire un truc pour nous ? Comment on va faire ?
- Ah ça ! On sait pas encore bien... On n'a pas décidé mais on va demander aux fidèles, bien sûr. On a deux options. Tout payer nous et avoir un projet très long, ou demander de l'aide à un autre pays. Mais alors on aura des comptes à rendre...
- Des comptes à rendre ? Comme quoi, par exemple ?
- Eh bien, ils pourraient nous imposer des choses, nous en interdire d'autres. Imposer leur imam, pour commencer.
- Quoi ?! Oh bah non !!
- Si c'est plus toi l'imam, c'est plus pareil, hein.
- Ha ha ! Vous êtes gentilles. Mais en fait, ce ne serait pas ça le plus embêtant.
- Ah bon, y a pire ?
- Bien sûr. Vous savez qu'il y a des choses pour lesquelles on s'est battus ici et qui n'étaient pas gagnées d'avance, d'ailleurs.
- Comme quoi ?
- Alors, le prêche bilingue, par exemple. Eh oui, ici, c'est la seule mosquée de la ville où on parle arabe ET français. Ailleurs, c'est juste en arabe.
- Mais y a autre chose aussi... Souvent dans les mosquées financées par les pays comme le Maroc ou l'Algérie, y a pas d'espace pour les femmes... ou alors c'est tout pourri... Et puis, est-ce qu'on aurait toujours les cours ? Parce que c'est le seul endroit de la ville où il y a un cours rien que pour nous les femmes...
- Avec le Maroc et la LIM*, je ne sais pas... Mais si on reste indépendants, c'est sûr que tout ça ne changera pas.
(p. 73-75)

* LIM : Ligue Islamique Mondiale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_islamique_mondiale
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[ l'imam, à un père de famille ]
- Maintenant, si tu n'as plus de questions sur le pèlerinage, je voulais te parler d'autre chose.
- Ah oui ?
- C'est à propos de Malika. Elle avait l'air triste. Je lui ai demandé ce qui n'allait pas, et elle m'a dit que c'était une histoire de mariage...
- Ah, ça... Elle a besoin de mon autorisation pour se marier.
- Je sais. Mais plus qu'une question d'autorisation, ton avis compte beaucoup pour elle. Et puis Abdel, je le connais un peu, c'est un bon garçon et un bon musulman... Ça compte plus que d'être marocain ou algérien, non ?
- C'est à moi de décider. En Algérie...
- Mais en choisissant d'élever ta fille en France, tu te doutais bien que les choses allaient pas se passer exactement comme en Algérie...
- Hm...
- Et puis en Algérie aujourd'hui, la plupart des filles peuvent choisir leur mari...
(p. 90-91)
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L'imam n'est pas comme le curé des catholiques.

En islam, l'autorité n'appartient qu'à Dieu. N'importe quel musulman peut, en théorie, occuper le rôle d'imam. Il n'y a pas d'intermédiaire entre le créateur et ses créatures.
En France, les imams sont souvent bénévoles. Leur légitimité religieuse n'est garantie par aucune institution : sa crédibilité dépend donc de sa popularité auprès de ses fidèles.

Mais que fait, au juste, l'imam ?
- Il dirige les 5 prières de la journée.
- Il réalise le prêche du vendredi.
- En France, il est aussi très souvent celui qui enseigne la religion aux fidèles.
[...]

Du coup, la modestie et le dévouement sont des qualités presque aussi appréciées que le savoir religieux ou l'éloquence.

(p. 24)
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Finalement on va faire les choses comme il faut, d'abord la mairie [le mariage]. C'est Moussa [l'imam] qui m'a fait voir que c'était mieux comme ça ! (...) Il y a une partie juridique dans les pays musulmans aussi. Et puis, c'est même une question féministe, m'a expliqué Moussa ! Oui, tu sais, dans le mariage musulman, ton mari il peut te répudier super facilement... Si les deux sont d'accord ça va, mais si moi je veux pas ? Alors on va aller à la mairie. Comme ça j'ai exactement les mêmes droits que lui.
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Vous êtes maire, je suis sûr que vous connaissez l'existence de ce qu'on appelle parfois le 'vote musulman'... Nous sommes une communauté de fidèles très soudée. Oh, je ne dis pas que je pourrais leur demander de voter pour quelqu'un ! Mais bon... C'est vrai qu'avant, les musulmans, c'était presque tous des étrangers... Mais aujourd'hui, de plus en plus sont français et ont le droit de vote.
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Vidéo de Solenne Jouanneau
Mediapart - 14 nov. 2016. La Fondation pour l’islam de France, relancée après les attentats de 2015, doit définitivement être mise sur place d’ici la fin de l’année. Mais cet « islam de France » voulu par les pouvoirs publics dépend largement des imams qui en constitueront l’armature. Entretien avec Solenne Jouanneau, maître de conférence en science politique à l’IEP de Strasbourg, qui est l’une des rares à avoir enquêté en sociologue sur le millier d’imams présents sur le territoire français.
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