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EAN : 9782918823315
228 pages
Turquoise Editions (15/10/2022)
4/5   4 notes
Résumé :
Depuis la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale, Istanbul et une partie de l’Anatolie sont occupés par les Alliés. Les Grecs, débarqués à Izmir le 15 mai 1919, progressent vers le centre de la Turquie. Les Turcs, menés par Mustafa Kemal Atatürk, s’organisent pour créer une armée nationale. En 1921, Ahmet Celâl, Istanbuliote démobilisé suite à ses blessures, se retire dans un village anatolien. Le jeune officier place ses espoirs dans le mou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Roman phare de la littérature turque moderne, Yaban est demeuré relativement confidentiel en France, tout comme l'ensemble de l'oeuvre de son auteur, Yacup Kadri Karaosmanoglu. Paru en 1932, il évoque des faits encore contemporains dans la nouvelle république laïque et progressiste de Turquie, à savoir ce que les Turcs appellent encore aujourd'hui la Guerre d'indépendance et que les historiens occidentaux ont souvent circonscrit à l'exil forcé des Grecs de Turquie et des Turcs de Grèce. Roman, parce que l'auteur diffère du narrateur, Yaban est inspiré cependant de l'expérience de Karaosmanoglu, et son contexte historique (effondrement de l'empire ottoman, défait dans lors de la Première guerre mondiale, puis guerre d'indépendance menée par Mustapha Kemal). le récit se présente comme un journal, retrouvé dans les décombres d'un village rasé par les Grecs. Écrit à la première personne du singulier, le roman suit Ahmet Celâl, ancien officier de l'armée ottomane, amputé d'un bras après la bataille des Dardanelles. A la fin de la guerre, Ahmet a suivi son ordonnance, Mehmet Ali, jusque dans son village situé à l'ouest d'Ankara, en plein coeur de l'Anatolie. Là, les rumeurs de la guerre lui parviennent de loin en loin tandis que, confronté à l'hostilité générale du village et à l'incompréhension des paysans à son encontre, il espère un amour quasi impossible avec une jeune paysanne. Tout à la fois roman de guerre et réflexion politique quant à la constitution d'une nation, Yaban donne à voir la genèse d'un État moderne dans un réalisme cru.

De ce narrateur, personnage principal, qu'est Ahmet Celâl, on apprend d'abord qu'il est un ancien officier de l'armée ottomane, vaincue durant la Première guerre mondiale. On apprend également qu'il a été amputé d'un bras, qui lui vaut d'ailleurs sa première déception dans le village anatolien. En effet, pensant que cette blessure - ce stigmate - lui vaudra la reconnaissance des paysans, Ahmet se rend compte que cette difformité physique le place en parfaite égalité avec la majorité des habitants du village, lesquels présentent presque tous une infirmité quelconque. Yaban est d'abord un roman de guerre en miroir, parce que la guerre, justement, est absente de ce village. Ahmet croit y être accueilli en héros de guerre, en martyre national : il n'est finalement qu'un paysan comme un autre. La guerre, ensuite, parvient à l'intellect d'Ahmet par le biais des journaux que ce dernier reçoit d'Istanbul. Ces nouvelles n'intéressent que peu les habitants, y compris les personnages les plus respectables, tels que le maire ou l'imam. Même les anciens soldats, comme le sergent Bekir ou Mehmet Ali, ne montrent beaucoup de respect pour la discipline ou pour l'institution militaire. le village anatolien semble ainsi coupé du monde contemporain, dans lequel les nations se battent entre elles, au mépris de la vie de millions de leurs citoyens. Cependant, la guerre semble bien rattraper ce bout de territoire isolé dans l'immense plaine ; Mehmet Ali repart ainsi au front avec quelques-uns des hommes du village tandis qu'à la fin du roman, ce sont les soldats grecs qui, en prévision et à la suite de la bataille de la Sakarya, occupent le village et le ruinent. La guerre, alors, surgit dans ce qu'elle a de plus abject, dans toute sa violence aveugle qui maltraite les hommes et viole les femmes, laisse enfin derrière elle un tas de ruines fumantes. Sous la plume de Karaosmanoglu, ce village anatolien anonyme se fait symbole de tous les villages turcs brûlés et martyrisés par l'armée grecque. Dans le même élan, des personnages du roman deviennent les visages de milliers de victimes de la guerre, d'Emine, qui devient la figure de ces jeunes femmes outragées par les armées grecques à Hasan, le jeune berger, représentant la pureté de l'enfance abolie par la guerre. C'est par ces scènes particulièrement rudes que se clôt le roman, cependant que cette ultime épreuve vécue par les villageois et Ahmet - lesquels ont été en opposition pendant tout le roman - les rapproche et les unit. du cimetière, sis en aplomb du village, dans le sang mêlé de leurs blessures, Ahmet et Emine scellent leur amour enfin naissant, tel le symbole d'une Turquie nouvelle, alliance entre la ville et la campagne, entre l'Asie et l'Europe, entre la bourgeoisie et la paysannerie.

Cette histoire d'amour - amour contrarié, il faut le dire, pendant la majeure partie du roman - entre Ahmet et Emine est l'un de ces épisodes qui font de Yaban, plus qu'un simple roman de guerre (même si les scènes de guerre sont absolument marquantes par leur brutalité et leur injustice : les viols et meurtres de civils sont précédés de vols et de rapines commis par l'armée grecque), une réflexion sur la naissance d'une nation moderne. A la lecture du titre, toutefois, il est permis de s'interroger. Yaban, c'est l'étranger, en turc ; ce terme désigne pourtant Ahmet, qui a vécu à Istanbul, et se sent donc légitimement chez lui en Anatolie, dans ce qu'il considère comme le coeur de la Turquie. Dès ses premiers pas dans le village de son ordonnance, Mehmet Ali, Ahmet comprend qu'il a fait fausse route. Les villageois le regardent d'étrange façon, et ils sont insensibles à ses arguments lorsqu'il cherche à glorifier l'action de Mustapha Kemal, qui s'insurge non seulement contre les Alliés qui occupent certaines zones de la Turquie, mais aussi contre les partisans du sultan qui veulent éviter l'instauration de la République. L'avancée des kémalistes ne provoque d'espoir et de joie que chez Ahmet, nullement chez les villageois. Au contraire, les incompréhensions se multiplient, les tensions augmentent. Dans cette Anatolie dans laquelle on semble vivre comme aux temps de la toute-puissance ottomane, les paysans attendent avec impatience la visite du cheikh Yussuf pour recevoir sa bénédiction ; ils s'insurgent également contre la conduite de Cennet, l'épouse de Suleyman, qui choque par ses moeurs et son désir de liberté : elle est chassée du village. Dans cette partie de la Turquie, le personnage le plus puissant du village, Salih agha, peut décider qu'un champ lui appartient sans que quiconque ne puisse se mettre en travers de ses projets. Dans ce coin aux paysages rudes, comparés à ceux de la Lune, livré aux vents terribles de l'automne, aux froids terrifiants de l'hiver et aux chaleurs accablantes de l'été, aux céréales jaunies par le soleil, aux eaux nauséabondes, l'hygiène et le confort sont des concepts inconnus - on lave son linge dans la même eau qui sert à rincer les aliments et les mains des femmes sont au moins aussi calleuses que celles des hommes - et la vie semble primitive aux yeux d'Ahmet, qui y trouve cependant quelque grâce.

Ce pays et les hommes qui le peuplent désillusionnent Ahmet, qui avait fantasmé l'Anatolie comme la Turquie idéelle. En ce sens, son arrivée dans le village coïncide avec celle des idées nouvelles, qui promeuvent une Turquie républicaine et progressiste. Cennet, l'épouse de Suleyman, annonce la libération prochaine de la femme dans la société turque. Quant au conflit avec Salih agha au sujet du champ de la mère de Mehmet Ali, il représente l'irruption d'une justice normée dans une société de la tradition dont l'un des moteurs est l'inégalité. Ahmet, en tant que républicain laïc, n'accorde pas plus d'importance aux puissances de l'argent - Salih agha - qu'à celle de la conduite des âmes : ainsi regarde-t-il les manifestations religieuses des villageois comme des bondieuseries dont le progrès se défera bien vite. Pays des désillusions politiques, l'Anatolie est celui de la désillusion amoureuse et de la désillusion sociale pour Ahmet. Emine, une jeune paysanne d'un village environnant, le fuit et préfère se marier avec Ismaïl, le jeune frère de Mehmet Ali, qui est atteint de nanisme ; à cela, Ahmet comprend qu'il y a deux raisons : il est amputé d'un bras - là encore, le stigmate supposé de la gloire devient une marque de honte, Emine le qualifiant de "manchot" - et il est un étranger. le fossé paraît alors infranchissable entre, d'une part, l'intellectuel issu de la bourgeoisie stambouliote, et d'autre part la paysannerie anatolienne. Aux siens, représentants de la haute société turque et aux meneurs de la révolution républicaine laïque kémaliste, Ahmet dit que la Turquie ne se fera que lorsque l'Anatolie - et ses paysans - sera réellement considérée et intégrée à l'espace national turc. La désillusion d'Ahmet, et de tous les notables stambouliotes ayant visité l'Anatolie, n'est que le fruit du manque de considération de la capitale et de ses élites pour les marges de l'empire et de ses habitants. Ahmet découvre de que lui et les siens ont bâti. Ainsi la Guerre d'indépendance n'est pas tant une guerre contre l'occupant grec qu'une vraie genèse d'une nation en devenir, nation qui découvre ses propres forces et faiblesses, ses composantes multiples, sa diversité. La guerre, alors, est le ferment de l'unité. Yaban, Ahmet ne le restera pas longtemps.
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Grâce à la littérature, l'histoire nous devient humaine, nous permet de découvrir ce qui se cache derrière les chronologies, les événements : les espérances et les drames des hommes et des femmes de toutes les époques. La lecture de ce roman nous emmène aux côtés d'Ahmed Cellal, jeune officier républicain, informe de guerre, dans la Turquie de l'après 1918.
Oeuvre témoignant d'une époque clef de l'histoire de ce pays, rédigée dans les années 30 et devenue un classique ; oeuvre témoignant des réflexions d'un des acteurs de cette histoire, homme de lettres, militant, homme politique puis diplomate : par ses qualités littéraires, Yaban est un roman universel. Par son sujet, il nous plonge dans un monde inconnu.

La plupart des lecteurs français n'ont effectivement probablement que de vagues notions de l'histoire turque - c'était mon cas, et de cette période de troubles et d'occupation entre la chute de l'empire ottoman et l'avènement de la République kémaliste. Préfaces, chronologie et carte permettent de s'y repérer.
La forme du récit est celle du journal, rédigé par le héros depuis cette contrée désolée d'Anatolie où il pensait trouver un refuge et où il se heurte au désert.

Roman retraçant une traversée du désert dans une période de tumultes, Yaban est une réflexion cruelle sur l'héroïsme et la brutalité de la guerre. Exilé dans une terre hostile en raison de son handicap (il a perdu un bras au combat) le jeune Ahmed Cellal, issu d'un milieu bourgeois cultivé, nourri d'idéaux et de poésie, éprouve la distance qui le sépare des paysans anatoliens qui subissent les événements de très loin en ne considérant que ce qu'ils perçoivent comme leur intérêt.
Cette communauté veule et malaisante avance naïvement vers sa perte sous le regard tourmenté du héros, entraîné avec eux dans le chaos banal de guerre.

Oeuvre marquante et troublante sur la guerre vue de loin et vécue par les populations civiles, Yaban questionne également la question de progrès et la capacité à construire une ambition nationale en fédérant des communautés complètement déconnectées entre elles. Bien au delà de la Turquie naissante, ce roman est un précieux témoignage.

Merci à Babelio et aux éditions Turquoises de m'avoir permis de découvrir ce livre. La belle dedicace de l'éditeur m'a touchée: générosité et désir de transmettre sont perceptibles !
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« Yaban » révèle sa qualité et sa renommée au regard du contexte : la disparition de l'Empire Ottoman après la Première Guerre Mondiale. Son auteur, Yacub Kadri Karaosmanoglu est un écrivain turc reconnu du XXème siècle. Il explore, dans « Yaban », la transition vers la République Turque, proclamée en 1923. L'officier turc, Ahmet Celâl, blessé et amputé d'un bras, est démobilisé. Originaire d'Istanbul, il décide, en 1921, de s'établir au coeur de l'Anatolie dans le village de son aide de camp. le pays est en guerre, la guerre civile, puis la guerre d ‘Indépendance turque oppose les armées occidentales à l'armée nationaliste dirigée par Mustafa Kemal. Les grecs ont envahi l'Anatolie, le conflit s'approche du village où Ahmet Celâl s'est réfugié. le titre du roman, « Yaban » (« étranger ») révèle son acception au fil du roman. Il demeure un étranger aux yeux des villageois, par ses origines urbaines, culturelles, économiques. La vie paysanne reste ancestrale, le travail est rude, soumis à un climat anatolien rigoureux. Ahmet Celâl soutient le projet républicain et laïc de Mustafa Kemal et ses convictions se heurtent à l'incompréhension et l'hostilité des villageois. Ils se sentent unis par la religion, le sentiment national turc leur reste inconnu. Son attirance pour Emine symbolise cette fracture entre deux mondes éloignés : Emine refuse la demande en mariage de cet étranger de surcroît handicapé. L'occupation du village par les grecs, la déroute de leur armée, provoquent violence, viols, lâcheté… Mais le courage de la fuite, et les blessures rapprochent Emine et Ahmet dans la mort, métaphore de la naissance d'un état nation. le roman, paru en 1932, suscite la réflexion. Il est publié à l'occasion des centenaires de la Guerre d'indépendance turque et de la République de Turquie (2023) .Une note de l'éditeur et une préface introduisent utilement le propos du roman. Un rappel historique, une fiche bibliographique et une carte concluent efficacement le livre. Les Editions Turquoise présentent un ouvrage soigné, agréable à la lecture.
Merci à Babelio (à l'Opération Masse Crique) et aux Editions Turquoise pour cette découverte.
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Ahmet Celâl est un soldat turc ayant servi lors de la guerre d'indépendance. Il est cependant démobilisé à cause de la perte de son bras et va s'exiler dans un village anatolien reculé. Là-bas il se confrontera avec tout ce qui se trouve aux antipodes de ses valeurs : l'indifférence face à la situation politique, la barbarie, la bêtise.
Il tentera tant bien que mal de s'adapter à ces nouvelles coutumes mais restera "étranger". Jusqu'à ce que la guerre le rattrape.

Yaban est indéniablement un classique de la littérature turque comme internationale, à lire pour tous les amoureux de romans. Il sait traiter avec simplicité de thèmes majeurs du XXè siècle tout en abordant des questions propres à la situation turque. Ainsi, même en tant que néophyte de l'histoire de la guerre gréco-turque, il ne m'a pas été difficile de comprendre le contexte. Parce que le coeur de l'histoire ce n'est pas la guerre en Turquie, mais l'incommunicabilité qui règne entre Ahmet Celâl et ses voisins anatoliens. Cette impossibilité à s'adapter les uns aux autres qui les mènera inéluctablement vers leur perte, car aucun d'entre eux n'avait raison ou tort.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De quoi témoignent ces céréales courtaudes et clairsemées, ces épis à tête courbée, ce saule brumeux, cette eau dormante et silencieuse, tout ce pauvre morceau de nature en somme?
Une âme au milieu de tout cela, n'est-elle pas en fait une graine enfouie? Moi le sous-officier Ahmet Celal, fils de Celal pacha, c'est ainsi que je me suis transformé en graine sur le bord du ruisseau de Porsuk. Pour pouvoir bouturer, pousser mes rameaux et brindilles vers la lumière, et donner des fruits, j'espère, dans cette terre profonde de quelques pieds, la pluie du bon Dieu. Et je ressens dans mon propre corps la douleur de cette terre ou je suis enfoui. Je m'unis à elle sur tous les points.
Moi Ahmet, le fils de Celal pacha, né dans un des pavillons les plus splendides d'Istanbul, c'est ici que j'ai échoué, une aile brisée, après m'être envolé pour des sphères de rêves. C'est désormais un soldat retraité de trente-deux ans, un jeune homme infirme dont tout I'avenir est derrière lui, qui se trouve ici.
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Or justement, qui d'autre qu'eux en ce moment sait ce qu'il fait dans ce pays ? La seule réalité, c'est la guerre. Ceux qui sont à l'arrière me paraissent, y compris moi-même, d'étranges produits de la nature. Nous sommes rejetés par la vie au pied de ces collines désertes, comme ces détritus qui flottent à la surface de la mer, repoussés par les vagues, jusqu'au jour où ils sont enfin déposés sur un rivage à I'abandon. lci, il n'y a rien d'autre qu'une moisissure inerte, qu'un certain verdoiement de mauvaises herbes, qu'un tremblement fiévreux. Ici, on ne distingue pas le moindre reflet du feu sacré qui embrase d'un bout à l'autre le front de bataille.
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Devant ce paysage, je comprends pourquoi les ancêtres des Turcs ont toujours désiré pousser jusqu'en Thrace.
Le centre de l'Anatolie, le vrai centre de la mère patrie n'est qu'une contrée aride, formée de lacs salés et de terres calcaires. Ici, la nation turque ressemble aux fils d'Israël au milieu du désert. De surcroît, un cercle infernal I'entoure à présent de toutes parts. Toutes ses terres riches et fertiles ont été confisquées. D'où le mot d'ordre de cette guerre :« La mort ou l'indépendance !»
En effet, entre ces deux extrémités, il n'y a plus de milieu. Ou la nation turque se délivrera en brisant ce cercle, ou elle se résignera àà périr ici.
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Pauvre gosse de paysans! Tu es le petit de deux marâtres. L'une est ta mère qui t'a battu tout à l'heure ; l'autre, c'est ta patrie qui te rosse continuellement depuis le jour de ta naissance. Ainsi pris entre les deux, tu te dessèche.
Demain, tu atteindras l'âge de la jeunesse. Mais pourtant alors...
Tous les soldats que j'ai vus pendant la guerre défilent encore une fois devant mes yeux. Je les vois d'abord nu-pieds, dans leurs pantalons bouffants déchirés et leurs chemises rouges, et puis vêtus de leurs habits kaki, je les vois s'effondrer tantôt sur le dos, tantôt sur le flanc, et mourir.
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