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Un bon huis clos, mais j'ai été déçue. Par la couverture, qui promet de la mer à foison, alors qu'on l'entraperçoit de loin... Par une sorte de révélation (je ne divulguerai rien) que j'ai attendue pendant tout le roman et qui n'est jamais venue... Les caractères des personnages sont apssionnants, mais je crois que j'attendais plus de ce roman. J'en garderai une ambiance froide et lourde plein de velours et d'odeur de vieux cigare et de whisky...
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J'ai l'immense plaisir de retrouver l'auteur dans un genre nouveau. Je l'ai connu dans la fantasy, avec le puits des mémoires. Je le retrouve aujourd'hui avec un policier-thriller : a-t-il su me séduire ?

OUI. Sans détour, j'ai adoré le style de l'auteur : son écriture est étonnante, détonante, fascinante ! Un premier bon point pour cette entrée dans le roman. Je m'attendais à une plume narrative, décrivant un meurtre, un crime, une attaque. Je me retrouve embarquée dans les pensées d'un narrateur, pensées somme toutes assez négatives et hostiles à tout un cérémonial qui se répète chaque année. le narrateur se conforme à un rendez-vous annuel et sacré : la veille et le jour de Noël en famille dans la demeure patriarcale qu'il hait. Autour de lui, des figures connues mais pas forcément aimées : de sa soeur à son oncle, grand-père… et à une femme, une autostoppeuse qu'il impose à cette assemblée. Elle sera le déclic pour ouvrir le sombre passé de cette famille atypique.

Entre ses états d'âmes, une narration en italique qui surprend dès le début (quel lien avec le ton moqueur et acide du narrateur ? Qui est Clara ? Pourquoi Clara ?), narration qui inquiète et qui, elle, donne le ton du thriller.

J'entre dans un huis clos… et surtout dans la tête d'un homme, avec sa moquerie, son ironie sombre, son regard critique sur tout ce qui l'entoure. J'adore ce ton, cette confidence qu'il nous livre.

L'auteur arme sa plume de détails qui m'interpellent et me captivent : un style, des mots, des phrases auxquels mes yeux et mon esprit sont suspendus, intéressés, curieux, à l'affût du détail qui va faire sombrer cette réunion dans le tragique.

Qu'en est-il donc du thriller et du « fameux » silence des noyées ? Pour caractériser ce roman, j'opterai pour un thriller psychologique. Peu d'actions dans cet univers. le lecteur est plutôt face à des attitudes, des non-dits, des échanges acerbes.

Le dénouement est très rapide., dans une conclusion qui tient la route mais qui nous laisse presque saisi d'effroi.

Pour me combler davantage, j'attendais des petits bonus comme un détail supplémentaire sur l'accident du narrateur.
Et puis… ma curiosité démange aussi au point de vouloir connaître les réactions des membres de cette famille sur le après… mais ce petit plus n'est-il pas hors propos ? Laissons ce « oh » de frayeur nous captiver et laissons notre esprit vagabonder… Car, il faut le reconnaître, le narrateur est acide et fustige ses pairs mais n'est-il pas finalement celui qui a un brin de lucidité et de bon sens ?

Ce roman est un presque coup de coeur. Je l'ai dévoré rapidement. J'ai adoré.
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Ce livre m'a un peu déçue. Il ne s'y passe pas grand-chose.

Parmi tous ces personnages plus odieux les uns que les autres, Clara est la plus intéressante, la plus émouvante. C'est une artiste libre qui, par son mariage, va devoir assumer le rôle de la femme d'un homme d'affaire, c'est à dire potiche décorative, fatiguée de la maternité imposée par son statut.
Le rôle de l'autostoppeuse est assez original : alors qu'elle est mutique, elle va, sans un mot, provoquer des révélations sur des secrets bien enfouis, en se trompant simplement de salle de bain.

Une réussite de ce roman est l'ambiance "fin de race", bien traduite et qui rend ce huis-clos très pesant.

Au final, je n'ai pas été vraiment transportée, mais quelques éléments positifs sauvent ce livre.
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En matière de thriller, il est très rare que je préfère la forme au fond. Vraiment très rare. Mais cette fois j'ai été bien plus charmée par la plume de Gabriel Katz que par l'intrigue de son Silence des noyées. Je pense que j'en attendais beaucoup de cet auteur de fantasy qui aime faire de temps à autres des incursions dans la littérature noire. J'étais partie de l'idée qu'un auteur de l'imaginaire allait forcément nous concocter un scénario riche de détails et véritablement machiavélique pour son thriller. J'espérais un truc démentiel, or ces fêtes de Noël passées à Dun Mansion en compagnie des Mc Brennan m'ont autant enthousiasmée que si j'avais dû passer ces mêmes fêtes en compagnie de mon vieil oncle réac ou de ma grande-tante qui pue du bec (je n'ai ni l'un, ni l'autre bien sûr mais si ça avait été le cas je vous promets que j'aurais vraiment tiré la tronche à l'idée de réveillonner avec eux).

En plus de paraître bien fade, cette histoire est bizarrement fichue puisque je rejoins le club des lecteurs qui se demandent toujours ce qu'une auto-stoppeuse faisait là au milieu des huiles de la société anglaise. La demoiselle a autant de charisme qu'une plante verte et elle a beau ne pas piper mot, c'est elle qui parvient à déclencher les hostilités. Très fort ! Et très étrange aussi ! Il fallait un “prétexte à” mais pas sûre que le choix qui a été fait soit le plus heureux, mais passons.

Reste donc le style et là, la réussite est totale. La plume de Gabriel Katz est élégante et raffinée. Elle dépeint à merveille l'ambiance dans cette demeure où les générations se côtoient autant qu'elles s'évitent, cherchant par tous les moyens à survivre aux festivités de rigueur. L'alternance temporelle du récit offre aussi matière à des variations stylistiques parfaitement maîtrisées.

Même si cette première rencontre avec Gabriel Katz me laisse un sentiment mitigé, je compte poursuivre ma découverte avec Les Papillons noirs. Sait-on jamais, cette fois la forme rencontrera peut-être le fond.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Je découvre pour la première fois Gabriel Katz dans un autre genre que la fantasy, et je dois dire que je ressors de cette expérience un peu mitigée. Si j'ai apprécié l'atmosphère pesante et angoissante de cette histoire, ainsi que la poésie qui se dégage du texte, je n'ai jamais réussi à m'immerger totalement dans ce roman dont j'ai vu venir la fin dès les premières pages.
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CHRONIQUE
Thriller court et efficace.
Un manoir en Écosse personnifié qui phagocyte tous ceux qui y pénètrent.
Une veille de Noël dans une famille noble, les Mc Brennan.
Une ambiance pesante, noire.
Une météo capricieuse et déprimante.
Des noyées.
Des portraits de gens morts.
De l'humour noir…
Et puis… une auto-stoppeuse blonde aux yeux bleus : un grain de sable dans une famille trop huilée, poisseuse de mensonges et de non-dits.
Et tout bascule…
J'ai beaucoup aimé, sans être un coup de coeur, mais je l'ai dévoré.
Lecture que je recommande aux amateurs de huis clos.
L'avez-vous lu ? Aimé ? Tentés ?
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Comme tous les ans, Scott se rend au manoir familial en Écosse pour le traditionnel repas du 24 décembre, au cours duquel le clan Mc Brennan rend hommage à l'épouse disparue du grand-père, Douglas. En chemin, il croise une mystérieuse autostoppeuse qu'il emmène avec lui jusqu'à la propriété. Sa présence va bientôt semer le trouble au sein de ce rassemblement de famille ravivant les rancoeurs personnelles de chacun et replaçant sur le devant de la scène, le décès par noyade de la mère de Scott, Clara.
C'est Scott Mc Brennan lui-même qui raconte cette histoire. Il ouvre au lecteur les portes de son univers familial assez particulier sur lequel règne son grand-père, le patriarche. Il dresse un portrait de chacun des membres les plus importants de ce cercle pour lesquels il ne semble pas avoir beaucoup d'affinités, ni d'affection. C'est un personnage brisé, qui noit son désespoir dans l'alcool plus qu'il ne faut.
Des chapitres relatant la vie de Clara et son arrivée chez les Mc Brennan viennent se glisser en alternance dans le récit de son fils. Ils s'insèrent au moment voulu, sans jamais casser le rythme du roman, éclairant petit à petit sur les circonstances de sa mort dramatique.
Les personnages sont nombreux, une vraie galerie de portraits dans un château écossais où l'on se demande si les fantômes des noyées ne vont pas surgir d'entre les murs. Un patriarche autoritaire qui impose son dictat. Un père qui n'a pas vu sa vie de couple partir en vrille. Un oncle qui s'est expatrié par refus de se soumettre. Un petit-fils qui voudrait jouer l'adulte qu'il n'est pas encore...
Et puis cette autostoppeuse, effacée, dont on n'entendra jamais le son de la voix, que personne ne remarque au départ, qui s'oublierait presque, mais qui sera pourtant l'élément déclencheur de cette crise.
On sent une tension de plus en plus angoissante s'installer au coeur de cette réunion annuelle de famille. Arrivée à son paroxysme, son souffle destructeur n'épargnera personne.
C'est un roman court et rythmé. L'écriture est dynamique et précise, nul besoin d'en ajouter plus. L'auteur donne le ton, son humour grinçant taquine ses personnages.
Je remercie @editionsdumasque et @NetGalleyFrance pour ce roman d'atmosphère.
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Roman court qui se lit d'une seule traite.
En plein hiver, une grande famille se réunis dans la maison du patriarche ; c'est une réunion annuelle durant laquelle tout le monde se retrouve pour jouer son propre rôle. Mais cette année, un élément vient profondément perturber les rouages de l'événement.

Dans la lecture, nous suivons Scott, un personnage doté d'une profonde ironie qui pour ma part a rendu la lecture vraiment agréable. La tension monte, créant une atmosphère qui se referme lentement sur ce huit clos ; les choses sont dites à demi mot et pourtant elles s'imposent de plus en plus entre les lignes. J'ai vraiment apprécié l'environnement de ce roman, très imagé et bien développé.

L'intrigue est simple, mais la lecture n'en est pas moins plaisante car tout le travail de construction des chapitres, du rythme et de l'atmosphère donnent au roman sa force. Pour moi, c'est une jolie réussite. Même si la fin aurait pu être travaillée différemment, elle fonctionne et ne dessert pas pour autant le reste du roman.

On pourrait parfaitement imaginer cette lecture dans une adaptation pour écran...
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Sur une route déserte des Highlands, Scott, héritier, roule à fond vers le manoir familial pour les fêtes de Noël. Mouton noir de la famille, il n'a qu'une envie, faire demi-tour. Dans un virage, il croise une jeune femme faisant du stop. Sur un coup de tête, il l'embarque dans la voiture et l'emmène avec lui.
Mystérieuse, elle s'installe au manoir et passe les fêtes avec cette famille. Sa présence va secouer tout ce beau petit monde et faire ressurgir un passé qu'on croyait noyé depuis longtemps.

Ayant adoré Les papillons noirs, je n'ai pas hésité un instant à me lancer dans le nouvel ouvrage de Katz. Cette fois, point de coup de coeur.

Malgré un charme anglais indéniable (manoir, famille, feu, thé, photos de famille...), je n'ai pas été emballé par le texte que j'ai trouvé aussi fouilli que les relations qui lient tous ces êtres disparates réunis autour d'un même patronyme.
L'ambiance est bel et bien là, feutrée comme un tapis persan, pesante, glauque aussi, on visualise aisément la brume entourant la bâtisse.

Le personnage de l'auto-stoppeuse m'a paru peu crédible. de sa destination, on ne saura rien. Mutique, ombre qui parcourt les lieux, elle ne semble ne servir que de prétexte à délier les langues. Quant à Scott, pas grand chose à en dire. Froid, calculateur, cynique, il m'a laissé de marbre. Idem pour les membres de la famille. Seule Clara, la mère de Scott présente sur des chapitres en flash-backs, mérite qu'on s'y arrête.

Dommage, le sujet principal du livre – la place que la famille accorde à une femme qui n'est pas originaire du même milieu- est noyée dans une intrigue sans surprise.

Bilan :
Un ennui certain malgré une 4ème de couv alléchante. Tant pis !
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Comme chaque Noël, Dun Mansion, demeure écossaise, est le théâtre du bal de l'hypocrisie familiale Mc Brennan.

Ballet de politesses teinté de visages grimaçants, l'ambiance est plus froide que le marbre du hall d'entrée …

Et comme ultime provocation, Scott, l'héritier déchu a ramassé une auto-stoppeuse sur le chemin du manoir et il est bien décidé à ce qu'elle assiste au repas de Noël. Histoire de faire sortir de ses gonds le vieux … le patriarche.

Une décision qui va bouleverser l'existence des Mc Brennan … dévoilant un secret bien gardé.

Un roman qui m'a séduit par son atmosphère très froide, lourde, poisseuse et par l'écriture de #gabrielkatz que j'ai trouvé très poétique.

On se laisse bercer facilement par l'intrigue qui reste vraiment très vague jusqu'à la fin mais qui est menée par un personnage qui nous livre sans concession toute la haine qu'il a pour les traditions familiales et les faux semblants.

Malgré un gros bémol quant à une question sans réponse, c'est une belle découverte.
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