Harry Potter, tome 5 : Harry Potter et l'ordre du Phénix (album)

Premier tome d'Harry Potter que j'avais lu à l'époque en livre après avoir vu les autres uniquement en version film, ce tome tient une place toute particulière dans mon coeur. Je suis un peu triste, à cause de l'envolée des prix, d'avoir dû le prendre en édition anglaise au lieu d'américaine, mais je sais que je chipote, car le plaisir de lecture et d'émerveillement lui est toujours là !

C'est cette fois après une attente de trois ans (la plus longue à ce jour) que ce copieux roman illustré nous est arrivé et il sera le dernier réalisé par Jim Kay qui cède la main à Neil Packer qui l'accompagne déjà ici avec de nombreux petits dessins décoratifs accompagnant les grands tableaux du premier. Si j'ai quand même quelques craintes quant à cette passation dans le prochain tome, au moins celui-ci bénéficie-t-il d'un duo pour remplir ses nombreuses pages. Car il faut le dire, le titre a gagné plus de 100 pages entre le tome précédent et celui-ci, ça en fait des dessins à ajouter et des pages à combler !

Depuis le tome précédent, en plus, la saga se veut plus sombre et cela se fait définitivement sentir dans ce tome où les maux de l'adolescence viennent s'y ajouter. Nous sommes ainsi avec un volume aux multiples tonalités sombres que ce soit dans le texte ou les dessins. Les pages noires ont rarement été aussi nombreuses et les personnages rarement aussi moroses. La jalousie est également bien au rendez-vous et on ressent vraiment cette apathie de l'adolescent pour qui rien ne va, notamment chez Ron et Harry, qui sont parfois assez insupportables pour cela.

Mais pour les amoureux du film, c'est un bonheur de lire ce tome qui possède de nombreuses scènes et développements coupés au montage. Ainsi nous découvrons des Ron et Hermione préfets, un Harry qui en souffre, un Ron imbu de lui-même. Chaque scène clé a été raccourcie et écrite différemment dans le film, c'est donc un bonheur de les redécouvrir ici, surtout que le tome introduit un élément clé de la saga : l'Ordre du Phénix et sa version plus jeune L'armée de Dumbledore. Ça permet de faire la connaissance encore de nouvelles têtes comme Tonks et Luna ou de retrouver des anciennes mieux mises en lumière comme Sirius, la famille Weasley ou Cho. J'ai beaucoup aimé ces nouveautés.

Cependant, tout n'est pas parfait non plus. Ce n'est pas mon tome préféré, je l'avoue. Je trouve que les histoires adolescentes prennent trop de place et rallonge encore une histoire qui a déjà mis trop de temps à démarrer. La mise en place prend quand même 20% du texte ! Certes il y a de l'action mais souvent l'autrice l'écrit et la décrit de manière trop ramassée et pour une fois, c'est le film qui a magnifié l'oeuvre et non l'inverse. La plus grande preuve est le drame final de ce tome, assez mal raconté ici alors qu'il est sublimé dans le film, à renfort d'une mise en scène percutante et d'une phrase désormais culte. Il en va de même pour LE duel qu'on attendait tous, assez mal décrit ici, alors qu'il a un impact tout autre à l'écran. Heureusement que les dessinateurs n'ont pas juste suivi le texte et se sont laissés emporter par leur imagination car ainsi, eux aussi, donnent visuellement l'impact et la profondeur qu'il manque au texte.

J.K. Rowlings a pourtant plein de riches idées ici. Elle met merveilleusement en parallèle les troubles de l'adolescence avec le virage politique pris par l'histoire, la perte de repères à cet âge avec l'absence de Dumbledore, le sentiment d'injustice qu'on ressent souvent alors avec l'arrivée d'Ombrage et les envies de rapprochement avec l'autre sexe avec les cours secrets de Patronus dans la salle sur demande, même les velléités d'indépendance y sont avec le grand geste de Fred et George. Cependant, elle ne parvient à dépasser le stade de la bonne idée, du bon jeu de mot, de l'objet ou la formule magique bien choisi, et son texte lui ainsi que sa mise en scène restent un peu pauvre à mon goût. Dommage.

J'ai tout de même à nouveau passé un excellent moment. J'ai adoré me replonger dans cette histoire et ayant surtout le film en tête, j'avais vraiment l'impression de lire un bonus avec toutes ces scènes qui en sont absentes. J'ai pris plaisir aussi à voir nos héros continuer de grandir et la menace se rapprocher de plus en plus, touchant aussi une part de leur intimité et nous permettant de plonger dans leur passé familial, enfin surtout celui d'Harry. C'est une belle réussite.

Amoureux de sagas jeunesses pleines d'aventure mais aussi de métaphores intéressantes sur l'adolescence, de personnages attachants et bien sûr de magie, vous serez à nouveau comblés ici, surtout avec les magnifiques dessins de Jim Kay qui viennent à nouveau magnifier l'oeuvre et même combler ses manques. C'est vraiment un très bel objet à nouveau. Il faut juste espérer que le prochain, moins copieux normalement, se fera moins attendre.
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Une attaque de détraqueurs, au beau milieu de Privet Drive. Que font ces créatures dans le monde des moldus, et à découvert qui plus est ? Une aide improbable d'une voisine moldue, la tante Pétunia, recevant une beuglante, et qui coupe le soufflet à l'oncle Vernon... voilà un début de roman très très prometteur. La suite de l'histoire est tout à fait fantastique.
Le monde de Harry Potter devient de plus en plus noir au fil des tomes.
Les personnages grandissent, le mage noir aussi. Une bataille se prépare...
L'ambiance se pose vraiment sur ce tome plein de rebondissements.
Il ne s'agit plus de farces et de bêtises d'écoliers, mais de loyauté, de courage et de survie.
La lecture, enfin, énième relecture, mais cette fois, de cette superbe version illustrée proposée par Jim Kay, fût tout à fait délicieuse et distrayante. C'est une merveilleuse aventure, accompagnée et illustrée de ces belles planches, il me tarde de relire la suite et de découvrir les prochaines versions illustrées des 3 derniers tomes.
Magnifique.

Je poursuis ma découverte de cette saga littéraire (après avoir vu la version cinématographique à de maintes reprises) au rythme des parutions des livres dans une édition grand format illustrée par Jim Kay. Et c'est peu dire que ce rythme a bien faibli puisque, après les parutions annuelles des premiers tomes, il aura fallu patienter trois ans pour ce cinquième épisode.

Tout ça pour un résultat assez décevant au niveau des illustrations : peu nombreuses, elles sont souvent en fond de page, gênant la lecture. Surtout, elles moins originales, moins flamboyantes, moins riches et au final assez inégales, avec le relais pris par Neil Packer, Jim Kay n'arrivant malheureusement plus à poursuivre son travail.

Quant à l'histoire, si le film était celui que j'avais le moins aimé de la saga, cette aventure est toujours aussi passionnante à lire, mais avec cependant un Harry moins sympathique et surtout beaucoup de longueurs et de scènes de dialogues à n'en plus finir. Ca reste bien sûr du très haut niveau de plaisir, mais j'espère que les tomes suivants seront moins inutilement gonflés… et surtout que les illustrations seront à la hauteur du roman.

Après trois longues années d'attente, le cinquième et malheureusement dernier tome de la saga illustré par Jim Kay est enfin là. Quelle tristesse de savoir que l'illustrateur laisse la main pour la suite et ne travaillera plus sur les deux tomes restants. Ses traits et sa patte sombre seront probablement inimitables, chaque artiste ayant son propre talent et surtout sa vision, son interprétation de l'oeuvre. Advienne que pourra pour la suite désormais.
Il faut reconnaître toutefois que pour ce cinquième tome charnière de la saga, l'association avec Neil Packer est remarquable : nous avons droit à deux styles bien distincts, chacun son trait et chacun son style. J'ai reconnu rapidement les dessins de Neil Packer avant de repérer sa petite paraphe à chaque fois car il a vraiment une manière de remplir ses dessins d'une façon tout à fait différente.
Le côté très sombre et brouillon du style artistique de Jim Kay correspond à merveille aux heures sombres qui débutent avec ce 5ème tome (alors que jusque là l'atmosphère des romans est plus légère, plus adolescente). L'illustration permet de magnifier et mettre en avant le danger omniprésent qui va désormais bercer les années restantes de la scolarité de notre trio, c'est une réussite.

C'est toujours avec une grande émotion que je me replonge dans la saga Harry Potter qui m'a accompagnée de mes années primaires jusqu'au lycée ! Une aventure livresque qui m'a vue grandir et qui m'a aussi fait aimer la lecture ! Avec ce cinquième tome, illustré pour la dernière fois par Jim Kay, un tournant nous attend. La magie a certes un côté éblouissant, mais cache aussi une certaine noirceur. On quitte d'ailleurs le quatrième tome sur un évènement difficile qui marquera nos apprentis sorciers, et bien plus.

L'histoire commence bien entendu à Privet Drive, où Harry doit supporter son oncle, sa tante et son cousin. Lors d'un concours de circonstance, il se fait repérer par le ministère de la magie. Il peut bien sûr compter sur ses amis et de nouvelles connaissances pour le soutenir et l'aider. Et c'est dans cette atmosphère lourde et sombre que des complots et des rassemblements se préparent. L'Ordre du Phénix se reconstitue, l'Armée de Dumbledore se crée, Dolores Ombrage surveille et prend le pouvoir en devenant grande inquisitrice…

Ayant regardé un certain nombre de fois les films, je me doutais que j'avais forcément oublié des passages. Les romans se faisant de plus en plus long, de nombreuses scènes n'y apparaissent pas ou des rebondissements sont simplifiés voir modifiés. Ce qui m'a le plus marqué, c'est le changement de caractère de nos personnages principaux, qui sont parfois agaçants et énervants. Adieu l'enfance, place à la crise d'adolescence et tout ce qui s'en suit ! L'insolence, la jalousie, le début de la sexualité, la personne qui a envie de rien faire et qui s'apitoie sur son sort… On souhait tellement secouer Harry, Ron et Hermione, alors que d'autre se révèle, comme Neville. de nouveaux personnages très attachants entrent en scène, comme Luna Lovegood et Nymphadora Tonks. On en découvre d'ailleurs plus sur elles dans le roman.

Pour les illustrations, elles sont principalement réalisées par Jim Kay. Neil Packer a produit quelques petites insertions, voir des doubles pages de texture. Il est vrai que leur style n'est pas le même. Je me demande ce que ça va donner pour les deux derniers tomes, surtout les personnages. Pour coller à l'histoire, des pages sont complètement noires, ce qui peut dérouter. On sait ainsi à quoi s'attendre. Il y a toujours de très belles créations qui m'émerveillent. A noter, que des fois le texte n'est pas toujours très lisible. Toutefois, cela arrive rarement.

Encore une fois, un très beau livre qui me remémore ma première découverte de l'oeuvre, et certaines scènes de son adaptation au cinéma.
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