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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pompeux et ronflant.
Voilà ce qui caractérise la phrase d'accroche de la 4ème de couverture : « Conte fantastique moderne, Tu aurais dû t'en aller invente, avec vigueur et virtuosité, une nouvelle manière de raconter l'horreur. »
Alors autant le dire tout de suite, je ne suis pas d'accord, mais alors pas d'accord du tout, avec l'auteur de cette communication. Ou alors cette personne a cessé de lire des textes ou de voir des films de maisons hantées depuis les années 70…
De quoi est-il question dans ce court récit ?
Un scénariste loue une maison pour trouver l'inspiration et pondre ce qu'il espère devenir son chef d'oeuvre. Sa femme et sa fille l'accompagnent.
Très vite, une tension sourde entre les époux va s'installer tandis que des phrases mystérieuses qu'il ne se souvient pas d'avoir écrites apparaissent sur son manuscrit.
Ca ne vous rappelle rien ? Ben oui moi aussi… C'est Shining mais en moins bien.
Alors le renouvellement du genre hein….
Sinon pour le reste, ça se lit bien mais c'est bourré de clichés. L'avertissement mystérieux de la vieille dame croisée au supermarché (partez de cette maison immédiatement…) et d'autres encore m'ont fait levé les yeux au ciel plus d'une fois.
Certes, difficile de créer un monument en seulement 90 pages mais quand même, l'auteur aurait pu éviter l'accumulation des poncifs du genre.
On peut aisément passer son chemin et ne pas croiser ce livre sans rater grand-chose. Et certainement pas une quelconque virtuosité dans la manière de raconter l'horreur, n'en déplaise à l'éditeur.
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D'une taille d'une (longue) nouvelle, le récit de Daniel Kehlmann ressemble fort à un exercice de style, sous forme de conte horrifique. le héros de Tu aurais dû t'en aller est scénariste, marié et père d'une fillette, qui profite de ses vacances dans une maison isolée à la montagne pour écrire. Sauf que entre deux disputes, avec sa femme, notre homme passe un séjour cauchemardesque marqué par des apparitions et des hallucinations. Une angoisse qui va crescendo alors que le lecteur ne peut que se fier aux écrits du narrateur, dont on demande si l'état mental n'est pas en passe de dévisser. Kehlmann maîtrise parfaitement les codes de l'horreur et laisse toute latitude à notre imagination : maison hantée ? faille spatio-temporelle ou dérèglements des sens d'un scénariste sous pression ? C'est efficace mais le tout est tempéré par une ironie mordante qui a pour effet de limiter notre peur (qui sera plus ou moins intense selon la sensibilité de chacun). Avis mitigé donc, malgré un style impeccable dans un texte où les phrases s'interrompent parfois en plein milieu.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Dans le cadre du prix des lecteurs Privat, j'ai lu ce récit qui s'inscrit en digne héritier De Maupassant et de Poe.

Couverture du livre « Tu aurais dû t'en aller » de Daniel Kehlmann aux éditions Actes Sud
Lorsqu'un scénariste a succès décide de partir achever son scénario dans une maison de location avec femme et enfant, il ne se doute pas mettre les pieds dans une maison qui au lieu de l'apaiser va faire naître chez lui angoisses et craintes.

Dans un récit alternant un scénario qui se veut léger et l'histoire de ce père de famille et époux qui s'efforce de rentrer dans les codes qu'on attend de lui, peu à peu le lecteur, à l'image du héros, perd ses repères. le scénario est interrompu, des phrases semblent apparaître lui intimant l'ordre de quitter cette demeure au plus vite, des cauchemars hantent ses nuits, des faits étranges se produisent. On flirte avec la folie, l'incertitude dans ce court conte fantastique de moins de cent pages.

A la fin de ce récit, il reste une impression d'angoisse, un sentiment d'oppression qui bouscule nos repères de lecteur.

En résumé : court mais efficace récit qui interroge sur les illusions et sur la folie.
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C'était la première fois que je lisais un texte "d'horreur". Un scénariste, sa femme et leur fille louent une maison d'architecte paumée dans un coin en montagne. Rien aux alentours si ce n'est un petit village avec une seule sorte d'épicerie.
Lui, note absolument tout sur son carnet. Ses idées de scénarios comme ses journées.
Ses petites disputes avec sa femme.
Ses mauvais rêves étranges qui se répètent.
Des bouts de textes sans points finals.
Des va t'en qui viennent s'intercaler dans ses phrases.
Les jours passent, les étrangetés s'accumulent sans parler de l'ambiance lugubre du petit village et de ses habitants.
L'ambiance est très bien gérée et moi qui apprécie grandement les films d'horreur dans ce genre là c'était très bien. L'auteur joue grâce à cette narration en entrées de journal de bord.
La caméra du babyphone, meilleur outil pour les frissons, les disputes, les incohérences sur le carnet, l'espace-temps qui se dédouble, se transforme.
Le seul soucis selon moi c'est que c'était un peu court évidemment..
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Tu aurais dû t'en aller
Daniel Kehlmann
Actes sud

Quand on fait de la fiction son métier, que vous soyez auteur de livres, de BD, de films, vous pouvez toujours être en quête d'inspiration pour votre prochaine création. Entretenir son imaginaire peut passer par différents moyens : son quotidien, ses lectures, l'actualité, ses rapports avec ses proches, tout peut-être sujet à fiction. Mais il n'est alors pas simple de faire le distinguo entre la réalité et la fiction. Alors, l'autrice ou l'auteur se met au vert , se sort de son quotidien, se coupe du monde pour se concentrer sur son écriture. Est-ce que ce dépaysement a un prix pour le scénariste? C'est ce que nous allons lire dans " tu aurais dû t'en aller" de Daniel Khelmann aux éditions Actes sud.
La page blanche, le pire ennemi pour le scénariste. La solution? Partir. Il part avec sa femme et sa fille dans une maison dans les montagnes allemandes en plein hiver. Belle maison moderne, accueillante... au début. Car très vite; l'ambiance s'alourdit, les rapports avec Susanna, son épouse, se tendaient. L'auteur commence à confondre réalité et fiction qu'il note systématiquement sur son carnet avec des injonctions dont il ne sait d'où elles viennent. Va-t'en ecrit-il. Quel sens a cette exclamation? Est-elle fictionnelle ou réelle?
Daniel Khelmann livre ici un court roman ou une longue nouvelle sur le thème de la réalité qui se confond avec la fiction. Jusque dans l'écriture où le lecteur navigue dans les écrits couchés dans le carnet du scénariste avec des références stylistiques faisant allusion à l'écriture scénaristique. Cela réussit dans la première partie du roman à plonger dans la tête du personnage principal, dans son processus créatif, un questionnement dans son rapport et ses difficultés avec sa conjointe. Malheureusement, l'intérêt d roman s'arrête là car la montée crescendo vers ce que l'on pouvait projeter dans le pire et l'horreur n'arrive pas. Peut-être que je suis un peu biaisé par les bons souvenirs de lecteurs de Shining ou, dans un autre style, Lovecraft et son affaire Charles Dexter Ward. Je n'ai pas compris où m'emmener Daniel Khelmann dans cette histoire. Il a peut-etre manqué un peu de développement pour réussir son roman et ce qu'il sous-tend, à savoir cette errance du scénariste face à sa création, dans un contexte qui se veut surnaturel et fantastique. Une conclusion alors s'impose en guise de clin d'oeil à l'auteur c'est de lui suggérer un autre titre qui serait : tu aurais dû développer".
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Alors là, je ne sais pas trop quoi dire ; en fait, cette histoire entremélée avec l'idée de scénarios du personnage m'a décontenancé ; je me suis perdu dans ce livre et du coup, même le côté horrifique est passé à côté de moi ; pour ma part, je n'ai pas accroché et ne suis pas rentré dedans ..
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Un scénariste en mal d'inspiration loue pour sa famille une belle maison dans les montagnes allemandes. Mais l'euphorie de l'arrivée cède vite le pas à une tension grandissante, tandis que l'atmosphère devient de plus en plus angoissante, avec un voisinage louche et des événements inexpliqués. La maison moderne et accueillante devient un piège dont il est difficile de sortir...

Le narrateur mêle l'écriture de son scénario au journal de bord qu'il tient durant son séjour dans un petit carnet. C'est la première étape d'un état de confusion qui va grandissant, au fur et à mesure que le lieu change autour de lui. Des portes qui ne sont pas à leur place, un couloir qui se rallonge, des pièces qui débouchent sur rien, le décor semble se déformer en même temps que se modifie la perception du temps et de l'espace du scénariste. Il continue tout de même à tenir son journal comme il peut, mélange la relation des faits avec celle de ses rêves, ne finit pas ses phrases, on s'y perdu autant qu'il est perdu. Drôle de récit que celui-là, qui suscite chez le lecteur une sensation mêlée d'horreur et d'incompréhension assez déroutante – si c'était le pari de son auteur, c'est bien réussi.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Je suis un peu mitigé à la lecture de ce court roman. D'ailleurs, on devrait plutôt parler d'une longue nouvelle.
L'histoire en deux mots, un scénariste se retire avec sa famille dans une maison isolée à la montagne, avec pour objectif de retrouver une inspiration défaillante.
Tensions au sein du couple, une atmosphère lourde et inquiétante, l'isolement des protagonistes, tous les ingrédients pour un récit d'horreur sont en place. On est dans la classique histoire de la maison hantée.
Il y a une plume, assurément. En très peu de mots, l'auteur crée une ambiance. Pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi de pas aboutit dans ce texte, comme si l'auteur avait voulu faire plus avec cette histoire, sans réellement y parvenir. Les amateurs de récits fantastiques (dont je suis) y trouverons néanmoins leur compte. Un auteur que je suis curieux de découvrir dans un texte plus long.
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Un roman d'à peine 90 pages qui se veut "un conte fantastique moderne". le pari est réussi en ce qui a trait à l'histoire mais hélas, les personnages qui forment ce couple n'ont rien d'originaux. Ainsi, nous avons le scénariste en panne d'idée, mais qui doit vite livrer la commande et sa femme à bout de patience à qui il revient de s'occuper de leur enfant.

Cela dit, l'écriture dessert bien le récit. le cadre où se déroulent les événements, bien choisi.

Ce livre m'a tout de même donné envie de connaître les autres ouvrages de l'auteur, Daniel kehlmann.
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