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3,22

sur 383 notes
Je suis un peu déçu par ce livre! Après tout le tapage fait autour "Des Visages", que je n'avais pas lu, je m'attendais à avoir un choc. En fait j'ai tout d'abord été déçu par le style, qui, bien qu'efficace, est somme toute très ordinaire. L'histoire ne m'a pas beaucoup surpris et j'ai trouvé les personnages convenus et caricaturaux. On peut donc très facilement passer son chemin sans grands regrets.
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C'est un peu mitigée que je commençais la lecture de ce livre. Pourquoi ? D'une part car on me l'a présenté comme un thriller et que je l'ai vu à certains endroits indiqué comme un policier et d'autre part car j'ai lu des avis positifs mais pas vraiment enthousiastes. Néanmoins, la couverture m'attirait beaucoup, elle est épurée et incisive comme je les aime pour une thriller.

Puis finalement, je m'y suis plongée et je peux vous dire d'emblée que je suis à la limite d'en faire un coup de coeur ! Il m'a conquise plus que je ne l'aurais cru au départ.
Dès le départ, on entre dans la vie de Jonah, étudiant en médecine à New York, qui est visiblement surmené par ses études et ses stages à l'hôpital surtout. On est tout de suite propulsé dans l'accident : Jonah entend une femme hurler "Il m'a poignardé !" et cherche à s'intercaler entre l'agresseur et sa victime ; et il en vient à tuer cet homme dans l'affrontement.
Dès lors je me suis demandé quelle allait être la véritable histoire du roman puisqu'au bout de quelques pages on apprend que la victime est sauve, que l'agresseur est tué accidentellement et que Jonah est un gentil bonhomme et qu'il a peu de chances de se faire inculper pour ce meurtre. J'avoue m'être posé des questions du genre : je vais soit tombé sur un roman policier basique (ce qui m'ennuie profondément), soit je suis paumée dès ce début de récit !
Quoi de mieux néanmoins pour aiguiser ma curiosité ? Et alors là les amis, on plonge dans un thriller psychologique dont le thème abordé (psychologie, maladie mentale, etc.) est juste prodigieux. Malheureusement je ne peux pas dire quoi que ce soit là-dessus sans révéler des éléments importants. Quoiqu'il en soit les amateurs de thrillers pourront être déroutés car l'auteur cherche vraiment a nous faire comprendre l'état d'esprit de Jonah à cet instant t, quand il va être pris dans une spirale infernale. J'ai déjà lu des thrillers psychologiques alors je connais un peu ce genre de manoeuvre : je sais qu'il est nécessaire de se pencher sur les personnages, leurs vies, leurs affects, etc. Ce que certains pourraient trouver un peu longuet, je le considère comme essentiel. du coup, aucun ennui pour moi dans ce roman.
A un moment (même plusieurs fois !) de ma lecture, j'ai vraiment ressenti physiquement de la peur pour Jonah (rythme cardiaque qui s'accélère !) en me demandant comment il allait s'en sortir et comment je réagirais si une chose pareille m'arrivait... Je peux vous dire qu'un indice : Jonah est-il un sauveur, un assassin ou une victime ?

J'ajouterais également que l'auteur montre une habileté à construire des dialogues excellente. Il arrive à faire ressentir une ambiance ;quelle qu'elle soit ; au lecteur au travers des dialogues.

Je pense avoir réussi à vous faire passer mon sentiment sur ce thriller (qui en est bien un) et vous donner envie de le découvrir. Et Jesse Kellerman a une belle plume, ce qui ne gâche rien.
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J'ai abandonné ce roman, ce qui est très rare pour un polar. Dès le début, l'écriture m'a gênée. Rien à voir avec les belles phrases des Visages. le style est ici vulgaire, sans charme. le contenu est lui aussi très différent. Nous voici ici au coeur d'un polar certes; c'est un roman qui mérite plus ce label que Les Visages. Mais c'est un scénario sans originalité (je ne parle pas de la fin puisque je ne suis pas arrivée au bout) et surtout les relations entre les personnages sont caricaturales au possible. La mère de Jonah est insupportable car elle n'est pas crédible. le dialogue entre elle et son fils au moment où il lui annonce qu'il vient de tuer un homme sonne complètement faux. En fait, le seul élément qui m'a intéressée est tout au début, dans la description du système scolaire américain concernant les études de médecine. A part ça, pour moi, tout sonnait creux. Ce roman est donc une vraie déception pour moi et je ne peux qu'espérer que le roman écrit après Les Visages est bien meilleur que ceux que Jesse Kellerman a écrit avant. J'espère surtout qu'il n'est pas l'homme d'un seul (très) bon roman.
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Ce livre est facile à lire, bien écrit, et je ne me suis pas ennuyée. Et pourtant je n'arrive pas à avoir un avis très enthousiaste.
Chaque partie porte le titre d'une spécialité dans laquelle le héros va travailler : Chirurgie, psychiatrie (ben oui forcément il est question de folie).

Dans la première partie, j'ai découvert la vie de Jonah, cet évènement dramatique dans lequel il est intervenu, cette femme qui lui voue une reconnaissance "amoureuse" !

J'ai bien aimé le moment où cette histoire bascule et où je me suis rendu compte que c'était une histoire de fou. C'est bien amené et je ne m'y attendais pas.

En fait, c'est le dernier tiers du livre que j'ai trouvé un peu longuet et du coup mon avis s'en ressent. J'ai donc globalement bien aimé quand même l'ambiance de cette histoire folle.


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Résumé : Un jeune interne, Jonah, qui donne de son temps sans compter pour réussir à devenir un jour chirurgien, est témoin d'une agression alors qu'il rentre chez lui après une très longue garde. Une femme se fait poignarder dans la rue. Il se précipite pour l'aider et dans la bagarre qui s'en suit il tue accidentellement l'agresseur avec le couteau. Il devient, pour les médias, un héros.
La famille de l'agresseur dépose plainte contre lui ce qui l'oblige à prendre un avocat pour se défendre. On dirait le monde à l'envers.
La jeune femme qu'il a sauvé le retrouve et tient à lui montrer sa reconnaissance. Des liens se tissent entre eux deux. Mais tout ne va pas comme il faudrait et Jonah commence à se poser de sérieuses questions.


Mon avis : Après le succès en librairie du précédent titre de Jesse Kellerman, "Les visages", je ne pouvais qu'être emballé à la découverte de ce partenariat.
Alors ce nouveau Kellerman, comment est-il ? Déjà au départ on se croirait vraiment dans la série télévisée "Urgences". Kellerman ayant choisi de situer son action autour d'un personnage qui est en train d'effectuer son internat. Quelqu'un d'intelligent donc et qui a envie de réussir.
Un évènement vient bousculer sa vie. Une agression. Là, Kellerman rajoute à cela un passé assez difficile à Jonah, puisque son ex-femme est victime d'une maladie rare qui entraine la dégénérescence de son cerveau. Ils ne peuvent plus vivre ensemble et elle est retournée vivre avec son père qui veille sur elle. Jonah ne pouvant se détacher totalement d'elle, il se sent obligé d'aider à l'organisation des soins. Cette maladie fait penser à la maladie que développe Remy Hadley dit "Dr Thirtenn" dans Docteur House. On se demande à ce moment où a bien pu piocher Kellerman pour inventer son histoire.
Mais la lecture reste agréable. de l'agression on glisse tout doucement vers un thriller psychologique où le pauvre Jonah s'enlise de plus en plus. Kellerman développe un style simple qui permet une lecture fluide. Les personnages sont bien amenés et parraîssent prendre vie sans difficulté.
Par contre, sans vouloir rien dévoiler, je suis déçu par la fin. Je m'attendais à autre chose. Cette fin là est un peu téléphonée et laisse un goût de déconvenue.
Donc au final c'est un bon roman mais avec deux bémols : l'inspiration "volée" dans les séries TV et la fin qui ne correspond pas au rythme crescendo du reste du roman.
Lien : http://kactusss.blogspot.com..
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Tous les lecteurs attendaient Jesse Kellerman au tournant de son second roman. Pour les auteurs dont le premier livre a été un succès, c'est un cap traditionnellement difficile à franchir. Qu'en est-il de ce « jusqu'à la folie » dont on a déjà beaucoup parlé avant même sa sortie officielle ? Est-il à la hauteur du premier, les Visages, qui a connu à la fois un succès public ainsi qu'un vrai succès critique ?

En réalité, ce roman peut déconcerter les amateurs de thrillers classiques, ceux qui aiment les phrases courtes, les changements fréquents de situations, les chapitres qui s'enchaînent avec rapidité, les dialogues réduits à leur plus stricte efficacité. Car en effet, Kellerman ne joue pas dans ce registre.

Alors que dans les Visages l'histoire se déroulait dans le milieu des marchands de tableau, décrit avec beaucoup de vérité et force détails, l'auteur a choisi ici comme toile de fond un hôpital newyorkais. Si vous êtes adepte de la série Urgences, vous apprécierez la documentation réunie par l'auteur, qui est impressionnante, ainsi que la description du milieu de l'hôpital, d'une grande richesse de détails. Dès le début du roman, nous suivons pas à pas son héros dans les recoins et les situations les plus glauques du servie de chirurgie. L'auteur se moque de la concision, il prend le temps d'installer son personnage et nous montre tous les détails de son travail, nous livre la moindre de ses impressions.

"Au bloc, c'était la folie ; tout le monde courrait pour tout préparer en attendant le chirurgien, ne s'interrompant que pour s'adonner au passe-temps favori des salles d'opération : hurler sur l'externe de servie. Jonah prit une casaque chirurgicale et des gants, et la panseuse lui hurla : « tu l'as contaminé, prends-en une autre ! » alors que tout était emballé et stérile, comme si c'était lui qui était particulièrement, monstrueusement contagieux. Discipliné, il retourné dans la réserve en trainant les pieds et en revint avec une nouvelle casaque et une nouvelle paire de gants. (…)
Les dieux de la chirurgie étaient jaloux et cruels, et Jonah avait fauté. En tant qu'étudiant de troisième année, il ne pouvait guère espérer faire plus que suturer, écarter, aspirer. Comme tout apprenti, son véritable rôle n'était pas de se rendre utile mais de donner raison à la hiérarchie. Il était là pour souffrir, ainsi que tous les médecins qui l'avaient précédé à cette place."

On comprend tout de suite en lisant ces lignes que le plaisir de l'auteur ne se situe pas uniquement dans le fait de faire monter graduellement la pression et le suspense (ce qu'il fait aussi avec une grande maitrise), mais qu'il est avant tout dans cette description des lieux et des gens, à la fois précise et détaillée, plus proche d'un Dennis Lehane ou même d'un auteur de la « littérature blanche » que d'un auteur de thriller classique à la James Patterson.

Cependant, même les amateurs purs et durs de thrillers pourront être satisfaits, car le roman va très vite s'emballer, et ce dès la fin du premier chapitre. Jonah va accomplir un acte héroïque qui va avoir des conséquences dramatiques : en sortant de son boulot il va sauver la vie à Eve, une jeune femme agressée par un homme qui la menace avec un couteau. En lui portant secours, il tue accidentellement son agresseur, la famille de celui-ci porte plainte contre lui et une enquête démarre pour faire le point sur les circonstances précises de la mort de l'individu.

Lorsque la jeune femme qu'il a sauvé prend contact avec lui et qu'une histoire d'amour commence alors entre eux, Jonah va être pris dans une spirale infernale, une nasse dont il va chercher à sortir. Qui est vraiment cette jeune femme ? Il va le découvrir, à ses dépens, et la découverte sera cruelle, puisqu'elle va le ramener vers son premier amour, Hannah, une jeune fille qu'il devait épouser et qui a sombré dans la folie.

Car la folie est au coeur de cette histoire, une folie qui prend l'aspect d'une séduisante jeune femme mais qui va au fil des pages se révéler terrifiante par ses symptômes et ses conséquences.

Jesse Kellerman a particulièrement travaillé les différents personnages : Jonah, étudiant motivé, qui veut réussir ses études et ne lâche jamais son travail même dans les moments les plus difficiles. Son ami et colocataire Lance dont le côté sympathiquement déjanté tranche avec la noirceur du récit, et surtout le personnage d'Eve, la jeune femme agressée, dont le comportement de plus en plus étrange est décrit avec une précision clinique et une grande force.

Cette profondeur des personnages, leur véracité, est le premier point fort du livre, et c'est un élément qui devrait plaire à tous ceux que les personnages stéréotypés et dessinés à grands traits de certains thrillers fatiguent un peu.

Le deuxième point fort est l'écriture. Jesse Kellerman excelle dans les descriptions, il rentre dans les détails méticuleusement, avec précision, sans jamais lasser le lecteur, il trouve chaque fois le mot juste, l'expression la mieux adaptée à la situation. Il réussit à faire monter la tension psychologique jusqu'au point extrême de la scène dramatique finale qui justifie le titre du livre. C'est un roman dont la construction du récit est impeccable, l'écriture d'une grande densité, et s'il m'a fallu un chapitre pour m'habituer à son style, que j'ai trouvé pendant quelques pages un peu bavard, je l'ai par la suite apprécié à sa juste valeur.

Ce deuxième roman est donc une vraie réussite. A conseiller à tous ceux qui aiment les suspenses psychologiques intelligents et bien écrits, il va définitivement installer Jesse Kellerman dans la liste des meilleurs auteurs de thrillers, toutes nationalités confondues.

Vous trouverez cet article sur le blog "Un Polar collectif" :
Lien : http://unpolar.hautetfort.co..
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