Et c'est ainsi que nous vivrons

Une dystopie sous la plume de Douglas Kennedy j'ai foncé bien sûr. J'ai tout de suite adhéré à ce monde hyper connecté dans lequel les États Unis sont divisés en 2. La narratrice travaille en tant qu'agent secret dans la partie républicaine ultra surveillée. Elle a pour mission d'éliminer un autre agent de la partie ultra chrétienne. le futur et le contexte sont cohérents et ingénieusement pensés. C'est une dystopie mais elle est malheureusement rès réaliste. Elle s'appuie sur les déviances vers lesquelles pourraient mener le monde actuel. J'ai bien accroché à l'histoire et aux rebondissements qui rythment très bien le récit.
Cela dit j'ai juste un petit bémol qui m'a empêché de vraiment être happée comme d'habitude avec les romans de Douglas Kennedy, je suis restée hermétique au personnage principal. J'ai été plus impressionnée par l'univers et l'idée développée.

Décidément, après Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy n'épargne pas les États-Unis cette fois-ci encore. Auteur fortement intéressé par tous les grands événements de son pays, il n'hésite pas à prendre la parole sur les divers plateaux TV francophones. Particulièrement observateur, il nous livre des romans sociétaux aussi fascinants qu'effrayants parce que oui, là, franchement, j'espère qu'il se trompe. D'un côté une Amérique sous contrôle absolu dû à des puces « Chadwick » (Elon Musk??) implantée dans le corps (Big Brother n'a qu'à bien se tenir), qui pourtant pense avancer et être en totale sécurité grâce aux progrès… de l'autre, un état ultra conservateur où la religion gouverne, où l'obscurantisme tient une place importante. de quoi nous faire oublier le célèbre Rêve américain non ? D'autant plus quand on constate in real life, comme on dit, que certains droits fondamentaux sont en train de disparaitre petit à petit. Oh, rassurez-vous, l'auteur n'épargne pas le reste du monde même si on entre beaucoup moins dans le détail. Bref, un avenir tout proche puisqu'il situe son histoire en 2045, de quoi nous faire dresser les poils.

Évidemment, cette dystopie n'est que pure fiction, du moins pour l'instant. Cependant pas mal d'éléments laissent à penser que c'est un scénario parfaitement plausible, voire envisageable. A travers ses divers personnages, Douglas Kennedy nous montre la vision de chacun, impossible pour moi de me positionner, je ne me vois vivre dans aucune des deux parties. L'agent Samantha Stengel est un personnage complexe et aussi bien construit que maitrisé. J'ai vraiment apprécier la suivre. En tant que narratrice, nous partageons avec elle ses pensées, ses certitudes et ses peurs. J'en ai encore des frissons. Sa mission ne restera pas sans séquelles. Sa vie sera transformée à tout jamais et pour cause. En passant dans le territoire ennemie, elle ne pourra plus faire confiance à personne que ce soit dans son camp ou chez l'adversaire. Plus isolée que jamais, elle sera confrontée à des prises de conscience et à des décisions qu'elle ne s'était jusque là jamais autorisée. L'intrigue est prenante, impossible à lâcher. Cette chasse à l'homme est impressionnante et un tantinet angoissante si je puis dire.

En tant que bon roman d'anticipation, ce livre se transforme dès le 1er tiers en thrillers politico-religieux à tendance psychologique. Rien de lourdingue, soyez rassurés, tout y est fluide, expliqué et finalement… parfaitement crédible, c'est bien le problème. le suspense est omniprésent, l'atmosphère est pesante, inquiétante. Les rebondissements sont efficaces, aucun n'est superflu, le dosage est parfait.


En bref :
J'espère de tout coeur que cette histoire ne sortira pas de ces pages pour devenir réalité. Douglas Kennedy est un auteur qu'on ne présente plus mais la direction qu'il prend dans ses écrits est, j'espère une façon d'exorciser ses peurs et non pas une prophétie déguisée en thriller. Parce qu'autrement… C'est ainsi que nous vivrons et ce n'est tout bonnement pas possible.
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Après avoir anticipé la remise en cause du droit à l'avortement dans son dernier roman, Les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy, cette fois, va plus loin encore et imagine une dystopie dans laquelle les Etats-Unis n'existent plus après une sécession. Deux États dressés l'un contre l'autre. L'un fertilisé par le trumpisme et la religion, l'autre par la technologie et une forme asséchée d'humanisme social. Trump contre Orwell ou Elon Musk en quelque sorte, mais ce n'est qu'une variation sur un cauchemar. Parce que nulle part n'existe plus la liberté et que la solitude absolue a tout envahi. Entre un fascisme religieux et une vie privée mise à néant, le monde de demain imaginé par Kennedy est une déclinaison de cauchemars. Au fil de ses romans et de sa vie, Kennedy a perdu sa légèreté, son insouciance, sa douce folie, son impertinence, mais son angoisse, son inquiétude, son effroi sont les nôtres. Si finalement, l'intrigue, subtil mélange de science-fiction et de roman d'espionnage, est quelque peu convenue, l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est dans le cri révolte d'un homme que l'on ne peut que respecter et aimer.

Douglas Kennedy
L'auteur newyorkais qui est connu pour livrer des romans, dans lesquels il critique ouvertement la société américaine, propose une dystopie effrayante sur ce que seront les USA dans une vingtaine d'années.
En 2045 le pays est divisé en deux. Une pseudo démocratie, dans laquelle tu es pucé comme un chien, on te dit combien de morceau de viande tu peux manger, combien de verre d'alcool tu peux boire, et dans quel catalogue trouver ton partenaire sexuel. Une dictature post-moyenâgeuses où tu dois aimer Dieu, les personnes du sexe opposé, et où tu as le droit d'être d'accord sans condition avec les tarés qui veulent ton bien. Choisi ton camp l'ami…Non je déconne tu ne choisis rien, tu fais juste ce qu'on te dit de faire, et idéalement c'est en gardant le silence.

Tu flippes ? Normal, moi aussi ça me fait flipper !

Dans ce monde opaque Douglas Kennedy, dont c'est, je dois le confesser ici, mon premier roman, nous offre en plus de cette vision noire du monde, un thriller parfaitement maitrisé. Certains lecteurs seront plus sensibles au côté dystopique de l'histoire, d'autres à l'intrigue. Pour ma part les deux aspects sont maitrisés et s'imbriquent parfaitement l'un dans l'autre pour un roman qui tient parfaitement la route.

C'est en version audio que j'ai découvert ce roman, et la maitrise de l'interprète à largement contribué au plaisir que j'ai eu avec ce livre.

Merci NetGalley et Lizzie de m'avoir permis de découvrir ce roman.

#Etcestainsiquenousvivrons #NetGalleyFrance






Lien : https://marcdonnedesnouvelle..

Douglas Kennedy signe ici une dystopie criante de vérité. En 2045, il imagine les U.S.A divisé en deux, les conservateurs qui interdisent L'avortement et l'homosexualité et les états librent qui implantent des puces pour surveiller leurs concitoyens. Dans ce monde divisé en deux, les frontières sont quasiment infranchissables.

Sam Stengle travaille pour le gouvernement de la R.U où elle y dédie sa vie entière au point d'être un être solitaire car ses moindres faits et gestes sont filmés et enregistrés. Elle va se voir confier une mission qui la fera se rapprocher des limites des États chrétiens.

Ce roman m'a tenu en haleine du début à la fin, j'avais plus l'impression de lire un futur très proche qu'une dystopie. C'est une critique exacerbée des États Unis d'aujourd'hui que nous livre Douglas Kennedy.
J'ai aimé ma lecture, même si elle m'a souvent fait froid dans le dos.

Roman d'espionnage dystopique, se passe en 2035 dans une Amérique qui s'est partitionnée en 2, avec une vraie frontière entre d'un côté les états-uniens plutôt démocrates, LGBT friendly, pour l'avortement mais avec une puce implantée qui connaît tout de leur vie, de l'autre les états ultra conservateurs.
La mise en place est lourde, on a bien compris le propos... mais ensuite l'intrigue est prenante, avec l'inévitable twist final.

Ce livre se déroule en 2045 post Trumpiste. Les États-Unis n'existent plus en tant que tel. Ils ont fait place à la RU et à la CU. Une jeune espionne de la RU, se voit confier une mission d'un grand intérêt en en zone neutre après l'immolation d'un de ses amis transsexuels. Cette mission n'est pas singulière car il s'agit d'assassiner sa demi-soeur espionne également en CU. Un bon Douglas Kennedy qui vous fait penser au Berlin du cercle siècle dernier.

C'est une Amérique futuriste que nous nous trouvons. Seulement il semblerait que même si nous sommes en 2045 et que l'Amérique est divisée cela est bien contemporain. L'auteur évoque également des tensions bien existantes actuelles dans les pays européens. On y croit, on est captivité tellement tout nous semble bien réel. Mais le livre ne m'a pas vraiment emballé car ce n'est pas un roman qui amène des solutions mais plutôt juste des constatations, des faits sur un quotidien que nous connaissons déjà.

Je crois que cela faisait à peu près mille ans que je n'avais pas lu un roman de Douglas Kennedy. Et lorsque j'ai vu la version audio d'Et c'est ainsi que nous vivrons sur NetGalley, je me suis laissée tenter. Depuis L'homme qui voulait vivre sa vie (le seul et unique roman de lui que j'ai lu), Douglas Kennedy a bien changé de registre !

L'histoire d'Et c'est ainsi que nous vivrons se déroule en 2045. Hormis dans quelques bastions qui résistent – et j'ai le regret de vous dire que la France et la Belgique n'en font pas partie – l'extrême droite a gagné toute l'Europe (mais Douglas Kennedy ne s'étend pas sur le reste du monde, se concentrant sur son propre pays). Une nouvelle guerre civile a divisé les Etats-Unis. Sur les côtes est et ouest, la République Unie ultra contrôlante sous des airs libertaires. Et au centre, la Confédération Unie d'ultra-droite chrétienne où divorce, avortement et changement de sexe sont interdits. Au début du roman, une humoriste de la République est brûlée vive en direct à la télévision par les confédérés car elle a fait une blague – pourrie en plus – sur Jésus. Samantha Stengel, agente de la République Unie a pour mission d'éliminer une cible très particulière se trouvant de l'autre côté de la frontière.

Si vous souhaitez une analyse géopolitique de ce roman, je vous invite à aller lire d'autres chroniques, car je ne vais pas m'étendre sur le futur désastreux que nous prédit Douglas Kennedy et vers lequel on semble se diriger tout tranquillement. J'ai comme une envie de pleurer d'impuissance.

Douglas Kennedy commence par nous présenter assez longuement le contexte politique et ce qui a mené aux actuels Etats-Désunis. Une introduction nécessaire pour comprendre les tenants et aboutissants de la mission de Samantha Stengel.

Elle doit passer de l'autre côté de la frontière pour abattre une agente de la CU responsable de la mort de plusieurs indics de la RU. Pour cela, afin que l'on ne puisse pas la reconnaître, on va lui trouver une nouvelle identité, mais aussi changer son apparence : iris, empreintes dentaires, palmaires et on va lui incérer dans le corps une petite capsule de cyanure au cas-où elle se ferait prendre. Avec son équipe, elle commence par se rendre à Minneapolis, ville située en zone neutre, ZN (il va vous falloir maîtriser RU, CU et ZN pour vous y retrouver dans le roman).

Le contexte est plombant. L'histoire est intéressante car suivre Samantha Stengel nous permet de découvrir comment fonctionnent les trois zones. Et comment elle s'en sort avec sa nouvelle identité, celle d'Edna critique de cinéma solitaire et accro au café.

Après… je suis un peu déçue car j'ai découvert très vite comment dénouer les fils de l'intrigue et je n'ai pas eu de surprise, j'attendais juste d'avoir confirmation de mon intuition. Et en effet, j'avais raison (petite satisfaction tout de même, mes petites cellules grises fonctionnent toujours).

11h47 d'écoute. Etant donné le sujet, j'ai cru que le temps allait être long, mais étonnamment, la fin est arrivée bien plus vite que je l'avais imaginé. Je ne m'y attendais même pas du tout. Il faut dire que j'aime beaucoup Marie Bouvier. Alors, c'est toujours un plaisir de la retrouver et je ne vois pas le temps passer en sa compagnie.

J'ai bien aimé ce roman, mais il ne faut pas être au fond du trou pour se plonger dedans, parce que ça ne va pas aider à aller mieux.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..

Et c'est ainsi que nous vivons - Douglas Kennedy

- Nous sommes 100 ans exactement après la fin de la seconde guerre mondiale ,en 2045 aux USA, , qui par une suite d'évènements plausibles, sont devenus des états désunis : au centre, la confédération unie, CU, qui est ultra religieuse, proche de l'Inquisition : pas d'avortement, pas de divorce, tenue décente exigée … et sur les côtes, la république unie, RU, avec toute liberté pour les moeurs mais où la surveillance est constante par une technologie poussée . Les deux blocs redoutent l'espionnage et l'infiltration de l'autre camp.

- Nous allons suivre Samantha qui est agente secrète pour le compte de la République, elle va devoir effectuer une mission à haut risque au sein de la Confédération. C'est aussi une femme très seule qui traverse la crise de la quarantaine et découvre un grand secret de famille au sujet de son père.

- Ce roman d'anticipation et d'espionnage est glaçant, d'autant plus que l'absence de liberté ne semble pas générer de résistance. En RU, dans un monde qui va plutôt bien d'un point de vue économique, où l'éducation et la santé sont gratuites, la surveillance constante rend la vie très solitaire, c'est un monde nostalgique du passé, violent et assez déshumanisé.

- Dans ce monde créé par l'auteur, pas très différent du monde d'aujourd'hui, en à peine 20 ans le pays est sous le joug de deux systèmes totalitaires. Il nous monte combien la liberté est précieuse et qu'il est important de ne pas se laisser entraîner par les extrêmes.

- Ce livre est percutant perturbant, dérangeant, malaisant … mais il est intéressant à lire pour nous ouvrir les yeux et nous monter les conséquences possibles des idéologies extrémistes.
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