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sur 502 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Douglas Kennedy est un homme de lettres éclectique et expérimenté. C'est aussi un observateur critique de la société américaine, tellement critique qu'il ne compte pas que des admirateurs outre-Atlantique. Ne mâchant jamais ses mots lorsqu'il s'exprime sur Donald Trump et sur la frange la plus conservatrice du Parti républicain, il n'épargne pas non plus l'emprise des GAFAM, les abus de la finance et les absurdités de la cancel culture.

Ecrire un roman est, selon lui, une excellente méthode pour philosopher sur l'évolution du monde. Concevoir une fiction est l'occasion d'y insérer ses analyses, ses réflexions, ainsi que ses inquiétudes ou ses fantasmes, et de les partager. En l'occurrence, il observe avec lucidité la société américaine se fissurer entre deux extrémismes, l'un traditionaliste et populiste, l'autre progressiste et figé dans les codes de bien-pensance qu'il a édictés.

A partir de là, pas difficile de se projeter dans un futur à vingt ans. La fissure est devenue fracture. Dans Et c'est ainsi que nous vivrons, les Etats-Unis n'existent plus. Une sécession a eu lieu, à l'initiative des Etats des côtes Est et Ouest, sous l'impulsion de leurs « élites » et d'un multi-milliardaire de la « tech ». La République unie (RU) est née. Les autres Etats, ceux de l'Amérique profonde, au centre du pays, que l'on appelle les Etats fly-over parce que les « élites » ne font que les survoler – fly over est le titre original du livre –, se sont constitués en Confédération unie (CU).

Cette dernière est devenue une théocratie absolue, administrée par douze Apôtres. Bigoterie, puritanisme et valeurs chrétiennes intégristes sont à l'honneur. La condition des femmes a fait un bon d'un siècle en arrière. Les relations sexuelles hors mariage, l'avortement et le blasphème sont punis de mort. de son côté, la RU a réussi à conjuguer objectifs financiers, écologiques et technologiques, tout en garantissant une totale liberté des moeurs. L'enjeu suppose une adhésion sans réserve aux valeurs nationales. Pour éviter toute déviance, toute velléité d'opposition, les citoyens sont équipés d'une puce qui surveille leurs actes et leurs propos.

De chaque côté, la justice est expéditive ; pas de temps à perdre, peu importent les doutes, les pertes collatérales… Que choisir, entre le totalitarisme de Big Brother et la dictature de l'Inquisition ?

Depuis la sécession, RU et CU sont des ennemies irréductibles. Les haines entre leurs ressortissants sont implacables, comme si leur Histoire commune n'avait jamais existé. C'est la guerre, une guerre qui n'a rien avoir avec la guerre de Sécession du XIXe siècle. Les armes sont technologiques. Les champs de bataille sont l'espionnage, le sabotage, l'assassinat ciblé par drone. Une zone neutre, située dans le Minnesota, permet toutefois quelques échanges… mais aussi des fuites et des infiltrations.
Pour l'auteur, il fallait que l'ouvrage soit un roman, un thriller, même. Il a donc concocté un scénario comportant, comme il se doit, suspense, meurtres, trahisons, etc. Il a imaginé le personnage de l'agent Samantha Stengel, au service secret de la RU. Sa mission, qu'elle a acceptée, est de s'infiltrer en CU afin de neutraliser une ennemie… qui n'est pas n'importe qui.

DK a de l'imagination à revendre et la plume facile. Mais je n'ai pas accroché aux intrigues, qu'une prolifération de détails tire en longueur. Je n'ai pas été sensible aux rebondissements de situations à répétition. En surfant sur de possibles technologies numériques de demain et leur intelligence artificielle, on rend crédible n'importe quelle mascarade.

Enfin, malgré ses doutes, ses états d'âme et sa grande maîtrise de soi, l'agent Stengel ne m'a pas inspiré d'empathie ; je n'ai donc pas tremblé ni vibré pour elle.

Reste la description très intéressante et convaincante de ce qui pourrait attendre les Américains, en poussant à l'extrême les tendances des clivages actuels. Sans oublier que les mêmes menaces existent en France et en Europe.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Une projection de la vie aux States en 2045, enfin celle vue par Douglas Kennedy.

L'auteur je l'avais complètement abandonné depuis près de deux décennies. En lisant la quatrième de couv. je m'étais dit que cela pouvait être amusant de voir ce que cet américain si adoré des français, pouvait imaginer pour notre futur. Il situe certes son roman aux Etats-Unis, mais sa proposition peut s'extrapoler à l'échelle planétaire. Il a voulu sortir de ses romans d'observation civilisationnelle qu'il écrivait depuis bien longtemps.

Le plus simple est de situer l'époque, les lieux et les personnages qui nous sont présentés dès le début de roman. Les lecteurs pourront plus vite se faire une idée des thèmes de fonds et savoir si la lecture va les intéresser ou les divertir.

La narratrice, l'agent Samantha Stengel, est flic à New York mais dans un système qui a complètement changé par rapport au fonctionnement actuel de notre police. Effectivement, les States sortent d'une nouvelle guerre de sécession qui a complètement rebattu les cartes des géographiques. Les villes sont parfois cloisonnées en territoires telle Minnéapolis coupée en deux zones : une zone controlée par le CU et l'autre une Zone Neutre (un peu comme Berlin en son temps, dans les années 60).
On vit avec des puces implantées qui ont bien entendu des avantages mais aussi des inconvénients que les utilisateurs contournent autant que faire se peut. Juste un exemple sympa avec cette solution des brouilleurs d'ondes émises à partir de la puce introduite sous la peau des personnes ; ces brouilleurs sont mis au fond des salières de quelques restaurants sympas qui jouent le jeu du contournement afin que le Bureau qui contrôle tout ne sache pas que tel client a mangé ses points cholestérol, et ainsi de suite. le Martini existe étonnamment encore … ouf ! Au moins un truc où on se sent encore un peu sur terre ferme :-)
La narratrice, née en 2002, a vingt ans lorsque Trump est à la présidence et que le covid plante ses crocs pendant plus de deux ans. Elle a 43 ans lorsque débute le roman.
La première scène est celle de punition infligée à Maxime, une jeune indic de l'agent Stengel, humoriste transsexuelle, archétype même de la Juive new-yorkaise, qui a osé plaisanter en public au sujet du Christ en osant disant que celui-ci aurait joyeusement renoncé à son pénis. La sentence n'est rien moins que l'exécution pure et dure de cette jeune humoriste.

L'Amérique est culturellement, existentiellement divisée : il y a ce qu'on pourrait nommer les conservateurs, religieux, géographiquement au centre du pays et les progressistes, plus éduqués, se retrouvant plutôt en bordures côtières. Les progressistes surveillent tout et en permanence. Les conservateurs ne vivent qu'au travers de la croix (des crucifix).
La division actuelle du pays, qui obnubile Douglas Kennedy et on le comprend sincèrement, est démultipliée dans ce roman qui se veut plus sombre encore que l'actuelle situation, plus dystopique.

Et voilà l'environnement planté afin que Douglas Kennedy puisse faire évoluer ses personnages dans des aventures que j'aurais plutôt envie d'appeler des péripéties … ou peut-être tout simplement des opinions, une idéologie d'auteur.

L'écriture est fluide, rien à redire.
Bon divertissement mais rien de plus.
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Si le titre est une prédiction provocatrice, on n'en veut pas. L'Amérique est divisée en deux a nouveau, mais définitivement : Républicain d'un côté plus que conservateur, la religiosité à l'excès, Démocrate de l'autre et des libertés assujetties a la sécurité, la population pucée et hyper contrôlée. Aucune des deux ne donnent envie. L'auteur nous crée un roman d'espionnage, dystopique et ironique puisqu'il remet à une version futuriste ce Mur de Berlin pourtant disparu (référence à la fin comme si on avait pas compris!). Notre héroïne devant aller dans le camp adverse pour descendre une autre femme qui n'est autre que... (Chut). C'est toujours dommage lorsqu'on devine assez aisément le final et donc l'intrigue. Tant pis ! les autres idées, les prises de position (anti-Trump notamment), et l'écriture, sont quand meme du D. Kennedy.
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Nous sommes en 2045. Imaginez les États-Unis fracturés en deux parties : dans l'une, vous avez une liberté de moeurs et de croyances totale, mais vous êtes surveillés tout le temps, notamment à l'aide d'une puce insérée dans votre cou.

Allons voir de l'autre côté ce qu'il s'y passe : pas de puce, moins de surveillance, mais l'horreur totale aussi puisque les valeurs chrétiennes font loi, vous ne pouvez pas changer de sexe, il vous faut faire des enfants, interdiction de divorcer ou d'avorter.

La guerre de sécession a eu de nouveau lieu et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a coupé le pays en deux parties dans lesquelles il ne fait pas si bon vivre que ça (ni du côté des conservateurs, ni du côté des progressistes). La ville de Minneapolis est coupée en deux, telle Berlin avant. C'est la Zone Neutre (ZN).

La Confédération Unie (CU) est théocratie, gouvernée par un souverain considéré comme le représentant de Dieu, et de l'autre côté, c'est la République Unie (RU), dirigée par un milliardaire de la high-tech, l'inventeur des puces et où la surveillance individuelle est poussée à son comble.

Le concept de départ était intéressant, c'était de la dystopie réaliste, vu que se faire avorter devient de plus en plus difficile, que les conservateurs religieux sont au pouvoir, qu'ils restreignent de plus en plus les libertés individuelles, qu'ils censurent des livres, les retirent des biblios et qu'ils ont eu un président totalement dingue, un gangster multimillionnaire, durant quatre ans.

Moi qui pensais trembler en lisant ce roman, c'est loupé ! Alors oui, certains faits décrits dans cette dystopie m'ont fait froid dans le dos, mais j'ai déjà eu plus de sueurs froides dans d'autres romans. Oui, je vais le dire, mais il m'a semblé un peu mou du genou.

Le personnage principal, qui est aussi la narratrice, est l'agent Samantha Stengel, qui travaille pour le Bureau, du côté des soi-disant progressistes, ceux qui vous limitent la viande, l'alcool et contrôlent votre taux de cholestérol en permanence. Sa mission, qu'elle ne peut refuser, c'est d'aller dans le camp adverse (chez les "cons servateurs") pour descendre une autre femme…

Le bémol ? L'auteur reste un peu trop en surface à mon goût. Il n'explore pas assez le côté psychologique de ses personnages et n'a pas réussi à me filer les chocottes avec, pourtant, des faits de sociétés qui se produisent déjà et qui risquent d'aller encore plus loin dans les restrictions faites aux femmes ou aux minorités, à la littérature, la culture, la diversité.

Comme dans son précédent roman "Les hommes ont peur de la lumière", il y a des passages géniaux, intéressants, intelligents, bien amenés, qui font effectivement froid dans le dos, mais à côté de ça, on a des grands moments de solitude, le récit étant parfois trop bavard ou pas assez…

Je me suis souvent perdue dans le récit, notamment dans l'endroit où l'agent Samantha Stengel se trouvait (en CU ou en RU) et l'intrigue m'a semblée un peu trop conventionnelle, gentillette, plate, avec des rebondissements téléphonés et un final qui m'a laissé un goût d'inachevé.

Je suis donc un peu déçue de l'intrigue proprement dite, de cette infiltration en CU (chez les rigoristes) pour une mission qui prendra du temps et qui rendra une partie de la lecture ennuyeuse. Vu le pitch de départ, il y avait moyen de faire mieux, de resserrer l'intrigue et de donner bien plus de sueurs froides aux lecteurs.

Alors non, cette lecture n'est pas mauvaise, loin de là, mais elle manquait de sel, d'épices, de terreur, parce que nom de Zeus, ce qui est décrit dans cette dystopie, c'est ce qui nous pend au bout du nez et ça a déjà commencé : pas de puces dans le cou, mais des smartphones, des PS, des GPS, des caméras partout, des badges dans le boulot, l'avortement qui redevient interdit, les censures, les droits qui régressent et toussa toussa.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Après le succès du très bon Les Hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy poursuit son étude d'une Amérique plus divisée que jamais.

Malgré une écriture qui n'évite pas certains clichés, et qui manque parfois d'un peu de relief la fiction de Douglas Kennedy dessine une dystopie qui fait foid dans le dos

Son texte exacerbe les failles actuelles au sein de la société américaine.

Ecrit comme un vrai page-turner Et c'est ainsi que nous vivrons suit peu ou prou les pointillés apparus lors des élections de 2022, quand le « gangster multimillionnaire » Donald Trump a perdu la Maison Blanche tout en dominant le centre des Etats-Unis.

L'écrivain américain, très aimé en France prend soin de détailler les étapes, très réalistes, qui conduisent à l'éclatement des USA

Un bémol: malgré l'ambition du projet, le roman de Kennedy, qu'on a connu plus inspiré, a tendance à rester à la surface des choses et que le lecteur reste un peu sur sa fin ( faim)!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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En 2045, après une seconde guerre de Sécession, les États sont désormais désunis. Sur les côtes, la République unie où la liberté individuelle est assurée au prix d'une surveillance constante, et au centre, la Confédération unie, religieuse et restrictive. Samantha est agente secrète de la République. Un roman dystopique bourré de références et de clins d'oeil à notre époque, qui construit une double société dans le détail, mais se perd dans des descriptions contextuelles, en oublie l'analyse psychologique de ses personnages et peine à véritablement embarquer le lecteur.
Relisez plutôt ”La servante écarlate” de Margaret Atwood.
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Depuis toujours j'adore les romans de Douglas Kennedy, pour sa vision acérée et sans concession sur les Etats Unis, pour ses intrigues au romanesque sans pareil. J'aime aussi les romans d'anticipation, qui me font réfléchir à l'avenir, aux conséquences des décisions politiques, qui apportent un éclairage souvent glaçant mais nécessaire.
Ce roman qui nous plonge en 2045 avait donc tout pour me plaire, mais hélas, cela ne l'a pas fait.
Difficile à expliquer car le postulat de l'histoire est passionnant. En 2045, les Etats Unis ont connu une sécession entre rigoristes religieux et démocrates autoritaristes. Deux visions sociétales extrêmes, entre fous de dieux proches de l'inquisition et ultra-libéraux fans de technologies adeptes du Big Brother, deux dérives conséquences logiques de la déliquescence de la société actuelle. Entre ces deux états, une zone neutre où est envoyée l'agent Stenger pour éliminer sa demi-soeur, agent de l'autre camp.
Toute ressemblance avec Donald Trump et Elon Musk n'est évidemment pas fortuite et le premier tiers du livre, qui dresse le contexte fait froid dans le dos. C'est extrêmement documenté et hyper réaliste, tout en portant un regard extrêmement pessimiste sur le devenir de nos sociétés.
Mais là où j'ai décroché c'est sur l'intrigue que j'ai trouvé peu originale et sans grande surprise. J'avoue m'être un peu ennuyée et je le déplore.
En résumé, un roman à lire pour son contexte géopolitique plus que pour sa partie thriller. C'est dommage
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Douglas Kennedy, né en 1955 à New York, est un écrivain américain qui décrit de manière très acerbe certains aspects des Etats-Unis d'Amérique, dénonçant notamment leur puritanisme religieux. Il vit entre Paris, Berlin et le Maine. Son nouveau roman Et c'est ainsi que nous vivrons vient de paraître.
En 2045, les Etats-Unis sont devenus les Etats désunis depuis qu'une nouvelle guerre de Sécession a scindé le pays en deux. L'élection de Donald Trump puis la catastrophique gestion de la crise du Covid ont exacerbé les passions et conduit à cette impasse. Ce pays coupé en deux se répartit désormais entre une Confédération unie (CU) et la République unie (RU) ; la CU est une théocratie (Gouvernement par un souverain considéré comme le représentant de Dieu) regroupant les Etats conservateurs ; sur les côtes Est et Ouest, la RU est une république dirigée par un milliardaire de la High-tech (Elon Musk ?) mais où la surveillance individuelle est poussée à son comble. Dans ce contexte très tendu, Samantha Stengel des services secrets de la RU est chargée d'éliminer en terrain adverse une adversaire très dangereuse… sa demi-soeur, dont elle ne connaissait pas l'existence jusqu'à aujourd'hui !
Pour clarifier les choses d'emblée, je ne suis pas un amateur de cet écrivain. Pour moi c'est un bon écrivain sans plus, de bouquins très gentils… En général je l'évite mais le sujet de ce nouvel ouvrage m'intéressait vivement, j'ai donc replongé mais je ressors de ce bain conforté dans mon opinion.
Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est le contexte, la situation politique du pays et du monde, extrapolation presque logique ( ?) de la situation actuelle aux Etats-Unis. de même, les moyens de surveillance poussée comme cette puce implantée dans le corps de chacun des habitants, épiant tous leurs faits et gestes, mais aussi étant connectée à une montre de permettre à chacun d'enregistrer tout ce qu'il voit ou entend, les surveillés peuvent aussi surveiller leur entourage !
Autre point intéressant, Samantha se fait passer pour une critique cinématographique pour remplir sa mission et Douglas Kennedy, cinéphile, nous régale de ces bons vieux films d'autrefois quand il ne lâche pas une critique acerbe, « le problème avec les artistes qui basculent dans les extrêmes, que ce soit au niveau politique ou social, dis-je, c'est que leur côté radical gâche souvent le reste de leur oeuvre aux yeux du public »…
Par contre ce que j'ai beaucoup moins aimé, c'est l'intrigue proprement dite, gentillette, bavarde et ce n'est pas le rebondissement en fin d'ouvrage qui change quoi que ce soit à cet épilogue qui n'en finit pas.
Un bouquin intéressant pour discuter de géopolitique et d'avenir de nos sociétés où le Bien et le Mal ne sont plus tranchés, où les affrontements sont permanents, où la solitude humaine semble la seule échappatoire, « Mieux vaut rester seule. Et c'est ainsi que nous vivons aujourd'hui. »

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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. Je ne comprenais pas bien cette liberté tellement surveillée par des puces implantées, par des montres connectées où les gouvernants peuvent diriger et surveiller leurs « soldats », des caméras de surveillance partout, des rencontres entre voisins interdites. Dans les états Est et Ouest, pas de vie privée non plus, pas d'attaches Sam Stengel ne vit que pour son métier…
Puis peu à peu je me suis intéressée à cette héroïne, pas aussi froide qu'elle le voudrait. Elle devient, pour sa cause Edna Mulgrew… Elle est infiltrée dans les états du centre comme critique de cinéma. C'est l'occasion pour l'auteur de citer quelques films. Ces états du centre sont régis par la religion et plutôt puritains.
Elle rencontre sa soeur, cette petite demi-soeur dont elle ignorait l'existence. Cette rencontre humanise notre héroïne, et pourtant cette soeur est aussi guerrière qu'elle.

Je n'aime pas les romans d'anticipation. Ils donnent trop souvent une image pessimiste et noire du futur.
Mais je reconnais volontiers que Douglas Kennedy m'a piégée et que j'avais vraiment envie de voir évoluer Sam Stengel.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Peu attirée par les dystopies j'ai quand-même voulu tenter le dernier Douglas Kennedy, auteur que j'avais un peu laissé tomber depuis le tome 1 de la symphonie du hasard qui ne m'avait pas emballée. Ayant bien aimé son avant-dernier Les hommes ont peur de la lumière, je me suis dit lisons celui-ci. L'auteur nous entraîne en 2045 aux États-Unis qui ont à nouveau subi un guerre de sécession qui a entraîné de nouvelles frontières. D'un côté les côtes Est et Ouest où la liberté de moeurs est totale mais la surveillance constante et de l'autre le Centre où on a aboli toutes les lois progressistes sociétales et où la religion fait force de loi. En bref les deux mondes qui s'affrontent actuellement dans ce pays entre les Républicains et les Démocrates. C'est une vision bien noire et pessimiste que nous donne à voir l'auteur. Nous suivons Samantha Stengel agent secret de la république où la liberté des moeurs est totale mais la surveillance constante que l'on va envoyer en pays ennemi pour supprimer une cible qui est en fait sa demi-soeur. J'ai lu ce roman avec plaisir car il m'a éloignée de ma zone de confort et ça peut faire du bien. le suspense est présent, ce monde nous fait froid dans le dos, on ne termine pas sur une note optimiste et la plume de Douglas Kennedy nous entraîne dans un monde cauchemardesque qui j'espère n'existera jamais. Mais peut-être suis-je trop confiante.
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