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3,66

sur 873 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Brendan, ancien ingénieur au chômage, est devenu chauffeur Uber. Un soir, il prend Elise, une ancienne enseignante d'université qui oeuvre comme « doula » auprès de femmes souhaitant avorter. Alors qu'il la dépose devant l'une des cliniques pratiquant l'IVG, un attentat secoue le bâtiment. L'accident fait une victime, l'un des vigiles, et est relayé par la presse. Les pro vie dénoncés par Elise sont une préoccupation pour Brendan dont l'épouse a rejoint une paroisse opposée à tout avortement. Son couple bat de l'aile, alors qu'Elise fait appel aux services du chauffeur pour continuer d'aider les femmes en détresse.

A travers l'histoire de ces deux personnages issus de milieux forts différents, Douglas Kennedy fait le portrait d'une Amérique en proie à des débats fondamentaux, à l'heure où de plus en plus d'états interdisent l'avortement ; il dénonce l'ubérisation et la cruauté d'une entreprise où les employés sont évalués en permanence et risquent, à la moindre erreur, de perdre un travail qui ne leur permet de toute façon pas de boucler leurs fins de mois. Un roman qui commence par une fresque sociale intéressante pour se transformer en une cavale qui manque un peu de crédibilité.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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L'Amérique d'aujourd'hui, sombre, régressive, intolérante et injuste. Un portrait glaçant de ces militants pro-vie, qui prônent l'interdiction de l'avortement, mais qui sont capables de tuer au nom de leur idéal. Ces gens sont manipulés par des "bienfaiteurs" ultra religieux et criminels, qui profitent de leur manque d'éducation pour les contrôler. Et en plus nous sommes en Californie, un état réputé un peu plus ouvert que les autres.... Alors je n'ose imaginer l'ambiance dans d'autres états plus religieux, restrictifs et intolérants.

Le thème de l'histoire m'a plu dès le début. L'écriture et les réflexions froides et lucides de Douglas Kennedy sur la vie résonnent toujours en moi. J'aime sa sensibilité et son analyse des émotions.

Mais la deuxième partie du livre m'a déçue. Globalement c'est un livre intéressant, mais j'ai eu du mal à croire au dénouement un peu trop rocambolesque de l'histoire.
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"Les hommes ont peur de la lumière"... et c'est pour cela qu'ils ne l'ont pas à tous les étages 😜!

Bon, blague à part, je trouve ce titre bien mal choisi tant il ne reflète pas le contenu de ce roman, qui aborde la question plus que houleuse des "pro" et des "anti" IVG, aux États-Unis. C'est l'Amérique puritaine contre l'Amérique progressiste, et la guerre est ouvertement déclarée.

Avant de vous faire un petit résumé du livre, il faut que je vous fasse part de mon embarras quant au prénom du chauffeur de taxi : Brendan. J'ai eu un mal fou à me dire qu'il s'agissait là d'un prénom masculin, quand je n'y voyais pas en plus, la fusion des prénoms des Walsh, Brenda et Brandon, de la série Beverly Hills ! Oui je sais, à chacun ses références culturelles ☺... Cette remarque n'a pas grand intérêt mais il fallait qu'elle soit dite, et maintenant que c'est chose faite, passons à l'histoire.

Donc nous avons Brendan, un chauffeur de taxi dans la cinquantaine, qui après avoir perdu son emploi, s'est reconverti en chauffeur Uber. Autant vous dire que ce pauvre Brendan ne connaît pas les 35 heures par semaine, ni le SMIC. C'est de l'exploitation pure et simple ! Mais pas le choix... et doublement puisque sa femme ne travaille pas. Enfin si, elle "travaille", mais bénévolement pour sa paroisse, où elle est un membre anti-IVG très actif.

Lors d'une course, Brendan prend un charge une cliente. Elle s'appelle Élise et est une professeur d'université retraitée et veuve. Comme elle s'ennuie un peu, elle a décidé de devenir bénévole pour accompagner les femmes lors de leur avortement. C'est un soutien amical, moral et psychologique pour les femmes qui doivent affronter souvent seules cette épreuve. Arrivés à l'adresse indiquée, Elise sort du véhicule et rentre dans le centre IVG. Quelques minutes plus tard, un homme lance un engin explosif par la porte d'entrée, pour protester contre ce type d'établissement. Cette attaque fera un mort, éloignera Brendan de sa femme, et en même temps le soudera à Élise pour les tragiques événements à venir. Tout un programme !

Ce que j'ai trouvé admirable dans ce roman, c'est l'ingéniosité avec laquelle l'auteur utilise et articule ses personnages pour servir les antagonismes de son histoire. Brendan est au centre de tout, avec une position neutre sur la question de l'avortement. Quand d'un côté, sa femme y est farouchement opposée, de l'autre, sa cliente Élise y est favorable.
En tant que lecteur, et en fonction de vos convictions sur la question de l'IVG, il vous sera alors aisé de vous identifier à l'un ou l'autre des personnages. Ainsi, ce roman ne peut vous laisser totalement indifférent. Malin, hein ?

Au final, je dirais que la thématique abordée ici n'est en soi ni originale ni inédite, mais encore possiblement sujette à polémiques et tensions, peut-être plus vives aux États-Unis qu'en Europe, et ce, de par la forte imprégnation religieuse dans la société. Toutefois, Douglas Kennedy arrive à maintenir l'intérêt du lecteur grâce à sa qualité d'écriture et à ses personnages forts et bien campés. C'est un livre court qui se lit donc rapidement et qui a le mérite de ne pas laisser indifférent.
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Reconverti en chauffeur Uber par obligation, Brendan a toujours courbé l'échine : devant son père, son patron, sa femme et aujourd'hui ses clients. Sa rencontre avec Elise, bénévole dans un centre d'IVG, qu'il sauve in extremis d'un attentat à l'issue d'une course, va ébranler son fatalisme et l'enchaînement des événements qui s'ensuivront va l'obliger à faire des choix.
Le décor planté par Douglas Kennedy est criant de réalisme, entre les conditions dégradantes de travail pour Uber et les affrontements violents entre pro- et anti- avortement. Les caractères sont eux aussi finement ciselés, entre Brendan, résigné puis révolté, Elise, déterminée à l'excès, Klara, la fille de Brendan, idéaliste mais pragmatique, Agnieska, son épouse, extrémiste pro-vie, etc.
Tous les ingrédients sont réunis pour un très bon roman, mais -comme régulièrement- DK ne peut s'empêcher de verser à un certain point de son histoire dans le rocambolesque. de mon point de vue, cela est bien dommage car tout-à-fait inutile...
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Cette histoire, sur fond de dénonciations d'Uber et des anti-avortements, on ne peut plus d'actualité, commençait bien.
Le style de l'auteur est toujours aussi fluide et la lecture se fait facilement et rapidement.
Mais Douglas Kennedy ne m'a pas convaincue avec cet ouvrage. Après une première partie intéressante, plutôt sous forme de roman social, le livre prend la direction d'un roman policier dont les ficelles sont trop grosses, les détails pas assez travaillés et l'histoire ne décolle pas. Les mêmes argumentations sont par ailleurs répétées au fur et à mesure du roman.
A-t-il écrit ce livre rapidement alors que les États-Unis commençaient à adopter des lois anti-avortements ? C'est en tout cas l'impression que donne cette histoire, qui ne semble pas totalement aboutie et manque de profondeur et de “soucis du détail”.


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4e de couverture : Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et, soudain, l'explosion d'une bombe.

L'immeuble dévasté abritait l'une des rares cliniques pratiquant l'avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissant, Brendan, un chauffeur Uber d'une cinquantaine d'années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide des femmes en détresse à se faire avorter.

Au mauvais endroit au mauvais moment, l'intellectuelle bourgeoise et le banlieusard désabusé vont se retrouver embarqués malgré eux dans une dangereuse course contre la montre. Car si au départ tout semble prouver qu'il s'agit d'un attentat perpétré par un groupuscule d'intégristes religieux, la réalité est plus trouble et bien plus inquiétante.

Mon avis : Bah alors, Douglas Kennedy ? L'histoire est sympa et bien vendue par la quatrième de couverture mais je n'ai pas vraiment été emballée. D'accord, c'est bien écrit, il y a des sujets intéressants, les rapports de couples et parents/enfants, la liberté d'avorter, les anti-avortement, la religion. Tout y est, mais de Monsieur Kennedy, je m'attendais à mieux. Pas de frisson, pas vraiment de suspense parce que j'ai capté tout de suite quasiment, mais il manque le petit plus auquel l'auteur m'avait habituée. Et contrairement à ce qui est indiqué dans la quatrième de couverture, ce n'est pas vraiment un roman noir non plus.

C'est un bon roman, mais pour un Douglas Kennedy, c'est décevant, j'attends le prochain avec impatience, peut faire mieux.

À lire avec des oeufs à la saucisse avec beaucoup de café (p. 74)

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

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Mon 1er Douglas Kennedy !
Petite déception même si je l'ai lu quasiment d'une traite. Il m'a manqué quelquechose.
J'ai trouvé les sujets abordés (précarité, droit à l'avortement) intéressants et bien traités mais ce qui m'a manqué c'est d'avoir de l'empathie pour les personnages.
Peut être que ce roman aurait mérité d'être plus long de façon à pouvoir plus approfondir les personnages et donner une fin un peu plus aboutie (attention ce n'est que mon avis et à la lecture des autres commentaires c'est certainement moi qui suis passée à côté !). Je trouve que tout va très vite.

Par contre ça se lit vraiment tout seul et j'ai passé un bon moment de lecture.


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69//2023

Retrouvailles avec cet auteur ultra connu, mais avec un sentiment mitigé cette fois :/

La trame de fond est intéressante, avec une fois de plus une critique acerbe de la société américaine sous Trump, ici la lutte contre le droit à l'avortement mené par des groupes extrémistes religieux.

Les personnages principaux sont attachants, notamment le personnage principal un antihéros viré à cinquante ans d'un grand groupe privé et qui se retrouve chauffeur chez Uber, alors que sa femme a viré fanatique religieuse sous la coupe de son ami d'enfance devenu prêtre, et dont la fille mène un combat pour le droit des femmes.

Le fond est donc bien trouvé, les personnages aussi, la critique sociétale est explicite, pourtant il y a eu un écueil majeur pour moi dans cette lecture : la forme.

Certes en choisissant cet auteur on sait que l'on n'est pas chez un maître du noir. Mais quand on lit la 4eme de couverture, on est en droit d'attendre un thriller suspense avec de l'action et des rebondissements. Ici ce que l'on a, tant pour la scène de l'attentat que pour la seconde moitié qui ressemble à un thriller, fait plutôt penser à un téléfilm de l'après-midi :/

Le message est fort, mais la forme est édulcorée, le grand méchant puissant plein d'argent n'apparaissant même pas dans le récit mais tout le monde le craint :)

Au final une lecture agréable, rapide car bien écrite, mais un sentiment de pas assez noir, pas assez fort, en comparaison avec le teaser qui met l'eau à la bouche :)
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Alors là, un peu sur ma fin. Un démarrage tout en souplesse, calme et parfois un peu. le milieu palpitant, le sujet traité reste d'actualité et prenant. Et puis cette fin un peu déconcertante, sans suspense, sans rebondissement. Oui je suis un peu médusé. Moi qui adooooooore Douglas Kennedy, voici ma première tuile ! In fallait bien que ça arrive.
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Avec Tous les hommes ont peur de la lumière, Douglas Kennedy nous propose à la fois un thriller haletant et une chronique d'une Amérique en crise. C'est aussi le portrait d'un homme et d'une femme qui, envers et contre tout, essaient de rester debout, honnêtes jusqu'au bout.

Le thème central de ce roman c'est le droit à l'avortement, et l'auteur brosse avec brio le portrait de cette Amérique puritaine et profondément chrétienne, qui se bat depuis 1973 pour que l'arrêt l'arrêt Roe vs Wade soit révoqué.

Depuis le 24 juin, ils ont obtenu gain de cause puisque la cour suprême, largement dominée par les conservateurs, laisse désormais les Etats américains légiférer sur le droit à l'avortement. Depuis lors, une majorité d'états l'a interdit.

Mais depuis longtemps, les cliniques ou centres dans lesquels les américaines viennent pour interrompre leurs grossesses, sont visés par des attentats. Des médecins font aussi l'objet d'assassinats. La femme de Brendan fait partie de ces intégristes qui tuent au nom de Dieu.

Et on a de l'autre côté, les militants pour les droits des femmes à avorter qui apportent leur aide lors de manifestations de soutien ou en étant bénévoles dans les centres d'avortement. C'est le cas d'Elise, ex professeure de français et féministe de la première heure.

Douglas Kennedy a donc écrit un roman très actuel, très intéressant dans toutes les réflexions qu'il amène puisqu'il donne la parole à la fois aux pro-vies et aux pro-avortements. Il réussit avec brio à alterner les positionnements de chacun, les dérives possibles, celles que l'on peut soutenir, celles qui heurtent, celles qui sont indéfendables. C'est mené avec beaucoup d'humanité, sans faux fuyant.

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