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4,01

sur 4622 notes
Ce livre fait l'effet d'une bombe...
Un véritable coup de coeur pour ce plaidoyer pour le don d'organe. Une histoire simple mais tellement vraie. Mettant en scène tous les acteurs de la transplantation cardiaque : le donneur, sa famille et la décision terrible à prendre, le receveur et les professionnels médicaux avec une telle précision dans leurs émotions. En tant que médecin, je suis assez bluffée par la précision de l'auteur dans le domaine médical et l'ensemble des descriptions de la transplantation. La lecture de ce livre est magnifique, on est emporté dans cette aventure humain. À conseiller à tout le monde mais aussi pour aborder ensemble son choix sur notre corps et le don d'organe
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Le départ est très déstabilisant. La première phrase fait quasiment deux pages. Les suivantes aussi, sont longues, très longues. J'ai mis quelques paragraphes à m'habituer. Je venais de lire "condamné amour " ou les phrases font quatre mots. Mais très vite on s'accoutume, cela donne un rythme haletant au récit. Les phrases, le texte dégouline, vous happe, vous lisez au pas de charge et ne vous laisse pas le temps de réfléchir.
On surfe avec Simon, on aime le rock et les filles en bikini. On remonte dans la van, frigorifié, et on se prend le poteau de plein fouet.
Je suis la mère de Simon, perdue, dans cette mer de blouse blanche qui me dit que mon fils l'est tout autant.
Je crie et je pleure sur l'impossibilité de remonter le cours du temps. Pourquoi lui ? Pourquoi moi ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi si jeune ? Mon Dieu … Pourquoi ?
La seconde partie est moins passionnante, les phrases sont toujours aussi longues mais la mayonnaise prend moins. L'esprit s'égare et mon pauvre cervelet a bifurqué pour se laisser prendre par la réflexion : que ferais-je dans cette situation ? Des images autres que celles du livres sont venus parasitées ma lecture. En cela, c'est un bon livre puisqu'il permet de réfléchir sur un sujet sensible en toute décontraction, confortablement avachi dans mon canapé rouge.
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Une lecture "en apnée", d'un bout à l'autre. Des phrases très longues qui nous donnent la sensation que chaque inspiration, chaque mouvement, chaque battement de nos paupières, de notre coeur est important.
Une histoire touchante, bouleversante, qui touche un sujet grave, essentiel : le don d'organe.
De l'accident à la transplantation, la vision de tous les protagonistes qui rendront ce don possible, beau....vital.... Merci pour ce moment suspendu...
Petite parenthèse, pour la personne qui m'a offert ce livre.... Merci de faire battre mon coeur un peu plus chaque jour...
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Ouf! Quelle tension!! Et pas du tout agressive! Un ton de deuil d'un coté et un ton de joie de l'autre coté. Ca ne pleure qu'à l'intérieur de soi, le monde devient un mur qu'on ne peut pas du tout briser, on le regarde sans aucune force de réaction... la formule ''c'est la vie'' pèse tellement que la vie devient autre qu'une forme d'inexistence, un souffle de régénération. Et de l'autre coté de la joie, celle-ci est encore bien lourde que le deuil. L'auteure nous partage le trouble du donner et du recevoir entre ces deux mondes avec des des phrases construites comme dans un labyrinthe, il faut garder son souffle pour ne pas perdre le fil...
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24h de la vie d'un coeur. 24h époustouflantes au cours desquelles Maylis de Kerangal décrit avec une acuité ahurissante le processus qui entoure une transplantation cardiaque.
Du moment fatal qui marquera la mort cérébrale de Simon à l'instant vital qui marque la renaissance De Claire grâce au coeur de Simon, 24h se sont écoulées au cours desquelles des dizaines de personnes souffrent, pleurent, espèrent, se mobilisent, agissent, opèrent. Maylis de Kerangal ne se concentre pas seulement sur l'action de ces personnages mais aussi sur leurs états d'âme, leur histoire, leur vécu.
Parents, infirmiers, professeurs ou chirurgiens sont auscultés par le docteur Kerangal qui nous livre avec abondance de détails souvent étonnants les années ou les heures qui ont précédé leur intervention au cours de cette aventure qu'est la transplantation cardiaque : de la détresse des uns à l'espoir des autres, de la concentration à la jubilation, de l'attente à la panique, de l'indécision à l'action trépidante, tout est décortiqué sous les yeux du lecteur haletant qui suit une quête quasi métaphysique dont l'objet n'est autre qu'un coeur, un organe vital qui passera d'un corps à un autre, mystère et merveille de la science…
Maylis de Kerangal a une écriture qui ne ressemble à personne d'autre et on se demande vraiment où elle va chercher tout ça : pas un paysage, une sensation, pas un personnage, une émotion, un ressenti qui n'échappe à sa plume inquisitrice et « décortiquante ». J'avais adoré « Naissance d'un pont » et « Tangente vers l'Est », « Réparer les vivants » m'a subjuguée !
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Le sujet me touche. Depuis longtemps. Je me suis toujours déclarée donneuse auprès de mes proches.
Alors forcément quand le titre m'a était choisi pour la pioche d'août 2018, j'avais hâte de le lire.
Quelle déception!
Emue? oui je l'ai été... mais pas par la prose de l'auteur... seulement par l'histoire de ce jeune garçon et de l'annonce de sa mort à ses parents... parce que cette situation réveille en moi des souvenirs douloureux.
L'auteur a ici verrouillé l'émotion par un style chargé, des phrases interminables, de nombreux et agaçants détails inutiles... et franchement la lecture de certains passages fut pénible...
Ce n'est que mon humble ressenti...
Toutefois, même si je suis restée hermétique, je suis ravie qu'un roman sur ce thème ait pu trouver son public et recevoir un tel accueil.
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J'ai fait les démarches pour obtenir ma carte de donneur d'organe assez tôt dans ma vie d'adulte, autour de la vingtaine. Au cas où le pire arrivait, je voulais éviter qu'on demande quoi que ce soit à ma famille : devoir prendre une telle décision alors qu'on vient tout juste d'apprendre un décès m'a toujours paru une situation particulièrement horrible.

Autant dire que j'approuve le thème du livre, et le message qu'il cherche à transmettre. Mais l'écriture particulière m'a totalement empêché d'adhérer à l'histoire.

J'ai d'abord trouvé la manière d'écrire particulièrement alambiquée, avec des phrases interminables qui s'étalent parfois sur plusieurs pages. Un peu confuse aussi, avec des dialogues pas vraiment marqué qui se glissent dans le texte sans s'annoncer. Je lis parfois à voix haute, et j'avais un mal fou à trouver une bonne intonation pour tous ces passages. Je comprends cette forme d'écriture pour parler des parents, KO debout après l'annonce de la mort de leur enfant, mais moins pour l'entièreté du livre.

Beaucoup de digressions ensuite, qui m'ont vite sorti de la dramaturgie du moment. Assister à la partie de jambes en l'air de l'infirmière ou de l'achat d'oiseau exotique d'un médecin, ça met quand même à mon sens un sacré coup à la tension et à l'urgence du moment. Pourtant, dans le fond, j'apprécie de voir que le corps médical n'est pas décrit comme une machine ultra-sophistiquée, mais un groupe de personnes normales, avec leur désir et leurs problèmes personnels. Pourtant, quand un coeur se présente, pas question de le mettre au frigo une semaine parce qu'on venait justement de prendre un jour de RTT : toute l'équipe doit être au top, tout de suite, quel que soit l'état d'esprit dans lequel ils étaient quand on les a appelés.

Je conçois que cette critique est un peu paradoxale, parce que je comprends tous les choix d'écriture, et je les valide tous, mais malgré tout, même si tous les ingrédients me semblent bons, la sauce n'a pas pris.
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Que c'est beau !
Voilà ce que je me suis dit à maintes reprises au cours de cette lecture.
J'aurais voulu que ce livre n'en finisse pas, mais sachant qu'il s'agit de l'histoire d'une transplantation cardiaque... quand le coeur est greffé, c'est terminé... et c'est bien dommage.
Maylis de Kerangal nous raconte l'histoire du coeur de Simon, depuis la mort de son propriétaire jusqu'à la greffe qui va remplacer l'organe défaillant de Claire. Le récit est minutieux, les moindres petits détails sont là. Mais attention, il ne s'agit pas que de technique (ce qui n'aurait pas grand intérêt), mais il s'agit de vie, de sentiments, d'humain et de poésie. Oui, j'ai trouvé le texte rempli de poésie. Je me suis souvent arrêtée au cours de ma lecture pour revenir en arrière, savourer quelques lignes, goûter à nouveau un paragraphe particulier. De nombreux passages m'ont émue aux larmes, comme le moment juste avant le prélèvement des organes de Simon, lorsqu'un médecin, respectant la promesse faite à ses parents, lui fait écouter une musique qu'il ne peut plus entendre, et qui telle une gigantesque vague remue des souvenirs de sa vie.
J'ai adoré l'écriture : de très longues phrases, jamais lourdes, légères au contraire. Quelquefois un passage plus rythmé de quelques phrases courtes. Parfois une phrase de plusieurs pages qui raconte toute une histoire, comme le coup de foudre entre Juliette et Simon. Que c'est beau !
Un livre qui m'a littéralement prise aux tripes, qui m'a transportée, fait vivre de merveilleuses émotions. J'en redemande, et vais certainement lire d'autres titres de cet auteur, à qui je dis tout simplement : merci !
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Je ne sors pas réjouie par cette lecture. Comment peut-on l'être ?
Je pense même que je ne vais pas l'étoiler.
Ce livre ne raconte pas une histoire à proprement dite. La seule qu'il raconte c'est celle d'une transplantation, celle d'un coeur qui passe d'un corps déjà mort à un corps encore vivant qui a besoin d'être rafistolé.

« Enterrer les morts. Réparer les vivants. »

Ce livre, c'est la vie, c'est la mort. Ou peut-être devrais-je dire l'inverse : c'est la mort, c'est la vie.
Je suis bien incapable de donner une quelconque appréciation à ce roman. C'est comme si on me demandait si j'aimais la vie, si j'aimais la mort...
Bah..

Il est une chose que je peux vous dire avec certitude, cela dit, c'est que j'ai eu beaucoup de mal à m'adapter à la longueur interminable des phrases et puis aussi à cette pseudo poésie scientifique et technique.

Mais, on s'en fout.

Parce que la forme, on l'oublie. Elle est juste là pour dire, pour explorer, pour donner un rythme, pour nous faire manquer de souffle aussi, forcément.
Et t'en manques de souffle quand tu lis un livre pareil, je peux te le dire !
T'es même au bord de l'asphyxie par moments.
Les couloirs aseptisés, les blouses blanches, les crocs des infirmières qui marchent à pas feutrés, le regard du médecin qui en dit long, trop long, les cernes des visiteurs, leur posture fatiguée, leur détresse..
Tout ça, ça te parle forcément et ça pince le coeur.

Chienne de vie...

Mais, c'est pas tout ça. Faut relever la tête, faut aller voir tout là-bas ce qu'il y a au bout du couloir. Une porte lourde à battants. Une porte dont l'accès est interdit à toute personne extérieure au service.
Derrière cette porte, des hommes et des femmes s'activent.
Derrière cette porte, c'est peut être la fin mais c'est aussi l'espoir d'un renouveau, l'espoir d'une nouvelle chance, l'espoir d'une nouvelle vie.

Ça donne à réfléchir.
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Une lecture que j’ai appréhendée avec beaucoup d’à priori négatifs :
-le sujet en lui-même : une transplantation cardiaque, ce n’est pas folichon
-la pluie de prix littéraires décernés à ce roman. Une impression de « trop c’est trop »
-les deux premières pages, lourdes, où j’ai eu la sensation de ne rien comprendre.
Mais pourtant ! Une très grande majorité de critiques avec cinq étoiles !
Bien que déroutée par la longueur des phrases, par les changements brusques de sujets, de lieux, de personnages, j’ai fini par me laisser prendre par la puissance du récit. Et il faut reconnaître que ça l’est, puissant.
Toutes les étapes, toutes les émotions, tous les personnages concernés par cette transplantation, leur perception de la situation, leur ressenti, tout est parfaitement mis en mots.
Le donneur et son entourage, l’équipe médicale au complet, le receveur et son entourage, ils sont tous là, différents, mais liés par cette formidable aventure de la transplantation cardiaque.
C’est du grand art d’avoir réussi un roman aussi intelligent, complet, qui tient la route, avec un sujet aussi délicat. Je ne regrette vraiment pas ma lecture.
Par contre, je ne sais pas si je relirai prochainement un livre de Maylis de Kerangal. Son écriture est trop élaborée, trop complexe pour moi. J’y perds mon souffle. Un peu plus tard peut-être.
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