AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 391 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après 23 ans de silence, Helen et Franck à présent âgés de 80 ans, se rencontrent par hasard dans une rue de Londres. C'est l'occasion pour Helen d'entamer une confession dans laquelle elle revient sur leur passé et sur les raisons de cette longue séparation.
Ils se sont rencontrés pour la première fois à Rome alors qu'ils avaient 12 ans et se sont très vite trouvés liés par la haine commune qu'ils vouent à leurs familles. Partis ensemble faire leurs études, chacun démarre ensuite sa carrière, dans l'édition pour Helen alors que Franck devient un peintre talentueux et rapidement célèbre. Tous deux sont engagés dans une relation aux contours flous, oscillant entre amour et amitié, et entre vie commune et séparations, ils passeront plus de 30 ans ensemble, Helen occupant tour à tour les rôles d'amie, de maîtresse, de confidente et d'intendante.
C'est un drame survenu dans leur vie qui mettra fin à leur relation et provoquera leur séparation définitive, jusqu'à cette rencontre fortuite et, peut-être, libératrice.
A travers ce roman, Julia Kerninon aborde la longue relation entre deux personnages avec un rapport dominé-dominant qui parfois s'inverse, avec aussi la question de la manipulation et des non-dits.
L'histoire nous est dévoilée par touches, amenant le lecteur à revoir ses points de vue. Cependant, l'unique narratrice est Helen, c'est donc sa version de l'histoire qui nous est donnée, mais est-elle totalement fiable ? Chacun sa vision, chacun sa vérité, chacun son interprétation !
Julia Kerninon écrit avec justesse dans une langue précise et évocatrice et sait maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout, particulièrement dans ce roman où règne un véritable suspens autour d'un drame qu'on sent grossir au fil des lignes.
J'avais adoré « Buvard », bien aimé « le dernier amour d'Attila Kiss », et je n'ai pas été déçue par « Ma dévotion ». J'attends donc le suivant avec impatience !
Commenter  J’apprécie          10
Ma dévotion c'est l'histoire d'un couple : Helen et Frank.
C'est après 23 ans sans contact, qu'un jour Helen, maintenant âgée de 80 ans, croise Frank dans les rues de Londres. Celle-ci décide enfin de lui livrer ses sentiments, son ressentit sur la vie qu'elle a partagée avec lui. En effet, Helen ne s'est jamais confiée : elle a toujours préféré écrire, s'emmurer dans son travail tandis que Franck, cet homme à la fois insouciant et égoïste, a privilégié son confort et sa carrière de peintre à Helen. Elle revient sur leur rencontre en 1950 à Rome alors qu'ils étaient adolescents jusqu'au tragique évènement de 1995 en Normandie qui brisera leur vie commune.

J'ai apprécié ma lecture de Ma dévotion.
Ce roman se lit rapidement, j'ai été vite embarquée par l'histoire. Les chapitres plutôt courts donnent envie de continuer à lire jusqu'à ce que l'on se rende compte que c'est déjà fini.
Le style narratif qui apparaît comme un monologue d'Helen est assez original donnant un côté frais à cette lecture. Nous avons donc une seule version de l'histoire : celle d'Helen. La version de Frank serait-elle bien différente ?
Ce couple est touchant mais à la fois perturbant. Helen semble parfois soumise, inconsciente que « leur amour » va plus dans un sens que dans l'autre. Elle se dévoue à cet homme quitte à laisser de côté son bonheur. L'évènement final vient confirmer la dangerosité de leur relation. Quelques indices laissés auparavant laissaient sous-entendre le pire.

Commenter  J’apprécie          10
très bon livre, les romans de Julia Kerninon sont de mieux en mieux maitrisés.
Helen raconte à Franck sa vie, celle qu'elle a partagée avec lui en tant qu'amie, soeur, amante, mère sauf en tant qu'épouse. Qui est le perdant dans cette relation? ce n'est peut être pas Helen, se dévouer et rester avec Franck quelque soit la forme que cela a pu prendre lui a permis de vivre son amour. En cela le livre est fort, on ne condanne personne, on comprend cet amour et même ses excès et avouons qu'on pourait ou qo'on a été Helen à un moment de notre vie.
Commenter  J’apprécie          10
Dévotion, n.f : attachement sincère et fervent à une religion et à ses pratiques.
Se dévouer, verbe : faire une chose pénible (effort, privation) au profit d'une personne, d'une cause.
✨✨

La religion d'Helen est un prénom. Elle s'appelle Franck.
Son effort, sa privation, s'appelle l'amour, se mue en douleur, lui brûle le coeur.
Helen aime. Helen reste. Helen, cette ombre.
Cette moitié, cette soeur, cette amante, cette meilleure amie.
Cette partie de lui-même déchirée, amputée.
Présence rassurante, aimante.
Elle tient à bout de bras cette maison dans laquelle ils vivent au coeur d'Amsterdam. Elle se courbe, accepte. Colocataires étranges qui regardent le lever du soleil, l'un dans l'autre, encore éméchés de cette soirée trop arrosée.
✨✨

Ils se connaissent depuis longtemps. Peut-être trop ?
Depuis leur enfance dans les consultants de Rome.
Dans l'intimité, tête sur l'oreiller, elle est sa première fois.
Pour Helen, non. Mais lui seul saura pourquoi.
Ne supportant plus leur famille, ils se font une promesse. Partir. Et là commence leur existence, respectives et inséparables.
✨✨

Unis à en souffrir.
Douleur pour eux, pour les autres.
Comment peut-on passer à côté d'un amour qui nous a toujours suivi ? Poursuivi. Et puis s'est enfui.
De l'autre côté de l'océan.
Helen vit, revit. Mais tout la ramène à lui.
✨✨

Partir, pour mieux revenir ?
Mieux revenir dans cette relation qui n'en est pas, dans cette dépendance malsaine. Jusqu'au drame, inévitable.
✨✨

Écriture magnifique, qui jusqu'à la fin m'a plongé dans cette histoire, dans la relation de ces deux êtres, m'a transporté avec eux à Rome, Amsterdam, en Normandie, ou à Londres.
J'ai terminé ce livre en larmes. Un bijou que je ne peux que vous conseiller de foncer lire le plus rapidement possible.
✨✨

À lire, ABSOLUMENT.
✨✨

« Ma dévotion » de Julia Kerninon est publié aux @editions_du_rouergue !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10
« Ma dévotion » est la confession d'Helen, à la fin de sa vie, à l'occasion de sa rencontre fortuite avec Franck, alors qu'ils sont tous deux octogénaires. Cette confession, elle la fait face à Franck, en s'adressant à lui directement à la deuxième personne du singulier, alors qu'ils ne se sont pas revus depuis 23 ans.
Helen relate sa vie et la relation qui l'a unie à, Franck, l'homme qui a le plus compté pour elle, avec lequel elle a vécu la plus grande partie de sa vie et qui a phagocyté son existence. Il n'était pour elle ni un frère, ni un mari, ni un amant mais tout cela à la fois et bien plus encore. C'est celui auquel elle s'est vouée depuis leur rencontre en Italie alors qu'ils étaient adolescents, enfants de diplomates, qui rejetaient ce monde factice et les mensonges au sein de leur famille respective.
Helen a été le roc contre lequel s'est appuyé Franck ; Helen l'a protégé, hébergé, soutenu, fait naître sa vocation de peintre, élevé son enfant, supporté ses frasques ; Franck et elle sont indéfectiblement liés et ils reviennent toujours l'un vers l'autre même quand Helen se marie et met un océan entre eux en allant vivre à Boston.
Le lien qui les unit ne peut être défini : est-ce une amitié qui défie le temps, un amour qui ne dit pas son nom, chacun est-il la moitié parfaite qu'on recherche toute sa vie comme Platon l'a laissé entendre ?
Cette dévotion d'Helen se double d'une dévotion pour la littérature qui la prend, elle aussi, à l'adolescence, qui ne la quittera plus et qui sera un refuge quand elle ira mal.
Helen est forte grâce à ces deux piliers : son amour pour Franck et pour les mots. Elle est si forte qu'elle s'efface volontairement derrière Franck pour qu'il puisse briller sans qu'elle lui fasse une quelconque ombre. Elle en oublie de vivre et lorsque cette situation lui devient intolérable à la cinquantaine, éclate le drame qui séparera définitivement Helen et Franck.
Cette confession, objet du roman, l'allège, les mots non pas écrits qu'elle aime tant mais les mots parlés la libèrent enfin.
Beau moment d'émotion de par la description de sentiments forts, absolus mais aussi de par le style de Julia Kerninon, au plus près des émotions, ciselé, tendu. Un roman que je garderai encore longtemps en moi.

Commenter  J’apprécie          10
"Comme les tableaux que tu peignais, et dont l'image apparaissait couche après couche, jusqu'à être parfaitement visible d'un coup, ce qui nous est arrivé a mis des années à prendre forme. Mais je crois que nos tempéraments portaient en eux, dès le départ, ce qui allait causer notre chute et la mort d'un innocent."

Julia Kerninon aime raconter des histoires qui durent dans le temps pour permettre aux relations entre ses personnages d'évoluer et ce roman ne fait pas exception !
Helen, octogénaire, croise par hasard Frank dans une rue de Londres après 23 longues années de séparation. Helen qui avait tue ses sentiments, lui raconte sa version de leur vie commune, depuis les années 1950 jusqu'à cette journée, en 2018. Leur amitié commence à Rome, quand Frank âgé de 13 ans lui demande : "Toi aussi tu détestes ta famille ?". Dès lors, ils s'associent pour faire face aux difficultés familiales et, à leur majorité, ils s'installent à Amsterdam, où ils cohabitent pendant près de vingt ans. Leur relation oscille entre l'amitié et la passion amoureuse. Helen monte une petite maison d'édition, tandis que Frank devient un peintre renommé. Malgré leurs personnalités opposées - Helen est une femme de devoir, tandis que Frank est un égoïste à l'esprit libre - leur amitié perdure, les menant jusqu'en Normandie, avant qu'ils ne se séparent.

Julia Kerninon rêvait d'écrire un livre sur la peinture, sujet qu'elle affectionne particulièrement, et c'est sur cette toile de fond qu'elle construit un incroyable récit sur la dévotion d'une femme pour un homme, sur les non-dits qui mènent au désastre, sans oublier une réflexion féministe, le tout dans une bouleversante histoire d'amour .

"Parce que ta peinture, c'était moi. C'était grâce à moi que tu peignais. C'est grâce à moi que tu avais découvert ta vocation, même Il y a plus de soixante ans, tu as embarqué sur ma bravoure comme sur un paquebot."
Julia Kerninon campe deux personnages aux tempéraments si réalistes que nous sommes littéralement propulsés dans cette fresque par la narration d'Helen. Helen est tellement humaine, avec ses forces et ses faiblesses. Ce roman donne à réfléchir : peut-on tout sacrifier à l'amitié et à l'amour ? Peut-on être redevable d'une amitié ?

J'ai dévoré ce livre en deux soirées, tant l'écriture et la narration sont belles et fluides. de nombreuses phrases pertinentes ont résonné en moi. Une pépite que je découvre 5 ans après sa sortie, mais il n'est jamais trop tard !

Commenter  J’apprécie          00
J'ai pu rencontrer lors du printemps du livre l'auteur, elle est vivante, passionnée et passionnante, pétillante, bref une très belle rencontre.
Son livre m'a bouleversé, j'ai dévorer son livre avec beaucoup d'affection.
Commenter  J’apprécie          00
Comme à chaque fois, la prose de Julia Kernion m'emporte.
L'histoire d'une vie galvaudée par un attachement aveugle et silencieux. COUP DE COEUR
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (785) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5267 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}