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4,08

sur 1865 notes
Plus de 1 000 pages autour d'une Allemagne d'avant et après la Seconde Guerre mondiale. Un détective privé, sarcastique, désabusé est chargé d'enquêter sur différents meurtres dans un monde bien noir.
Roman fort et addictif qui regroupe trois enquêtes L'Eté de cristal, La Pâle Figure et Un requiem allemand.
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Un ami, grand lecteur de romans policiers m'a offert cette trilogie pour me faire découvrir Philip Kerr. Je me suis inquiété en voyant la taille du livre en espérant que cela me plaise.

Je me suis laissé happer par ces intrigues mêlant fiction et réalité. Les aventures du détective Bernie Gunther oscillent entre affaires sordides et situations personnels et croisent de nombreux personnages célèbres dans cette Allemagne de début 1936 à 1947.

Les enquêtes policières m'ont semblé presque secondaires. Il y a quelques raccourcis pour faciliter la tâche de Bernie.
J'ai trouvé la partie historique entourant ces enquêtes passionnante. Philip Kerr nous donne un aperçu de la montée du nazisme en 1936 et 1938. Comment les berlinois vivent la situation en fonction de leur sensibilité. Cela se termine en Autriche en 1947 après la défaite. Certains criminels de guerre essaient de s'en sortir et comment les services secrets russe et américain tentent de les enrôler en leur sauvant la mise.

Un bon moment de lecture. Je regarderai à l'occasion si ma médiathèque propose des romans de Philip Kerr pour poursuivre ma découverte de cet auteur.
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Ai commenté les trois romans sur leurs fiches respectives. Cette série allie les plaisirs du thriller policier à la profonde et fascinante immersion dans le point le plus névralgique de l'histoire du XXe siècle. Je m'incline bien bas devant la qualité de cette oeuvre et repart repu de cet éclatant festin. Cependant, en apprenant que quinze ans après la publication de sa trilogie, l'auteur avait ressuscité son personnage de Bernie Gunther pour apprêter et nous servir avec régularité 11 autres tomes relatant ses aventures à diverses époques de sa vie, je vous garantis que l'appétit m'est revenu, et qu'il est très tentant de se remettre la serviette au col.
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C'est un avis assez paradoxal que je porte sur cette trilogie. On est en plein dans le roman noir assez typique des années 50-60 (on sent clairement le style dont se veut empreint ce roman pourtant publié bien plus tard), qui se déroule dans un cadre assez inhabituel, puisqu'il s'agit de l'Allemagne avant la seconde guerre mondiale pour les deux premiers tomes, puis juste au sortir de la guerre après une ellipse temporelle justifiée par ... la guerre justement.
Le cadre historique est donc très intéressant, et on sent une réelle volonté de l'auteur d'être au plus proche de ce que fut la vie quotidienne dans un pays qui vit la montée du national-socialisme et ses méthodes politiques plus que radicales. Pourtant, là où le bât blesse, c'est sur le narrateur, qui n'a pas su évoquer en moi une quelconque empathie voire sympathie, avec des réflexions qui m'ont bien fait crisser des dents. Cynique, désabusé, volontiers fanfaron et ne se retenant pas de dire aux personnes en face de lui ce qu'il pense du régime nazi (et s'en sortir toujours par on ne sait quel miracle), Bernard Gunther est aussi à considérer comme un personnage misogyne, raciste (de belles remarques avec le N-word) et homophobe (ajoutez à cela un soupçon de grossophobie, et vous avez le portrait du caractère du monsieur... charmant, non ?). Et si le ton se veut résolument décalé, les remarques sont très très très lourdes à supporter, par leur répétition, sans compter le procédé narratif constant où les femmes qui croisent sa route tombent toutes dans ses bras alors qu'il est plutôt... banal.
C'est dommage car vraiment, le fonds historique est riche et intéressant, notamment dans le tome 2 et 3 (le tome 2 qui évoque la manipulation de l'opinion conduisant à l'odieuse nuit de cristal - mais c'est vraiment dans celui-ci que le narrateur m'est sorti par les oreilles tellement ses réflexions étaient insupportables -, le tome 3 se fondant sur la façon dont les criminels de guerre nazis ont été recueillis avec complaisance par les services de renseignement russes et américains).
Je suis donc "contente" d'avoir découvert cet auteur et cette trilogie dont j'avais tant entendu parler, mais cette découverte s'arrêtera là pour moi.
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Ce livre regroupe les trois premiers polars de la série Bernie Gunther.

À la fin de "L'été de cristal" j'ai pensé que le principal attrait - pour ne pas dire le seul - de ce détective était le cadre dans lequel il évoluait : le Berlin de 1936. La complexité de l'enquête m'a plu mais, étant écrit dans un style plus trés à la mode, je n'étais pas sûre de poursuivre la lecture de cette trilogie.
Heureusement que quand j'ai un gros livre entre les mains je suis d'humeur à donner facilement une chance à la suite rien que pour le plaisir de le tenir plus longtemps. Heureusement, parce que ça aurait été dommage de râter ça.

À la fin de "La pâle figure" que j'ai quasi avalé d'un coup et qui se déroule dans le Berlin de 1938, j'ai bien été obligée de revoir mon jugement. L'enquête politico-policière m'est apparue des plus intéressantes. Peut-être parce que les sombres personnages historiques de l'Allemagne nazie s'enchevêtrent parfaitement avec les eaux troubles dans lesquelles évolue Bernie Gunther, tiraillé entre sa passion pour son métier, sa conscience qui doit s'adapter à la toute puissance du pouvoir en place, et son esprit chevaleresque.
La question de savoir si j'allais lire le troisième roman ne se posa même pas.

"Un requiem allemand" qui se déroule à Berlin puis à Vienne en 1947 est, quant à lui, tout simplement brillant. En plus d'une enquête aussi tordue que les tractations entre les alliés pour contrôler ces villes, on approche les techniques de fuite des Nazis, les techniques de traque des Nazis, et surtout, on approche de ce qu'occasionne le poids de la conscience collective allemande d'après-guerre quand elle est ramenée à l'individu.
Je peux vous dire que pour ce troisième roman, je ne me suis pas posée la question de savoir si la plume était à la mode que je voulais. Gage de qualité.
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Je ne suis pas réellement un adepte des romans policiers. Les 1 015 pages de cet ouvrage m'ont donc un peu angoissé avant d'entamer la lecture. Pourtant, le contexte historique du récit m'a attiré. de l'avènement du nazisme jusqu'au lendemain de sa déchéance, les enquêtes de Bernie Gunther sont bien ficelées et ont pour protagonistes de grands dignitaires nazis. J'en ressort avec l'envie de découvrir la suite de ses aventures. C'est ainsi, à mes yeux, une réussite.
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J'ai découvert le regretté Philip Kerr avec le mercato d'hiver, premier volet d'une trilogie consacrée au football. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce très bon polar, j'adore le style d'écriture de l'auteur, sa façon de raconter une histoire, son immense talent pour échafauder des intrigues diablement efficaces et camper des personnages forts, et pétris d'humanité. Comme le détective privé Bernie Gunther, que l'on retrouve dans bon nombre des polars historiques de Philip Kerr. La Trilogie berlinoise, qui comprend L'été de cristal, La pâle figure, et Un requiem allemand, est le chef d'oeuvre de cet auteur culte. Trois enquêtes palpitantes qui servent de prétexte à l'auteur pour évoquer, avec un réalisme impressionnant, l'ambiance de l'Allemagne nazie avant et après la deuxième guerre mondiale. Donc de sa terrifiante ascension jusqu'à sa chute.

L'été de cristal est le premier volet de la trilogie, et c'est un excellent polar d'enquête historique. Nous sommes en 1936 et Berlin s'active à la préparation des jeux olympiques. Bernie Gunther doit découvrir la vérité sur un incendie qui a causé la mort d'un jeune couple. Ses recherches vont notamment l'orienter vers un certain ... Göring. Himmler semble être aussi de la partie...

Le second volet, La pâle figure, est un chef d'oeuvre. L'intrigue est palpitante. Nous sommes en 1938, Bernie Gunther lâche provisoirement son métier de détective privé pour rejoindre les rangs de la police berlinoise. Celle-ci doit faire face à un redoutable tueur qui enlève et tue des jeunes filles. Peur sur la ville alors qu'apparaissent dans le même temps des signes avant-coureurs de l'horreur qui vient: une nouvelle guerre mondiale, et le génocide juif. Philip Kerr revisite toute une époque, toute une réalité vue à travers les yeux de son personnage fétiche.

Le dernier volet, Un requiem allemand, est un chef d'oeuvre plus plus, atteignant des sommets d'intensité dramatique rarement atteints dans le polar. Dans ce roman magistral, où les destins s'enchevêtrent, l'auteur démontre la possibilité de mêler enquête, histoire, politique et espionnage. Nous sommes en 1947, Berlin n'est plus qu'un charnier à ciel ouvert, une ville dévastée dans laquelle Bernie Gunther tente de survivre, tant bien que mal, avec sa femme. le détective est engagé par un colonel soviétique afin de prouver l'innocence d'Emil Becker, accusé du meurtre d'un officier américain du Counter Intelligence Corps. Emil Becker, ancien collègue de Bernie à la Kripo (la police criminelle du Troisième reich), officie désormais dans le marché noir à Vienne, la capitale autrichienne. Bernie se rend donc à Vienne, pour faire ce qu'il sait faire le mieux: résoudre une enquête complexe, débusquer la vérité, pour le pire, surtout pour le pire.

Car Bernie Gunther qui nous raconte ses histoires est la véritable star de cette trilogie qui aura marqué à jamais le genre du polar. Je vous livre ici un extrait qui décrit parfaitement qui est Bernie Gunther: "Je ne suis pas un chevalier blanc. Je suis juste un type usé, debout à un coin de rue dans son pardessus froissé, avec une vague notion de ce qu'on appelle, osons le mot, Moralité. Bien sûr, je ne suis pas étouffé par les scrupules quand il s'agit de me remplir les poches, et je ne serais pas plus capable de remettre dans le droit chemin une bande de jeunes voyous que de me lever pour chanter la partie soliste dans un choeur sacré. Mais j'étais sûr d'une chose. J'en avais assez de me curer les ongles pendant que des malfrats dévalisaient la boutique."

Bref, juste un être humain avec ses qualités et ses défauts, mais doté ce qu'on appelle un bon fond. Avec un humour souvent désinvolte, irrévérencieux, parfois cru. Et également un enquêteur hors pair qui découvre toujours la vérité. Au final, vous l'aurez compris, La Trilogie berlinoise est un grand classique du polar historique, un incontournable du genre, qui se déguste sans modération, et ne vous laissez surtout pas impressionner par le nombre de pages, car vous ne les verrez de toute façon pas passer !

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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En voilà un pavé ! Et pourtant, il n'a rien d'indigeste. On suit Bernie Gunther dans les rues de Berlin, puis de Vienne dans l'Allemagne nazie. Ah! le nom des rues! Il y en a beaucoup, il aurait bien pu me perdre: il a fallu s'accrocher car c'est parfois très dur (normal, avec une telle Histoire) et il y a beaucoup de personnages... mais les intrigues sont vraiment bien ficelées, mêlant fiction et réalité. Une lecture à conseillée.
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Ce livre nous prend rapidement dans trois histoires bien ficelées. le personnage principal est attachant, quoique parfois tourmenté, un peu cynique et avec un sens de l'humour brut. L'écriture est agréable, fluide. C'est un roman policier dans le fond un peu banal, avec quelques longueurs, mais l'auteur a bien exécuté le côté historique qui est bien documenté et très intéressant, qui donne certainement envie de continuer la série.
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Idée intéressante de situer ces trois histoires durant la période nazie entre fiction et réalité.
La lecture est facile avec à chaque fois des intrigues simples mais pour lesquelles on se laisse embarquer. Un personnage principal attachant et qui ne se laisse pas faire même devant des ténors du parti.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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