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sur 1865 notes
Une trilogie qui commence par "l'été de cristal" où les violettes de mars nous distillent un doux parfum qui s'insinue dans nos narines ... pour se finir avec un slogan ... "Tu n'es Rien, la Nation est Tout" ... ils ont été jusque là et il a fallu survivre avec ça !

Puis arrive "la pâle figure" où retentit "Je ne fais qu'obéir aux ordres" ... credo de ces années là et et qui finit sur une très belle allégorie des événements de ce temps là ... "le pâle ciel d'automne était empli de l'exode de millions de feuilles" ... avec des hommes qui brûlaient les branches de toutes sortes d'arbres ... "tandis que l'âcre et grise fumée flottait dans l'air comme le dernier souffle d'âmes perdues" et l'on sentait partout "l'odeur de la fin de toute chose".

Pour finir avec "un requiem allemand" où on constate que la guerre est finie et où on finit par se poser la bonne question "Comment avez vous pu laisser faire ça ? Comment avez vous pu tolérer de telles horreurs ?"

Je chercherai à comprendre comment Philippe Kerr, anglais à pu nous entraîner dans le cerveau d'un antinazi pendant la période maudite de la montée du nazisme et son emprise sur toute l'Europe, je chercherai donc les traces d'une période non évoquée dans cette trilogie ... Ave "Prague fatale" et "Les ombres de Katyn" situés en 1941 et "La dame de Zagreb" en 1943 ... pour comprendre comment on peut vivre en servant un tel régime !
Comment avez vous pu laisser faire ça ? ... Comment avez vous pu tolérer de telles horreurs ? ... j'avoue ne pas être capable de répondre à ces questions ... ... je ne sais pas comment regarder les allemands de cette génération, il y en a certes de moins en moins, et les jeunes générations ne sont pas responsables de ce que leurs aînés ont fait ... la nation allemande est responsable de ces faits, et doit le reconnaître, les jeunes doivent leur demander des comptes ... et nous sommes tous responsables de ne pas taire le passé, ne pas taire la honte et le silence !
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Un livre rassemblant une trilogie sur Berlin durant la Guerre Froide. Meurtre et amour se mêlent dans ce polar...
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Je conseille cette trilogie à tout le monde. Un vrai bonheur de lecture.
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Que dire qu'il n'ai pas déjà été dit?
Parfois et dans une certaine mesure, Bernie le personnage principal témoin de son époque, me fait penser à Vernon Subutex dans sa façon de décrire le monde dans lequel il vit. Certaines tirades son somptueuses. Son regard critique sur les nazis montrent que tous les allemands ne supportaient pas Hitler. J'ai apprécié les nuances apportées par l'auteur.
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Trois saisons dans un seul livre qui ont pour toile de fond l'Allemagne nazie d'avant guerre puis la Vienne d'après guerre. On apprend beaucoup sur l'organisation des SS puis des services secrets truffés d'agents doubles dans cette lutte entre l'est et l'ouest qui préfigura la guerre froide. L'auteur utilise habilement les spéculations sur la mort réelle du chef de la gestapo du 3 ème Reich pour construire l'intrigue de la 3ème saison. Un livre bien écrit, palpitant, avec un style agrémenté de métaphores originales et amusantes, qui nous fait replonger dans l'histoire de 1936 à 1946. Passionnant !
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J'ai une histoire particulière avec Philip Kerr, et plus particulièrement ce livre, découvert dans une librairie à Séville alors que j'étais coincé là-bas par l'éruption d'un volcan islandais. Une histoire assez improbable. J'ai longtemps cru que je n'arriverais jamais à en parler ici, et était même prêt à l'illustrer avec une photo de trois verres de bière berlinoise. Et puis le week-end dernier, la FIAC hors les murs m'a offert une opportunité en or, que j'ai immédiatement saisie.

« La trilogie berlinoise » regroupe trois enquêtes de Bernie Gunther, commissaire de police puis détective privé sous le IIIe Reich allemand et après la fin de la guerre. Que ce soit pour retrouver les assassins de riches industriels, enquêter sur un chantage exercé à l'encontre d'un homosexuel, arrêter un tueur en série ou tenter d'innocenter un ancien policier, Bernie devra naviguer en eaux troubles, entre truand, SS, Gestapo et militaires.

Je me sens un peu emprunté en écrivant cette critique tant il m'apparait impossible d'exprimer le choc qu'a représenté pour moi ce livre et de condenser tout ce que j'aimerai en dire. Bernie Gunther est de la race des plus grands héros. Tour à tour cynique et désabusé, réaliste et courageux, d'une grande profondeur, tentant simplement de survivre dans cet univers de requins sans se renier. On ne peut que s'attacher à lui. Philip Kerr instaure ce qui deviendra sa marque de fabrique, les allers-retours dans le temps, qui vont dynamiser sa narration, et qui laissent des zones d'ombre dans la biographie de Bernie, que les tomes suivants de la série viendront peu à peu combler. Un livre à l'atmosphère saisissante et captivante, à ne surtout pas louper.
Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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Bien commençons tout de suite avec les approximations :
Trilogie berlinoise !! :les deux premiers tomes (L'été de cristal et la pâle figure) ont Berlin comme cadre ( respectivement en 1936 et 1938)
Le troisième tome (un requiem allemand) ayant lieu principalement à Vienne en 1947.
Deux choses font que les histoires sont intéressantes :
Bernie Gunther, flic désabusé, ancien combattant de la première guerre mondiale, nostalgique de la république de WEIMAR, qui permet à peu près toute sorte de dépravation et de légèreté, il est aussi cynique, porté sur la boisson et les femmes.
Septique face à l'évolution de l'Allemagne, apolitique ( surtout ne s'est pas ostensiblement affiché comme communiste et surtout se garde bien malgré tout de manifester trop fort son ressentiment anti nazi).
Enquêteur talentueux qui se permet l'humour noir face à certains dignitaires nazis ; tous ? Non, passé maître dans l'art de survivre, il n'osera pas avec tous son cynisme .
L'autre point fort, c'est l'aspect historique. Que ce soit avant ou après la guerre, l'époque est remarquablement bien décrite et les enquêtes policières y sont parfaitement intégrées ( car elles sont assez banales).
Gunther détective dans l'Eté de Cristal pour un riche homme d'affaires afin d'éluder le meurtre de sa fille et de son gendre, ce dernier gravitant dans les hautes sphères du pouvoir nazi.
1936, Bernie Gunther a quitté la police ( 3 ans après l'arrivée « au pouvoir d'Hitler », son opposition au système lui aura pris quelque temps à réagir) pour s'installer à son compte comme détective privé.
Spécialisé dans la recherche de personnes disparues, il s'en sort plutôt bien, les juifs ayant tendance à beaucoup disparaître dans l'Allemagne nazie ( joli trait d'humour si l'on peut dire surtout un grand cynisme).
Pourtant, la fortune pourrait bien venir d'un sympathisant nazi ( euphémisme) en la personne de Hermann Six, richissime homme d'affaires prêt à beaucoup pour retrouver les assassins de sa fille et de son gendre. A charge pour le détective de retrouver les voleurs. Louvoyant entre voyous, SS et Gestapo, Bernie se lance à la recherche des tueurs et se confronter au petit monde des magouilleurs et fraudeurs en toute sorte mais estampillé lié au pouvoir ; ce qui pose quelque difficultés.

Dans la pâle figure (le 2ème opus) Bernie doit résoudre un mystère après le meurtre de plusieurs adolescentes allemandes très typées ariennes.
Berlin, 1938. Associé à un ancien collègue, Bernie se voit fortement suggéré de mettre son talent au service de la patrie et donc de réintégrer les rangs de la police. Nommé commissaire par, Reinhard Heydrich en personne ( qu'il était difficile de contrarier pour qui voulait rester en bonne santé), il doit retrouver un tueur sanguinaire qui enlève et assassine de jeunes adolescentes aryennes dans les rues de Berlin.


Dans le requiem allemand ( 3ème acte),notre enquêteur, appelé par une ancienne connaissance accusée du meurtre d'un américain.
Vienne, 1947. Revenu de la guerre et des camps de prisonniers russes, Gunther, désormais marié, tente de survivre dans un Berlin ruiné et divisé.
Quand un officier russe lui demande de se rendre à Vienne pour aider un ancien policier, Emil Becker, accusé d'avoir tué un officier américain.
Toute la force de Gunther est là : ce type a survécu au régime nazi en rendant quelques menus services, en côtoyant les plus grands dignitaires, en participant à quelques exécutions d'opposants au régime nazi ; mais il est toujours là et en plus les communistes lui demande son aide.
Respect, ce type est le prototype de l'opportuniste qui navigue au grès du vent.
Au final, mélange astucieux d'enquêtes criminelles et d'histoire Allemande.
Cette trilogie couvre une petite période de l'avant-guerre vue par le prisme berlinois, dénonçant toute la barbarie du régime nazi ( mais occultant toute la période de la fin de la première guerre mondiale jusqu'en 1933) et ce, jusqu'à la fin du Reich.
Toujours le prisme berlinois de l'après la guerre, un pays entier est entre les mains des alliés, le peuple meurt de faim ( mais depuis bien des années, il n'est pas la préoccupation du régime nazi ), et il s'agit encore de naviguer entre les différents régimes qui considèrent le peuple allemand coupable et responsable du désastre en oubliant bien soigneusement de mettre en avant la somme des lâchetés des démocraties de l'époque qui ont trahi quelques pays européens, qui n'ont pas osé contrarier Hitler et laissé faire espérant on ne sait quel miracle ; sans oublier Staline, qui par quelque petit accord secret s'est préservé un moment, en profitant en toute complicité avec l'Allemagne nazie pour récupérer quelques territoires en début de conflit ou en oubliant d'activer ses troupes pendant que quelques révoltés des ghettos se faisant massacrer espérant naïvement un secours du grand frère russe.
Sans omettre avec quel empressement démocraties de l'Ouest et dictature de l'Est se chamailleront pour « récupérer » les savants nazis, et tous les autres allemands ayant des compétences militaires, policières, politiques ; une conscience bien vite oubliée au nom de la « real politik ».
La seconde guerre mondiale, n'est donc pas une responsabilité allemande unique, mais une responsabilité mondiale.
Mais pour avoir conscience de tout cela, il ne suffit pas de lire uniquement ce genre de roman ( qui n'est qu'un raccourci orienté) mais bien de vrais livres historiques.
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voir mes avis sur:
https://https://www.babelio.com/livres/Kerr-Lte-de-Cristal/305911
https://www.babelio.com/livres/Kerr-La-pale-figure/137184#critiques
et
https://www.babelio.com/livres/Kerr-Un-requiem-allemand/81782
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Une trilogie prenante, et un personnage, ce Gunther, hors du commun, politiquement incorrect et attachant. C'est un plaisir original et un défi réussi que de s'identifier à un policier allemand qui tente de survivre au IIIe Reich. Des polars ou s'entremêlent des histoires de crimes sur fond de nazisme.
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Toutes les descriptions des lieux, des personnages et de l'ambiance sont décrites avec efficacité. L'action et l'humour agrémentent le sinistre coté historique. 837 pages pour cette trilogie égalent à environ 280 pages par roman. C'est juste assez pour nous mettre l'eau à la bouche. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur … tout.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
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