We are the night, tome 1 : 20h01

Je n'ai pas aimé We are the night. Pourtant, le début commençait avec une allégorie assez intéressante sur la mort de deux présidents américains à 100 ans d'intervalle. La suite ne sera pas à la hauteur de mes espérances. Il faut dire que le graphisme anguleux est venu tout gâcher.

On suit le croisement de beaucoup trop de personnages (je crois 19!). On se perd dans les méandres de la nuit lyonnaise. Là encore, c'est un puzzle qu'il nous faut reconstituer sans perdre le fil. Bon, j'avoue que je n'aime pas les puzzles. Et puis et surtout, cette impression de manque d'originalité associée à un manque de fluidité.

We are the Night se passe sur une nuit. Une nuit où nous allons suivre de nombreux personnages, certains pendant leur travail, certains pendant leur méfaits, certains pendants leurs relations amoureuses / sexuelles...
Des personnages qui n'ont rien avoir les uns avec les autres mais dont les destins vont se croiser d'une manière ou d'une autre.
Si pour certains cette nuit n'aura pas d'incidence particulière sur leur vie, pour d'autres elle changera du tout au tout.

Une série en deux tomes particulièrement sympathiques dans laquelle en tant que travailleur de nuit j'arrive d'autant plus facilement à rentrer dans l'univers qu'on nous propose.

« We are the night » n'est pas seulement le titre d'un album des Chemical Brothers, mais également celui de ce diptyque imaginé par le très prolifique Antoine Ozanam (« E dans l'eau », « le roi banal », « Pills », « King David », « Last bullets », « L'amourir », « le chant des sabres »).

Le récit se déroule dans la ville de Lyon et invite à suivre une vingtaine de protagonistes, qui se croisent le temps d'une nuit. le premier volet se déroule de 20h à 1h, alors que le suivant invitera à suivre les événements qui se dérouleront entre 1h et 8h.

C'est un récit choral parfaitement huilé que nous livre Antoine Ozanam. Rebondissant d'un personnage à l'autre sans jamais perdre le lecteur, il distille une à une les pièces de son puzzle narratif, tout en maintenant l'intérêt du lecteur. Les destins se croisent au fil des pages, tissant ainsi une toile qui mélange avec brio polar, humour, histoire d'amour, adultère, braquage, tentative de suicide et dettes. Les transitions entre les différentes scènes sont particulièrement soignées et cette technique de fondu qui invite à changer de décor tout en prolongeant la narration est utilisée à merveille.

Au niveau du graphisme, Antoine Ozanam a l'art de s'entourer de dessinateurs peu connus, mais de talent. Les dessins de Kieran ne dérogent pas à cette règle et son trait nerveux et réaliste, rehaussé d'une colorisation qui se place au diapason de l'atmosphère prenante, combine originalité, dynamisme et efficacité.

Vivement la suite de cette nuit passionnante !
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Fort ! le premier mot qui me viens pour décrire cette BD.
Une histoire forte, enfin des histoires pour être exact, on suit les aventures nocturnes de 19 personnages, tout se déroule au même moment dans la ville de Lyon, les personnages se croisent simplement ou se rencontrent mais ils ont tous quelque chose en commun.
Ca pourrait être un très bon roman mais c'est juste une très bonne BD !