Kim Yeshi retrace l'histoire du Tibet, une nation traumatisée par l'ampleur du communisme, contrainte à l'Exil en Inde dans l'attente d'un possible retour sur sa terre d'origine.
Je m'étais intéressé à l'histoire du Tibet après avoir vu un reportage sur Arte très tendancieux sur la cause Maoiste. Il affirmait que la Chine ne s'était jamais aussi bien portée que depuis le "grand bond en avant" qui a vu éclater le communisme, prônant un Tibet fier d'intégrer l'Empire du Milieu, fidèle aux idées du partie de l'époque.
La vérité est bien moins reluisante pour quiconque s'intéresse à l'histoire de ce pays...
Kim Yeshi nous fait découvrir les origines de ce plateau mystérieux, lieu des réincarnations successives des grands Lhamas, avoisinant les plus hautes montagnes du monde.
On apprend comment la culture tibétaine a tenter de survivre aux jeux des colonisations pour préserver sa culture. Un pays "tampon" se définissant avant tout comme autonome, refusant l'impérialisme des grandes puissances coloniales et la dictature du communisme totalement incompatible avec l'idée de la spiritualité. La sagesse du bouddhisme a pendant des siècles était le seul véritable atout diplomatique dont disposait
Le Dalaï-Lama pour se protéger de l'envahisseur. Malheureusement, un secret bien insuffisant lorsque la République de Chine vu le jour donnant lieu a une révolution culturelle sanglante.
Temples dévastés, pratique de la religion interdite, obligation des moines à se marier et toute une culture contrainte à la mort avec l'Exil forcé du Chef Spirituel.
Avec des témoignages de Tibétains ayant vécu cette tragédie, l'auteure nous fait comprendre l'horreur qu'a été le communisme dans cette région. Un peuple dans l'incapacité de se défendre, obligé de s'assimiler à la culture chinoise s'il ne désirait pas la mort. La pire des massacres s'est joué à Lhassa sans aucune aide extérieure possible.
Une lecture intéressante à laquelle je reproche pourtant le manque cohérent d'explications essentielles sur la majeure partie des sujets. L'auteure ne va pas jusqu'au fond des choses, il manque une analyse pertinente, plus qu'une simple énumération de faits. J'ai du vérifier pas mal de points moi-même pour comprendre de quoi il était question, ce qui reste regrettable.