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EAN : 9782070124954
224 pages
Gallimard (23/04/2010)
3.81/5   24 notes
Résumé :
Peu de temps après les émeutes de 2008 à Lhassa, alors que la planète regarde les jeux olympiques de Pékin, la situation dans l'ouest chinois est verrouillée. Hors d'un groupe organisé, le séjour pour de simples voyageurs en Région autonome du Tibet n'y est plus toléré. Sont nécessaires un guide, un chauffeur et un permis sur lequel sera retranscrit l'exact tracé des chemins empruntés au cours du périple, de manière à contrôler toutes les informations qui sortent du... >Voir plus
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Pendant les jeux olympiques de Pékin, l'Ouest de la Chine est interdite aux étrangers, d'autant plus que le Tibet est sous tension depuis les évênement de Lhassa.
Elodie Bernard, une jeune française décide de pénétrer sans autorisation dans ce territoire pour rendre compte de la répression et du quotidien difficile du peuple tibétain. Très vite accepter par ce peuple simple et attaché à ces terres, Elodie Bernard collecte de nombreux témoignages de ce peuple chaleureux. Ce livre de voyage et de rencontres est aussi un livre habité par l'envie de faire connaitre ce peuple dont Le Dalai Lama est l'emblématique représentant.Sans parti pris, Elodie Bernard d'une écriture fluide et poétique nous éclaire aussi sur le passé historique et culturel et montre la difficulté du peuple tibétain déchiré entre modernisme et traditions et l'emprise du régime Pékinois sur leur liberté de paroles et d'autonomie.
Enrichissant et dépaysant.
Ce livre ouvre une nouvelle collection de livres de voyages chez Gallimard.


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Élodie Benard se rend clandestinement au Tibet quelques mois après les émeutes de mars 2008 et à la veille des JO de Pékin. Son périple sera semé d'embûches et pour cause elle n'a aucune autorisation d'entrée sur la région autonome du Tibet et encore moins à sa capitale Lhassa qu'elle souhaite rejoindre, théâtre de terribles affrontements et ancienne ville de demeure du Dalaï-lama jusqu'à son exil à Dharamsala dans le Nord de l'Inde en 1959. Ses efforts pour ne pas être démasquée payeront puisqu'elle réussira à atteindre son but arrivant dans la capitale tibétaine en bus, s'imaginant voir le Potala comme dans un rêve au loin au fur et à mesure de son arrivée, mais ne pouvant profiter de cette vue onirique car cachée sous des couvertures avec la complicité de tibétains voyageant également en son bord et touchés par sa démarche. Elle rencontrera sur place des gens bienveillants, attentionnés et curieux de sa démarche. Et tout cela en faisant en sorte de ne pas se faire prendre par les militaires et policiers chinois en faction.

Très belle aventure que ce récit tiré de la propre expérience de l'auteure, tant pour sa protagoniste que pour son lecteur. J'ai été émerveillée de ce voyage littéraire tibétain d'une narratrice voulant comprendre et se mettre dans la peau d'un peuple bien souvent opprimé par la Chine. Et surtout tout cela en dehors des sentiers battus à savoir les tours touristiques organisés habituellement dans cette région et complètement aseptisé tant ils sont contrôlés par les autorités chinoises qui ne montrent que ce qu'elles ont envie de montrer sans l'envers du décor.

Belle découverte !
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Élodie Bernard est une jeune femme de 24 ans (en 2008) ; elle décide de rentrer au Tibet sans autorisation officielle lors de l'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin. Ce voyage est très risqué car le Tibet est sous contrôle permanent de l'armée chinoise. Elle rencontre les tibétains la nuit tombée pour ne pas les mettre en danger.

Dans un roman-documentaire très travaillé, alternant entre histoire, culture, religion et récit de voyage, Élodie Bernard raconte la difficulté pour les Tibétains de vivre. de plus en plus minoritaires, ils subissent les répressions religieuses, les disparitions, les discriminations et les contrôles fréquents. le tibétain n'est enseigné qu'en primaire. Les traditions se perdent peu à peu face aux interdits et modernité chinoise. le pays est fermé (sauf voyages organisés). Il est interdit de posséder la photo du 14ème dalaï-lama (Tenzin Gyatso) âgé de 80 ans et réfugié en Inde depuis 1959.

Un livre sans parti pris de la part de l'auteur, mais les faits parlent d'eux-mêmes.

A découvrir
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Élodie Bernard, nourrie des lectures des aventures d'Alexandra David-Néel (1868 – 1969) et de sa forteresse de méditation, Samten Dzong, habituée à des pérégrinations de par le monde avec un sac à dos, voyageuse, observatrice, s'invite à Lhassa au moment des Jeux Olympiques de 2008.

Livre de voyage, observatrice neutre évitant les jugements de valeur. La voyageuse offre le recul suffisant pou ne permettre de comprendre que nous ne connaissons rien de l'histoire de cet immense territoire, cinq fois la France, où les peuples les plus divers s'y sont croisés, disputés, combattus : Huis, Ouïgours, Mongols, tibétains, Hans, Sharwa, Moinbas, Lhoba. le rôle des monastères, des politiques, de l'avènement finalement récent du Dalaï Lama souvent présenté comme le paradigme tibétain.
Lire le livre d'Élodie et penser à l'Occident et à ses murs de livres dédiés aux problèmes de communication entre compatriotes et leurs MSN, Skype, Twitter, Fessedebouc, courriel et téléphones mobiles.
Retrouver un peu d'attention interpersonnelle, retrouver cet instinct de communication et diminuer les anxiolytique et antidépresseurs.

Le vol du paon vers l'Ouest : Appellation poétique du très controversé Li Dezhu, illustrant la campagne de migration des populations Hans de l'Est vers l'Ouest, de la Chine vers le Tibet.
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une descendante d'Alexandra David Neel ? Il faudrait que des hordes aillent ainsi visiter le Tibet pour améliorer
la situation morale de ces populations martyrisées.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce passage témoigne de ce talent dans un restaurant.

“Entre un jeune homme dans le restaurant. Je souhaite vérifier la crédibilité de mon identité usurpée. Je ne bouge pas. Me voyant postée au milieu de la salle, il commence à me parler, me prenant surement pour l’hôtelière. Avec un haussement d’épaules évasif, la tête rentrée, je fais mine de ne pas le servir. Il lève le ton, s’énerve. Lorsque les tenanciers arrivent, il se retourne vers moi et je ne peux que m’esclaffer devant le succès de mon imposture. Avec un vaste sourire, le jeune Chinois m’invite à sa table.”
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“Les premiers mètres d’ascension me paraissent d’une grande facilité mais cette évidence est trompeuse. A plus de 4 000 mètres, l’air est un luxe qu’il convient d’acquérir et d’épargner. A chaque virage le sentier se défait sous les pas et s’étire.” “Situé à 5 180 mètres de hauteur, le passage du col de Tannggula nécessite une dizaine d’heures de montée. (en bus ndlr)”
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Une géographie particulière “Dans les déserts tibétains comme dans tous les déserts du monde, on pourrait rêver de courir librement à travers les espaces. Mais dans quelle direction aller ? Impuissant face à l’illimité de l’horizon, l’esprit se calme. On de désire plus atteindre un point prochain, on apprécie le moment présent.”
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“Il n’est pas nécessaire de parler la langue nationale pour pouvoir communiquer. L’instinct, une attention marquée à la gestuelle des habitants suffisent pour entrouvrir un espace de compréhension.”

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Au revoir en tibétain
Kalé shou, au revoir à celui qui reste.
Kalé pé, au revoir à celui qui part
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