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3,9

sur 2079 notes
Terry Maitland, un homme droit et intègre, apprécié de tous, se fait arrêter d'une manière spectaculaire et très dérangeante. le policier qui est responsable de cette arrestation musclée, Ralph, la fait en toute bonne foi, ulcéré par le fait que Terry ait été en contact avec son propre fils. Il est accusé d'avoir violé, torturé, *mangé* un gamin avant de le tuer. Ses empreintes, son ADN sont partout et ces preuves scientifiques ne mentent pas. Plusieurs témoins l'ont également vu sur les lieux au moment du crime. Sauf que Terry était (aussi ?) au même moment à des centaines de kilomètres et que là aussi, ses empreintes et son ADN sont partout. Terry n'a évidemment pas de frère jumeau, ni aucune explication.
Alors ?
Alors Stephen King est à la manoeuvre et une fois de plus, on plonge tout debout. On se délecte forcément de suivre cette intrigue prenante et on note au passage tous les petits clins d'oeil aux précédents romans (un grand plaisir de retrouver Holly, même si elle est ici un peu caricaturale) mais ce qui fait tout le sel c'est l'instillation lente et délicate de la peur. Comme dans plusieurs de ses autres romans, c'est en détournant le côté effrayant que l'auteur parvient à nous ébranler. Nombre de ses personnages ne veulent pas y croire, sont réfractaires et on est 100 % en phase. Mais comme eux, lorsqu'on se couche et qu'il fait noir on y repense et soudain l'air vibre d'une manière différente et il y a quelque chose d'hostile à l'intérieur même de nos pensées. le King étire la sauce, laisse planer le doute et le suspens et l'épilogue nous réjouit alors par son côté gore très assumé (à la fois western et horreur), parfait point final à notre imagination qui s'était emballée. Si on n'y croit pas, ça n'existe pas ? C'est peut-être bien tout le contraire, nous dit l'auteur, c'est seulement si vous y croyez que vous pouvez le combattre (direct message de la trilogie « Ça » !). le tout avec un indéniable accent old school, malgré les iPad et autres réseaux sociaux subrepticement évoqués. Mais moi, j'adore !
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Après son roman 22/11/63, que j'avais beaucoup apprécié et que j'avais trouvé différent de son univers habituel, je n'avais plus retouché au monde imaginaire de Stephen King. J'ai toujours en note Carnets noirs, mais c'est L'Outsider que j'ai emprunté à la bibliothèque municipale, principalement pour mon mari, amateur de polars. Après quelques pages, son scepticisme à l'égard de l'écrivain de l'horreur et du fantastique, un genre qu'il abhorre, l'a amené à abandonner sa lecture, pressentant qu'une dérive vers le surnaturel surviendrait inévitablement. Je l'ai donc repris pour mon compte et pendant la première moitié du livre, j'ai franchement embarquée dans l'histoire avec ardeur et intérêt. Une intrigue policière étonnante portée par des personnages bien incarnés, une narration simple et efficace, ancrée dans le quotidien banal de familles américaines d'une petite ville de l'Oklahoma, horrifiées du meurtre horrible perpétré sur un garçon de leur communauté, jusque là paisible et sécuritaire. L'enquête finit par basculer lentement vers l'indicible, forme littéraire chère à l'auteur. Et comme le dit si bien un des protagonistes du roman : « Ce sera O.J. Simpson rencontre l'Exorciste. »
J'ai ressenti une légère déception à ce moment du récit, comme une impression de déjà vu, mais c'était sans compter la puissance de raconter de Stephen King, qui m'a entraînée à une vitesse folle vers l'issue que je me devais de connaître impérativement.
Quatre étoiles pour cette prouesse continuellement renouvelée d'accrocher le lecteur et de le tenir fermement jusqu'à la fin.
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Pour moi, lire du King, c'est faire un bond spatio-temporel de quelques kilomètres et d'une grosse vingtaine d'années. Me voilà alors adolescente, sur mon lit superposé, le bouquin sur l'oreiller, et ma soeur en bas."Hey ! Tu fais quoi ?". Ou bien j'arrive sur un transat, en vacances, avec mon père à côté. "Viens à la piscine et lâche ton livre !". Voilà, lire du King, pour moi, c'est un peu tout ça. Une odeur de sel et d'enfance, de plage et de draps en flanelle. de dernières pages qui arrivent trop vite. de cauchemars. de nuits où les pieds n'osent pas se poser tant que les yeux n'ont pas tout inspecté. Et de cauchemars. Oui, encore. Chez moi, les cauchemars, je les prends par boîte de 12.

Aussi, quand L'outsider est arrivé entre mes mains, je ne vous cache pas que j'étais fidèle à mes 15 ans, impatiente, curieuse, le tout saupoudré d'une pincée d'appréhension. Parce que ça faisait un moment que je n'avais pas mis les pieds en Kinguésie et je ne savais ni ce que j'allais y trouver, ni l'effet que cela aurait sur mes nuits.
Et c'est comme ça que je me suis préparée pour quelques heures de lecture, espérant quelques cadavres bien saignants. Ne manquait plus que les frites et la sauce béarnaise, mais je n'ai pas osé réclamer.

A peine le livre ouvert, me voilà nez à nez avec le corps mort, violé et mutilé d'un adolescent. Heureusement, l'enquête est vite pliée puisque tous les témoignages concordent. Aucun doute, c'est le coach Terry. A moins que... mais... impossible. Des preuves irréfutables le placent également bien plus loin au moment du meurtre. Mais comment peut-on être à deux endroits en même temps ? Tsss... ne cherchez pas. Il n'y a que le King pour penser à ça. Et comme à son habitude, le maître tricote avec plusieurs pelotes dont sa préférée, celle de la réflexion critique sur la société, américaine bien sûr, mais pas que.

Est-ce que je vous en dis plus ? Non. Surtout pas. Mais alors, me direz-vous, qu'est-ce que je fais là ? Pas grand chose, soyons honnêtes. Mais tant que j'y suis, j'y reste, et j'en profite pour vous glisser subtilement à l'oreille que c'est du très bon King. 900 pages format poche, j'aurais pu m'épuiser. Mais non, pas une seule fois, au contraire.

Alors venez, montez à bord de ce pavé et envolez-vous pour Flint City. Vous y resterez de votre plein gré, le temps de l'enquête, mais en repartirez presque soulagés à la fin. Soulagés ? Oui, parce que les histoires du King, croyez-moi, on préfère tous qu'elles ne soient justement que des histoires, pour pouvoir les refermer sereinement à la fin, un demi sourire aux lèvres, en se disant "mais où va-t-il chercher tout ça ?". Où ? Peu importe, mais pas sous mon lit j'espère...
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Ca fait du bien: découvrir un nouveau livre de King, un maitre incontesté du roman d'horreur!
« L'Outsider » démarre sur le meurtre atroce, avec sévices sexuels, d'un garçonnet de 11 ans, Frank, dans une petite ville de l'Oklahoma. Tout accuse Terry, l'adulé et respecté entraîneur de l'équipe locale de base-ball : empreintes, traces d'ADN, témoignages, alors qu'il clame son innocence. Pourtant, des incertitudes, qui défient toute logique, se font jour : et si Terry n'était pas coupable, et que le véritable assassin soit une sorte de double maléfique?
Les 200 premières pages de «L'Outsider», d'un suspense insoutenable, sont uniquement consacrées à l' enquête qui va permettre d'inculper Terry, avant d'avancer des doutes sur sa culpabilité, le présumé coupable se trouvant sur plusieurs lieux à la fois. Pour maintenir la tension, King entrecoupe son récit de dépositions de témoins tapées à la machine, de comptes-rendus d'interrogatoire, de rapports d'autopsie… et ça se dévore.
Avec ce nouveau roman, Stephen King démontre une fois de plus tout le talent dont il est capable. C'est une histoire surprenante qui nous ramène aux sources de son oeuvre. Il s'agit sans conteste d'une de mes meilleures lectures de ce début d'année. Je ne peux que vivement vous conseiller ce dernier roman du Maître.
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Rien à redire, le maitre King n'est pas un manchot en terme d'écriture... en quelques lignes, il sait camper son décor et planter des personnages (nouveaux ou inédits pour les connaisseurs) auxquels on s'attache et surtout auxquels on croit dès le départ. L'intrication des multiples intrigues se tisse au fur et à mesure avec une certaine jubilation, faisant monter le suspens au fil des pages... et c'est peut-être là, selon moi, le seul bémol du livre. Car à force de monter en puissance, on se fait tout un tas de théories qui seront au final sur le papier jamais aussi puissantes que ce qu'on s'était nous-mêmes imaginé. Je reste flou mais c'est bien évidemment pour ne pas spoiler. ;) Une belle oeuvre de King donc... mais qui n'a pas la folie de "ça"... un des chefs-d'oeuvre de King où le surnaturel, lorsqu'il était nommé, était encore plus flippant que ce que l'on avait osé imaginé. Malgré ceci, L'outsider se lit très vite, surtout par rapport à ses personnages très attachants, riches et complexes. J'ai hâte de retrouver dans de prochains livres ceux/celles qui sont encore en vie!
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Un "Spin-off" de la trilogie "M. Mercedes" passionnant de la première à la dernière page avec un très léger coup de mou sur le dernier quart de l'histoire. le côté polar est magistral avec une enquête qui a stimulé grandement ma curiosité. La part fantastique lors de sa résolution m'a un peu moins plu. Quel plaisir cependant d'avoir retrouvé ce personnage si attachant qu'est Holly!
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Je me rappelle de ma première fois.

Avant, j'étais innocente. Pleine de fraîcheur, presque ignorante. Et puis ce jour là, j'ai perdu ma candeur. J'ai compris ce que j'aimais et ce que je recherchais.

J'avais quinze ans et c'était avec « Carrie ».

Je suis tombée amoureuse d'un style et d'un talent. J'ai su qu'aucun roman de l'auteur que je venais de découvrir ne m'échapperait. Je les ai tous attendus avec avidité, me jetant sur chacun d'entre eux avec impatience et fébrilité. Je les ai tous gardés précieusement. J'en ai lu certains plusieurs fois mais j'ai également vécu la déception.

Une relation intense. Depuis plus de trente ans.

Que de chemin parcouru, que d'histoires et de personnages… Tous différents et pourtant si propres à l'imaginaire de l'auteur. « L'outsider » renoue avec le King d'autrefois avec ce petit supplément de maturité qu'il mérite.

King mélange les genres et brouille les pistes. le roman noir glisse vers d'autres horizons sans réelle surprise mais c'est construit avec le talent qu'on connaît et c'est là que la magie opère et rappelle certains de ses romans beaucoup plus anciens.

Il y a toujours un fond sociétal dans les romans de Stephen King et « L'outsider » ne fait pas exception à la règle. Il nous parle cette fois-ci des dommages collatéraux que subissent les familles des victimes mais aussi de celles des accusés. Qui se soucie des ces dernières ? Doivent-elles être tenues pour en partie responsable des crimes de leur mari, père ou frère ?

C'est une des raisons qui me font aimer les romans de Stephen King. Sous prétexte des pires cauchemars surnaturels, c'est finalement un débat on ne peut plus tangible à chaque récit. Cette phrase étant à mon sens, tout aussi vraie si on l'inverse.

King sait créer la nostalgie avec intelligence. Sans pour autant être une série, le plaisir de renouer avec certains des personnages de ses derniers romans de la trilogie Mercedes créé la familiarité. Nul besoin de les avoir lus mais cela créé le besoin ou la curiosité.

« L'outsider » ne me fait pas crier au chef d'oeuvre. le dénouement est assez prévisible même si King a réussi à me surprendre à la fin de la première partie.

Il n'égale pas des romans tels que « 22.11.63 » ou bien « La ligne verte » mais j'ai retrouvé ces dernières années le King de mon adolescence, celui que j'aimais tant. Je redeviens cette jeune fille un peu naïve qui se noyait dans ses romans et qui en faisait des cauchemars. La magie opère encore et j'en oublierais presque le temps qui passe.

Le génie de Stephen King ne résiderait-il pas là ?
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Mon troisième roman du King c est parti !

Pour ceux qui l ont remarquer je suis dans ma période Stephen King depuis peu et je tente de lire tout ses romans ( autant dire que je ne suis pas arrivée au bout) j ai donc entamé la lecture de l outsider

Des trois que j ai lu jusque' alors c est celui qui m'a le moin plus . Il est bon exagérons rien mais il ne m a pas procuré le même plaisir . La fin surtout m a laisser sur les dents et je ne suis pas convaincue

Cependant son écriture est si fluide que je l ai tout de même apprécier et je vais me dépêcher d en dévorer un nouveau .

Je le recommande bien que ce ne soit pas le meilleur à mon avis

Le prochain sur la liste : Misery
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Cela faisait quelques temps que je ne m'étais pas plongé dans un Stephen King. J'étais un grand fan quand j'étais jeune, je l'ai beaucoup lu mais dernièrement mon programme de lecture surchargé et sa production prolifique m'ont découragé de remettre le couvert. Grâce à ce livre audio, j'ai pu entreprendre le dernier succès du maitre.

Comme à son habitude et grâce à son imagination incomparable, il nous met en présence d'une étonnante énigme. Suite au meurtre atroce d'un enfant, l'ensemble des indices récoltés lors des interrogatoires et des investigations tendent vers une conclusion inexplicable. Plus l'histoire avance, moins les explications du dilemme sont crédibles. On nage en plein brouillard et l'angoisse s'installe.

Stephen King ne serait pas Stephen King s'il ne prenait pas un temps conséquent à mettre en place ses personnages et tous les éléments de l'intrigue. Les faits sont répétés à l'envi et la lecture souffre alors de certaines longueurs. Mais lorsque l'on est habitué à cet auteur, on sait que ce développement permet de vraiment s'imprégner de l'atmosphère et d'être totalement en phase avec le récit. Stephen King reste un maitre conteur qui n'a pas son pareil pour nous faire voyager dans son univers.

La voix grave du lecteur concorde à merveille avec le texte. le rendu audio est parfait et restitue bien le mystère. Même si je ne peux mettre ce roman au niveau de « 22/11/63 » mon dernier coup de coeur de l'auteur, je considère que « L'outsider » est un opus abouti qui remplit pleinement son objectif. Je ne suis pas un grand adepte du fantastique, mais du début à la fin, j'ai été hypnotisé par cette aventure dans laquelle la tension monte crescendo. le King est toujours là et les frissons avec ! Je n'attendrai plus aussi longtemps pour reprendre une dose !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Heureux hasard de l'avoir vu en vitrine de mon point-presse du coin en cette période où les librairies sont fermées et à cette période l'année où j'ai envie de lire du King.

Je suis content de voir qu'après des années où j'ai laissé Stephen King de coté ; que celui-ci soit encore capable de me surprendre. Au début, j'ai pesté contre le titre et cette dégueulasse manie de mettre des mots en anglais et des titres en anglais à tout bout de champ, mais après ma lecture, je comprends mieux pourquoi.

Et en parlant de cette lecture, voici ce que j'en ai pensé. King arrive toujours à vivre avec son temps et les nombreuses références que l'on peut trouver dans le bouquin montrent que chaque histoire vit avec son époque comme un marqueur temporel que l'on pourrait placer sur une carte et si je dis cela, c'est tout simplement parce que le maître de l'horreur a fait ressortir un personnage très attachant d'une de ses précédentes histoires et l'a intégrée dans celle-ci tout en continuant d'expliquer l'évolution du dit personnage entre le point A (ancienne histoire) et le point B (précédente histoire). Cela donne clairement des personnages qui vivent avec une identité propre. Après, il y a pas mal de livres de l'auteur que je n'ai pas lus et je sais par la critique que certains ne sont absolument pas terribles.

En parlant d'identité propre L'Outsider dans son concept m'a clairement fait penser en certains points avec Ça et Shining. Ceux qui ont lu le livre devraient comprendre ce que je soulève, car nous retrouvons son concept d'enfants martyrs (même si d'autres livres ont soulevé le point des enfants particuliers), mais ici on ne s'intéresse pas vraiment aux enfants. Mais c'est cependant une autre des choses que j'ai appréciée dans cette histoire même si c'est quand même la marque de fabrique de King.

Les personnages en eux-mêmes ne m'ont pas déplu, j'ai apprécié les caractéristiques de chacun et cette manière dont les interactions se sont jouées entre-eux et d'un point de vue tout à fait personnel, ce sont eux qui ont donné cette fluidité à cette histoire dont les pages se tournent à une vitesse folle.

De manière globale, j'ai vraiment apprécié ce bouquin qui oscille entre casse-tête, réflexion et action. La fantastique est distribué avec les doses demandées à quand il le faut. C'est probablement un bon titre quand on veut se remettre à lire du King.

Je vais maintenant fermer ma fenêtre, car j'ai l'impression que quelqu'un m'épie dehors. Brrrrrr.
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