Rose Mader, une femme battue, comme tant d'autres malheureusement. Un policier de mari, la fuite de Rose, mais va-t-elle y arriver ? Tout ce qu'on lui souhaite!!! Une lecture qui tient en haleine.
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Il y avait bien un p'tit moment que j'avais lu du King... mon dernier en liste, je crois que c'était It... alors, j'étais resté sur une impression d'ambiance tellement bien menée, des personnages très bien construits et une angoisse qui nous prend et nous lâche pas.... Ce ne fut malheureusement pas le cas avec ce livre-ci. J'ai trouvé beaucoup beaucoup de longueurs et de répétions. Les personnages ne m'ont pas parus attachants et pas cette aura de mystère et de fébrilité que m'ont procuré les précédents livres de King. Un bouquin qui se lit donc bien, mais sans plus. Il a l'avantage de ne plus être dans ma PAL ! ;)
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Un de ceux que j'ai préféré!
Une femme battue quitte son mari un matin, presque sur un coup de tête. Mais son mari violent est aussi un policier et il la pourchasse malgré tous les efforts de Rosie pour se faire une nouvelle vie.
Elle loue un petit appartement et achète mème un tableau dans une brocante. Un tableau inquiétant fascinant qui exerce sur Rosie une influence étrange.
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«Va falloir qu'on ait une petite discussion entre quat'z'yeux.»
Pour vous faire un résumé simple : c'est l'histoire d'une femme (Rosie Mc Clendon) qui a subit les sévices de son mari (Norman Daniels), pendant 14 années et qui un beau jour se réveille, commence ses tâches journalières, ... puis « la révélation ». Elle en a assez. C'est sur ce coups de nerf, qu'elle s'empare de son manteau, saisis la carte de crédit de son mari, et fuit le domicile. Lui, flic disposant de ressource, n'est pas décidé à laisser sa femme impunie. Comment a-t-elle pu le voler ? LUI !? C'est sur cette motivation, qu'il commence ses recherches bien décidé à lui apprendre une petite leçon.
Le roman tourne principalement autour du nouveau départ de Rosie. Son travail, ses ami(e)s, un tableau trouvé dans un troc et (bien évidemment), sur l'avancée de son mari. Ce qui est en soit une partie plutôt excitante. Je dirais même, LA plus entraînante des parties.
Garantie suspens, signé Stephen King !
Rosie femme qui prend son courage à deux mains.
Envie de vivre autre chose que la peur, la tourmente, la douleur des coups.
Grandie de son aventure, pourra-t-elle lui faire face ?
Mon point de vue.
Rose est une personne gentille, et à certes usée de courage pour sauter le pas et quitter l'horreur de sa vie quotidienne. Mais elle reste aussi guillerette, et franchement ennuyeuse,... Même ses sautes d'humeurs avaient un coté enfantin très désagréable. J'ai eu envie de la secouer. Pour être honnête j'avais hâte que son mari la retrouve et lui mette une branlée, histoire qu'enfin, elle puisse montrer que ces mois passés sans lui, on servit à quelque chose. Se venger, alors?
Sa nouvelle romance aux « JE TAIME », sucrés de vanille? gnan, gnan.
Quant aux dialogues? Prévisibles. too much.
J'aurais voulu juste un peu plus de consistance dans son personnage. J'ai eu l'impression que du début à la fin, elle ne faisait que « suivre », mais jamais « mener». Et quand enfin elle réagit, c'est à cause de quelque chose totalement indépendant d'elle. D'où ma déception.
MAIS, heureusement il y a Norman. On sait tous dès les premières lignes, qu'il la retrouvera. Sinon le roman n'a aucun sens. Mais alors que lui fera-t-il ? C'est encore plus effrayant que celui-ci sombre peu à peu dans la folie! On sent qu'il à des troubles psychologiques antérieurs. Ceux-ci exacerbés par le départ de sa femme. Rongé par la haine. Attisé par sa colère. Et animé d'une rage dévorante.
Tout ceci, le laissant conscient à mesure de son épopée ; qu'il y perdra probablement tout.
... mais pas avant de lui mettre la main dessus! Et quand ceci sera fait....
Et ça? J'adooore!
Toujours est-il que l'histoire aurait pu être sacrément bonne :
Si Stephen King ne l'avait pas gâché avec ses idées surnaturelles en ramenant un tableau «magique», qui fichera (simplement) en l'air toute la fin/beauté du roman. Et ça sans parler du retournement de caractère soudain de ses personnages. A en éclater de rire . A mon sens, un thème aussi fort que celui-là, avec un antagoniste pareil, n'a nul besoin d'artifice supplémentaire. Pas de grosse bête sortie d'un livre sur la mythologie.
Juste... cette peur viscérale et l'envie d'en réchapper.
Une leçon à apprendre : Celle de survivre.
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J'ai lu ce roman pour la première fois il y a quinze ans. Je me souviens qu'en le refermant, j'ai pensé qu'il faudrait, un jour, que je le lise à nouveau tant il m'avait plu. C'est chose faite, et je ne le regrette pas.
Comme souvent chez Stephen King-contrairement à sa réputation d'auteur à monstres sanglants, ce n'est pas le fantastique qui amène la violence : elle est d'origine humaine. La monstruosité que raconte et, ce faisant, dénonce, l'auteur est la violence conjugale.
J'avais oublié à quel point ce roman était angoissant. La contrainte, les sévices, la manipulation, l'agressivité : autant de choses que j'ai ressenti comme une gifle dès les premières pages du roman. La scène de la fausse couche de Rose est insoutenable, et ce n'est que la scène d'ouverture...
Norman est LE monstre de "Rose Madder", sa femme est sa victime depuis 14 ans. Un jour le brouillard d'anéantissement, de renoncement dans lequel elle est enveloppée se déchire brutalement, et elle fuit. Elle n'a plus de famille, et peu à peu ses amis se sont éloignés. Elle vivait par et pour Norman, au rythme de ses appels dans la journée, de ce qu'il autorise et interdit, au rythme des coups et des humiliations. Elle fuit sa maison comme on saute dans le vide : sans repères, sans appuis.Elle ne sait plus aller vers les autres. Ce qui semble évident pour beaucoup (comme prendre un bus) lui apparaît comme insurmontable. le sentiment de culpabilité enfle au fur et à mesure qu'elle s'éloigne de chez elle, mêlé à l'exaltation de se libérer, mais aussi à la terreur : Norman la tuera quand il la retrouvera. Il est policier, personne ne peut la protéger, il le lui a répété :"les flics sont tous frères."
Norman est intelligent, vicieux, dangereux. Enfant, il a été victime d'abandons, de sévices, et voue une haine et un mépris sans bornes aux femmes, aux Noirs, aux homosexuels, en fait il est parano et méfiant envers le monde entier.
La violence de Norman est assénée au lecteur sans préavis, comme les coups qu'il a l'habitude de distribuer à sa femme.
Rosie trouve refuge dans une association, "Filles et sœurs", à des centaines de kilomètres de sa maison-prison. Mais Norman n'a de cesse de la retrouver.
Dans le roman, on suit soit Rosie, soit Norman, et les passages où on est de son point de vue à lui m'ont paru irrespirables, malsains et angoissants, ce type est un véritable char d'assaut toxique obsédé par le fait que Rosie a osé se servir de leur carte bleue dans sa fuite : ce fait-là lui apparaît comme totalement impardonnable et méritant une mort dans d'atroces souffrances. Quant à la fuite de sa femme, elle le laisse surtout perplexe parce qu'à aucun moment il ne s'est douté qu'elle serait capable de le faire : il lui semblait l'avoir suffisamment « matée », détruite, réduite à l'état de larve obéissante.
Norman est à vomir.
Ma lecture a été ralentie par mon appréhension à me confronter aux émotions de Rosie.Un des dons de Stephen King réside indubitablement dans sa capacité de décrire avec une justesse effroyable les émotions ressenties par ses personnages.
"Rose Madder" reste pour moi un des romans le plus angoissant de Stephen King; il met en relief ce qu'il peut y avoir de moins reluisant en chacun de nous, notre façon d'envisager l'autre comme un objet, un réceptacle à notre colère, et souligne combien il est banal aussi de considérer les femmes battues comme des "victimes consentantes", et combien il est difficile de briser le silence que l'on s'est imposé et de dépasser la honte et le sentiment de culpabilité.
Je ne vais pas parler ici de la partie fantastique, mais il y aurait aussi beaucoup à dire sur Rose Madder et Dorcas, leur bébé, le taureau du labyrinthe etc . Symboliquement, l'autre coté du miroir (enfin, du tableau), est très sympa, avec une sorte de quête initiatique que j'ai trouvé bien faite.
Encore un bon roman, merci Stephen King.
Les petits clins d'oeil que j'ai repéré :
La ville de Lud, de "La Tour Sombre", est mentionnée par Dorcas qui dit avoir été sur place .
De nombreuses allusions au romancier Paul Sheldon et à son héroïne Misery Chastain , de "Misery".
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