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3,85

sur 735 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel joli roman nous offre ici le roi des ténèbres. Un roman empreint de poésie, de tendresse, de lumière. Un roman qui fait du bien et nous sort du froid de l'hiver pour nous peletoner dans un édredon de douceur et de chaleur.

Scott a un problème. Avec sa balance, avec toutes les balances. Il ne veut faire aucun régime et pourtant il perd du poids. Chaque jour cinq cent grammes. Pourtant, son corps ne change pas. Mais Scott a peur, il est intrigué. Qu'arrivera t'il lorsqu'il sera au poids zéro ?

Dans ce quartier de Castle Rock dans le Colorado, Scott met un point d'honneur à s'entendre avec ses voisins. Cela s'annonce particulièrement difficile avec ses voisines, Missy et Deirdre, un couple homosexuel dont les deux chiens aiment déposer leurs crottes sur sa prairie. Si l'entente était mal annoncée, Scott est tellement diplomate, finaud, altruiste, qu'il finira par y avoir plus qu'une entente de bon voisinage entre lui et ses deux voisines.

Élévation est un petit roman du King qui va droit au but. On oublie les descriptions sempiternelles adeptes de l'écrivain pour parer l'histoire de personnages attachants, tendres, solidaires, émouvants.

Élévation, le portrait d'un homme pas tout à fait comme les autres qui comme John Coffey détient en lui suffisamment d'étoiles pour faire briller les coeurs obscurcis.
Élévation, un roman sur le temps, la gravité, le poids d'un être ou le poids d'une vie. Que reste t'il de nous quand notre corps ne pèse que l'infini néant?
Élévation, une course vers les étoiles et une étrange lumière qui crépite dans la nuit froide.

Stephen King, magicien du désordre, magicien des histoires qui attrapent, restent et ne s'oublient pas. Un régal.
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Castle Rock. Cette ville imaginaire que l'on retrouve dans de nombreuses oeuvres du King. Lorsque je lis le résumé et m'aperçois que les événements se déroulent là-bas, des images me reviennent brusquement.

Je me suis souvent perdu dans ses rues dans ma vie de lecteur. Je me souviens avoir couru à perdre haleine, poursuivi par un chien enragé du nom de CUJO. J'ai assisté aux obsèques d'un écrivain imaginaire détruit par sa PART DES TÉNÈBRES. J'y ai même visité un magasin apocalyptique, un vrai BAZAAR. Terrifiant.

Tout ça pour dire que le simple fait de retrouver Castle Rock m'a poussé à vite acheter ce livre, moi qui n'ai pas lu de King depuis des années.

Et le charme agit. J'ai retrouvé cette plume unique qui nous fait entrer dans la tête de personnages tellement quotidiens. On a là une sorte de conte, de longue nouvelle fantastique qui a même réussi à m'émouvoir. Stephen King, ici offre une jolie histoire de tolérance et qui ne fait pas peur du tout pour ceux qui voudraient tester la plume de Monsieur King.

C'est l'histoire de Scott, qui perd du poids chaque jour un peu plus. En quelques lignes, on s'attache à cet homme qui pourrait être notre voisin. Et on referme ce livre rempli d'une vraie émotion, d'une vraie envie d'être quelqu'un de bien. Comme Scott …

Je reproche souvent au King de ces dernières années de faire trop long mais là, cette courte histoire m'a emportée. M'a même redonné l'envie de lire Stephen King …

Stephen King reste un grand écrivain américain et je lui dois mes plus belles nuits blanches d'adolescence. Nous sommes de nombreux lecteurs à avoir un de ses livres en mémoire. Et vous, tiens d'ailleurs, il y a un King qui vous a marqué ?
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L'histoire de Scott est très belle : atteint de surpoids, il monte rarement sur la balance, mais brutalement il se met à perdre du poids de manière incompréhensible : les chiffres baissent alors qu'il continue à mal se nourrir, et en plus, cela ne se voit pas, son corps reste le même, il entre toujours dans ses habits. Cela laisse son ami le doc, avec lequel il joue au tennis, perplexe et inquiet.

Il vit seul, avec son chat, car sa femme est partie et il ne s'en remet pas si bien que cela. de surcroît, ses relations avec ses voisines lesbiennes qui sont mariées et tiennent un restaurant, ne sont pas au beau fixe : elles vont courir laissant leurs chiens en liberté, lesquels vont faire leurs crottes sur sa pelouse.

Il en résulte une prise de bec, car l'une des deux a un caractère de cochon et nie les faits, il va donc surveiller et les prendre sur le fait.

Stephen King raconte de belle manière la chute des kilos, les angoisses de Scott qui veut absolument que les relations de voisinage soient bonnes, mais que faire quand Deirdre le rabroue sans cesse. Certes, c'est difficile pour les deux femmes : les gens se moquent d'elles, boycottent leur restaurant, l'homophobie bat son plein.

La perte de poids a des avantages, Scott se sent léger, sait que l'horloge tourne, il finira par ne plus rien peser… Il se paye le luxe d'une course à pied, affrontant Deirdre qui est une ancienne championne, doublant au passage des concurrents qui se moquent de « cet obèse » qui ose se confronter aux sportifs au corps svelte !

Mine de rien, l'auteur dénonce tous les travers de l'Amérique profonde : raciste, homophobe, grossophobe… et comme la vie serait légère sinon… il ne tombe jamais dans la caricature, alors que son propos vise Donald Trump au passage !

A force de le délester de ses kilos, le corps évolue différemment comme en apesanteur, ou comme Icare voulant s'approcher du soleil, plus rien ne pèse sur la vie de Scott, ce qui permet à Stephen King de faire des référencer à la mort…

Quel plaisir de retrouver Stephen King que j'avais un peu délaissé depuis la lecture de 22/11/63… Ce roman m'a énormément plu, même si le ton est différent des autres romans de l'auteur, on reste dans le fantastique. le titre m'a beaucoup plus : on s'élève avec le héros, car cette « élévation » du corps suggère aussi celle de l'esprit et l'histoire se termine en feu d'artifice.

En outre, ce roman est « illustré » : des dessins nous sont proposés pour illustrer chacun des chapitres rendant la lecture encore plus savoureuse.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions le Livre de Poche pour m'avoir permis de découvrir de roman.

#Elevation #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Ce n'est pas la première fois que le héros d'un roman de Stephen King perd du poids chaque jour.
Rappelez-vous de la peau sur les os, le roman qui a permis de découvrir quel célèbre auteur se cachait sous le pseudonyme de Richard Bachman.
Une malédiction gitane était alors à l'origine de l'amaigrissement affolant du personnage principal, Billy Halleck, dont les kilos s'évaporaient dangereusement.

C'est également ce qui va se passer pour Scott Chase.
Grand gaillard d'1m95, un bon quintal de muscles même s'il commence à devenir ventripotent, Scott n'a à quant à lui souffert d'aucun maléfice. Pourtant, tous les jours, il pèse 500 grammes de moins que la veille.
Mais il ne maigrit pas.
Plus étonnant encore, il pèse exactement le même poids nu ou habillé.
Il pèse exactement le même poids même en portant des haltères.
"Personne ne pèse le même poids nu qu'habillé. C'est aussi immuable que la gravité."
Son ami, médecin retraité, lui propose de faire des analyses plus poussées, mais Scott n'a aucune envie de devenir une bête de foire.
Et puis au fond, tous deux savent que son cas est unique et qu'ils ne trouveront aucune explication rationnelle.
"C'est comme si tu avais autour de toi un champ de force qui repousse le poids."
Mais le processus est-il irréversible ? Que se passerait-il si un jour Scott ne pesait pas davantage qu'une plume ?

Donc rassurez-vous, King n'a pas fait un copié-collé de son roman d'horreur publié en 1984.
Et même si la touche de surnaturel est omniprésente, elle est cette fois au service d'une intrigue bien plus humaine.
Un drame aigre-doux qui parfois fait sourire, parfois révolte, et laisse derrière lui une douce amertume, un pincement au coeur.

La petite ville de Castle Rock n'est pas réputée pour son ouverture d'esprit.
Sans penser à mal, juste dans le cadre des bonnes relations avec les riverains, Scott va demander à ses voisines de bien vouloir ramasser les besoins de leurs chiens qui apprécient beaucoup sa pelouse et y déposent de réguliers cadeaux odorants.
Mais pour Deirdre, sa demande s'apparente à une remarque désobligeante de plus, une réflexion gratuite que Scott n'aura de cesse de vouloir refermer, avec une réussite toute relative.
Elle et sa timide épouse Missy forment un couple lesbien, elles sont mariées, et refusent de s'en cacher.
Mais à de rares exceptions près, c'est toute la population de Castle Rock qui boycotte leur restaurant, qui les raille, qui désapprouve leur attitude.
Si encore les deux pestiférées ne s'affichaient pas ainsi en public, ça passerait peut-être à la limite, mais trop c'est trop.
Et notre héros, bien involontairement, leur a fait croire qu'il ne valait pas mieux.
Comment se faire pardonner ? Et comment intégrer ces deux horribles homosexuelles dans une communauté qui ne veut pas d'elles ?

Ce court roman parle tout simplement de la différence.
Qu'elle soit liée à la religion, à la couleur, à l'orientation sexuelle ou à une inexplicable perte de poids, peu importe.
Cette différence qui fait que certaines personnes nous regardent différemment, comme si nous n'étions pas normaux.
"Pourquoi se lamenter de ce qu'on ne pouvait changer ? Pourquoi ne pas l'accepter ?"
Que faire contre les préjugés, quand le regard de l'autre se limite à une caractéristique ?
"Elles ne se résument pas forcément à leur orientation sexuelle."

Elévation est une novella également pleine de tendresse, avec cette envie démesurée d'aider son prochain et de faire évoluer les mentalités en leur apprenant la tolérance.
En peu de pages, le lecteur passe par toute une gamme d'émotions, tant il s'attache aux différents personnages, partage leurs incompréhensions, leurs joies et leurs peines.
C'est un petit conte fantastique dont le titre, à prendre au sens propre comme au figuré, n'aurait pu être différent.
Certes pas l'oeuvre majeure de Stephen King, mais un récit qui laissera tout de même des traces arc-en-ciel.
Quand les larmes de pluie se mêlent aux rayons lumineux du soleil.

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Un très court roman, plutôt un conte à dimension sociale.

Un homme a un problème bizarre, il perd du poids. Difficile au départ de considérer cela comme un problème dans cette Amérique où l'obésité est si répandue. Mais lorsque des faits étranges viendront s'y ajouter, on saura qu'on est dans le fantastique!

L'homme a aussi des problèmes avec ses voisines, ou plutôt avec ce que leurs chiens font sur sa pelouse. Mais dans cette petite ville tranquille où la population est plutôt conservatrice, ces voisines ont d'autres problèmes. Dire qu'elles ne sont pas très bien accueillies est un euphémisme… car il s'agit d'un couple de lesbiennes venues tenir un restaurant végétarien!

Mais tant un conte, il arrive parfois des choses merveilleuses, tout peut changer…

Une réflexion sur l'ouverture aux autres, sur l'estime de soi et la recherche du bonheur, avec en prime quelques coups de griffes aux travers de la politique américaine!
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Stephen King le maître de l'horreur, nous propose un conte fantastique d'une centaine de pages, publié en 2018.
Le décor est l'incontournable ville de Castle Rock dans le Maine.
Ici, le personnage principal, Scott Carey, est un homme d'âge mur de 110 kg.
Ce dernier détail est important puisque le protagoniste va s'apercevoir rapidement que la balance affiche un poids irrémédiablement inférieur chaque jour, sans que cela modifie son métabolisme d'aucune façon.

Son ami de toujours, Bill, médecin à la retraite est le premier à apprendre cette curiosité mais Scott refuse de consulter plus avant et de subir des batteries de tests à l'hôpital, de peur de devenir un animal de foire.
Parallèlement, Scott rencontre des difficultés avec ses récentes voisines mariées et notamment avec l'une d'entre elles, qui vit très mal le regard inquisiteur des habitants, face à ce couple homosexuel, à la tête d'un restaurant végétarien qui, de fait, peine à décoller.
Dans sa difficulté croissante, Scott va lancer un pari à cette jeune femme en espérant la sortir de sa rancoeur et entraîner le couple vers un avenir plus radieux.

L'auteur s'appuie sur le conservatisme bien ancré dans son pays pour nous expliquer qu'il faut s'élever et se libérer de cette étroitesse d'esprit qui nous éloigne souvent les uns des autres.
Cette belle histoire à la fois triste et optimiste laisse le lecteur songeur, loin des récits auxquels nous a habitué Mr King.
Une leçon d'humanité.

Bien à vous tous amis babéliens !
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À Castral Roc, un homme perdu du poids de manière incompréhensible… Oups, c'est à Castle Rock, mes excuses pour avoir confondu.

Mais attendez un peu, là… le coup du type qui maigrit à vue d'oeil, le King nous l'avait déjà faite !

Souvenez-vous, cet homme qui était au volant de sa voiture pendant que sa femme lui faisait une clintonnerie et qui avait renversé une vieille gitane (sans filtre ?) qui, en représailles, lui avait jeté un sort d'amaigrissement (cf "La peau sur les os").

Oui, le King nous l'a déjà fait, mais ici, si le fond reste le même (un homme qui perd du poids), le fond n'est pas le même car sa silhouette ne change pas d'un iota !

Son bidou qui déborde est toujours là, sa masse corporelle ressemble à celle d'un homme d'une nonantaine de kilos (90) et il se passe un truc encore plus chelou lorsqu'il monte sur la balance, habillé ou à poil… Mais je ne vous dirai rien, na !

Non, ce court roman ou cette longue nouvelle du King ne fout pas la trouille, même si on est dans le fantastique en plein, par contre, il donne froid dans le dos au niveau du comportement de certaines personnes envers des autres qui sont différents, notamment au niveau de la sexualité.

Il ne fait pas bon être lesbiennes ET mariées dans les petites bourgades car les gens sont mauvaises langues et prompt à juger, à médire, à éviter, sous le prétexte qu'ils n'aiment pas trop les…

J'éviterai l'expression imagée utilisée par un bas de plafond qui se trouve dans l'histoire (on comprenait de suite son mépris), mais disons que les braves gens n'aiment pas trop qu'on suive une autre route qu'eux (merci Brassens).

Grâce à ses personnages bien campés que sont le perdeur de poids Scott Carey et ses voisines lesbiennes, Missy la gentille et Deirdre la glaciale, dont les chiens défèquent sur sa pelouse, notre King adresse une claque à son président du moment, le très viril peroxydé et pas très malin Donald car la ville de Castle Rock est une mini Amérique à elle toute seule, avec ceux qui s'en moquent, ceux qui n'ont rien contre l'homosexualité mais fallait pas se marier et ceux très bigot qui n'en veulent pas dans leur entourage.

Non, niveau fantastique, l'histoire ne fait pas peur, elle donne des frissons autrement, avec son histoire de rejet d'une partie de l'Humanité pour cause d'homosexualité (ou de couleur, de religion, mais pas le sujet ici), avec son histoire d'amitié et ses personnages qui évoluent, se dévoilent, se fendent et montrent ensuite un autre visage.

Non, tout ne sera pas résolu à la fin, l'Homme aura toujours le rejet ancré en lui, mais l'auteur nous démontre que la sexualité est une affaire privée (tant que tout le monde est majeur et consentant) et qu'elle ne devrait pas agir sur la manière que nous avons de voir les autres.

Ma foi, on a le droit d'être contre l'homosexualité, de ne pas être d'accord, on est démocratie, merde, mais on n'a pas le droit d'attaquer, de mépriser, d'insulter, de tabasser QUI que ce soit autrement que pour se défendre d'une agression physique ou parce que l'on appartient à un club sado-maso (les gens font ce qu'ils veulent, après tout).

Une lecture qui, sans être exceptionnelle m'a fait fondre de plaisir durant quelques heures et m'a élevé un peu au-dessus de la mêlée de tous ces bas de plafond que je n'apprécie pas.

Malheureusement, ni moi ni ma PAL n'avons maigri… Qu'importe les calories perdues ou prises tant que l'ivresse littéraire est là.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Rebonjour Monsieur King,

Monsieur, que dis-je, Maître !
Et oui, je ne suis pas très objectif quand je lis ou que je parle de Stephen King. C'est en effet grâce à lui que je suis venu vers la littérature pour "adulte". Etant adolescent et aimant la lecture, c'est un de ses livres (enfin plutôt un de Richard Bachman) que j'ai commandé lors de mon inscription dans une célèbre boutique de vente par correspondance. Et bien que ce livre, "Chantier" pour ne pas le citer, n'était pas son meilleur, je suis tombé littéralement amoureux de cet auteur que je n'ai jamais abandonné. Et c'est grace à lui également que je me suis beaucoup intéressé à d'autres auteurs tels Graham Masterton, Peter Straub, ...

Alors que dire sur cette courte nouvelle. D'une part, qu'elle n'est pas si courte que cela avec ses 150 pages et d'autres part, qu'ici point d'horreur mais tout au plus un peu de fantastique.

Nous sommes ici face à une fable développant des sujets importants tels que la tolérance, l'homosexualité et l'euthanasie. Tout ça avec beaucoup d'émotions, n'en déplaise à Monsieur Trump !

Une lecture rafraîchissante, comme je les aime. On en "mange" sans faim !

Revenez-nous vite avec de tels nouvelles/romans Maître King !
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Un Stephen King beaucoup plus calme et détendu que tous ceux que j'ai lu jusqu'ici, et qui, étrangement, laisse une agréable sensation de bien-être. Car Scott ne s'inquiète pas outre-mesure de cette perte de poids quotidienne qu'affiche sa balance mais absolument pas son corps. Ainsi, quand il ne pèse plus qu'une oixantaine de kilos, il garde l'allure d'un homme vieillissant avec une bonne bedaine, suffisamment pour qu'on s'inquiète d'une crise cardiaque imminente quand il se met à courir. Car Scott se sent une énergie extraordinaire!
C'est un petit roman sur la tolérance, celle de ses amis envers lui, celle de la ville envers ses voisines lesbiennes et mariées. L'air de rien, King s'en prend à Trump et son électorat.
J'ai pas adoré, mais j'ai bien aimé, et je n'avais jamais passé un moment aussi tranquille auprès du père King.
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Stephen King pèse lourd dans le monde de l'édition. Et le sujet du poids semble être source d'imagination pour lui. Après La peau sur les os écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman, le revoilà avec une nouvelle histoire d'un homme qui perd peu à peu ses kilos.

Élévation n'a pourtant rien à voir avec cet autre roman. Sorti directement en petit format chez le livre de poche, c'est une courte histoire que nous propose le maître, une novella de 160 pages où l'émotion est prégnante.

Castle Rock, terrain de toutes les aventures, où le fantastique est présent dans le quotidien des habitants depuis des décennies grâce à King. le costaux Scott Carey a un « petit » soucis : chaque jour il maigrit davantage et son poids ne varie pas sur la balance, qu'il s'y présente en caleçon ou lesté de charges.

Élévation est une distrayante histoire qui prouve combien Stephen King sait manier les émotions, donner du souffle à ses personnages et créer une atmosphère en quelques lignes. Ceux qui ne l'imaginent que dans l'horreur ne peuvent pas être aussi éloigné de ce qui fait l'essence de l'écrivain, sa capacité à susciter l'émoi, le trouble, la passion, le malaise, l'ébranlement, la chaleur humaine (liste non exhaustive…) en peu de pages.

Ce récit est tout aussi optimiste qu'il est triste. Car, plutôt que de sombrer dans la dépression à l'idée de se retrouver sans poids, voilà que le personnage pèse au contraire sur la vie de ses voisines. Un couple de jeunes homosexuelles mis de coté par la communauté, dont la position sociale et le regard porté par les autres vont changer grâce à Scott Carey.

Est-ce vraiment un paradoxe de devenir physiquement de plus en plus léger, et de ne plus avoir le fardeau du monde sur les épaules tout en se préoccupant de ses congénères ?

Élévation est un récit sur l'acceptation, l'intégration, le respect des différences. Profondément touchant et humain, où l‘amitié si chère au Stephen King prend une place prépondérante.

Cette histoire, où se mélange tristesse et bons sentiments, est particulièrement émouvante et son final a de quoi tirer quelques larmes d‘émotions.

Et puis, il y a quelques coups de griffes à la société américaine actuelle et à Trump, assez bien sentis, qui achèvent de rendre cette histoire encore plus sympathique.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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