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sur 208 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le livre qui a prédit l'épidémie de coronavirus ! (ou pas)

L'histoire suit le parcours de Christina Evans, Américaine au bord du gouffre depuis la mort de son jeune fils, Danny, dans un accident de bus. Les phénomènes surnaturels se multipliant autour d'elle depuis ce tragique événement, elle se refuse de sombrer dans la folie et mène sa propre enquête. le passage qui a rendu ce livre si célèbre est sa fin (spoilers) : Danny a en réalité été capturé par des scientifiques américains qui lui ont inoculé le Wuhan-400, virus mortel et incurable, élaboré artificiellement dans les laboratoires à proximité de la fameuse ville chinoise aux marchés aux poissons. S'ensuit un long descriptif du virus : symptômes se caractérisant par des vertiges, des malaises et des crises d'hystérie, poussant parfois les malades à déchirer les combinaisons d'astronaute des médecins venus les emmener de force (ça vous rappelle quelque chose ? https://youtu.be/rKek0Y30Ctw) ; mort propre et rapide, évitant au gouvernement chinois des pertes de temps et d'argent à chaque utilisation de cette "arme biologique" qu'est le Wuhan-400.

Pour mesurer l'emballement qui s'est déchaîné autour de cette oeuvre, il suffit de regarder du côté commerçant. Les ventes grimpent en flèche, au grand dam des éditeurs qui avaient rapatrié ce petit thriller inconnu loin des têtes de gondole, ce qui a aussitôt fait flamber les prix. Désormais, comptez dans les 350 euros pour acquérir une édition poche de The Eyes of Darkness, d'occasion bien sûr. Sur eBay, les heureux propriétaires s'en donnent à coeur joie, avec des reventes à près de 400 euros. Autrement dit, si vous le possédez, c'est le moment ou jamais pour le lire et le revendre ^^

Pour compliquer le schmilblick, il existe deux éditions bien particulières de ce livre :

- Une première version, vendue de 1981 à 2008 en anglais et en français, qui ne mentionne jamais Wuhan. En effet, l'action y est transposée à Gorki, en Russie.

- Une seconde version révisée, vendue depuis 2008, où toutes les allusions à Gorki et la Russie ont été gommées comme par magie, afin de les remplacer par Wuhan et la Chine (probablement suite à la fin de la guerre froide). C'est donc cette version qui nous intéresse. Note importante, elle n'a pas été traduite en français.

Bien évidemment, selon moi, ce livre n'est rien d'autre qu'un ironique enchaînement de coïncidences, qui transforme un banal thriller en bête de foire des réseaux sociaux. Il n'empêche que ça suffit à pas mal de monde pour hisser Dean Koontz au rang de prophète, venu avertir l'humanité d'un grand péril qui pourrait la mener à sa perte, couplé aux obscures prédictions de Sylvia Browne qui évoquait une "pneumonie" incurable surgissant en 2020, sans plus de précisions. J'admets que Koontz a assurément un grand talent de conteur, il ne faut toutefois pas franchir un pas aussi grand, ce que certains font pourtant allègrement. J'ai même pu lire sur Twitter que The Eyes of Darkness était "le Livre des Illuminati", c'est pour vous dire la psychose qui s'est emballée autour de ce roman d'espionnage. De plus, quelques différences subsistent entre le Wuhan-400 et le Covid-19 : leur période d'incubation (24 heures pour le premier, 14 jours pour le second), le taux de mortalité (100%, 2%), la manière dont le virus s'y prend pour tuer son hôte (attaque du système nerveux, attaque du système respiratoire), et bien sûr leur nature (artificielle et naturelle) !

Et l'histoire en elle-même ? Elle est assez sympathique, même si elle passe malgré elle au second plan dans les circonstances actuelles. Ce thriller flirtant avec l'horreur paranormale est plutôt bien réussi, tient en haleine le lecteur avec une précision toute américaine. En somme, un roman mené tambour battant réussi sur tous les plans. Les similitudes avec l'épidémie qui sévit ces temps-ci, ne peut qu'être la preuve que Koontz sait écrire des histoires aux allures crédibles et réalistes, ce qui est tout à son honneur.

Bonnes lectures ! =)

Update du 11/04 : Bonne nouvelle, la version Wuhan des Yeux des Ténèbres va être traduite en français ! Elle sera disponible sur les étagères des librairies et sur Amazon dès le 20 mai 2020, pour la modique somme de 22 euros. Avec, marketing oblige, un gros bandeau flashy faisant le parallèle avec le Covid-19 !
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Encore une fois, j'ai passé un excellent moment en compagnie d'un livre de Dean Koontz. Mais attention, on ne parle pas vraiment d'épidémie dans ce roman et la mention d'un virus venant de Wuhan, non seulement se fait attendre, mais en plus n'occupe que quelques lignes.
Mais qu'importe ! Je n'ai pas lu le roman pour çà, même si j'avoue que çà a quand même un peu piqué ma curiosité ! Non, j'ai voulu lire une production plus ancienne de l'auteur, après avoir dévoré les 2 premiers tomes de la série consacrée à Jane Hawk.
Pas de déception donc de mon côté. On suit donc Tina, une femme qui a perdu son fils dans un accident, mais qui va se mettre à douter de la thèse officielle. L'intrigue, menée sur un rythme de plus en plus soutenu ne nous laisse pas vraiment de répit. Et si l'on peut reprocher au roman un certain manque d'originalité, le talent de Dean Koontz pour nous raconter une histoire permet de nous tenir en haleine jusqu'au dénouement.
Merci à Netgalley et aux éditions de l'Archipel pour la lecture de ce vrai page-turner.
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"Au secours, pas mort ! pas mort !"
Danny, onze ans, est mort dans un effroyable accident de car. C'est du moins ce que la police affirme à sa mère, Tina Evans, lui déconseillant d'identifier le petit corps horriblement mutilé.
Mais, un an plus tard, Tina trouve, inscrit à la craie sur le tableau noir de l'enfant, un message de son fils.
Manifestation d'outre-tombe ? Plaisanterie macabre ? Serait-elle en train de devenir folle ? Ou bien encore...
Tina veut en avoir le coeur net : elle demande à faire rouvrir la tombe. Dans l'heure qui suit, les services secrets tentent de l'assassiner...

En réalité, la disparition de Danny en 2020 a un lien avec le Wuhan-400, une arme bactériologique créée dans la ville chinoise éponyme. L'épidémie se propage à grande vitesse et s'avère extrêmement mortelle.

Près de 40 ans plus tard ce roman n'a rien perdu de son charme. Une fois commencé impossible à lâcher et de plus ce roman d'anticipation résonnante encore plus aujourd'hui, il est d'une actualité brûlante. Dean Koontz est un auteur qui capte son lecteur dès le départ et ne le lâche qu'épuisé.
Si vous aimez le suspense c'est LE LIVRE qu'il vous faut ! Et relire aujourd'hui ce thriller écrit dans les années 1980 donne des frissons... Quelle claivoyance, ça aussi c'est effroyable.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Tina Evans, ancienne danseuse de revue devenue chorégraphe de renom à Las Vegas, a perdu les deux hommes de sa vie. Son mari, Michael l'a quittée et son fils Danny, 12 ans, est décédé dans un terrible accident de bus. L'enfant ayant été atrocement défiguré, les gens des pompes funèbres ont déconseillé à Tina de le voir une dernière fois dans son cercueil. Elle ne peut s'empêcher de s'imaginer qu'il a peut-être survécu. Souvent, il lui arrive d'avoir l'impression de le revoir, de sentir sa présence en diverses circonstances. Bientôt des phénomènes étranges viennent confirmer cette impression. « Pas mort », écrit à la craie sur le tableau mobile de sa chambre d'enfant… Une impression de froid glacial… Des objets qui tombent, s'agitent, se déplacent sans raison… Des messages d'ordinateur appelant au secours… Tina Evans pourra bénéficier de l'aide de son nouveau compagnon, Elliott, avocat et ancien agent secret… Les évènements se précipitent… Qu'est-il vraiment arrivé à Danny ?
« Les yeux des ténèbres » est un thriller fantastique passionnant dont il est difficile pour ne pas dire impossible d'interrompre la lecture tant l'intrigue est pleine de suspens et de rebondissements en tous genres. Paru en 1981 en anglais et en 1990 en français, cet ouvrage qui n'a pas pris une ride vient d'être ré-édité par les éditions de l'Archipel alors qu'il était quasiment devenu introuvable même d'occasion tant l'actualité l'avait fait devenir « culte ». Dans cette étrange histoire, tout repose sur le paranormal, sur certaines capacités psychiques hors normes, sur la télékinésie, la télépathie et l'hypnose. La fin, qu'il convient de ne pas déflorer, est doublement époustouflante. Elle apporte une illustration étrange sur l'épisode « Coronavirus » que nous venons de subir. À quarante ans de distance, Dean Koontz, s'était vraiment montré incroyablement visionnaire. Dans une impitoyable guerre bactériologique, Chinois et Américains cherchaient à fabriquer, l'arme absolue, un virus mortel, le Wu-Han 400, contre lequel les humains n'arriveraient pas à produire d'anticorps. Qui a dit que poètes et écrivains étaient des devins et des prophètes ? Quoi qu'il en soit ce titre reste un des tout meilleurs du grand maître. On tremble, on vibre, on est en empathie constante avec cette mère tout en se posant un certain nombre de troublantes questions. Que demander de plus ?
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Connaissez-vous "Les yeux des ténèbres" de Dean Koontz ? Ce roman, initialement publié il y a 40 ans, est réédité aux éditions l'Archipel.
L'auteur nous propulse à Las Vegas dans un thriller rythmé et efficace, avec une bonne dose de paranormal. Ça peut être surprenant au début mais il faut accepter ce parti pris pour apprécier le roman.
Tina a perdu son fils dans un accident voilà plus d'un an. L'enterrement a eu lieu sans qu'elle n'ait pu voir le corps et depuis lors une lueur d'espoir est toujours là. Serait-il encore en vie ? C'est en tout cas ce qu'elle commence progressivement à penser alors que d'étranges phénomènes se produisent de plus en plus souvent. Tout ça la mènera dans une course poursuite vers l'espoir.
Ce thriller ne cesse d'accélérer avec un rythme soutenu sur quatre jours qui deviennent de plus en plus denses... Un véritable "page turner".
J'avoue par contre que je m'attendais à une fin plus audacieuse et moins prévisible. Ce livre reste tout de même un très bon moment de lecture que je vous recommande.
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Voici le très célèbre roman qui a prétendument annoncé l'épidémie de covid19. Si vous choisissez ce livre pour cette seule raison, vous risquez d'être déçu et de passer à côté de l'essentiel.
Comme toujours, je suis loin d'être en accord avec l'émoi des réseaux sociaux... et je trouve dommage que la seule pub faite à ce roman repose sur ça.
Bien sûr j'ai adoré ce roman de Dean Koontz qui est un auteur que j'affectionne particulièrement mais pas parce qu'il a prévu ce que nous venons de vivre en ce début d'année 2020.
Non, si j'ai aimé ce roman, c'est parce qu'on y retrouve l'effroi propre aux romans de cet auteur. On plonge d'emblée dans une atmosphère pesante, oppressante... le genre d'ambiance qui vous fait faire le tour de la maison toutes lumières allumées. le genre d'ambiance qui vous fait tendre l'oreille et battre le coeur à chaque craquement de plancher. le genre d'ambiance qui vous fait scruter d'un oeil attentif et vigilant chaque ombre mouvante que la lune renvoie sur le mur de votre salon.
Paranormal, intrigue effroyable, ce roman vieux de 40 ans n'a rien à envier aux derniers romans de cet auteur. Mais encore une fois, ne cherchez pas l'analogie à la situation actuelle, lisez ce roman pour ce qu'il est : un thriller sombre et effrayant. Aucune prophétie n'est à retirer de ces pages... Si ce n'est peut être celle concernant l'inhumanité de l'Homme qui se croit tout permis au nom de la science...
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J'ai encore craqué pour un Dean Koontz publié aux Editions de l'Archipel.
Pourtant j'ai eu une petite frayeur en commençant le bouquin car je n'avais pas fait gaffe à la com faite autour, principalement axée sur Dean Koontz ce visionnaire avait imaginé la pandémie etc. Déjà que je n'étais pas sereine, je n'avais absolument pas envie de lire un bouquin qui parle de maladie.
Coup de bol, on parle de virus tueur que dans le dernier chapitre. Ce n'est pas le sujet du roman.
Encore une fois, le personnage principal est une femme et ça c'est top.
L'intrigue est captivante.
Ça parle de complot d'Etat et j'aime les complots.
Ce bouquin se lit comme on regarde un film. Ça court, ça explose, ça tue. On ne s'ennuie pas une seule seconde.
En conclusion j'ai encore lu un Dean Koontz et j'ai encore aimé !
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Quand j'ai lu le résumé faisant allusion à une épidémie, sachant qu'on la vie pleinement en ce moment je me suis tout de suite dit que ce roman allait me plaire. Mais voila que rendu à un quart du livre je ne la vois que très peu évoquée, voire pas du tout. En relisant le résumé j'ai tout de suite compris la bourde que j'vais faite : J'avais sois mal lu le résumé soit mal interprété. Peu importe puisque le but premier de ma lecture était respecté : prendre du très grand plaisir et être accroché comme jamais.

On va suivre le parcours de Tina, qui a vécu la mort de son fils. Elle n'a pas pu assister à la mise en bière car l'état de son fil était jugée trop endommagée. Les mois ayant passés et pour Tina, son fils n'est pas mort.

Elle va faire la connaissance d'un avocat qui va tout faire pour l'aider et même risquer sa place pour y parvenir. C'est grâce a lui que l'exhumation de son fils va peut-être être possible mais pour cela elle doit obtenir l'accord de son ex-mari. Elle va vite s'apercevoir qu'elle ne peut rien attendre de sa part. Elle va devoir enquêter en sous marin....

Ce livre est certes un peu angoissant, mais est truffé de rebondissants et de suspects à chaque pages.







Mon avis : 

Mon dernier roman de l'auteur ne remonte pas a si loin quand on y repense et c'est toujours avec bonheur que je tourne la dernière page.  Lecteur, si tu t'attend a un roman tourné virus et pandémie tu fait fausse route. Il en est bien fait allusion mais tu aura déjà presque fini le roman lors que tu apprendra de quoi il en retourne.

C'est un roman que je recommande vivement et pas seulement parce que il à été édité chez les éditions l'archipel mais surtout parce qu'il vaut vraiment le détour.
Lien : http://lecturedesam.com/2020..
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Les yeux des ténèbres, c'est l'histoire d'une très riche coïncidence.
Il y a quelques semaines, j'ai entendu parler de ce livre, présenté par certains comme ayant "prédit" l'épidémie de Covid-19 qui sévit actuellement. Une perspective pour le moins intrigante, surtout quand on sait que l'édition première de ce très bon roman d'espionnage date du début des années 80.
Aussi, lorsque les éditions de l'Archipel, responsables de sa réédition papier, l'ont proposé aux blogueurs via Netgalley, je n'ai pas hésité longtemps avant de le demander. Grand bien m'en a pris, mais pas forcément pour les raisons que l'on pense.
Loin d'apporter les réponses à la crise actuelle -et c'est peut-être heureux- ou d'être un monde d'emploi sur la survie au virus -et vu comme le livre le décrit, c'est même doublement heureux-, ce roman à l'écriture riche m'a emportée loin de ce que j'escomptais, mais dans une histoire riche où l'espionnage se mêle à l'inexplicable, où le danger rôde partout, et pas seulement dans les couloirs des hôpitaux. On est même très loin des espaces aseptisés. Très très loin!
Sortez vos plus beaux atours, préparez votre petite monnaie, apprêtez-vous à oublier le temps et ses contraintes et rendez-vous sur le Strip.
En effet, l'histoire commence, et déroule une grande partie de son action à Vegas. Capitale du jeu, de tout ce qui brille, des illusions et des apparences. Une ville où il est facile de perdre ses économies, sa raison, voire sa vie.
Nous y suivons Tina Evans, une ancienne danseuse de Music-hall, reconvertie chorégraphe pour les grands shows dont les casinos ont le secret pour fidéliser sa clientèle. le sien, Magyk, est en fin de préparation. Il s'annonce comme l'un des succès de la fin d'année, offre de nouvelles perspectives à Tina, comme la rencontre d'Eliott Stryker, séduisant avocat qui éveille un peu son coeur moribond. Il lui permet aussi d'oublier les ratés de sa vie, son divorce d'avec Michaël, croupier volage et inconséquent, mais surtout la mort de son fils Danny, un an auparavant, lors d'une sortie sportive dans les massifs du Nevada.
Impossible de se remettre d'un tel deuil bien sûr, surtout quand les signes se multiplient pour lui faire perdre l'esprit, ou la torturer de questions incessantes. Cette partie du roman fait intervenir des ressorts psychologiques qui déstabilisent le lecteur. Les signes que Tina croit voir sont-ils réels? Relèvent-ils de ses secrets espoirs? Sont-ils un moyen d'accepter l'inacceptable?
On pourrait trouver ce premier temps un peu long. J'ai au contraire beaucoup apprécié que l'on prenne le temps, de connaître les protagonistes, leurs tempéraments, afin de se préparer un peu à la suite de l'histoire. Là où, trop souvent, on se précipite sur une action immédiate, ici, au contraire, ces premières parties -qui correspondent aux jours qui entourent le Nouvel An- on fait connaissance.
Et la brusque accélération du jour de l'an n'en est que plus réussie, un peu comme la longue série de courbes qui précède la chute vers l'inconnu en prélude d'un grand huit.
Le tour qu'a alors pris le roman a été si inattendu que j'ai été tentée de vérifier si je ne m'étais pas trompée de titre entre mes attentes et ce qui se déroulait sous mes yeux. Mais il aurait fallu abandonner Tina et Eliott aux dangers qui les menacent, et ça, hors de question. Aussi, j'ai embarqué dans leur épopée comme un passage clandestin. Les yeux des ténèbres deviennent alors un roman d'espionnage digne des spécialistes que j'ai affectionnés dans mon adolescence, des Ludlum et autres Clancy. Et autant le dire, j'ai adoré ça!
Sans révéler les tenants et les aboutissants de cette histoire, qui m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page, je me suis laissée prendre par une écriture rythmée. de l'instant où l'on passe dans ce deuxième temps, il n'y a pas de temps morts, toute action entraîne ses réactions. Les personnages principaux n'ont plus vraiment le temps d'analyser, malgré les prises de conscience d'Eliott sur ce qu'il redécouvre de lui, là où au contraire, les hommes de l'ombre sont obligés, eux de se livrer à des conjectures hasardeuses. Ce changement d'allure crée donc un contraste délicieusement déstabilisant, où les pistes se multiplient au même rythme que les dangers. Il y a de la partie d'échecs dans ce roman où chacun tente de prendre un coup d'avance sur son adversaire, avec plus ou moins d'habileté.
Le lecteur, lui, en est le grand bénéficiaire, du fait de l'état de tension constant qu'il en résulte.
La quête de Tina et Eliott est si bien narrée que je me suis surprise à l'imaginer mise en images, et ça fonctionnait vraiment bien.
Quid du Covid-19, me direz-vous. Chut, laissez venir à vous, non pas des révélations foudroyantes mais un élément d'une intrigue qui se déroule sans accroc tout au long des quelques 300 pages de ce roman.
D'ailleurs, soyons clairs, j'ai été tellement prise dans ma lecture qu'au moment où j'en suis arrivée à l'Instant clef, j'en avais presque oublié que c'était d'abord pour cette raison que j'avais décidé de découvrir cet auteur et ce livre en particulier.
Comme quoi le hasard fait bien les choses !
Au final, ce roman confirme qu'il faut souvent pousser plus loin que les rumeurs et les "on dit" pour découvrir un livre de très bonne facture.
Pour ma part, il donne une nom supplémentaire sur la liste des auteurs de polars que je vais suivre, en commençant certainement tout prochainement Dark Web dont le titre autant que le résumé ont attisé ma curiosité... Mais la réalité sera-t-elle conforme à mes attentes?
Une partie de moi l'espère. L'autre espère secrètement tout aussi fort qu'il n'en sera rien!

Lien : https://melimelodegwen.fr/in..
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Les Yeux des ténèbres met en scène une mère, Christina Evans, qui a perdu son petit garçon de dix ans, Danny, dans un terrible accident. Alors qu'elle parvient à peine à faire son deuil et à envisager d'aller de l'avant, des signes la ramènent à cette perte et lui laissent penser que son enfant n'est pas mort. Dès lors, elle tente tout pour savoir, coûte que coûte, ce qu'il en est.

La quatrième de couverture évoque des lectures récentes mettant en avant le lien avec le coronavirus, des coïncidences frappantes avec un virus venu de Chine envisagé il y a quarante ans dans ce roman… C'est à mon sens une erreur de mettre cela en avant car cela fait naître des attentes qui seront déçues. Si vous attendez un roman traitant d'une pandémie, d'un virus infectant la population, vous ne goûterez pas le livre car ce n'est pas là le coeur du l'histoire, loin s'en faut. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ce n'est pas mensonger, certains éléments du livre présentent bien des similitudes avec un virus venu de Chine, mais le noeud de l'intrigue est ailleurs, et pour ma part, j'en ai été ravie!

Dans Les yeux des ténèbres, j'ai retrouvé avec bonheur la saveur des romans de Dean Koontz que je lisais adolescente alliée à des thèmes récurrents dans ses derniers livres. En tant que lectrice, j'ai adoré cette double strate : le plaisir régressif d'une atmosphère qui a bercé mes quatorze ans, et le décodage d'un topos chez l'auteur que je n'aurais jamais pu percevoir à l'époque. D'une part, nous avons, une fois de plus, des êtres aux prises avec une organisation obscure aux intentions discutables et à la morale encore plus contestable. D'autre part, nous retrouvons aussi une part de surnaturel qui ne verse pas dans le récit d'horreur mais qui exploite juste ce qu'il faut d'irrationnel pour nous faire frémir… et pour faire frémir les personnages. C'est cet équilibre entre complot, enquête et surnaturel qui m'a le plus séduite. Cela crée un livre agréable, sans excès, la tension est bien présente et, même si nous comprenons plus vite que les personnages où l'auteur veut en venir, notre plaisir n'est pas entaché par un topos vain.

le personnage de Christina Evans est vraiment attachant dans ce roman. Nous avons là une mère en souffrance, qui essaie de digérer un impossible deuil. C'est une femme forte et courageuse, une femme de talent, qui ne se laisse pas abattre et qui prend son envol après des années auprès d'un homme qui, finalement, ne la méritait pas. Désormais, elle est prête pour un nouveau départ, mais ce renouveau exige aussi des réponses et des certitudes. Christina sait écouter son intime conviction, et elle est le moteur du livre. Sans elle, l'édifice s'écroulerait, ce qui n'est pas sans rappeler la série Dark Web et Jane Hawk. Dans sa quête de vérité, elle trouve un allié en or, Elliot. Leur duo fonctionne à merveille. Je ne m'attarderai pas à savoir si le duo est crédible ou non, si des passages de romance sont excessifs (spoiler : oui), toujours est-il que ces questions restent à la marge et ne constituent pas le vrai enjeu de la lecture.

le roman est porté par une dynamique parfaite : les rebondissements sont bien là, les pièges et les faux-semblants aussi. C'est finalement ce qu'on attend de lui. Nos protagonistes passent de proies traquées à chasseurs de main de maître et les rapports de force s'inversent à plusieurs reprises pour notre plus grand plaisir. Il n'y a aucun temps creux, et aucun passage n'est inutile. Bien entendu, les quelques pages de romance ne sont peut être pas essentiels, mais ils permettent d'étoffer un peu les personnages. Je n'y trouve rien à redire.

Ainsi, j'ai adoré et dévoré Les yeux des ténèbres. A partir du moment où nous le lisons indépendamment de la question d'un virus, nous pouvons savourer une intrigue délicatement ouvragée, avec une tension narrative constante et des thèmes annonciateurs du reste de l'oeuvre de l'auteur. Voici un très bon thriller, parfait pour se détendre et passer un très bon moment.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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