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Tu crois aimer le roman noir ? Dis-toi que tant que tu n'as pas lu Mattias Köping, tu n'en sais rien.
Là, on est dans le level ultime du noir.
Les dix premières lignes donne le ton, insoutenables. Si tu ne refermes pas le bouquin après les avoir lues et que t'as survécu aux trente premières pages, tu vas lire un roman- expérience qui va te fracasser la tête et le bide ... inceste, viols, proxénétisme, pédophilie, drogue ... dans une densité de violence paroxystique assez inédite . En tout cas pour ma part, je n'avais jamais lu un bouquin aussi trash qui t'imprègne des images sordides dans les pupilles tant l'écriture est percutante, soignée et cinématographique ; j'ai rarement découvert des personnages catégorie «  méchant » aussi abjects, aucune empathie n'est possible ( ou alors t'as un sérieux problème ).

Mais attention, je ne considère absolument pas que filer un uppercut au lecteur soit une qualité. Comme il très facile de faire pleurer dans les chaumières en invoquant des morts d'enfants ou du grand amour, il est très facile aussi d'abrutir le lecteur dans une course à l'ultra-violent, facile d'aligner les situations insoutenables.

Avec Les Démoniques, rien n'est gratuit, Mattias Köping ne tombe jamais dans cette facilité. Car il y a comme un effet purge dans ce récit, y a de la lumière dans toute cette crasse. Il y a une trouée dans le noir, il y a un chemin de rédemption. Les notes d'humanité sont portées par les très beaux personnages de Kimy et Henri, dès le début de leur rencontre par le biais de la lecture, salvatrice comme jamais. Kimy. Incroyable Kimy. Complexe Kimy qui découvre la douceur tout en étant animée par une haine motrice et un désir de vengeance irradiant.

Un soleil noir à part dans la littérature thriller, un choc thermique virtuose.
Vous êtes prévenus.
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Bienvenue à Viaduc-sur-Bauge.

Sa campagne, ses bois, ses rues.

Et ses pervers, violeurs, trafiquants et monstres en tous genres.

Ce livre est un coup de poing dans l'estomac. Véritablement. Il fait très mal.
Déjà il faut survivre aux 10 premières lignes, ignobles et terriblement dérangeantes tant elles résument l'horreur en peu de mots … Ensuite, commence un voyage effroyable et terriblement fort.

Nous partons à la rencontre de Kimy qui a eut la malchance de naître dans la famille la plus déglinguée qui puisse exister. Son père, véritable monstre, gère dans toute la région un empire clandestin du vice et de l'horreur. Pornographie, prostitution, trafic de drogues et autres réjouissances …

Une jeune fille qui va se battre et pour qui tout va véritablement commencer grâce à la découverte d'un livre … Mais je n'en dirais pas plus.
Rien n'est épargné au lecteur mais ce livre ne se lâche pas. Nous sommes sur du très bon livre dans ce registre.

C'est le récit d'une vengeance. A fond de train. le coeur au bord des lèvres et le poing serré. Chaque page dérange. Chaque page est un espoir. Chaque page est une déchirure.

Pourtant l'humanité qui pointe au beau milieu de la noirceur rend le récit encore plus prenant, encore plus vibrant.

C'est du grand art dans le thriller qui fait mal. du très grand art.
Premier roman de Mattias Koping, véritable coup de maître. Il va me falloir absolument lire le prochain.
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Que dire de ce roman si ce n'est qu'il vous file un bourdon terrible, tenace.
La faute à cette vilaine baffe dans la tronche (Köping semble un habitué du genre) qui vous fracasse le ciboulot, vous ébranle la carcasse au point de vous demander, en découvrant ce catalogue non exhaustif mais déjà généreusement détaillé de tout ce qui se fait de plus pointu en matière de raclures et de débris humains, si le petit Jésus en culotte de velours ne serait pas issu des élucubrations éthyliques d'un groupuscule inscrit aux Alcoolos Anonymes visiblement en passe de foirer une énième cure salvatrice.

Putes, drogue, fric, torture, amour.
Oui, oui, vous avez bien lu, presque divine idylle initialement vouée à l'échec mais seule et unique flammèche d'espoir dans ce brasier d'atrocités, ce chaos vertigineux de noirceur insondable qu'est Les Démoniaques, pinacle d'une folie terrienne parfaitement plausible et donc susceptible de laminer les plus optimistes d'entre nous.

À ne pas mettre entre toutes les pognes !
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Jacky et Dany Mauchrétien sont deux exploitants forestiers, propriétaires d'une boite de nuit à Eranqueville la Blèche, et qui travaillent en toute légalité, en apparence du moins.

Car derrière la façade, ce sont des trafics de drogues des réseaux de prostitution, de pédophilie, d'esclaves sexuels qu'ils organisent et font tourner.

Kimy, la fille de Jacky, fait partie de ces réseaux. Violée à 15 ans, elle travaille désormais pour ses bourreaux, contrainte et forcée, mais avec une certaine liberté néanmoins, car elle ne fait pas de vague et son travail rapporte bien.

C'est grâce à cette liberté qu'elle rencontrera Henry, professeur de français dépressif depuis le départ de sa femme. Il lui donnera gout à la lecture et deviendra aussi sa bouée de secours. Elle deviendra à son tour importante pour quelqu'un, enfin.

Alors que les petites affaires de Jacky et Dany tournent bien, Kimy, de son coté, mijote progressivement et discrètement sa vengeance, car elle n'a rien oublié. Et il lui en faudra de la discrétion, car c'est bien sa vie qu'elle met en jeu en faisant cela...

A mon avis :
La plupart des personnages de Mattias Köping sont des monstres. Ils sont dangereux, brutaux, amoraux, pédophiles, meurtriers, violeurs, esclavagistes, dégueulasses...

Ils forgent ensemble une atmosphère où l'on est plongé malgré nous, et dont on ne ressort pas indemne. Une atmosphère glauque, sale et dégoûtante, dans laquelle on se raccroche aux quelques protagonistes restants, qui ont encore un semblant d'humanité. Et ce sont eux, qui en bavent... comme nous.

J'ai déjà eu l'occasion de parler de l'ambiance des ouvrages de Mattias Köping, dont le Manufacturier a été mon livre de l'année 2020. Ses récits sont directs, sans concession, brutaux et on se demande encore une fois dans les Démoniaques comment une si petite bourgade peut receler autant de pervers au mètre carré.

Mais c'est le genre qui veut ça. Si vous voulez du doux, du cotonneux... ce livre n'est pas pour vous. Car ici, rien ne nous est épargné, le sang, l'horreur, les souffrances, la cruauté n'ont pas de limite.

Néanmoins, dans ce livre on s'attache rapidement aux personnages d'Henry et de Kimy, car on entrevoit avec eux un peu de ciel bleu et on est pris par cette histoire -qui laisse apparaitre parfois quelques relents d'amour- sans doute moins complexe que dans le Manufacturier, mais tout aussi palpitante.

On passe donc un très bon moment avec ce récit, qui ne s'attarde pas sur les détails et qui déroule son scénario à grand train.

Un moment viril de lecture !


Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
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La 4ème de couverture était un avertissement « Ce roman est d'une très grande violence. Il est strictement réservé à un public averti. Âmes sensibles, passez votre chemin ». En effet, ça commence fort, de façon assez crue, Mattias Köping met de suite le lecteur dans une ambiance glauque et sans scrupules. Les personnages mauvais le sont par nature, pas de machiavélisme, ils sont abjects tout simplement. « Les démoniaques » décrit, malheureusement, des situations extrêmes que vivent les filles sur les trottoirs, les accros aux drogues à la merci d'une pègre obnubilée par le profit.

En province, Jacky dit l'Ours et son frère Dany tiennent les rênes d'un réseau de drogue, de prostitution et de pédophiles. Avec un jeu croisé de compromissions et d'addictions, ils se présentent comme les marionnettistes d'un théâtre malveillant qui leur rapporte beaucoup d'argent. Kimy, la fille de l'Ours, ne veut plus se prostituer pour son père, elle vole un livre qui va bouleverser sa vie.

Ce roman noir ne laisse pas indifférent car il parle d'une violence perverse et dure mais pas très éloignée de certaines réalités dans notre pays. C'est le lot de nombreuses raclures de profiter de la faiblesse de femmes, de jeunes, de personnes malades ou en état de dépendance. Mattias Köping met en évidence des faits sur lesquels on ferme parfois les yeux, quelques ventes de drogue, qui cachent parfois des drames très profonds. Un roman à découvrir.

Proposez-moi un thriller hors normes ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Attention, ce roman est très violent ... âmes sensibles, abstenez-vous !! âmes moins sensibles, passez votre chemin ! âmes torturées et carapacées, foncez !! C'est l'histoire d'une vengeance : celle de Kimy. Violée, battue et rendue esclave par son père, son oncle et tous les clients de ce père atroce ! Sa vengeance ? glaciale ... sans limites !! On se bat avec elle ... On veut les voir tous tomber un par un ... On en devient sadique ! On espère des tortures sans nom !! Et quand ça arrive, on jubile ... En tout cas, c'est bel et bien ce que j'ai ressenti pendant toute la lecture de ce livre ! Trash, vulgaire, malsain, tabou ... et pleins d'autres qualificatifs hideux pour décrire ce roman ! coup de coeur pour ma part ! Oui, je sais ... comment peut-on aimer de pareilles satanités ? parce que ça retourne les tripes !! et moi j'aime ça !!!
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Ce premier roman de l'auteur avant le formidable "Le manufacturier ", est tout comme ce dernier violent, cru, à ne pas mettre entre toute paire d'yeux ; le lecteur en est d'emblée prévenu, et le commencera en toute connaissance de cause. Il faut tout de même repréciser que des descriptions, des situations, concernant notamment de jeunes adolescentes, sont particulièrement dures.

Noir c'est noir...
La trame évoque un "Fantasia chez les ploucs" version trash et brutale, mêlant toutes sortes de perversions et trafics divers et variés dans une petite communauté de province française au taux impressionnant de tarés et dégénérés.

Les thèmes développés dans "Le manufacturier" se retrouvent, simplifiés, en gestation, dans "Les démoniaques", tels les suites de la guerre en ex-Yougoslavie, les trafics humains et de drogues, les mafias,donnant l'impression que cet ouvrage est en fait un "brouillon", du suivant, beaucoup plus intéressant.
Le roman, donc moins complexe que "Le manufacturier", est à mon goût un peu trop linéaire, se déroulant efficacement mais sans surprises selon un seul axe autour de la vengeance de Kimy, l'une des deux personnes avec une vraie conscience du roman.
Kimy, 18 ans, forte, dure, voulant échapper à son milieu, est la seule avec une personnalité un peu complexe ; les autres sont d'un bloc, peu nuancés, bourreaux comme victimes.
La fin est plutôt convenue, très "cinématographique" ; par contre le sujet semble plutôt inadaptable en l'espèce...

Je me doutais en le commençant qu'en tant que premier roman il serait sûrement moins aboutit que "Le manufacturier", ce qui est le cas, donc je ne peux pas franchement être déçu.
C'est tout le problème de revenir à un auteur en sachant qu'on l'a découvert par une oeuvre forte et appréciée.
Pour ceux qui ont le coeur bien accroché et veulent s risquer sur le terrain de M Kőping, il vaut mieux commencer par celui-ci et poursuivre ensuite avec "Le manufacturier".

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Quel livre ! Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains car Mattias Köping ne fait pas dans la dentelle … Je pense que cette présentation met le lecteur au parfum. On est ici dans le summum de la littérature noire. Alors si vous êtes prêt à effectuer une plongée dans l'horreur, foncez car aussi malsain que cela puisse être, l'auteur tient son lecteur en haleine de la première à la dernière page.

Car ici il est bien question de viols, d'inceste, de pédophilie mais aussi de drogue et cela dans une petite ville de campagne bien tranquille au premier abord et dans tous milieux confondus…

C'est une plongée dans l'horreur, dans ce qu'il y a de plus violent, vil et malsain chez l'homme. En lisant ce livre vous allez être malmené, choqué, broyé, effondré mais vous allez aussi ressentir cette lueur d'espoir qui rend cette lecture finalement « tenable ». Et même si c'est extrême, c'est plausible, et l'orientation que prend rapidement l'histoire la rend totalement addictive. Je n'en dirais pas plus !

Vous l'aurez compris, ce livre est une réussite totale pour ma part et si ce n'était pas un thriller ultra noir je l'aurais qualifié de coup de coeur. Pour le coup ça me choque de dire cela d'une histoire aussi violente et dérangeante 😂. Mais vous aurez compris le message 😉. Lisez-le si vous êtes amateurs du genre car il est dingue !
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Comme le premier livre que j'ai lu de cet auteur, j'ai littéralement adoré celui-ci. Je me suis plongée dans l'horreur avec determination, mais je ne pensais pas lire des scènes aussi atroces. Âmes sensibles s'abstenir. Comme m'a dit ma soeur : “C'est du Köping que tu lis, pas un compte de fée”. Et effectivement, l'auteur est cru, il ne nous ménage pas. Les mots sont bien choisis, percutants, poignants. Malgré son caractère de sale gosse, j'ai adoré le personnage de Kimy. Une jeune fille qui n'a pas eu la vie facile mais qui décide un beau jour de stopper toute l'horreur dont elle est victime. Inceste, pédophilie, trafic de drogue, prostitution, les sujets les plus moches sont regroupés ici. C'est parfois assez difficile à lire mais c'est clairement ce qui fait le style de l'auteur. Ça peut paraitre étrange de dire que l'on aime ce genre de livre mais en faisant abstraction de l'horreur racontée, ce roman est vraiment très bon. J'adore le style de l'auteur et j'espère qu'il y en aura un prochain rapidement.
Lien : https://www.heylowdylit.com/..
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Dégoût, écoeurement, nausées. .....voilà les premières sensations que l'on ressent en lisant ce livre, surtout les premières pages .
On se demande même comment l'auteur va réussir à nous intéresser à une quelconque histoire au milieu de ces horreurs : viols, pédophilie, inceste, tortures, meurtres. ....la déchéance la plus totale, l'ignominie. ...
Et pourtant ça marche !! L'auteur arrive à construire une histoire passionnante. ....
On ne s'ennuie pas une minute, il n'y a aucun temps mort .
Je le recommande à tous les amateurs de sensations fortes !!!,
Par contre, ce qui explique les 3 étoiles ( au lieu de 4 ) c'est un vocabulaire et des expressions parfois à la limite du supportable. ...
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