Cette BD marque les débuts d'une série BD autour d'un ancien instit breton amateur de mystères : Fanch Caradec.
Dans ce tome, il va chercher à comprendre pourquoi un de ses ex élèves lui a envoyé un message codé accompagné d'une clé, juste avant d'être retrouvé mort assassiné.
L'intrigue est assez sommaire et le final arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Les dessins sont assez peu convainquants. L'essentiel est ailleurs : les auteurs ont voulu ancrer leur personnage dans l'environnement breton. Les prénoms sont tous bretonnants (et en caractères gras, pour que le lecteur inattentif comprenne où se situe l'action), Fanch emmène sa copine dans des bals folks, son meilleur ami est marin pêcheur... Belle accumulation de clichés. J'oubliais la pluie...
Il y a des romans policiers régionalistes, voici le pendant en BD.
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Fanch Karadec coule une retaite paisible d'enseignant à Paimpol. Entre ses amours avec Soizig, la jolie patronne du "p'tit bistrot", les parties de cartes avec les copains, la cueillette des champignons et les parties de pêche sur le bateau de Sergio, ses journées sont bien remplies.
Mais Fanch sait prendre son temps.
Pourtant un matin le journal annonce le vol de la statue de Saint-Yves à Tréguier, et ce même jour, en arrivant au p'tit bistrot, Fanch assiste à une violente altercation entre Bernard le Hennanf et Gilbert Lecrom.
Voici notre prof en retraite lancé sur la piste du mystère Saint-Yves !
Et si Sergio annonce en riant 'le casse du siècle" perpétré par un "Spaggiari" breton, l'intrigue n'en devient pas moins rapidement très sérieuse...
Cet album est agréable, les dessins sont soignés et offrent une belle petite balade dans le pays de Ploumanach, la côte de granite rose - un des plus jolis endroits de Bretagne - Et l'intrigue, si elle est classique, est tout de même assez inventive et le le scénario est astucieux. le seul petit reproche que l'on pourrait adresser aux deux auteurs est d'avoir, peut-être, abusé sur les clins d'oeil régionalistes et d'avoir forcé sur le ton "carte postale".
Ce qui, au final, ne gâche pas le plaisir de découvrir cette BD sympathique.
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J'ai passé un bon moment avec cette bande-dessinée que j'avais empruntée à la médiathèque par simple curiosité.
Les dessins m'ont beaucoup plu avec un style bien particulier où le crayonné reste visible sous les couleurs.
Même si la B.D. ne fait qu'une soixantaine de pages, j'ai trouvé que l'intrigue était bien développée et les personnages secondaires assez nombreux et bien campés pour former une équipe de sympathiques enquêteurs autour de ce retraité déterminé à résoudre le mystère qui entoure la mort d'un de ses anciens élèves.
Le dénouement m'a par contre semblé trop rapide avec des explications pour le crime qui m'ont semblé un peu tirées par le cheveux...
Malgré cela, j'aurai plaisir à lire bientôt les deux autres tomes des enquêtes de Franch Karadec...
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Cela fait quelques temps que je vois « toutes les bonnes librairies bretonnes » (pour paraphraser l'habituelle expression mercantile) mettre en avant cette bande dessinée, et j'ai fini par me laisser tenter. Je pensais cette série bien établie, et pourtant ce tome n'est que le premier sur les trois parus à ce jour, et ne date que de 2010, année où il a obtenu le « prix Polar 2010 Cognac ».
Pour en arriver à la bande dessinée en elle-même, je dois dire que j'ai passé un bon moment. L'histoire n'est pas compliquée à suivre, les dessins à la Loisel (ce n'est pas pour rien qu'il est cité comme un des deux inspirateurs de cette série) sont agréables. Certes, le dénouement de l'enquête me paraît un peu sorti du chapeau et par trop extravagant ; certes le trait régionaliste est un peu forcé (il semble qu'il fallait absolument caser une allusion aux pardons, un fest noz et autant de noms de villes « typiques » que possible), mais cela reste sympathique.
Une BD qui s'adresse, je pense, avant tout aux touristes qui veulent une lecture de vacances gentille et de couleur locale entre une ballade sur le sentier des douaniers et une virée à la crêperie, ou bien aux Bretons un brin nostalgiques qui veulent retrouver la sensation de la pluie tiède et la couleur un peu triste des toits d'ardoise.
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J'aime beaucoup la couverture, le trait gras, les couleurs fondues, les jeux d'ombre et de lumière ...
Les différentes planches me semblent trop petites, pour mettre en valeur le dessin, les esquisses crayonnées perdre de leurs attraits dans des cases trop petites pour elles !
Les couleurs franches ne sont pas servies par le format qui lui aussi restreint l'esthétique.
Les lieux décrits ne sont pas importants, la bretonattitude est donnée par le langage, les coups de projecteurs sur la région sont réduits à de simples détails, on ne sent pas la mer, les embruns ni même la pluie pourtant soit disant si présente.
L'intrigue est un peu emberlificotée, à base de légendes, de vagues croyances auxquelles plus personne ne croient.
Alors qu'est ce qui peu attiré le chaland vers cette BD ?
Simplement entendre le nom des villages, rechercher dans sa mémoire à quoi ils ressemblent .... le tome 2 attire ma curiosité ... car comme le tome 1 nous fait venir jusqu'au mont saint Michel (normand si on en croit le Couesnon), le tome 2 nous emmènera jusqu'à Chausey (île française ou plutôt normande) ... alors j'y cours !
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- Tu es bien décidé ?
- A bloc ! Mais je n’ai pas l’intention de traîner ! La région est belle, mais il faudrait la livrer avec un parapluie !! Au moins, dans le Finistère il ne pleut jamais !
Fanch, où est-ce que nous allons ?
_ Tout d'abord, on passe voir Léna à la médiathèque de Lannion... Elle pense avoir trouvé quelques indices intéressants. Et ensuite, promis, je t'emmène à un Fest-Noz.
Décidément, il n'a vraiment pas eu de chance. Même ses obsèques se sont mal passées.
– Salut Malwenn. Décidément, tu es comme la misère, on te retrouve partout.
– La région est belle, mais il faudrait la livrer avec un parapluie ! Au moins, dans le Finistère, il ne pleut jamais !