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La guerre du pavot tome 1 sur 4

Yannis Urano (Traducteur)
EAN : 9782330171650
656 pages
Actes Sud (05/10/2022)
4.02/5   254 notes
Résumé :
Dans un monde médiéval, deux pays s’affrontent depuis des siècles : un immense empire, Nikara, et une petite île, Mugen. Jeune orpheline, Rin décide de tout faire pour échapper au mariage qu’ont arrangé ses parents adoptifs. Aidée d’un bibliothécaire qui s’est pris d’affection pour elle, elle se met à étudier en vue du concours Jeju, qui donne aux enfants les plus brillants du pays accès à l’académie militaire de Sinegard, chargée de former les futures élites de l’e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un pays bercé par les guerres et une instabilité politique, Rin est une jeune orpheline adoptée par des trafiquants d'opium. Clairement plus considéré comme une main-d'oeuvre gratuite que comme une enfant, Rin n'a qu'une envie : changer de vie. Seule solution pour cela, elle doit réussir le concours d'accès à la prestigieuse académie militaire de Sinegard !

Récit de dark fantasy, La Guerre du Pavot de R. F. Kuang est un premier roman conséquent qui offre des heures de lectures haletantes et sans temps morts. Prenant sa source dans l'Histoire de Chine et notamment dans les conflits sino-japonais, le roman offre des moments choquants et durs émotionnellement. Pas besoin de fiction, la réalité est déjà bien assez scandaleuse et percutante comme ça. Des passages sont clairement une réécriture des témoignages des viols de Nankin et de la guerre de l'opium entre autres références.

La mythologie chinoise a une certaine place dans cet ouvrage et nous offre une possibilité de pouvoir méconnu et dangereux à notre héroïne Rin, ce qui ne sera pas sans conséquence. Par sa soif incessante de pouvoirs et de reconnaissance, Rin est un personnage au sang chaud et qui sait ce qu'elle veut et surtout ce qu'elle ne veut plus. Malgré son caractère difficile au premier abord, la jeune fille sera toujours entourée de mentors. La Guerre du Pavot est un roman vraiment passionnant car il offre une héroïne avec un parcours initiatique complet et passionnant.

Le roman se divisant en trois parties bien distinctes, l'autrice nous offre avec la Guerre du Pavot un roman de fantasy foisonnant de détails et d'événements. Avec une première partie qui est non sans rappeler Harry Potter par l'arrivée de Rin, jeune orpheline aux origines méconnues, dans une école prestigieuse et qui frôle le roman initiatique de fantasy adolescent, le roman nous surprend très vite par son évolution. Plus on avance dans la lecture et plus l'univers se diversifie et se complexifie. Une lecture à découvrir et à ne pas rater donc !
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L'Histoire de Chine revisitée version fantasy !

Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy, mais autant vous dire que je n'ai pas réussi à lâcher ce roman avant d'avoir lu la dernière ligne ! L'histoire est très prenante et j'ai adoré l'imaginaire de cette jeune auteure.

J'ai particulièrement aimé essayer de deviner les faits, personnages ou lieux auxquels R.F. Kuang faisaient références ou des allusions plus ou moins cachées (ex : Mugen => Japon ; Nikan => Chine ; Su Daji => Cixi ; guerre du pavot => guerre de l'opium ; Golyn Niis => Nanjing, stratagème de Zhuge Liang pour récupérer des flèches etc.). Je me suis prise au jeu de ces devinettes qui permettent de faire découvrir des pans de l'Histoire de Chine ainsi que des aspects culturels et sociétaux. L'auteure mêle adroitement les faits d'époques différentes, par exemple des guerres ayant eu lieu au XIXème siècle, avec des aspects actuels (problème de l'huile réutilisée, le fait de ne pas aider des personnes renversées pour ne pas payer de frais d'hôpitaux etc.)

Le roman est également intéressant pour la mise en lumière de la stratégie militaire (L'art de la guerre de Sunzi) et pour la grande partie de l'intrigue accès sur l'alchimie et les dieux que l'on invoque (taoïsme ?), ainsi que sur le sens de l'existence.

Outre ce côté ludique, j'ai trouvé que certaines questions soulevées par l'auteure était très intéressantes, notamment concernant la soif de vengeance, le poids de la haine et le désir de pouvoir. Il est également question de l'héritage d'un peuple et de la transmission d'une culture.

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman où nous suivons la jeune Rin dans ses études et dans la découverte des cours à l'académie. Cela a ensuite laissé place à un aspect beaucoup plus sombre avec les guerres et les massacres. Nous suivons aussi une évolution dans le personnage de Rin, des changements dans son attitude et ses attentes. L'héroïne est beaucoup moins naïve et a des objectifs bien précis pour la suite, que je trouve un peu moins nobles. Mais cela la façonne et permettra de donner toute son ampleur au caractère de Rin dans les deux prochains tomes. Hâte de lire la suite de ses aventures !
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C'est un roman inclassable. Vendu comme un roman destiné à un jeune public, loué par des lecteurs de tous âges, histoire dense, longue, aux multiples changements de tons, The Poppy War n'a clairement pas vocation à rentrer dans une case.

On suit ainsi la jeune Rin, orpheline adoptée par une famille modeste d'une région rurale et isolée. Pour échapper au mariage arrangé, Rin n'a qu'une option : être admise dans la plus prestigieuse académie militaire de l'Empire, en réussissant un concours d'une exigence rare. C'est le début d'un long récit initiatique, qui retrace l'adolescence et le début de l'âge adulte de la jeune femme, au fur et à mesure qu'elle s'endurcit et réalise l'ampleur de son potentiel, dans un contexte politique de plus en plus crispé. The Poppy War démarre tout doucement, avec un rythme assez habituel en réalité, rythmé par des étapes "classiques" et propres à la plupart des romans de fantasy YA... mais dérive très vite vers quelque chose de plus sombre, de bien plus imprévisible, de bien plus violent, plongeant le lecteur dans une certaine confusion, qui, si elle peut parfois le déstabiliser, a quelque chose d'indéniablement prenant.

Comme c'est souvent le cas avec les premiers romans, R. F. Kuang a voulu tout mettre dans son livre, pour le meilleur comme pour le pire. le meilleur, c'est cette incroyable richesse de l'intrigue, avec une évolution ambitieuse de personnages qui passent du stade de l'adolescence innocente à celui du statut de soldat loyal, sanguinaire et déterminé. le roman propose toute une mythologie propre, un ensemble de décor variés, au moins une dizaine de personnages principaux, des scènes de combat à couper le souffle, bref, un récit captivant et intense, dans lequel il vaut mieux pouvoir s'immerger de façon intense et continue. le pire, c'est cette ambition justement, qui mène parfois l'ouvrage vers une certaine dissonance, un certain déséquilibre entre, d'un côté, des descriptions particulièrement exigeantes et des atmosphères sombres tirées au cordeau, et de l'autre, des dialogues étonnamment lourds et explicatifs, ou encore des ellipses plus maladroites qu'autre chose qui font passer des mois/toute une thématique d'un coup quand on vient de s'attarder quarante pages sur une seule journée/un seul sujet. le roman peine à trouver son ton, avec ses premières dizaines de page à la limite du stéréotype du "gentil" livre YA, et la violence presque dérangeante de son dernier acte, avec des descriptions allant parfois jusqu'à l'insoutenable. Sans rentrer dans les détails (l'autrice fait elle-même toute une liste de trigger warnings sur son site), ce n'est plus d'une dichotomie que l'on parle, mais d'une quasi bipolarité, même si certains tropes YA (l'héroïne particulièrement douée seule contre tous, moquée par ses camarades, confrontée à un mentor qui la malmène pour la pousser jusqu'à ses limites, puis un certain côté Suicide Squad dans la dernière partie, bref, on n'en manque pas) perdurent tout au long du roman et créent une sorte de fil rouge.

Le roman développe ainsi non pas une évolution, non pas un écart, mais un gouffre entre ses deux parties principales. La première, si elle reste tout à fait entraînante, semble parfois presque naïve dans le traitement qu'elle fait de la formation de Rin à l'Académie, tandis que la seconde atteint des sommets de violence. Rien de mal à cela en soit, tant que la transition est assurée de façon progressive et cohérente, ce qui pèche quelque peu ici : le tout reste bien entendu fluide et surtout saisissant, mais force est d'admettre que certains passages semblent nager entre deux eaux.

Par ailleurs, l'univers même de The Poppy War repose fortement sur différents événements de l'histoire moderne de la Chine, avec en premier lieu les guerres sino-japonaises. C'est là un aspect intéressant du roman, qui peut pousser à se documenter sur des événements bien réels comme le massacre de Nankin, mais là encore, l'autrice donne parfois le sentiment de manquer de nuance, et fait du camp ennemi une espèce de horde de démons assoiffés de sang - pourquoi pas dans un récit fictif, bien sûr, même si c'est un peu manichéen, mais sachant que toute la démarche de l'autrice était de partir d'un contexte historique solide, c'est aller un peu vite en affaires à mon humble avis.

Rin, enfin, pour le dire de façon euphémique, était un sacré personnage. Pour faire simple : elle adopte très vite un comportement relevant davantage du robot que de l'être humain. Son sens du calcul, sa détermination froide, sa soif de pouvoir et ses loyautés aveugles sont autant d'aspects qui peuvent en faire une figure intéressante, mais qui m'ont de façon personnelle empêchée de tisser un véritable lien avec elle, surtout dans cette fameuse deuxième partie où elle vire à mon sens à la quasi-caricature, tant dans sa puissance exponentielle que dans sa façon d'appréhender le monde.

The Poppy War, quand bien même j'admets sans difficulté avoir bien apprécié sa première moitié, laisse un arrière-goût amer en bouche. Si on ne peut lui nier une véritable ambition romanesque, un sens de l'épique tout à fait convaincant, et une imagerie frappante, force est d'admettre que le ton manque cruellement de recul et de distance, et qu'on a finalement davantage le sentiment d'avoir lu un pot-pourri d'à peu près tous les tropes de fantasy (du YA au grimdark - un genre dystopique de fantasy - en passant par l'heroic fantasy) qu'une oeuvre solide et cohérente. Malgré cela, force est d'admettre que le roman a rencontré un succès assez considérable chez nos amis anglophones, et à mon avis, nous n'avons pas fini d'entendre parler de cette histoire. A vous de voir donc !
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Un roman épic fantasy oriental assez inspiré par des faits qui se sont déroulés pendant la guerre sino-japonaise fin des années 30.
L'histoire est centrée sur Rin, une jeune orpheline qui survit tant bien que mal dans une certaine pauvreté au sein de l'Empire du Nikan. Pour fuir un mariage arrangé, Rin décide d'étudier en secret pour participer au concours national, ce qui lui permettrait d'entrer à l'académie militaire de Sinegard où sont entraînés les plus talentueux de l'élite de cet empire.
On s'attache au début à Rin car elle est combative, déterminée et sait ce qu'elle veut. Au fur et à mesure le personnage s'étoffe de noirceur, son orgueil , sa soif de pouvoir la rende plus intéressante. Elle a une bonne excuse , quand elle découvre le prix à payer pour son don létal: un antique art chamanique.

Le roman est parfaitement structuré. La première partie est centrée sur l'apprentissage de Rin où différents thèmes sont abordés comme l'harcèlement, le racisme et le classisme social soit de la part des étudiants que des professeurs. On pénètre dans le rapport hommes-divinités qui changent selon les époques.
La seconde partie est centrée sur la guerre qui surgit à l'improviste avec son lot d'horreurs. L'autrice nous la raconte crument avec toute sa violence , ce qui me semble tout à fait juste .
C'est un roman sombre, plein d'actions qui possède une certaine complexité dans la lutte de pouvoirs et son côté ésotérique.
C'est une trilogie, dommage qu'elle ne soit pas encore disponible en français.




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J'ai lutté comme jamais pour finir ce roman, j'ai échoué mais après plus de 300 pages de lecture je n'y trouve toujours rien qui vaille la peine de continuer. A quoi bon suivre l'histoire de personnages dont je ne me soucie pas le moins du monde.
Entre incohérences, personnages vides, une écriture à la limite du passable, une histoire très lente et surtout si vide et cette ribambelle d'incohérences qui rendent l'immersion dans l'histoire dès qu'on prend un minimum de recul sur ce qu'on lit
On suit les aventures de Rin une orpheline adoptée par des gens pas très gentils qu'on souhaite marier mais qui ne veut pas (hop trois clichés pour le prix d'un).
Elle va donc étudier pour un concours pour lesquels les gens s'entrainent depuis leur enfance et le réussir (parce que oui se priver de dormir est un bonne méthode pour étudier c'est bien connu). Après ça elle va rejoindre l'académie la plus prestigieuse et se faire rejeter parce qu'elle ne vient pas d'une grande famille (oui ils ont réussi un grand concours mais le QI moyen de la promo est de 2 grand max) . Après une centaine de pages où ils se passent globalement...rien et où on découvre des personnages absolument tous identiques et un Malefoy like accompagné de beaucoup (mais alors beaucoup !) d'expositions et de clichés, viennent les sélections où nous pourrons à nouveau admirer les incroyables talents de Mary Sue de notre protagoniste. (Apparemment dans la suite elle est + grise, mais de ce que j'ai lu c'est une Mary Sue à l'état pure)
M'enfin je ne vais pas aller plus loin dans le résumé et m'attarder sur chaque élément :
D'abord la plume:
Elle n'est pas totalement à jeter mais il y a de nombreuses phrases plutôt maladroites, voire totalement, bien que certains soient peut-être dues à la traduction, des répétitions à la pelle, des dialogues clichés, aucune ambiance, des tons mal gérés, aucune subtilité. Et surtout on nous rappelle toutes les 5 lignes les mêmes informations parce que dans ce roman le "show don't tell" n'existe quasiment pas et que donc on se retrouve avec en une page 10 fois la même infos répétées de 10 manières différentes (forcément la lecture devient lourde, et traine en longueur) . Et l'autrice se sent constamment obligée de devoir rajouter des lignes pour expliquer l'implicite même quand celui-ci est vraiment visible. le lecteur n'est pas totalement stupide
Ensuite les personnages:
C'est simple, ce sont des coquilles vides. Les personnages secondaires sont vides juste caractérisés par une caractéristique (et encore), et ne servent absolument à rien pendant les 300 premières pages. Quant à la protagoniste c'est une Mary Sue pseudo femme forte comme on en voit tout le temps sauf que l'autrice se voit en plus obligé de nous rappeler toutes les 10 secondes par tous les moyens que c'est une femme forte qu'elle lâchera rien et lui faire surmonter toutes les difficultés parce que si elle doit gagner, elle gagnera. Vous voulez un exemple, d'accord. Au début de l'académie elle ne sait absolument pas se battre. Au bout d'un an, alors qu'elle a juste étudié une demie année avec un prof autre que celui de combat elle est capable d'enchainer les victoire contre des gens bien + fort physiquement qui font des arts martiaux depuis bien + longtemps et qui ont passé l'année à participer au cours de combats. Enfin bref. S'il vous plait, un jour faudra différencier femme forte et Mary Sue qui réussi tout ce qu'elle entreprend parce que l'histoire le veut.
L'histoire:
Avez vous déjà rêvé de lire des centaines de pages sans jamais qu'un retournement ne vous étonne parce qu'ils sont visibles et clichés ? Si oui ce livre est fait pour vous. L'histoire est juste plate, bourrée d'incohérences, couplée à une gestion du temps absolument désastreuse. Jamais l'autrice ne s'est demandée si le passage d'un point A à un point B était intéressant et cohérent, elle s'est contentée d'y passer. On zoom sur des éléments dont ensuite on ne reparle jamais ensuite (son sentiment de malaise pour Sinegard, sa vie d'avant, la mauvaise ambiance avec ses autres camarades n'apparaissent que quand le scénario a besoin qu'ils apparaissent). Un scénario si lent et vide qu'on pourrait sans problème résumer un bon tier du roman en une dizaine de lignes sans oublier grand chose. Enfin bon, clairement passez votre chemin. Avec tous les livres de fantasy qui existent vous avez d'autres choses à lire. Peut-être que j'essaierai de le finir un jour mais j'ai d'autres livres à lire
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critiques presse (2)
Elbakin.net
17 juin 2020
The Poppy War n’est pas une indéniable réussite, loin de là. Mais c’est un premier tome avec un potentiel tout aussi indéniable justement.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
18 décembre 2018
The Poppy War n’est pas une indéniable réussite, loin de là. Mais c’est un premier tome avec un potentiel tout aussi indéniable justement.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Toute guerre est fondée sur la tromperie.
En vue du Tournoi, la classe entière s'accrochait au dix-huitième Postulat de Sunzi. Les élèves cessaient d'utiliser les salles d'entraînement accessibles à tous durant les heures de cours communes. Ceux qui avaient hérité des arts martiaux de leur famille s'étaient soudainement arrêtés de pavoiser à leur sujet. Nezha lui-même avait renoncé à ses démonstrations du soir.
- C'est comme ça tous les ans, avait dit Raban. Je trouve ça un peu débile, honnêtement. Comme si les pratiquants d'arts martiaux de votre âge avaient quelque chose à cacher.
Débile ou non, les étudiants de leur classe paniquaient sincèrement. On accusait tout le monde de dissimuler une arme dans sa manche, et on soupçonnait ceux qui n'avaient jamais fait démonstration d'un art hérité d'en couver un dans le secret.
Un soir, Niang confia même à Rin que Kitay avait hérité du Poing venteux du nord, un art oublié qui permettait à son pratiquant de neutraliser ses adversaires en touchant quelques points de pression précis.
- J'ai peut-être contribué à propager la rumeur, avoua Kitay quand Rin l'interrogea sur le sujet. Sunzi qualifierait ça de guerre psychologique.
Rin poussa un grognement.
- Sunzi appellerait ça des grosses conneries.
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Les teintes de peau qu’elle avait observées parmi les gens de la caravane s’étaient éclaicies à mesure qu’ils progressaient vers le nord. Elle savait que les habitants des provinces nordiques étaient des industriels et des hommes d’affaires, des citoyens aisés de classe supérieur. Ils ne travaillaient pas dans les champs à l’instar des fermiers Tikany. Néanmoins, elle ne s’attendait pas à ce que les différences soient si marquées.
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— Ce que je veux ? répéta le Phénix d'un ton amusé.
Les dieux ne veulent rien. Ils se contentent d'exister. Nous ne pouvons aller contre notre nature. Nous ne sommes qu'essence, élément. Vous, les humains, vous vous infli-ez tout vous-mêmes pour nous blâmer ensuite. Toutes es calamités ont été provoquées par l'Homme. Nous ne ous forçons à rien. Nous n'avons jamais fait qu'aider.
— C'est mon destin, affirma Rin avec conviction. Je iis le dernier des Spiriens. Je dois le faire. C'est écrit.
— Rien n'est écrit, contra le Phénix. Vous, les humains, us pensez toujours avoir un destin, tragique ou bien andiose. La destinée, c'est un mythe. Le seul mythe qui soit. Les dieux ne choisissent rien. Toi, tu as fait tes choix.
Tu as choisi de passer un concours. Tu as choisi de venir à regard. Tu as choisi d'apprendre les Savoirs traditionnels, studier les voies divines, et de suivre les ordres de ton mandant plutôt que les avertissements de ton maître. A chaque tournant capital, on t'a offert une autre solution, une porte de sortie. Et pourtant, tu as choisi précisément les routes qui t'ont menée ici. Si tu es dans ce temple, à genoux devant moi, c'est seulement parce que tu le souhaites. Et tu sais qu'en m'en donnant l'ordre, j'invoquerai quelque chose de terrible. Je provoquerai un carnage pour détruire entièrement l'ile de Mugen, aussi radicalement qu’on a détruit Spir. De par ton choix, beaucoup périront.
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L’histoire fut une leçon d’humilité. Maître Yin, sa calvitie et son dos vouté commencèrent à s’étendre sur les épisodes honteux de l’histoire militaire du Nikan avant même que les derniers élèves soient entrés dans la salle de classe :

– Au cours du siècle dernier, l’Empire a livré cinq guerres. Et nous les avons toutes perdues. C’est pour cette raison que nous appelons ce siècle « l’Age de l’humiliation ».
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Bientôt, lui souffla-t-il dans son sommeil. Bientôt, tu feras appel à ma puissance, et quand ce moment viendra, tu seras incapable de résister. Bientôt, tu décideras d'ignorer les avertissements de la Femme et du Gardien pour tomber dans mes bras enflammés.
Je peux te mener à la grandeur. Je peux faire de toi une légende.
Elle tenta de résister.
Elle tenta de vider son esprit, comme Jiang le lui avait appris. Elle tenta de chasser le feu et la colère qui régnaient dans sa tête.
Mais constata qu'elle n'y parvenait pas.
Qu'elle n'en avait pas envie. (p. 289)
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