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Le tombeau scellé tome 1 sur 3

Stéphanie Lux (Traducteur)
EAN : 9782330183875
608 pages
Actes Sud (04/10/2023)
4.31/5   164 notes
Résumé :
Harrowhark Nonagesimus, héritière de la Neuvième Maison et Nécromancienne hors pair, doit passer à l'action. L'Empereur a invité les héritiers de chacune de ses loyales maisons pour un grand tournoi. Si elle l'emporte, elle deviendra la servante immortelle et toute puissante de la Résurrection, mais chaque nécromancien doit être accompagné de son cavalier. Sans le glaive de Gideon, Harrowhark échouera, et la Neuvième Maison périra...
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Le monde tel que vous le connaissiez est désormais révolu. Il est maintenant composé de différentes planètes, chacune est habitée par une maison qui au total sont au nombre de neuf. Chaque maison envoie un nécromancien et son cavalier sur la planète de la première maison dans le but de devenir Lycteur, un genre de saint et accessoirement bras droit de Dieu (ouais carrément). Seulement voilà avouons le tout de suite entre les représentants de le neuvième maison ce n'est pas le grand amour. Harrowhack la nécromancienne et Gideon sa cavalière ont des relations légèrement conflictuelles. D'ailleurs Gideon n'a de cavalière que le nom. Entendons nous bien c'est une combattante née, là dessus rien à redire par contre elle a quelques petits soucis avec le protocole et sa nécromancienne, laquelle le lui rend bien. Pour être claire ces deux là tentent de s'entre-tuent depuis qu'elles ont 4 ans. C'est ti pas mignon ? Harrowack à coup de squelettes et Gideon à coup d'épée, de grosse épée et non pas la rapière ridicule dont on l'a affublée en tant que cavalière.

Autant dire que pour mener à bien leur quête face aux autres maisons ce n'est pas gagné. Une quête qui a un côté médiéval et qui tranche à merveille avec l'aspect science-fiction. Ce livre est véritablement multifacettes : fantasy, horreur, science fiction, et thriller intergalactique. le tout s'enlace avec un petit côté space opéra gothique ce qui donne quelque chose d'assez inimitable.

Les morts sont vivants, les vivants sont morts et les vivants vraiment vivants abritent plusieurs locataires, je vous passe les différents types de squelettes qui ne sont pas à confondre avec les fantômes. Des personnages nombreux dans tous les sens, des rebondissements en veux tu en voilà et impossible de les anticiper. de quoi retourner la tête des personnes saines d'esprit, heureusement ce n'est pas mon cas, car sinon comment expliquer que j'ai réussi à tout suivre à ma grande surprise.

Au milieu de tout ce foutoir une belle place est réservée aux relations entre les personnages, notamment nos deux représentantes de la neuvième maison. Les sentiments ne sont pas en reste sans pour autant tomber dans la mièvrerie mais plutôt dans l'humour et l'autodérision, sans oublier un gros grain de folie.

Tout n'est qu'illusion, personne n'est ce qu'il prétend être et le lecteur se retrouve retourner comme une crêpe à maintes reprises. J'ai eu un coup de coeur pour les personnages de Gideon et d'Harrowhack qui malgré de belles surprises n'ont pas révélé tous leurs secrets. D'ailleurs on ne sait pas pourquoi…. Et cette histoire de…. Je me demande si….

Il y aurait une suite ? Ahhhhh mazette c'est une tétralogie ! Euh y n'oseraient pas diviser chaque partie de la tétralogie en 2 tomes… Hein ? J'ai un doute. Tant pis ! je ne regrette absolument pas cette incursion hors de ma zone de confort ni ce livre acheté sur un coup de tête !
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Gideon la neuvième me faisait de l'oeil depuis sa sortie en version originale. La couverture en plus d'être très classe (je regrette d'ailleurs les modifications de la version française qui lui fait perdre tout son charme) avait ce quelque chose d'intrigant et d'angoissant. Impossible de ne pas vouloir en savoir plus. J'avais aussi lu de très très bonnes critiques, je partais donc très confiante.

Gideon et moi avons pourtant très mal commencé. le style très dense et compact, les descriptions à rallonge sur les liens, les tenues, le physique.. qui pour moi sont une perte de temps m'ont profondément ennuyée. Franchement, je ne savais pas où l'auteur voulait nous mener, et cela a fini par m'agacer. Certes notre héroïne avec son répondant et son côté je me frous des convenances m'ont très vite charmée, mais cela ne fait pas tout. Est-ce que je n'étais pas dans le bon état d'esprit ? Est-ce que je passais à côté de quelque chose ? Aucune idée… Je voulais pourtant savoir pourquoi beaucoup de lecteurs avaient apprécié le roman. J'ai donc poussé plus loin.

Arrivée à quarante pour cent de ma lecture, j'ai enfin eu le déclic. L'élément déclencheur y est pour beaucoup, et fort heureusement la suite s'est révélée beaucoup plus attrayante pour moi. Une fois les seize personnages principaux mis en place, ainsi que le « décor », je me suis prise au jeu. L'ambiance est spéciale car nous avons des héros qui sont nécromanciens, et la quête dans laquelle ils sont plongés devient au fur et à mesure sombre et parfois un peu glauque. Mais le mélange entre l'enquête et les épreuves que les personnages doivent accomplir pour devenir Lycteurs donne beaucoup de dynamisme au roman. Je n'ai pas été surprise par la révélation du « méchant », mais l'ensemble est prenant une fois la première partie passée, et clairement, Gideon la neuvième ne manque pas d'action.

L'autre point que j'ai beaucoup apprécié : les personnages. Pas tous, c'est certain, mais avec seize protagonistes, on ne peut que tirer notre chapeau à l'auteur pour avoir créer des personnalités et des spécificités par rapport à la nécromancie totalement différentes. Les relations entre Héritier et Cavalier étaient aussi très intéressantes. Encore une fois, huit maisons sur place, et huit relations très différentes. Les nuances sont top car on y voit le reflet d'une éducation, d'une façon de voir la vie. Certaines sont touchantes, d'autres dramatiques. Gideon et Harrow sortent bien évidemment du lot. Les deux jeunes femmes sont complexes et leurs courtes vies n'a pas été une partie de plaisir. On voit combien les non-dits, et les ressentiments ont fait que leur relation n'est pas vraiment idéale. Mais les épreuves dénouent petit à petit les liens parfois toxiques qui les unissent et les voir évoluer était vraiment un plaisir.

Je pense que comme beaucoup le duo Palamedes et Camilla ne m'a pas laissé de marbre. Ils ont une dynamique que j'ai trouvé géniale. Leur complicité et la répartition des forces, sans compter que Palamedes avec son petit génie sont beaucoup mis en avant, et les nerds n'ont pas toujours la belle vie dans la fantaisie. Dulcinea aussi était intéressante. Déjà pour sa représentation. Nécromancienne ayant une leucémie et donc très affaiblie, mais qui n'est pas que cela. Certes, elle est beaucoup plus limitée que les autres, mais elle s'en accommode et avance à sa façon. Sa philosophie de vie était aussi très rafraichissante.

Quant à la fin… Elle m'a autant laissé bouche bée que mitigée. Je n'apprécie pas vraiment quand un auteur fait table rase, même si ici, les événements étaient « logiques ». J'ai aussi été surprises par plusieurs révélations, ce qui est toujours chouette. Il y a de l'action, une partie dramatique très (trop) héroïque, et un suspens qui pousse à vouloir en savoir plus.

Je comprends parfaitement l'engouement autour de Gideon la neuvième, vraiment. J'ai beaucoup aimé la seconde moitié du roman qui a un rythme soutenu et angoissant, avec une fin qui sort carrément des clous, mais devoir attendre aussi longtemps pour trouver de l'intérêt à un roman et comprendre où l'auteur veut nous emmener, c'est beaucoup, beaucoup trop long. Je lirais la suite parce que je suis curieuse de voir ce qu'il va se passer et que certaines questions sont en standby, mais si le même schéma se reproduit, je ne suis pas certaine d'aller jusqu'au quatrième tome. Affaire à suivre donc.
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Guère convaincue par ce premier tome de l'autrice néo-zélandaise Tamsyn Muir.
Le récit mélange des éléments de dark fantasy avec des personnages peu crédibles dans leurs rapports.
Gidéon est une jeune guerrière, élevée sur la neuvième planète du royaume de l'Empereur, un Dieu Immortel, Prince de la Mort. La Neuvième Maison est un ramassis de vieilles nonnes austères dont la mission est de protéger le Tombeau Scellé et son mystérieux contenu. Nécromancienne très douée, l'héritière de la Neuvième Maison, Harrowhark est, depuis l'enfance la tourmenteuse de Gidéon.
Or, l'Empereur convoque les héritiers de chaque maison et leur cavalier, sorte de porte-lame, à se rendre sur la Première Maison, située sur une autre planète, pour y subir une série d'épreuves visant à remporter le titre convoité de Lycteur qui permet à son détenteur d'obtenir l'immortalité. Pour gagner son émancipation et avec la promesse de sa libération, Gidéon accepte d'accompagner Harrowhark en qualité de cavalière et de l'aider à accomplir sa quête et à vaincre ses adversaires.

J'ai aimé l'originalité de l'univers avec ses nécromanciens aux pouvoirs variés, tous en lien avec la capacité à manipuler la mort. On évolue dans un monde de squelettes animés et dédiés à diverses tâches, du serviteur au guerrier.
Le récit est très linéaire ce qui permet une présentation au fil de l'eau des personnages, très nombreux, des jeux politiques en présence et du fonctionnement de la magie.
L'ambiance est très sombre. Gidéon et sa nécromancienne ont une apparence physique très gothique avec leurs habits noirs, leur maquillage sur le visage et la réputation sinistre de la Neuvième Maison, considérée comme traîtresse à l'Empereur. Tout le long du récit, les nécromanciens manipulent les corps et on évolue dans une ambiance morbide, aux relents de zombies et de squelettes en mouvement. Les cavaliers font étalage de leur pratique de la rapière et de leur fidélité à leur maison respective.
Pour dire les choses franchement, je trouve, à ce stade, prématuré de parler de science fantasy. Hormis le trajet en navette spatiale entre la neuvième planète et la première, trajet très court au demeurant et sans explication technologique, on ne parle pas de sciences dans ce récit. Je n'inclus pas la nécromancie en tant que science dans le roman puisqu'elle relève de la magie et de la maîtrise de cette dernière par les nécromanciens.
A partir du moment où les protagonistes posent le pied sur la Première Maison et se voient donner la mission de trouver, avant les autres, le moyen de devenir Lycteur, le récit a perdu tout intérêt.
J'ai eu le sentiment d'évoluer dans un gigantesque cluedo macabre avec la chasse aux clés et les cadavres trouvés dans les pièces. Qui a tué l'héritier X avec quel squelette ? J'étais et suis toujours dubitative sur l'originalité du récit. L'univers l'est peut-être mais l'intrigue est des plus convenues.
Alors autant le dire tout de suite, il faudra beaucoup de concentration au lecteur pour retenir les noms et les rôles de tous les personnages. A ce propos, le glossaire au début du roman avec les différentes maison, leur rôle et leurs représentants s'est révélé très utile.
Enfin la relation entre Gidéon et Harrowhark ne m'a pas convaincue. Les deux jeunes filles se détestent et l'évolution de leurs rapports est assez incohérente.

En dépit de l'originalité de l'univers et d'un ton résolument féministe et lgbt friendly, le récit ne m'a pas convaincue sur tous les autres aspects : psychologie des personnages, péripéties et jeux politiques.
Une tétralogie que je ne pense pas suivre.
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C'est une série très hypée, mais j'ai attendu pas mal de temps avant de la commencer parce que c'est vraiment « bizarre » et que du coup je n'étais pas sure que ça me plairait.

Nous sommes dans un monde très lointain dans le futur. On voyage d'étoiles en étoile, l'univers n'est plus un secret pour les humains. Je précise que le contexte futuriste finalement n'intervient que sur le tout début de l'intrigue. Ensuite on est en huis clos sur le sol, du coup ça fait bien plus fantasy que science-fiction.
Dans cet univers il y a un Empire. Dans cet empire la nécromancie est normale. L'empereur est immortel et les têtes de toutes la maisons sont des nécromants. Tout le monde utilise des squelettes pour les taches domestiques ou difficiles.

Gideon est une intruse dans la 9ième maison. Elle est en fait la fille d'une prisonnière qui a réussi à s'échapper de la pire prison de la galaxie qui se trouve en orbite de la planète de la 9ième maison. Elle en est morte mais a sauvé de justesse sa fille. Celle ci étant née à l'extérieur, elle est gardée par la 9ième maison même si elle n'en fait pas parti en réalité.

La 9ième maison est un lieu inhospitalier, elle est le siège d'un des plus grand monastère, en charge de la « Tombe verrouillée » (The Locked Tomb, le nom de la série). Dans cette tombe est enfermée le cadavre du pire ennemi de l'empereur immortel.
Les nonnes de la 9ième maison sont la pour garder la tombe.

Cet ordre regroupe en général des membres venant de toute la galaxie et recherchant une vie « hors du monde », retirée, solitaire …
Malgré tout la 9ième maison n'est pas que l'ordre monastique, elle a aussi une noblesse et d'autres membres qui sont en charge de l'ensemble.

Néanmoins ça n'est pas vraiment l'endroit idéal pour élever une jeune fille. Surtout une fille comme Gideon en mal d'action et qui ne supporte pas de rester immobile. Elle a toujours détesté l'endroit. Ça n'aide pas non plus le fait qu'elle soit la seule enfant de la 9ième maison, en dehors de sa Némésis : Harrow, l'héritière du trône de la 9ième maison, une grande nécromancienne.

Les deux jeunes femmes ne peuvent pas se sentir, elles se chamaillent en permanence aussi bien en parole qu'en gestes. Gidéon a grandit en tant que guerrière, elle n'a strictement aucun pouvoir, alors que Harrow est une « poupée » nécromancienne parfaite.

Gideon ne demande qu'a mettre les voiles. Elle est d'ailleurs sur le point d'enfin réussir, mais malheureusement pour elle la 9ième maison n'est pas prête à la laisser partir.
En effet l'Empereur vient d'annoncer qu'il a besoin de nécromanciens puissants. Il convoque toutes les têtes de chacune des maison à venir participer à un tournoi dans les ruines de la première maison, une maison prestigieuse mais déserte depuis des siècles. le gagnant du tournoi prendra la tête de la première maison, alliées de l'Empereur.

Chacun des héritiers doit être accompagné d'une seule personne : son gardien officiel.
Mais il se trouve que la 9ième maison est tellement en décrépitude qu'elle n'a plus de vrai gardien, ceux si ont déserté.

Harrow a vraiment envie de gagner. La 9ième maison est en train de mourir et elle ne voit aucun avenir le bas. Elle passe donc un marché avec Gideon : celle ci se fait passer pour son gardien, et une fois que la mission est terminée, que Harrow ai réussi ou pas, elle pourra partir où elle veut, et riche avec ça …

Voila donc comment débute notre intrigue !

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais l'ensemble m'a vraiment fait penser à un manga (ou un anime). Déjà l'univers fait très gothique, sombre, et finalement on retrouve ça assez souvent dans les mangas. Surtout que le coté bizarre est aussi un truc récurant (les mangas ou animes arrivent souvent a te faire passer le truc le plus bizarre de la terre comme plausible et marchant bien), sans même parler du tournois.

J'avoue que j'étais vraiment déstabilisée au tout début. En fait c'est clairement du au personnage de Gideon. Elle n'aime pas la 9ième maison, du coup elle ne prend pas le temps d'expliquer ce qui se passe, l'univers, l'environnement dans lequel elle a vécu. Pour elle c'est quelque chose qu'elle déteste, et sur lequel elle passe juste très rapidement, nous laissant vraiment dans le noir.

Il faut donc au lecteur un bon moment avant de comprendre les tenants et les aboutissants de l'ensemble. En gros on est dans le flou et on a du mal à voir comment l'ensemble peut bien fonctionner.

Un autre élément qui a fait que j'ai mis du temps à rentrer dedans était qu'en fait sur les premières 60% du livre il ne se passe pas grand chose. On suit juste Gideon et ses états d'âme, sa colère, son désintérêt pour tout ce qui concerne sa mission, etc …

Elle explore sans but les ruines où se déroule l'action, parle avec tout le monde (ou pas), mais au final elle ne comprend pas du tout ce qui se passe vraiment. En gros on a plus l'impression qu'elle est en vacances et qu'elle se fait des amis bizarres qu'autre chose.

Mais l'ensemble plaira surement aux personnes qui aiment les textes irrévérencieux et narquois.

Ce qui m'a fait plaisir ici a été de voir des personnages s'exprimer avec le langage de leur age (18 ans), avec plein d'insultes souvent utilisé entre amis pour se titiller. Par exemple on voit souvent les mots/phrases comme « yop », « that's what she said » ou « no offence » qui sont une impossibilité en fantasy normalement.

De toute façon c'est un livre qui est bien plus centré sur les personnages que l'intrigue du moins sur la première partie, la seconde se rattrape bien ensuite sur ce point. Et je pense que dans un sens ça a quand même bien marché avec moi vu que je n'ai jamais eu envie d'abandonner malgré le fait que je m'ennuyais un peu à certains moments (enfin disons plus que je m'impatientais).

Gideon est hautement sarcastique et tourne tout ce qui devrait être « sérieux et sombre » en une blague avec un doigt levé. En fait si on retire Gideon qui tourne tout en dérision, l'ensemble serait lugubre et gothique. du coup ça fait un bon contraste entre les deux ! Je dirais que l'ensemble est totalement immature mais dans le bon sens du terme.
C'est peut être ça qui m'a fait penser aux mangas/animes en fait en réfléchissant bien. Par exemple comme dans Death Note ou on a un sujet très sombre mais avec un point comique : Ryuk (le shinigami) au milieu. C'est un contraste qu'on retrouve souvent dans ce format la.

Mais tout n'a pas été noir non plus, une fois passé le cap de la moitié les choses deviennent intéressantes. On commence à comprendre l'intrigue, les tenants les aboutissants et à avoir un vrai intérêt à poursuivre.
Après je pense que la première moitié pourra aussi plaire à de nombreuses personnes. Si Gidéon parait jeune dans ses façons d'être ou son coté « je m'en foutiste », elle a une belle répartie qui ne rend l'ensemble intéressant pour le développement de personnage.
Avec ses dialogues décomplexés maniant le sarcasme à haute dose, on est loin d'une balade dans la campagne.

Contrairement à ce que disent certains avis, je n'ai pas trouvé que c'était particulièrement gore ou sanglant. J'ai vu bien pire, même en fantasy YA. C'est juste l'ambiance gothique et le fait qu'on traite de nécromanciens et donc de cadavres et de squelettes tout le temps qui renforce cette impression.

La fin de ce tome est la partie que j'ai préférée. Je ne peux pas dire que j'était totalement à fond, mais j'avais totalement oublié que je m'ennuyais une centaine de pages avant.
Je compte bien lire la suite un jour !
Lien : http://delivreenlivres.home...
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Qui aurait dit qu'un livre mélangeant tellement de genre, SF, fantasy, horreur, mystère et j'en passe, deviendrait un tel coup de coeur !
Car oui, ce roman a été un moment de lecture très jouissif.

De quoi ça parle ?
De neufs Maisons, chacune maniant la nécromancie, mais chacune avec ses propres spécificités. Chaque Maison est représentée par son héritier qui est couplé a un cavalier, lui spécialisé dans le combat et maniement des armes blanches.
On suit Gideon, une jeune femme qui veut fuir la neuvième Maison dont elle n'est pas originaire, mais par "un concours de circonstances" (hum hum) va se retrouver cavalière auprès de Harrowhark, l'héritière de la neuvième Maison. Celles-ci vont devoir se rendre sur la planète de la première Maison, pour y passer des épreuves afin d'accéder au rang de Lycteur (un super nécromancien atteignant l'immortalité).
Voilà pour le pitch.

Le gros point fort (mais qui est également un point fable mais j'y reviendrais) c'est le worlbulding. Il faut être sacrément imaginatif et doué pour faire cette tambouille des genres et que le plat prenne.
Chaque Maison demeure sur une planète, ils se déplacent en navettes, manipulent la magie. le système des maisons fait penser au système féodal avec ses souverains, ses serviteurs...
C'est génial ! Enfin un peu de renouveau dans tout ce que l'on peut lire. L'auteure arrive parfaitement à nous immerger dans son univers, le rendant tout à fait crédible.
Alors si je parlais de point faible, c'est que l'univers est tellement intéressant que, personnellement, j'en voulais plus. Car Tamsyn Muir ne s'embarrasse pas vraiment d'explications, ni ne développe énormément ce monde. J'ai eu envie d'en apprendre plus sur les Maisons, les planètes et autres.
Ici, on se concentre beaucoup plus sur l'intrigue et la psychologie des personnages.

Et c'est également un gros point fort pour moi: les personnages !
Gideon, mais quel coup de coeur j'ai eu pour elle ! Elle a un humour tantôt trash, tantôt noir. Elle est cynique à souhait. Elle sait ce qu'elle veut et ne conclu une alliance avec Harrowhark que pour servir ses intérêts.
Car Gideon et l'héritière de la neuvième se détestent depuis qu'elles sont petites, cette dernière faisant de Gideon son souffre douleur.
Et l'auteure a vraiment bien campé ces deux personnages. On les voit évoluer toutes les deux au fil des évènements. C'est subtil et très bien fait. On comprend le changement qui s'opère entre elles. Gideon qui ne rêvait que de quitter la neuvième Maison va devenir d'une telle loyauté !
Les personnages secondaires ne sont pas en reste et sont parfaitement bien décrits. Aucun n'est moins développé qu'un autre.

Et enfin le gros plus, c'est l'intrigue. Tamsyn Muir, prend bien le temps la mettre en place. Si certains ont été dérangés par une certaine lenteur à voir l'action se mettre en place, moi personnellement ça ne m'a pas dérangée du tout puisque cela nous permet de connaitre un peu plus les autres personnages des différentes Maisons.
L'histoire est très addictive et on veut comprendre le mystère qui entoure la quête pour devenir Lycteur, mais également qui est derrière les évènements qui se produisent.
L'ambiance est pesante, puisque tout se déroule exclusivement dans le palais de la première Maison, en faisant un récit en huis-clos. le tout sur un fond gothique.
Dis comme ça, cela peut donner l'impression d'être trop, mais pas du tout: l'ambiance sombre, remplie de mystères à décoder, de combats sanglants est parfaitement retranscrite. Il faut vraiment lire ce livre pour comprendre pourquoi ce mélange des genres fonctionne aussi bien.

Je n'ai qu'une hâte: lire la suite ! Vivement qu'Actes Sud nous édite le deuxième tome (normalement en 2023).

Donc au final, ce roman est fait pour vous:
- si vous souhaitez lire une fantasy originale, qui change.
- si vous aimez les ambiances gothiques, sombres, pleines de mystères mais saupoudrées de touches d'humour bienvenue.
- si vous n'avez pas peur des os, du sang et autres fluides corporels non identifiés !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- Gardien a fait une simulation. Lui et moi… nous aurions pu accomplir l’épreuve, mais… non sans risques.
- Quel genre de risques ?
- Pour moi, des lésions cérébrales irréversibles, s’il n’y arrivait pas du premier coup.
- Mais je vais bien.
- Je n’ai jamais dit que ton cerveau était intact, répliqua Camilla.
- On va dire que je trouve la blague très spirituelle et je souhaite indiquer que j’ai ri, dit Gideon.
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Deux pour la Discipline, malgré les coups du sort,
Trois pour l’Éclat de l’or, ou celui d’un sourire,
Quatre pour la Loyauté, tournée vers l’avenir,
Cinq pour la Tradition, les dettes envers les morts,
Six pour la Vérité, sans mots consolateurs,
Sept est pour la Beauté qui éclot et qui meurt,
Huit est pour le Salut, et quel qu’en soit le prix,
Neuf est pour le Tombeau, et ce qui fut détruit.
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« Gideon se tourna vers Harrow, qui suait sang et eau, mais lui rendit calmement son regard. Un regard froid, déterminé. Elle se rua alors sur la lady de Drearburh en poussant un hurlement délirant, pulvérisant carpes et métacarpes sur son passage, mais peine perdue : à partir du moindre fragment de fémur enterré, du moindre bout de tibia enseveli, se formaient 37 désormais des squelettes entiers, et tandis que Gideon se rapprochait tant bien que mal de leur maîtresse, une véritable marée d’ossements animés s’abattit sur elle. D’un coup de botte, elle envoya Harrow dans les bras de deux de ses créations, qui eurent vite fait de la mettre en sûreté. Le regard imperturbable d’Harrowhark disparut derrière un écran d’hommes sans chair et en os, de fémurs, de tibias et autres ossements aux coups d’une rapidité surnaturelle. Se servant de son épée comme d’un levier à squelettes, Gideon entreprit d’en trancher le plus grand nombre possible, faisant pleuvoir sur elle les fragments d’os et de cartilage, mais il y en avait trop, il y en avait tout simplement trop. À peine avait-elle pulvérisé ceux qu’elle avait face à elle que de nouveaux squelettes surgissaient dans les éclats des précédents. Où qu’elle se tourne, les fruits du morbide jardin planté par Harrow étaient prêts à la mettre à terre, encore et encore.
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Gideon se tourna vers Harrow, qui suait sang et eau, mais lui rendit calmement son regard. Un regard froid, déterminé. Elle se rua alors sur la lady de Drearburh en poussant un hurlement délirant, pulvérisant carpes et métacarpes sur son passage, mais peine perdue : à partir du moindre fragment de fémur enterré, du moindre bout de tibia enseveli, se formaient 37 désormais des squelettes entiers, et tandis que Gideon se rapprochait tant bien que mal de leur maîtresse, une véritable marée d’ossements animés s’abattit sur elle. D’un coup de botte, elle envoya Harrow dans les bras de deux de ses créations, qui eurent vite fait de la mettre en sûreté. Le regard imperturbable d’Harrowhark disparut derrière un écran d’hommes sans chair et en os, de fémurs, de tibias et autres ossements aux coups d’une rapidité surnaturelle. Se servant de son épée comme d’un levier à squelettes, Gideon entreprit d’en trancher le plus grand nombre possible, faisant pleuvoir sur elle les fragments d’os et de cartilage, mais il y en avait trop, il y en avait tout simplement trop. À peine avait-elle pulvérisé ceux qu’elle avait face à elle que de nouveaux squelettes surgissaient dans les éclats des précédents. Où qu’elle se tourne, les fruits du morbide jardin planté par Harrow étaient prêts à la mettre à terre, encore et encore.
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Car les Mains de l’Empereur, les Mains bénies et chéries du Roi Immortel, fidèle et éternel, ont besoin de votre soutien ! L’Empereur appelle de nouveaux prétendants à la position de Lycteurs, destinés à devenir les héritiers des huit fidèles qui l’ont servi au cours des dix mille dernières années : nombre d’entre eux attendant désormais le jour où les rivières sortiront de leur lit et où ils ressusciteront pour leur Roi, les derniers Gardiens solitaires demandent que leurs rangs soient renouvelés et supplient le Seigneur de tous les Seigneurs de désigner huit nouveaux vassaux. À cette fin, nous prions l’héritière de votre Maison et son cavalier de s’agenouiller à notre gloire et de participer à la plus noble des études, dans le but de devenir les os et les articulations de l’Empereur, ses poings et ses gestes… Au nombre de huit, nous l’espérons, ils méditeront et s’élèveront glorieusement vers l’Empereur dans le temple de la Première Maison, huit nouveaux Lycteurs accompagnés de leurs cavaliers ; et si le Nécrolord Suprême les bénit sans les élire, qu’ils retrouvent leur Maison couverts d’honneurs et jouissant de la meilleure renommée. Car il n’est pas de dévouement plus parfait, ni de don plus beau à ses yeux
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