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4,14

sur 7441 notes
L'auteur annonce la couleur sur la portée philosophique de l'histoire qui nous attend en introduisant son roman par deux théories :
- celle de Nietzsche sur l'éternel retour
- celle de Parménide selon laquelle l'univers est divisé en couples de contraires : lumière/obscurité, épais/fin, chaud/froid, l'être/le non-être, … un pôle étant considéré positif et l'autre négatif.

Ses considérations sur ces deux théories l'amènent à se demander laquelle de la pesanteur ou de la légèreté constitue le pôle positif.

Mais pas de panique, car la trame relate de façon fluide et romanesque les relations amoureuses de deux couples Tomas/Tereza et Sabina/Franz avec comme toile de fond l'invasion soviétique qui met fin au printemps de Prague.

Deux histoires d'amour qui s'entrecroisent et vont nous offrir les points de vue de chacun des protagonistes, leurs sentiments, perceptions, contradictions, leurs choix aussi.

Des protagonistes représentant de manière métaphorique le fardeau ou la légèreté, un statut non immuable qui évoluera (ou pas) au fur et à mesure de l'histoire, pointant ainsi l'ambivalence de l'être humain.

Le roman est divisé en chapitres très courts souvent ponctués des réflexions personnelles du narrateur omniscient. Un découpage qui permet au lecteur de faire une pause pour réfléchir à son tour sur une multitude de choses comme le hasard, la destinée, l'amour, la fidélité, la sexualité, le conformisme, la politique, l'art, L Histoire, …

Un roman d'une richesse incroyable qui met en exergue les difficultés de rester fidèle à soi-même et l'imprévisibilité de l'existence qui comporte une multitude d'éventualités dont la plupart resteront inexplorées.

« L'histoire est tout aussi légère que la vie de l'individu, insoutenablement légère, légère comme un duvet, comme une poussière qui s'envole, comme une chose qui va disparaître demain ».
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J'ai eu ma période Kundera : La vie est ailleurs, La lenteur, L'art du roman et L'insoutenable.... Je me souviens du style chatoyant, de l'humour cynique, des ambiances.
De l'insoutenable légèreté de l'être , je me rappelle surtout du film vu avant la lecture. Je n'ai plus retrouvé le folio pour écrire sur le dernier livre antérieur à mon arrivée sur Babelio, figurant sur ma liste de non critiqués. Les cinq autres en attente sont en cours de lecture ou à lire.
Donc, je me suis rabattu sur les 960 citations publiées sur le réseau. Et d'un coup, j'ai renoué avec la force de ces petites phrases perdues dans un océan lyrique, avec la puissance du verbe, regard acéré sur les êtres et leurs arrangements avec leur petite histoire et la grande.
J'adore celle-ci : Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.
Ou encore -
Qui cherche l'infini n'a qu'à fermer les yeux.
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Voilà un exercice bien difficile que de critiquer une oeuvre comme celle-ci.
Milan Kundera nous emmène dans ses réflexions profondes sur les dualités qui se livrent bataille au fond de nos êtres, sur le temps qui s'écoule et tout notre passé à jamais gravé dans le marbre, car nous n'aurons, en aucun cas, de deuxième chance...
Il aborde aussi tout un pan politique de l'invasion russe, du Printemps tchèque, du communisme qui a bâillonné les intellectuels (dont il a fait parti)...
Mais, surtout, n'oublions pas que c'est aussi un grand roman d'amour...
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Ne connaissant par cet auteur, le titre et la couverture de l'édition Folio de 2018 m'ont d'abord interpellé. Ensuite j'ai découvert en le lisant ce que je recherchais : un roman racontant l'histoire amoureuse de plusieurs êtres et l'apport de réflexion psychologique et philosophique sur leur vie.

Lire ‘L'insoutenable légèreté de l'être' semble être un effort au premier abord, mais je pense que c'est faux. La fluidité de la lecture m'a décontenancé tant j'attendais des complications et une trop grande réflexion. Oui à certains moments il s'agit de s'accrocher, mais j'ai l'impression qu'on retombe sans cesse sur ses pieds en retrouvant ce que l'auteur a voulu nous exprimer.

Je reste agréablement surpris par la forme de ce roman et le choix de l'auteur d'en avoir fait des chapitres s'entremêlant, avec deux histoires différentes, mais connexes. de même, il se permet d'apporter des éléments et de les décrire plus loin dans le roman ; chose qui peut être risquée, mais qu'il réussit avec brio.

Une belle expérience philosophique qui aborde, entre autres, des thèmes en lien avec l'amour de l'autre et de soi, du temps qui passe, de la difficulté de faire des choix, le tout dans le contexte de l'après-guerre et des conséquences de l'occupation Russe en Tchécoslovaquie dès 1968.

Ainsi, l'impossibilité pour l'être humain de savoir si le choix qu'il fait est le plus bénéfique pour lui nous ramène à notre propre condition humaine et à "l'ébauche" de notre (seule) vie, qui ne pourra jamais être comparée à une autre ; d'où l'incapacité pour certains de faire des choix sans avoir répété au préalable.

La vie c'est se lancer et sauter du plongeoir sans avoir la possibilité de remonter. Sinon c'est ne rien faire et s'en vouloir (surement).

Pour conclure sur cette pensée, j'ai tout de suite pensé au rappeur Damso qui l'évoque dans un de ses titres (Baltringue) :

"La vie qu't'as choisie n'est p't-être pas la bonne
[...]
Le monde est fait de gens qui font les choses
Et ceux qui disent qu'ils auraient pu le faire
Auraient dû le faire, vont sûrement le faire
Et ceux qui sont juste en train d'faire les choses".

Que ce soit dans la littérature ou dans la musique, notre seule vie ne nous permet pas de savoir si nos choix sont les bons : ce qui peut bloquer certains. On peut aussi se dire que c'est justement ça la beauté de la vie, de se lancer en sachant qu'il n'y aura pas de rattrapage et que la fin sera vraiment la fin. En effet : 'Tout peut s'arrêter, les deux barres parallèles sont des carrés dans la réalité" (Damso - Humains).

Outre les liens que je viens de faire, c'est en lisant Kundera que j'ai terminé la magnifique série allemande Dark, aussi complexe que bien ficelé. J'ai évidemment perçu le lien avec ces deux oeuvres, l'une littéraire et l'autre cinématographique où dans chacune les choix sont l'essence même de nos actes qu'ils soient en lien avec notre destin ou liée à notre libre arbitre.

Dans un autre versant, l'auteur aborde la (certaine) incapacité d'aimer l'autre sans d'abord s'aimer soi-même. La manière de se donner à l'être aimé, de ne se voir qu'en lui, à travers lui, ne 'remplit' pas l'être humain, qui à un moment donné se retrouvera seul avec lui-même et aura du mal à l'accepter. Cela m'a rappelé la dépendance amoureuse que connait la jeune héroïne dans L'Involontaire écrit par Blandine de Caunes.

Mais je n'ai pourtant pas encore parlé de l'histoire en elle-même. L'histoire de quatre personnages qui se rencontrent ou pas et qui vont s'aimer différemment. L'adultère est très présent, comme si l'être humain, en l'occurrence l'homme, avait besoin de retrouver une liberté sexuelle ailleurs pour quelques raisons que ce soit. La guerre aussi est très présente ainsi que la mainmise du régime communiste chassant les anti-régimes. L'auteur nous rappelle ainsi que de nombreux intellectuels ont dû, quitter leur poste et descendre en bas de l'échelle sociale pour se reconstituer une vie, fuir leur pays, ou collaborer.

Enfin, le dernier chapitre intitulé "Le sourire de Karénine" (en rapport avec l'oeuvre de Tolstoï) m'a profondément touché et ne pouvait que parfaitement refermer ce livre : humain et animal. Humain comme j'ai pu l'expliquer plus haut, et animal, car on y retrouve la condition animale qui nous rappelle que ces derniers font partie de nos vies, de notre passé et de notre présent(ce) sur Terre. Ils sont un fragment de notre présente dans ce Monde. L'attachement décrit par l'auteur entre Tereza et Karénine est bouleversant.

Je n'ai pas tout aimé ou tout compris, notamment lorsqu'il parle de "kitsch", de la "merde" à proprement parlé ou d'une de ses héroïnes (Tereza) perdues entre ses rêves tordus et la réalité (et je la comprends au vu de sa situation personnelle) suivant tant bien que mal ce que lui ordonne son compagnon malsain (Tomas), perdu lui aussi. Mais vous comprendrez que ce livre a été une expérience intense, intéressante et nécessaire. Je ne peux que vous inviter à le lire et à l'apprécier.


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Un étrange roman, où Kundera mélange récit, anecdotes et philosophie. L'amour physique est (évidemment) au centre, mais c'est un centre qui bouge pas mal. Entre communisme, diktat, répression, angoisse de l'être, passion et moralisme kitsch ou bcbg... Kundera balade son lecteur.

Faut-il être pesant et lourd ou léger et insouciant. La vie peut-elle mélanger les deux facettes, ou faut-il forcément choisir son camp? Les choses peuvent-elles être classées en deux catégories? Non, bien sûr. Tout se mélange, la vie est une succession de moments qui découlent de nos choix. Qu'il s'agisse du chirurgien qui revient à Prague, qui écrit une lettre incendiaire et ne veut pas se rétracter, qui finit laveur de vitres et conducteur de camions... ou qu'il s'agisse de Sabina, de Tereza... il faut assumer ses choix nous dit Kundera.

Pour mon plus grand plaisir, j'ai souvent perdu le fil du roman... oui, pour mon plus grand plaisir. Car je me suis alors laissé bercer par les ruptures et changements de focus de Kundera. Cette alternance entre les protagonistes, c'est une très belle idée qui fonctionne bien. Les rouages des comportements sont impressionnants. Et la couche de totalitarisme que Kundera met par-dessus le tout vient parfaire le sujet.

Et ce dernier chapitre sur Karénine... le chien. Comment mieux finir un livre sur les angoisses, le poids ou la légèreté de l'existence que de parler d'un chien...? Et du fils de Staline...? Et des camps de concentration, parfait contrepoint aux goulags communistes. L'amour au centre du livre? Pas vraiment, en fait. A moins de chercher l'oubli entre les cuisses d'hommes ou de femmes... face aux angoisses de n'être que d'insignifiantes créatures, à pein plus que des chiens.
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J'ai trouvé ce livre vraiment fascinant. J'ai adoré sa profondeur et la psychologie des personnages. J'ai aimé voir des scènes selon les différents points de vue des personnages. J'ai aussi aimé voir le contexte politique du pays de l'auteur en arrière plan et qui influence la vie des personnages.

Cependant, j'ai moins aimé les scènes avec Franz et Sabina et la partie sur le Kitsch qui parfois pouvaient rendre le livre pesant. Ces parties ont brisé par moment l'enthousiasme que j'avais.

En gros, c'est un livre qui nous amène beaucoup à réfléchir sur plusieurs sujets divers.
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Que peut-on dire de plus par rapport aux nombreuses critiques sur ce roman ? (surement le plus connu de Kundera).
Pour ma part, je m'attarderai sur l'analyse du titre que je trouve, paradoxalement, beau.
L'auteur étudie dans ce livre le mythe Nietzschéen de l'éternel retour de l'homme : on ne vit qu'une fois et comme la vie ne se répète pas, on ne peut donc pas corriger ses erreurs !
Et puisqu'elle est unique, autant la vivre dans la LEGERETE : entendu comme un manque absolu de responsabilités. D'où cela est INSOUTENABLE !

A bon entendeur !

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Merci Milan tu as ému une partie de moi avec tes mots et à la fin de ton Insoutenable légèreté de l'être je désirais que cela continue. Ton roman berce tendrement mon âme durant quelques heures.
Ton roman alterne entre réflexions philosophiques et le cheminement de tes personnages sous une forme bordélique.
Je vous propose mes observations ou commentaires du texte sous une forme bordélique.
Ta forme chaotique me trouble, je trouble à mon tour.

Observations :

- Deux amants s'assemblent, les enveloppes de leur âmes se touchent, ils se font jouir. Les objets et les concepts qui les entourent ont des significations différentes pour chacun d'eux. Leurs exigences sont distinctes. Chacun veut à la fois se faire jouir et faire jouir l'autre sans le contraindre à penser comme l'autre. C'est peut-être ce qu'il y a de mieux dans l'acte sensuel, il n'y a pas besoin de beaucoup de mots, il n'y a pas besoin de persuader l'autre. Leurs jouissances parviennent naturellement.
Tout à l'inverse lorsque l'on écoute un discours qui se veut persuasif d'un homme ou d'une femme politique, ils tenteront vainement de vous convaincre que leur projet est le meilleur pour vous. Vous ne jouirez pas, vous éprouverez moins de plaisir que celui ou celle qui tente de vous convaincre et rien ne se passe naturellement, leurs mots ne suffisent pas.

- Les deux amants ferment leurs yeux atteignent la volupté et l'infini grâce à leurs caresses réciproques.

- Les mots ont plusieurs sens. Milan choisit de parler de la coquetterie des femmes. (La coquetterie peut aussi être masculine.) Selon lui nous nous apprêtons ainsi pour créer l'attirance. Nous finissons souvent par retirer tous nos déguisements et nous nous assemblons.
Un jour Tereza risque quelque chose. Elle s'apprête pour d'autres hommes, elle le fait consciemment mais elle n'aime pas ce jeu, elle ne parvient pas à prendre les choses à la légère. Elle veut que son corps n'appartienne qu'à Tomas. Elle y parvient par la suite, son corps lui apparaît alors différemment, elle l'aime plus et mieux.

- Je ne m'attache pas aux personnages au départ mais vers la fin Tereza m'apparaît clairement, je l'apprécie mieux. Elle et ses rêves, elle et son dégout d'elle même, elle et son pardon envers Tomas, elle et son humanité.





- Sabina en sous vêtements blancs devant son miroir et porte un chapeau melon, elle tient la main de son amant, lui est vêtu d'un costume gris. C'est mon fantasme la femme moitié nu, l'homme en possession de l'objet qu'il désir, qu'il touchera peut-être. Sabina ne se laissera peut-être pas faire.
Dans tous les cas ce que je décris dans le rêve de Linda ressemble à cette scène . . .

- Je considère les personnages de cette histoire comme cérébraux, radicaux, cela me plaît. Leurs pensées peuvent se rapprocher de ce que je pense moi-même de la vie qui va trop vite. Ma déception est immense.

- Milan parvient à me faire visualiser un homme proche du trépas, il ne parvient plus à parler, ni à bouger, il ne peut plus agir. Il pense alors à ce qu'il voudrait qu'il se passe autour de lui puis ils arrête de respirer.

- Sabina décide de quitter l'atmosphère excessivement kitsch l'entourant. Elle se débarrasse du passé. Elle découvrira ensuite que ce kitsch la constitue.

- Un élément fondant notre humanité est la considération. Nous méritons tous de la considération, nous aimons tous être estimé, être aimé par les autres, nous attendons tous un regard souriant sur nous même, une parole bienveillante. Quelques uns attendent plus, ils pensent mériter la considération de ceux qui n'existent plus, de ceux qui ont disparut sous Terre, ce sont des rêveurs.

- Une vie de travail exploite notre corps et l'use. Toute la vigueur se retire petit à petit de nous même. Je le sais déjà, je lis ce constat sous cette forme Tchécoslovaque. Depuis mes 13 ans ou j'ai lu Pierre de Ronsard et son poème Mignonne allons voir si la rose, je sais que l'usure est là sur les femmes et les hommes.
La chanson de Françoise Hardy Mon amie la rose nous parle de cette même vérité. le funeste est plus supportable quand en plus les nuages et la pluie ne trempe pas de gris mes carreaux. Bref Tereza ne se berce pas d'illusion, elle finira comme le lui répète sa mère, elle aussi, vieille et laide.

- Un moment tendre et cet ardent désir qu'éprouve Tereza pour Tomas. Leur rencontre. Elle le voit seul à une table au côté d'un livre, au milieu d'un tas d'ivrognes ignorants ce qu'est la littérature. A ce moment mes ailes repoussent, je me sens léger. Etat de mon âme, magie de la littérature, je suis transporté vous le serez peut-être.

- Milan a bien compris et il explique sa version, les hauts et les bas de nos humeurs sont comme les pistons d'un moteur, c'est ainsi que nous avançons. Il donne sa version proche de la mienne en définitive. le comportement humain va ainsi avec des hauts et des bas, amoureux parfois et parfois aucunement.



- Ainsi Tereza et Tomas débutent leur vie de couple et un tas de fantasmes les assaillent. Tereza rêve de scènes où Tomas la trompe. Parfois elle assiste aux actes eux mêmes. Tomas en rêve aussi, il pense qu'elle pourrait convenir à n'importe qu'elle autre homme.

- Tomas change de profession, il est médecin à l'origine. Tereza le pardonne d'être infidèle, ils s'en vont à la campagne, elle peut enfin l'avoir pour elle toute seule comme le petit lièvre dont elle rêve souvent la nuit. Tomas s'affranchit de son premier rôle médical avec succès, il se sent désormais libre. En vieillissant il diminue fortement sa course frénétique pour séduire et coucher avec d'autres femmes.

- J'ai ressenti la fin du roman comme soudaine, terrible, subite.
Je la vois à présent comme une invitation, voyez plutôt.
Tomas et Tereza après avoir bus et dansés toute la nuit ils font irruption dans une chambre, comme celle d'un hôtel, ils sont au dessus de la piste de danse d'où monte encore les échos du piano et du violon . . . deux lits jumeaux son collés l'un à l'autre comme une invitation . . .
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Suite au récent décès de [Milan kundera] j'ai eu envie de me replonger dans [l'insoutenable légèreté de l'être]. C'est ma troisième lecture de cette oeuvre que j'aime énormément. Je l'ai lue, écoutée j'ai pris mon temps. Je suis revenue plusieurs fois sur certains passages. Elle m'a accompagnée un bon moment en complément d'autres lectures.
A travers les destins entremêlées de Tomas, Térésa, Sabina et Franz, kundera soulève de nombreuses questions existentielles sur fond d'occupation russe de la république Tchèque. Il définit, il questionne, il analyse.
Si pour mes 2 premières lectures je m'étais surtout attachée au personnage de Tomas, je me suis beaucoup plus plongée cette fois ci dans le psychisme de Térésa, ses rêves... Térésa tombe beaucoup.
"Le vertige c'est autre chose que la peur de tomber : c'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envoûte, le désir de chute dont nous nous défendons après avec effroi."
Je me suis aussi attardée sur son lexique dans lequel il définit le kitsch et à travers lui des notions politiques. "Ce qui fait d'un homme de gauche un homme gauche ce n'est pas telle ou telle théorie, mais sa capacité à intégrer n'importe quelle théorie dans le kitsch appelé Grande Marche."
Un livre compagnon rempli d'anotations et de post-it qui ne prend jamais longtemps la poussière.

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L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera ( Folio N°2077 - 476 Pages)

Ayant écouté les éloges sur l'écrivain tchèque Kundera après son décès le 11 juillet 2023, j'ai voulu lire un de ses livres.
Aux premières pages, je me suis sentie un peu perdue mais quand cela m'arrive dans certains livres, je persiste et me laisse aller sans trop me prendre la tête.
Ensuite je suis rentrée dans les pensées intimes de l'écrivain, tout du moins je l'imagine, parfois j'en fus bien gênée.
Kundera nous fait vivre à l'intérieur de ses personnages.
Nous ressentons leurs désirs, leurs doutes, leurs envies d'une telle manière que cela devient très intime.
Il décortique, il creuse, il explique, il nous touche...
Venez rencontrer Théreza, Thomas, Sabina, Franz et vous connaitrez leurs pensées les plus secrètes.
La mort de Karénine m'a bouleversé car j'ai revécu la disparition de mes animaux que j'aimais si fort.
Kundera devait être sensible et l'avoir vécu pour pouvoir décrire aussi justement cette souffrance.
Dans ce roman il y a aussi l'invasion des russes avec leurs chars, souvenez vous du " Printemps de Prague", le communisme pur et dur avec ses écoutes et sa dictature.
Vous y trouverez beaucoup d'érotisme ou de sexe car Thomas est un coureur de jupons.
Au-dessus de tout, ce roman vous fera réfléchir sur votre vie car vous en avez qu'une.
Il vous parlera du kitsch et vous l'expliquera.
Un roman si riche que je n'ai pu tout ingurgiter, il m'a troublé, perturbé par tous ces sentiments étalés le long de toutes ces pages.
Mireine
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