AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 24 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un essai qui met en avant le genre littéraire de la science-fiction, cela fait toujours immensément plaisir. Je remercie Babelio et les éditions ActuSf pour ce livre très édifiant.

Dans les imaginaires du futur nous pose la question du futur à travers des oeuvres de science-fiction célèbres en explorant de façon très complète leurs enjeux et thématiques pour les replacer dans un questionnement plus moderne. Ariel Kyrou nous partage des réflexions passionnantes et ne prends aucune pincette. L'auteur bouscule et nous ouvre des champs de réflexions insoupçonnées.

Bien que je ne puisse en aucun cas critiquer la qualité de cet ouvrage, je l'ai trouvé cependant assez difficile d'accès, car très dense et avec une écriture assez lourde. La science-fiction est un genre qui a tendance à faire un peu peur (j'étais dans ce cas-là il y a plusieurs années) et je trouve dommage que l'essai ne se veuille pas plus accessible. Il se dirige totalement vers un public de passionné et n'intègre pas forcément les curieux du genre, dommage.
Commenter  J’apprécie          290
C'est étrange de coïncidences parfois. Je termine tout juste Dans les imaginaires du futur et je tombe ce matin sur un entretien de Mathias Echenay, patron des Editions La Volte (merci Babelio, c'est ici que j'ai suivi le lien vers cette vidéo). Dans les deux cas, il a été question de littérature de l'imaginaire à classer dans les « Mauvais genres » … (Oh, la Masse critique était hier !)
Et pourtant, la réflexion d'Ariel Kyrou sur ce que peut nous apporter la Science-Fiction, l'Anticipation est tout à fait passionnante (il évoque aussi des films, séries, des BD, jeux-vidéos)
Il axe son analyse sur ce que peut nous apprendre la SF.
D'abord une mise en garde.
C'est ce que l'on pourrait tirer de la pléthore de dystopies actuelles : le grand effondrement, l'aliénation de l'homme par l'IA, qui nous montrent ce que serait, sera le monde si nous continuons sur notre lancée sans remise en cause profonde de nos modèles..
Il analyse aussi des récits reposants sur d'autres projets de société où des groupes humains sur Terre ou ailleurs doivent réinventer le vivre ensemble loin de l'hyper-capitalisation actuelle.
Il ne cache pas ses sympathies pour les ZAD, l'anarchisme et les modèles auto-gérés. Il ne cache pas non plus son admiration pour Philip K. Dick et son amitié pour Alain Damasio.
J'ai trouvé ce texte dense, riche. Pourtant j'ai vite constaté que les passages que je trouvais les plus intéressants étaient ceux pour lesquels j'avais des références : j'avais lu, j'avais vu. Par contre, je me suis bien souvent trouvée perdue dans les développements s'appuyant sur des oeuvres que je ne connaissais pas.
Quand j'aurai lu toutes les références de titres indiqués dans l'index, je pourrai entreprendre une relecture, armée comme il se doit.

Commenter  J’apprécie          262
Dans notre France élitiste qui s'obstine à considérer les littératures de l'imaginaire comme de la « sous-littérature » tout juste bonne à amuser les enfants jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment mûrs pour passer à la « vraie littérature », leur refusant le droit de séjour au sein des programmes universitaires tout comme l'accès aux émissions culturelles les plus connues et reconnues, la sortie d'un essai sur la fantasy ou la science-fiction me remplit toujours de joie : ce n'est peut-être qu'une ridicule petite goutte d'eau au milieu de l'océan des publications, mais petite goutte après petite goutte, ces ouvrages finiront par former un jour une mare, un lac, une mer de plus en plus visible ! J'ai toujours considéré que les littératures de l'imaginaire avaient bien plus de choses à nous apprendre que ce que nous voulions le croire : autant vous dire que la sortie de cet ouvrage, qui abonde dans ce sens, a été suivie d'une petite danse de la victoire !


Lorsque vous interrogez les passants dans la rue sur leur vision de l'avenir, il est fort probable que deux groupes se forment : d'un côté ceux qui voient le futur comme l'avènement de la technologie au service de l'humanité qui n'aura plus qu'à se prélasser dans les loisirs oisifs sans se préoccuper des contingences matérielles, de l'autre ceux qui pressentent un effondrement plus ou moins rapide et violent mais qui sonnera l'extinction de l'espèce humaine si ce n'est de la planète toute entière. C'est en se basant sur ces deux imaginaires du futur qu'Ariel Kyrou déploie son exploration de la science-fiction, tant dans la littérature que dans le cinéma, dans la musique que dans les jeux-vidéos. Qu'est-ce que ces oeuvres nous disent, tant de l'avenir que de notre présent ? Comment ces oeuvres influencent-elles notre vision de l'avenir, comment construisent-elles en quelque sorte cet avenir en orientant les recherches scientifiques ?


De l'intelligence artificielle aux dystopies écologiques en passant par l'exploration spatiale et l'apocalypse, l'auteur nous offre un tour d'horizon des grandes thématiques abordées dans les plus grandes oeuvres de science-fiction. Mais il ne se contente pas, loin de là, d'offrir un simple « catalogue » de romans incontournables sur la question des extraterrestres conquérants ou des pandémies meurtrières (je tiens tout de même à vous avertir : votre wish-list va en prendre un sacré coup). Non, il analyse, décortique et croise ces différentes oeuvres pour mieux dégager ce qui fait l'essence même des « imaginaires du futur », tout en reliant ces imaginaires aux réalités scientifiques de notre époque. Car que nous le voulions ou non, l'avenir est déjà à notre porte, et nous le façonnons jour après jour, collectivement, par ce que nous faisons mais aussi ce que nous ne faisons pas.


Il y a en effet une dimension éminemment politique dans cet essai fort bien documenté et qui ne s'embarrasse pas de « politiquement correct » : Ariel Kyrou n'hésite pas à « taper » sur les autoproclamés « prophètes du futur », ces hommes qui promettent au peuple milles et unes merveilles pour leur avenir. Il n'hésite pas non plus à interpeller parfois vivement ce peuple, qui préfère faire l'autruche plutôt que de faire des efforts au nom du bien commun, qui ne pense qu'à son petit plaisir et confort personnel plutôt que de penser aux autres, et à l'Autre que représente notre planète Terre, Gaïa. Il n'hésite pas non plus à interroger le bien-fondé de nos sociétés capitalistes, mondialisées, basées sur cette quête effrénée à la croissance coute que coute, bâties sur l'aliénation des foules qui se transforment en troupeaux de moutons sans libre-arbitre, connectées qu'elles sont aux divins réseaux sociaux …


En bref, c'est un essai brillant, complet, dense, qui n'hésite pas à aller à contre-courant sans pour autant chercher à faire adhérer le lecteur à sa vision : il s'agit tout simplement de le faire réfléchir, de lui présenter plusieurs voies parfois contraires pour l'inciter à ne pas se laisser aveuglément guider par les grands gourous « visionnaires » de la technologie ou de l'effondrement. C'est un ouvrage qui nous appelle à voir dans la science-fiction un fabuleux réservoir à avenirs, une merveilleuse usine à futurs : à nous d'explorer ce genre si riche pour y nourrir notre imaginaire et déterminer ce que nous souhaitons pour les années, décennies, siècles à venir. Pour ma part, j'ai trouvé cet essai vraiment instructif, même si je dois reconnaitre qu'il faut parfois s'accrocher car les réflexions sont parfois très poussées, et que je regrette un peu de m'être fait spoiler sur certains livres que je n'ai pas encore lu …
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
Commenter  J’apprécie          60
Je remercie les éditions ActuSF et Ariel Kirou pour l'envoi du livre « Dans les imaginaires du futur » dans le cadre de l'opération masse critique de juillet 2021.

Nous avons à faire à un ouvrage de type essai. Soyons honnête je n'en avais jamais lu avant celui-ci mis à part des essais de philosophie durant mes études littéraires.

J'ai laborieusement lu 150 pages de ce livre en 4 semaines … Je n'ai rien compris ou pas grand-chose. Les tournures de phrase sont très longues et alambiquées avec un vocabulaire très riche. J'ai persévéré autant que j'ai pu mais finalement la vérité s'impose : ce livre ne m'apporte rien tellement je n'y comprends rien. Pourtant, je suis une grosse lectrice, j'ai fait des études poussées, en partie littéraires et là je suis décontenancée et désolée de dire que je m'avoue vaincue. Ce type de livre ne doit pas être pour moi…

L'auteur fait référence à de nombreuses analyses qu'il retranscrit pour développer son propos. Il m'a semblé néanmoins, de là ou en était ma compréhension, que son analyse des études des autres était peu poussée. C'est cela qui m'a le plus dérangée.

Par exemple, il développe sur "Game of Thrones" le postulat d'une interprétation des marcheurs blancs comme image du dérèglement climatique mondial, ou comme image de l'avancée de l'immigration, qui sont des analyses de ses pairs mais il ne va pas plus loin. C'est dommage...

Au final, si je projette de me replonger dans un essai à l'avenir, je m'attèlerai à Kant ou à Descartes qui m'ont paru beaucoup plus aisés à comprendre qu'Ariel Kirou…

Bref, si vous souhaitez vous atteler à cet ouvrage, ayez le verbe haut et le goût pour les tournures tarabiscotées ou vous finirez avec moi dans le club de ceux qui n'ont rien compris à ce livre : )
Commenter  J’apprécie          50
Cet essai d'Ariel Kyrou est extrêmement dense et d'une très grande richesse !

L'auteur nous offre une multitude de futurs possibles en se basant sur des romans, nouvelles, films et séries, bandes dessinées et même musiques, tous issus de l'imaginaire, qu'il nous décortique avec habileté et finesse. Il y sera donc question, entre autres, de l'intelligence artificielle, de la fin du monde et de l'effondrement, de catastrophes écologiques, mais aussi d'exploration spatiale et des extraterrestres.

L'auteur ne se cantonne pas simplement à citer des oeuvres et des écrivains ou réalisateurs, il les analyse minutieusement et sait en tirer l'essence même. Ariel Kyrou dénonce aussi parfois (Elon Musk en prend pour son grade), il ose aller à contre-courant et peut avoir un avis mesuré sur certaines oeuvres encensées. Il y a également un côté politique, qui est finalement étroitement lié avec la situation dans laquelle la planète se trouve.

J'ai beaucoup aimé les reflexions de l'auteur concernant les notions d'idéologie, de dystopie et d'utopie qui étaient fort intéressantes.

Cet essai est passionnant mais très dense et il m'a fallu le lire à tête reposée. La lecture peut parfois être exigente, notamment quand vous êtes (comme moi) novice dans ce domaine.
Attention également, votre liste de souhaits de livres va monstrueusement s'allonger !
Commenter  J’apprécie          40
Dans les imaginaires du futur : entre fins du monde, IA, virus et exploration spatiale est un essai d'Ariel Kyrou, journaliste et écrivain spécialisé dans les nouvelles technologies et la science-fiction. Dans cet essai de pratiquement 600 pages, l'auteur a pris pour parti de considérer les séries TV et les films de cinéma, les BD, les romans et les nouvelles de science-fiction comme une source de savoirs et de pistes pour tenter de sortir de l'impasse, de la sidération que suscitent en nous la démesure technologique et l'apocalypse environnementale. Vaste sujet où l'auteur utilise un grand nombre d'oeuvres de tous les domaines mais surtout des romans et des films.
Le livre est découpé en 5 thèmes principaux eux-mêmes subdivisés en plusieurs points : Imaginaires, créations technologiques et intelligence artificielles, fin du monde, extraterrestres et exploration spatiale, la terre entre dystopie et utopie. Découpé en points plus, courts, le livre apporte son lot d'informations, d'explications et d'arguments en analysant des oeuvres de science-fiction. Beaucoup d'oeuvres de science-fiction font écho à notre société et les problématiques soulevées parlent de notre monde. Les réflexions sont poussées et parfois pas évidentes à lire, il faut être concentré et relire parfois pour bien comprendre ce que veut nous montrer l'auteur. L'écriture de l'auteur est d'ailleurs assez dense avec un vocabulaire riche, on est bien dans un essai. Certaines oeuvres sont plus utilisées et analysées que d'autres ce qui est à double tranchant : fortement intéressant quand on les connait mais problématiques quand on ne les connait pas et qu'on se fait spoiler.
Cet essai a aussi un aspect politique, ce n'est pas pour rien qu'on y trouve une volte-face signée Alain Damasio. L'ultra capitalisme et ses représentants comme Jeff Bezos ou Elon Musk en prennent pour leur grade. le livre pousse à réfléchir sur nos sociétés et leur fonctionnement, les futurs possibles pour notre monde. le livre donne aussi envie de lire les romans cités et voir les films. Un livre dense et très pointu qui montre l'importance de la science-fiction dans notre monde.
Commenter  J’apprécie          30
Une réflexion à la fois alerte et profonde sur la manière dont une certaine imagination science-fictive pourrait activement contribuer à transformer le monde. Pour tout dire : l'essai synthétique majeur, dense et orienté vers l'action, que l'on attendait depuis des années.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/11/26/note-de-lecture-dans-les-imaginaires-du-futur-ariel-kyrou/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Une immense claque, l'effet d'une flèche au coeur. Un essai palpitant, qui déborde de passion et d'érudition comme je n'en avais pas lu depuis longtemps. Bien que dense, il peut aussi bien être lu petit à petit que d'une traite. C'est un récit de récits, une ode à la littérature de science fiction, un concentré de réflexions passionnantes qui, plutôt que de nous imposer une vision des choses, tend à élargir les horizons de notre pensée, de nos lectures, individuelles comme communes.
Et dans le même temps, l'auteur reste à la place. Il ne laisse aucun sujet dans l'ombre, se laissant la liberté de ne pas les développer lorsqu'il estime que d'autres sont mieux à même d'en parler. Maintenant, j'espère que ces personnes prendront la parole, qu'elles seront soutenues et entendues afin de déployer encore davantage ces débats culturels, économiques, écologiques qui nous concernent tous. Que d'autres essayistes prendront la suite d'Ariel Kyrou pour aborder une littérature qui nous est aujourd'hui contemporaine lorsqu'on disposera du recul nécessaire pour le faire.
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi doit-on lire de la science-fiction? Ariel Kyrou répond à cette question en analysant le monde dystopique dans lequel on vit aujourd'hui. Il démontre que les imaginaires permettent à l'être humain de se divertir, mais surtout de penser à d'autres alternatives que le monde que veulent nous imposer les libertariens de la Sillicon Valley et leurs alliés politiques. A contrario, il montre la dangerosité de certaines oeuvres qui développent un discours nauséeux et justement défendu par ces derniers.

Il y a des alternatives quoiqu'en pense la Bête immonde et elle se trouvent dans de nombreuses oeuvres que décrypte avec simplicité Ariel Kyrou. On peut être d'accord ou pas avec son analyse, il n'en demeure pas moins qu'il écrit avec brio.

En effet, les imaginaires ont une influence sur nos modes de pensée. Ils créent en nous des émotions négatives ou positives. Pour Ariel Kyrou, les imaginaires sont des flux qui se croisent et se décroisent. Ils forment des tendances qui se contredisent, s'annihilent ou se complètent. Les "imaginaires du futur" mettent en lumière certaines visons du monde qu'elles soient celles des Gafam ou des Anonymous. Ils ont une influence sur nous dans notre perception du monde, des gens... Aussi, on peut dire que l'imaginaire est politique; même pour des oeuvres qui en semblent éloignées. Ainsi, le capitaine dans Wall-E qui affirme qu'il "ne veut pas survivre, mais vivre".

Les imaginaires du futur montrent des possibles scientifiques, technologiques mais également humains. La science-fiction n'est pas uniquement un divertissement, elle permet au lecteur, spectateur ou joueur de se faire une idée des futur que l'on nous propose; à l'heure où la dystopie est prédominante. La science-fiction nous habitue ainsi à des visions dystopiques de notre futur: crise écologique, raréfaction des ressources, pénuries... Mais d'ailleurs ne sommes-nous pas déjà en pleine dystopie?

Les imaginaires, qu'ils soient livresques, cinématographiques ou ludiques jouent un rôle dans le monde actuel dans la propagation des idées. Ainsi, les théories du complot se nourrissent de certaines oeuvres qui mettent en exergue l'idée d'un gouvernement caché. Il en est ainsi de X Files, série de référence s'il en est.

Autre exemple, l'idée de l'effondrement a été mise par écrit par d'innombrables auteurs, dont certains au relent pétainiste comme Ravage de Barjavel. On ne compte plus les oeuvres post-apocalyptiques censées montrées la vie et surtout la survie après l'effondrement de la civilisation humaine. Ainsi, la scène finale de la planète des Singes est devenue un cliché dans la conscience populaire. La vision de la Statue de la Liberté mise à bas est devenue l'archétype de l'effondrement. Et tout récemment, cette même statue n'est-elle pas utilisée dans l'affiche du film Civil War avec des snipers installés à son sommet? La fiction ne rejoint-elle pas le réel et inversement?

Les imaginaires du futur ont une influence sur notre vision justement de ce futur. Mais, surtout, ils nous permettent de nous décentrer, d'imaginer d'autre possible des tenants du slogan de l'abominable Thatcher: "There is no alternative", en premier lieu l'abomination qui gouverne la France. .Ce slogan signifie que le marché, le capitalisme et la mondialisation sont des phénomènes nécessaires et bénéfiques et que tout régime qui prend une autre voie court à l'échec.

Or, les imaginaires nous permettent de rêver, de mettre en lumière d'autres modèles plus inspirants. Leur fonction est de nous proposer ainsi des alternatives à ce que l'on nous proposent comme avenir. Ils nous permettent d'espérer à des mondes meilleurs, loin de celui imaginé par Aldous Huxley.

Il est vrai que nous sommes abreuvés d'images prônant les "valeurs" néo-libérales, impérialistes et militaristes venant des Etats-Unis. le film "Starship troopers" peut être vu au au premier degré comme une idéalisation de la Pax Americana. Quant à Batman ou autre Iron Man, ils ne sont que les parangons d'un système capitaliste prônant des valeurs anti-démocratiques qui s'acharne sur des "méchants" qu'il a fait naître. Et dans la réalité, ce système est symbolisé par ultra riches libertariens et virilistes comme Elon Musk et Mark Zuckerberg. On ne sait plus désormais si on naît dans la réalité ou dans un monde à la Matrix. Qui est le véritable "méchant" de l'histoire entre un milliardaire qui se fait justice lui-même et un Joker aux convictions sociales?

(Lire le Syndrome Magneto de Bolchegeek).

En fin de compte, les imaginaires du futur sont multiples. Ils sont ni bons, ni mauvais. On peut ainsi préféré ou pas la fin des films montrant des super-héros sauvant le monde comme Armageddon à des films plus intimistes et poétiques. Quoiqu'il en soit les imaginaires nous influencent. Nous sommes abreuvés jusqu'à plus soif de films de super-héros prônant des valeurs fascistes comme l'a dit dit lui-même Alan Moore. Les imaginaires sexistes, racistes et libéraux sont tellement ancrés dans l'inconscient collectif que certains sont allés jusqu'à croire que le film Avatar prônait l'extermination des peuples premiers. Mais peut-être est-ce le véritable message du film?

Les imaginaires du futur sont peut-être là pour nous montrer que "la vérité est ailleurs". Nombre d'oeuvres nous montrent que la guerre n'est pas perdu contre l'hydre capitaliste. Il y a d'autres modèles. La science-fiction nous permet de faire un pas de côté, de garder espoir. Elle parle autant du présent que du futur. Elle est à l'image de l'époque où les oeuvres sont écrites. Les Chroniques martiennes font penser immanquablement aux Etats-Unis des années 50 et à des tableaux à la Hopper. Il n'en reste pas moins que c'est un chef d'oeuvre de poésie et de mélancolie.

On n'attend pas de la science-fiction qu'elle nous prédise l'avenir. En fait, on attend qu'elle crée du sens. Elle influence notre humeur, nos émotions. Elle nous permet de croire "que les dragons peuvent être vaincus", Neil Gaiman.

Un ouvrage de référence.
Commenter  J’apprécie          10
Dans les imaginaires du futur d'Ariel Kyrou est un essai qui porte sur les rapports entre les oeuvres de SF et les crises sociales et environnementales actuelles. L'auteur utilise la science-fiction comme un moyen de penser le futur, à travers de nombreux exemples, qui montrent comment les oeuvres de l'imaginaire peuvent permettre de penser le futur, qu'il soit apocalyptique ou hypertechnologique. Il ne cherche pas à séparer complètement la nature et l'être humain de la technologie, mais il dénonce la manière dont celle-ci peut être employée pour prolonger un système d'exploitation et de domination.
Si vous vous intéressez à la manière dont les questions technologiques et écologiques traversent la SF, je vous recommande chaudement Dans les imaginaires du futur !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (100) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}