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EAN : 9782253093435
86 pages
Le Livre de Poche (09/02/2012)
3.66/5   35 notes
Résumé :
A la fin de la Renaissance, le duc de Guise s'éprend de Mlle de Mézières. Mais bien qu'elle l'aime aussi, la jeune fille est contrainte d'épouser le prince de Montpensier. Trois ans plus tard, un jour qu'il a perdu son chemin près du château de la princesse, le duc la rencontre au bord d'une rivière où elle est venue se reposer : elle rougit à sa vue, et lui-même comprend aussitôt que sa propre passion n'est pas morte.

Publié en 1662, le court récit d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"La Princesse de Montpensier" et "La Comtesse de Tende" sont deux très courts romans de Madame de Lafayette.
On trouve dans les deux de l'élégance, de la légèreté, des qualités de style et cette faculté de retranscrire parfaitement la société et les moeurs du XVIIème siècle qui fait, plus que tout autre chose, la qualité des récits de Madame de la Fayette.
La confrontation de ces deux récits permet en outre de constater l'évolution des écrits de Madame de la Fayette, car "La Princesse de Montpensier" est le premier roman jamais publié par l'auteur de "La Princesse de Clèves" ; et que "La Comtesse de Tende" est le dernier.
Il s'agit donc de deux récits fort intéressants que nous livre ici l'auteur de "Zaïde".
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Au coeur de ces deux nouvelles, des femmes qu'on a mariées à des hommes qu'elles n'aiment pas – ou n'aiment plus. Comme elles sont jeunes et belles, les sollicitations ne manquent guère : ainsi, autour de la Princesse de Montpensier, ce ne sont pas moins de quatre « amants » (au sens classique du terme) qui se pressent, multipliant serments et marques d'attention, comme autant de pièges mortels.
Car les uns et autres appartiennent à un monde où se trouver seul avec une femme qui n'est pas la sienne, c'est risquer de ruiner définitivement sa réputation… Et bien sûr, tout cela se termine très mal, en particulier pour les femmes.
À la lecture de Madame de la Fayette (1634-1693), on ne peut en effet qu'être frappé par la dissymétrie existant entre le destin des hommes (qui certes souffrent, mais finissent presque toujours par s'en sortir la tête haute) et celui nettement plus tragique des jeunes épouses qu'ils compromettent.
Tout cela est raconté dans une langue simple et sans apprêt, qui excelle à suggérer plutôt qu'à dire, à l'image des personnages souvent contraints d'user d'euphémismes et de sous-entendus pour exprimer les sentiments les plus ardents…
C'est vraiment très beau...
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Il s'agit là d'un genre nouveau, la nouvelle historique, qui trouve sa source dans des personnages et des événements ayant réellement existé.

Deux récits, deux femmes mariées à un homme qu'elles n'aiment pas ou plus, qui succombent aux attraits de l'adultère. Et cela se finit mal. Il semble que pour Mme de la Fayette l'amour soit un sentiment extrêmement négatif qu'il faut éviter car il mène à la dégradation morale et au malheur - les femmes en particulier mais pas seulement.

La princesse de Montpensier nous montre d'abord un visage "clair" : fille unique, riche héritière, qui souhaite obéir à ses parents et se conformer à l'image idéale de la femme dans cette société. Mais un second visage apparaît, plus passionné, qui vient mettre en cause cette première apparence et l'amène à créer sa propre position dans le jeu social. le genre de la nouvelle historique permet à Mme de la Fayette d'explorer cette découverte d'une nouvelle identité. Mais l'amour est systématiquement associé à l'inquiétude, au malheur, au désespoir, au conflit et à la manipulation. Aucun personnage n'y échappe et certainement pas la princesse.

Selon Aristote, la tragédie doit inspirer la terreur et la pitié. La Comtesse de Tende est tragique dans son déroulement et on y trouve suffisamment d'agitations, d'inquiétude et de malheurs pour justifier l'adjectif. Cependant on cherche vainement trace de pitié. L'accent est mis sur l'écrasement d'un être fragile par une souffrance protéiforme. Mme de Tende est présentée comme une personne sans volonté, responsable de son malheur par une série de démissions - la dernière étant sa volonté de suicide. Ce récit assez janséniste sert à faire recevoir de plein fouet une leçon de morale et non point à provoquer une catharsis libératrice comme dans la tragédie classique.

Deux brefs récits dans une langue au beau rythme mais un peu désespérant dans leur objet. On peut être plus optimiste sur l'amour - j'espère !
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Disons le tout de suite j'ai préféré et de loin La comtesse de Tende à La princesse de Montpensier. Dans le premier titre de ce recueil j'ai été un peu rebutée par les différents noms des protagonistes, j'ai eu du mal à m'y retrouver. de plus, l'histoire est moins prenante.
Les deux nouvelles concernent des femmes mariées comme elles l'étaient à l'époque pour des alliances et non par amour. Ce qui fait que leur coeur reste libre. C'est la porte ouverte aux infidélités.
Mais à ma grande surprise, je ne garderais pas ces deux textes en mémoire. J'écris cette critique quatre jours après l'avoir fini et déjà il m'en reste peu de souvenir.
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C'est le genre de récit où je m'ennuie car je trouve la narration assez plate, et le style ne m'emballe pas beaucoup. Les histoires de coeur de princesses et de ducs m'intéressent très peu. Dans ces récits, on voit à quel point les hommes et femmes sont peu égaux à cette époque en ce qui concerne la tromperie du conjoint. Souvent mariées non par amour, ces femmes paient le prix fort de leur mariage, et plus tard, de leurs émois. Alors que les hommes sont loin d'être inquiétés s'ils se retrouvent dans la même situation.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le duc de Guise acheva d’en devenir violemment amoureux ; et, voulant, par plusieurs raisons, tenir sa passion cachée, il se résolut de la lui déclarer d’abord, afin de s’épargner tous ces commencements qui font toujours naître le bruit et l’éclat. Étant un jour chez la reine, à une heure où il y avait très-peu de monde, la reine s’étant retirée pour parler d’affaire avec le cardinal de Lorraine, la princesse de Montpensier y arriva. Il se résolut de prendre ce moment pour lui parler, et s’approchant d’elle : « Je vais vous surprendre, madame, lui dit-il, et vous déplaire, en vous apprenant que j’ai toujours conservé cette passion qui vous a été connue autrefois, mais qui s’est si fort augmentée en vous revoyant, que ni votre sévérité, ni la haine de M. le prince de Montpensier, ni la concurrence du premier prince du royaume, ne sauraient lui ôter un moment de sa violence. Il aurait été plus respectueux de vous la faire connaître par mes actions que par mes paroles ; mais, madame, mes actions l’auraient apprise à d’autres aussi-bien qu’à vous, et je souhaite que vous sachiez seule que je suis assez hardi pour vous adorer. » La princesse fut d’abord si surprise et si troublée de ce discours, qu’elle ne songea pas à l’interrompre ; mais ensuite, étant revenue à elle, et commençant à lui répondre, le prince de Montpensier entra. Le trouble et l’agitation étaient peints sur le visage de la princesse ; la vue de son mari acheva de l’embarrasser, de sorte qu’elle lui en laissa plus entendre que le duc de Guise ne lui en venait de dire.
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Ce fut le coup mortel pour sa vie. Elle ne put résister à la douleur d'avoir perdu l'estime de son mari, le cœur de son amant et le plus parfait ami qui fut jamais. Elle mourut peu de jours après, dans la fleur de son âge, une des plus belles princesses du monde et qui aurait été sans doute la plus heureuse si la vertu et la prudence eussent conduit toutes ses actions.
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