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Voyage en Orient tome 1 sur 2

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je fus dès la mamelle un homme de douleur ;
Mon cœur, au lieu de sang, ne roule que des larmes ;
ou plutôt de ces pleurs Dieu m’a ravi les charmes,
Il a pétrifié les larmes dans mon cœur.
L’amertume est mon miel, la tristesse est ma joie ;
Un instinct fraternel m’attache à tout cercueil ;
Nul chemin ne m’arrête, à moins que je n’y voie
Quelque ruine ou quelque deuil !

Si je vois des champs verts qu’un ciel pur entretienne,
De doux vallons s’ouvrant pour embrasser la mer,
Je passe, et je me dis avec un rire amer :
Place pour le bonheur, hélas ! Et non la mienne !
Mon esprit n’a d’écho qu’où l’on entend gémir ;
Partout où l’on pleura mon âme a sa patrie :
Une terre de cendre et de larmes pétrie
Est le lit où j’aime à dormir.

Demandez-vous pourquoi ? Je ne pourrais le dire :
De cet abîme amer je remûrais les flots,
Ma bouche pour parler n’aurait que des sanglots.
Mais déchirez ce cœur, si vous voulez y lire !
La mort dans chaque fibre a plongé le couteau ;
Ses battements ne sont que lentes agonies,
Il n’est plein que de morts comme des gémonies ;
Toute mon âme est un tombeau !

Or, quand je fus aux bords où le Christ voulut naître,
Je ne demandai pas les lieux sanctifiés
Où les pauvres jetaient les palmes sous ses piés,
Où le verbe à sa voix se faisait reconnaître,
Où l’Hosanna courait sur ses pas triomphants,
Où sa main, qu’arrosaient les pleurs des saintes femmes,
Essuyant de son front la sueur et les flammes,
Caressait les petits enfants :

Conduisez-moi, mon père, à la place où l’on pleure,
A ce jardin funèbre où l’homme de salut,
Abandonné du père et des hommes, voulut
Suer le sang et l’eau qu’on sue avant qu’on meure !
Laissez-moi seul, allez ; j’y veux sentir aussi
Ce qu’il tient de douleur dans une heure infinie :
Homme de désespoir, mon culte est l’agonie ;
Mon autel à moi, c’est ici !
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