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Pirjo Lapinkivi (Éditeur scientifique)
EAN : 9789521013331
118 pages
Eisenbrauns (01/01/2010)
4/5   1 notes
Résumé :
An edition of the myth commonly known as Ištar’s Descent was first published in 1901. Since then, no complete critical edition of the text has been published. Unlike other SAACT volumes, SAACT 6 amounts to a full critical edition of the myth. In addition to the cuneiform text with transliteration and translation, there is a full critical apparatus and a scored transliteration of all known sources, and all textual variants from the known sources are included in the g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce sixième volume des State Archives of Assyria - Cuneiform texts, ne ressemble pas entièrement aux autres fascicules universitaires de cette collection : destiné aux étudiants, il présente comme les autres un texte akkadien normalisé, lisible en cunéiforme régulier et non copié à la plume ou photographié sur des tablettes originales ; comme les autres encore, il s'accompagne d'une liste de signes, d'une translittération pour aider la lecture, et d'une traduction. Mais l'auteur a ajouté à son édition du texte original un long et précieux commentaire détaillé, littéraire, mythographique et grammatical, pour guider le lecteur dans sa découverte du texte. le contexte historique, littéraire et culturel de ces textes orientaux très antiques ayant disparu corps et biens, de grands efforts sont nécessaires pour le reconstituer tant bien que mal et diriger la lecture.

En effet, ce court poème akkadien (de 138 vers) raconte une histoire qu'il est nécessaire d'expliquer : la déesse Ishtar, déesse de l'amour et de la guerre, envahit les Enfers où règne sa soeur, Ereshkigal, prend son trône mais meurt dans l'entreprise. Avec la mort de la déesse, toute impulsion sexuelle disparaît du monde, et la faune comme l'humanité, ne se renouvellent plus. Aussi les dieux exigent-ils le renvoi hors des Enfers, et la résurrection, de cette déesse indispensable à l'élan vital et à la conservation de l'univers. Mais pour sortir de ce mauvais pas, elle doit désigner un remplaçant, et c'est son mari Dumuzi (Tammuz) qui prend sa place. Dumuzi est un dieu agricole de la fertilité, qui est condamné à "mourir" pendant six mois, puis à ressusciter pour assurer le renouveau de la végétation.

Donc ce commentaire saisonnier et mythographique accompagne la lecture du texte akkadien. Des critiques ont observé que pour commenter ce court poème, il a été nécessaire à l'éditeur scientifique de se référer à une autre version du mythe, en langue sumérienne, plus longue du double et plus ancienne de mille ans (notre texte akkadien est datable du VII°s av. J.C.). En lisant les explications de Pirjo Lapinviki, on voit bien qu'il s'appuie sur la version sumérienne, pour combler les "trous" de l'akkadien, plus bref, qui prend l'aspect du résumé condensé et abrégé d'un autre poème. On a donc l'impression de passer à côté de l'oeuvre que l'on est en train de lire, sans cesse référée à une autre et rarement expliquée pour elle-même. C'est la remarque de fait Alan Lenzi dans son "Introduction à la littérature akkadienne". C'est un peu comme si on ne lisait l'Enéide de Virgile ou l'Ulysse de Joyce qu'en référence à l'Odyssée d'Homère.

Enfin, l'appartenance de l'éditeur scientifique à l'école finnoise d'assyriologie, dominée par Simo Parpola, le conduit comme son maître à relier de façon peut-être hasardée le texte très ancien qu'il commente, aux mythes et traditions gnostiques, voire cabalistiques, bien postérieurs. Si les ressemblances qu'il souligne entre le voyage d'Ishtar aux Enfers et la chute de l'âme dans la matière, puis sa rédemption, sont intéressantes, elles donnent parfois l'impression d'être des analogies un peu gratuites, quoique instructives.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ishtar (Inanna) remonte des Enfers, escortée de démons (version sumérienne)
Donc, quand Inanna quitta les enfers, celui qui la précédait portait un sceptre à la main, bien qu'il ne fût pas ministre ; celui qui la suivait, quoiqu'il ne fût pas un garde, portait une masse à la taille, alors que les petits démons, comme les roseaux d'une palissade, la serraient de tous côtés.
Ceux qui l'accompagnaient, ceux qui accompagnaient Inanna, ne connaissent pas la nourriture, ne connaissent pas la boisson, ne mangent pas l'offrande de farine ni ne boivent les libations. Ils n'acceptent aucun agréable cadeau. Il ne jouissent jamais de l'étreinte conjugale, n'ont jamais le moindre doux enfant à embrasser. Ils arrachent l'épouse à l'étreinte de son mari. Ils emportent le fils des genoux de son père. Ils forcent la fiancée à quitter la maison de son beau-père. Ils enlèvent l'épouse aux embrassements de son mari. Ils emportent le bébé suspendu aux seins de sa nourrice. Ils ne croquent pas l'ail amer. Ils ne mangent pas de poisson, ils ne mangent pas de poireaux. Voilà ceux qui escortaient Inanna.
(II, 209-305, p. 89).
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Colère de la Reine des Enfers.
Quand Ereshkigal entendit cela,
elle se frappa la cuisse, se mordit les doigts.
"Tu m'as fait une demande inappropriée !
Alors, Atsushu-namir, je te maudirai d'une grande malédiction,
Je te décrèterai un destin qu'on n'oubliera jamais.
- Que le pain des sillons de la ville soit ta nourriture,
que les égouts de la ville soient ta boisson,
que l'ombre des murs de la ville soit ta chambre,
que les seuils des portes soient ton foyer,
que les ivrognes et les soiffards te giflent les joues ! - "
(v. 100-108, akkadien traduit de la version anglaise)
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