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EAN : 978B08KRB4FSV
639 pages
(04/10/2020)
4.61/5   18 notes
Résumé :
Depuis plus de mille trois cent ans, les Dieux ont laissé le royaume de la Terre aux rois Divins, qui se succèdent pour régner, du haut de leur terrifiante puissance, sur l'immense territoire de Guensorde. Même si les Seize veillent encore d'un œil languide depuis les cieux, aujourd'hui, le souverain devant qui Humains et Incarnés doivent s'agenouiller, c'est Anverion l'Obscur.

Mais tout le monde ne s'agenouille pas de bonne grâce. Depuis les révoltés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un univers de guerriers, de médecins et de prostituées.
Deux personnages que tout oppose : elle soigne – il tue.
Les dialogues sont vifs, mordants. Elle n'a pas sa langue dans sa poche.
D'un côté le Dieu – Roi, Anverion, ses quatre gardes et son armée, les Incarnés une horde d'êtres égotiques, narcissiques, psychopathes pourtant chacun dévoilera ses faiblesses au long du récit.
De l'autre côté les médecins et notamment Dame Markan, Aldanor, qui s'efforce de réparer les dégâts, par sa franchise et son côté têtue. Elle est intelligente mais naïve. Dès sa rencontre avec le Dieu – Roi son côté frondeur s'est attiré ses bonnes grâces et ce dernier s'est promis de la faire souffrir et l'a surnommée sa poupée. Malgré tout, elle reste fidèle et loyale à son souverain.
Et puis traîne l'Idée, qui se promène de chapitres en chapitres, en quête de rébellion et d'adeptes qui s'imisce petit-à-petit dans les esprits.
Le sceptre et la lancette- Les chroniques de Guensorde est un univers violent, malsain, guerrier sans pitié ou presque.
Tom Larret est une auteure particulièrement douée qui crée un univers où la perversité règne nul n'est à l'abri du sadisme des Incarnés qui possèdent d'incroyables pouvoirs de transformation les rendant incontrôlables. L'auteure fait preuve d'une grande imagination, sa connaissance des herbes et quelques touches d'humour rendent la lecture agréable malgré des passages plus qu'éprouvants.
Si le coeur vous en dit (et qu'il est bien accroché) n'hésitez pas.
Merci pour ce SP via Simplementpro.
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Que d'aventures et de péripéties dans ce roman. Beaucoup de cruauté et de guerre à la mesure du personnage principal masculin, Anverion, rien de moins qu'un dieu roi. Car les anciens dieux descendus sur ce monde ont décidé de laisser une partie de leurs pouvoirs à certains humains qui du coup sont devenus des Initiés. Plus forts, plus endurants mais aussi très cruels, sans compassion, assoiffés de sang et de guerre, même si, heureusement, certains sortent du lot. Mais ce n'est pas le cas de la Garde rapprochée d'Anverion. Les personnages qui l'entourent sont hauts en couleur et... détestables à souhait ! Heureusement nous apprendrons à les connaître et à mieux apprécier certains d'entre eux.
Nous sommes ici dans une époque médiévale mais aussi dans un monde fantastique. Un monde de guerre surtout comme l'augure la scène d'ouverture alors qu'Anverion, que nous ne nous connaissons pas encore comme le Dieu roi, contemple le carnage d'une fin de bataille, d'un oeil plutôt froid et distant. Dans le même temps celle que nous decouvrirons plus tard comme faisant parti de sa garde, Nitza, viole tranquillement un soldat ennemi et agonisant. le décor est planté, ne vous attendez à aucune pitié ou compassion de leur part. Pourtant tout cela va vite être tempéré par l'apparition soudaine d'une jeune doctoresse, Aldanor, tout le contraire de ces Initiés, douce, compatissante, docteur devouée à ces malades. Tout le contraire d'Anverion qui se soucie si peu de son prochain. Alors d'où lui vient l'idée de la pendre comme médecin en second ? Pour se venger de son effronterie, parce qu'elle l'amuse ou pour une toute autre raison que lui même ignore ? Parce qu'Anverion aime s'amuser avec ses "jouets" comme il les appelle et ensuite les jeter, surtout les humains. D'ailleurs il ne semble porter d'amour qu'à son jeune frère. Seul son statut de haute naissance sauve Aldanor du pire, parfois. Vous vous en doutez la confrontation entre ces deux-là va faire des étincelles. Pourtant Aldanor finira par trouver sa place au milieu de
la cour rapprochée d'Anverion.
L'écriture de l'auteure vous emménera entre moments intimes, où l'on apprend à mieux connaître les personnages, et moments de batailles féroces mais aussi de machinations politiques. Il est très convoité notre Anverion mais aussi très manipulateur même avec ses "proches". C'est aussi un fin politicien et qui en bon monarque absolu punit de façon très cruelle ceux qui osent s'opposer à lui. Pourtant son statut de Dieu Roi lui confère une abnégation absolue de la part de beaucoup de ses sujets. Mais est-ce exacte pour tous ? Car dans l'ombre quelqu'un opère pour fait tomber ce roi. Cette personne possède déjà un réseau et cherche petit à petit à se gagner des amis, ou des mécontents, pour détruire Anverion. Qui est cette personne et pourquoi souhaite-t'elle la chute du Roi.
Entre batailles, moments de fête, de retrouvailles et d'amitié, les proches d'Aldanor sont très attachants comme Morgiane, et intrigues de cour vous ne vous ennuierez pas une seconde à la lecture de ce tome 1 qui pose déjà les bases bien solides d'un monde qui va peut-être connaître de nombreux changements. Après tout les Dieux ne risquent-ils pas de revenir un jour ? Certains, nommés les Compagnons, commencent déjà à remettre en cause la suprématie de ce soi-disant Dieu-Roi et des Initiés. La trahison opère dans l'ombre de la troupe royale. Mais c'est déjà vers un autre combat que se tourne le roi alors que l'on lit avec effroi les dernières lignes du tome 1. Et là je me dis : qui a pu commettre une telle atrocité ?
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Je remercie l'autrice qui m'a permise de découvrir son univers à travers ce premier tome d'une trilogie me semble t'il. Et quel univers !

Nous sommes dans un monde médiéval où cohabitent deux espèces : les Humains et les Incarnés descendants direct des Dieux. le monde est gouverné par Anverion, Incarné cruel accompagné de ses 4 Gardes royaux tout aussi sympathiques ! Aldanor, jeune médecin dans l'armée du roi va se retrouver projettée au milieu de la cour et de ses règles par un malheureux accident. Elle se fait remarquer par le roi qui va trouver en elle son nouveau jouet, il veut dompter sa proie et réduire à néant son petit caractère impétueux et rebelle. Nous naviguons entre les complots et les différents protagonistes de cette cour, suivant le roi dans cette Guerre qu'il mène contre ses ennemis. Ce n'est pas de tout repos, surtout quand "l'Idée" à ses propres motivations : renverser le roi et prendre sa place.

C'est un roman pour un public averti, l'autrice le precise bien en 4eme de couverture : nous assistons à des scènes de tortures, de mise à mort, de sexe plus ou moins violents avec un consentement très discutable. Mais aussi un harcèlement moral, c'est un peu un gros chat qui joue avec des souris. Et ça finit pas toujours très bien pour les souris.
Les personnages sont tous horribles, au début on se demande comment va faire notre jeune médecin pour survivre au milieu de tout cela. On apprends à découvrir chacun, on aime en détester quand d'autres nous intrigue. Certains personnages secondaires comme le frère du roi sont attachants et on aimerait les suivre plus (peut être dans les prochains tomes?). C'est très inclusifs : le personnage principal est décrit comme bien en chaire et la sexualité y'en a pour tout les goûts ! On parle même de retards mentaux ou de psychologie suite à des mutilations visibles. C'est un premier tome et le but de celui ci est clairement d'expliquer le contexte politique, amener la machination contre le roi et planter le décor et les différents protagonistes. Ce roman porte parfois à sourire, notamment grâce à un des 4 Gardes royaux assez loufoques, mais il est aussi très trash comme la premiere scene de de sexe avec un ennemi a moitié mort ... ça montre où l'autrice nous emmène et c'est pas le pays des Bisounours ! Vous voilà prévenu.

La fin laisse présager des évènements palpitants et je me laisserais sans aucun doute tenter par la suite !
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L'humanité n'est plus seule sur terre depuis que les descendants des légions divines partagent leur existence mortelle. Les Incarnés forment une caste à part, utilisant la malheureuse piétaille humaine pour assouvir leurs désirs. Car les Incarnés sont cruels, avides de pouvoir, friands de sexe (brutal) et de batailles (sanglantes). Ils ont la capacité de se métamorphoser pour combattre, gagnant en force et en fureur. Ce pouvoir assure leur supériorité sur l'humain en même temps qu'il les ronge et abrège leur vie.
Aldanor est une médecin militaire auprès du onzième régiment du Dieu Roi Anverion. Suite à une action irréfléchie, la sage doctoresse va se retrouver bien malgré elle au service du Dieu Roi. Il s'agit plus d'une punition que d'une promotion, car elle va devoir louvoyer pour éviter les colères, les haines, les mains hardies et les désirs des Quatre Gardes Royaux Incarnés et de leur Roi. L'humour, l'intelligence et le charme discret d'Aldanor devraient lui permettre de survivre au milieu de la cour royale et de ses outrances, sur le chemin de la guerre. Mais pour son malheur, Aldanor a la langue aussi acérée que sa lancette.
Et pour le bonheur du lecteur, Tom a la plume aussi acérée que la lancette d'Aldanor. Scènes de batailles, de sexe, dialogues ciselés, réparties hilarantes, complot mystérieux : un cocktail extrêmement réjouissant. le récit coule sans temps mort, avec un équilibre parfait entre l'Histoire du Royaume et l'histoire d'Aldanor. Des flashbacks savamment distillés éclairent sur les caractères et les relations des protagonistes. Les personnages du récit forment une superbe galerie de portraits, rivalisant de perversité, de rouerie, de cruauté, ou d'empathie (très minoritairement). Et le lecteur de se demander tout au long du récit : mais comment va-t-elle s'en tirer sans y laisser (à minima) des plumes ?
La recette de Tom Larret ? Un bon morceau saignant de médiéval fantasy, sucré-salé (bon, plus salé que sucré, en fait), rehaussé d'une excellente poêlée d'intrigues de cour, le tout formidablement épicé d'un humour irrésistible. Je vais en reprendre une portion, tiens.
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Les conquêtes des terres ont toujours existé. Elles soumettent des ennemis, des habitants, par la force, la barbarie, les peuples des terres conquises. Elles peuvent être suivies de massacre, d'aliénation forcée du peuple qui perd ses terres. C'est ainsi que procède le dieu-roi Averion souverain de Guensorde. de plus, ce dernier prend beaucoup de plaisir à faire couler le sang. C'est un roi craint, même si quelques voix s'insurgent dans le secret. Une seule femme lui tient tête: la doctoresse Markan. La vie de cette dernière serait-elle en danger? Qu'en pense Averion, le roi qui ne souffre d'aucune résistance? Surtout qu'il revient d'une reconquête difficile de certaines terres de son Royaume. Sa violence est connue de tous.

Dans le secret l'Idée veille et planifie. Quoi? Détrôner le Dieu roi? Prendre les pleins pouvoirs ? Espion silencieux, le lecteur apprend à connaître chaque personnage principal du roman. L'auteur semble prendre beaucoup de plaisir aux agissements des acteurs de ce roman. Dans le bon sens du terme. Et cela se ressent dans l'écriture. Ainsi, le lecteur est contaminé par ce plaisir en adhérant totalement à l'histoire. L'écriture fluide, avec un vocabulaire riche, permet aux lecteurs de dévorer le roman avec beaucoup de plaisir. Quelque part, nous avons envie de savoir jusqu'où ira le jeu du roi Dieu avec la doctoresse Markan, son souffre-douleur. Il est, peut-être, amoureux de cette jeune dame?

Le Dieu roi Averion est en pleine reconquête des terres de ses vassaux. Ces derniers avaient pris certaines libertés durant le règne de son père. Son goût pour le sang et le sadisme est un euphémisme. Ses batailles sont sanglantes. Pour son plus grand plaisir. Une seule personne semble lui tenir tête : la doctoresse Markan. Est-ce une histoire d'amour naissante? Dans l'ombre, l'Idée rôde et décrypte le moindre geste de la royauté. Quelles sont ces desseins? L'auteur nous aide à nous imprégner de ce mystère. Par des mots forts. Guerrier. Et, parfois, d'une forte douceur. La vie de ces personnages est d'une belle réalité. Ainsi, le lecteur devient avide de curiosité et lit goulûment, cette belle histoire.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
_ Incarnés ! Transformez-vous !
Chacun des guerriers de la Seconde Race donna alors libre cours à sa puissance. En s'abandonnant à leurs émotions les plus brutales, ils devenaient plus bestiaux, plus rapides, plus résistants. Leur fureur démultipliait leurs capacités de combat, en inspirant aux cœurs les plus sensibles une terreur croissante à mesure que leurs transformations s'accentuaient. Un lac de lave rougeoyante s'étalait ainsi dans les yeux d'Oulichnitza ; des symboles noirâtres et changeants s'imprimaient dans la peau de Dricaion. Les doigts délicats de Mli Ha s'allongeaient de griffes empoisonnées, alors que des crocs jaillissaient hors de la bouche de son frère, dont la face allongée se hérissait de forme reptiliennes. La cavalcade entière convulsait de telles évolutions monstrueuses.
Les paysans et réfugiés qui défendaient l'enceinte reculèrent, lâchant leurs armes mal maîtrisées. Une aura de panique surnaturelle précédait les hideux cavaliers forcenés.
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_ Mais allez vous faire oculer, à la fin ! éclata-t-ele d'une voix qui ne ressemblait plus du tout au ronronnement mélodieux qu'elle avait produit auparavant. Est-ce que je viensq vous embêter pendant que vous massacrez, que vous terrorisez, que vous dévastez, moi ? Non ? Bon, alors laissez-moi soigner, apaiser et réconforter en paix. Maintenant on arrête de pourfendre ses petits camarades et on va se saouler gentiment avec les catins du camp pendant que les gens sérieux travaillent.
L'Incarné éclata de rire. Sa belle humeur était revenue, malgré le sang qui dégouttait le long de sa jambe. À l'instar des natifs de la Seconde Race, descendants des soldats de l'Ultime Guerre Céleste, il disposait d'une force et d'une résistance à la douleur bien supérieures à celles des Humains. Les membres de l'aristocratie guerrière Incarnée s'avéraient capables de transformations physiques monstrueuses, aussi aurait-il pu la réduire en pulpe d'une simple pression de l'index. Mais il tordit ses lèvres fines en une espèce de sourire sournois alors que ses beaux yeux verts prenaient l'éclat glacé de l'émeraude.
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Hu Micles, témoin privilégié des ravages qu'Anverion imprimait sur les corps et les esprits de celles qui passaient entre ses bras, tremblait parfois en imaginant sa Meli Ha en larmes et en sang.
Très tôt orphelins de mère, elle l'avait élevé, l'avait consolé, aidé, défendu contre la méchanceté du monde. Elle l'avait transformé en son ombre complice, toujours prêt à prendre une punition à sa place, à faire une bêtise pour son compte, toujours prêt à tout pour être aimé.
Meli Ha avait décidé qu'elle serait reine, à l'âge où d'autres décident du nom de leurs poupées avec le même sérieux. Peu lui importait le roi, qu'il fut laid, vieux ou fou, pourvu qu'il fût roi ! Elle avait choisi le prince Anverion pour époux sitôt qu'elle avait entendu son nom.
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_ Tortures, exécutions, esclavage... Je croyais qu'il voulait passer pour un grand roi, grommela pourtant Aldanor dans l'oreille de son amie. Est-ce là la façon dont un grand roi traite son peuple ?
Après avoir subi le joug implacable et sauvage d'une entité étrangère pendant près de deux siècles, les Estiviens haïssaient l'esclavagisme et le supplice. Au contraire du reste du royaume, la province reculée interdisait ces pratiques. Quiconque se trouvait pris à torturer ou à faire commerce de chair humaine comme incarnée risquait la peine de mort ; châtiment néanmoins rare en Estivie.
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Si personne ne prononçait pour elle les mots sacrés,qu'aucun symbole n'ornait sa tombe ou que son nom et celui de sadivinité tutélaire n'avaient pas été peints, entremêlés sur son visage figé, alors elle muerait en un spectre furieux , désespéré.
Les Sorciers d'Au-delà des Mers, ennemis jurés du brillant royaume guensordais depuis des siècles, savaient conjurer ces âmes en peine, les réduire en esclavage et les transformer en sinistres exécuteurs de leurs infâmes pratiques magiques.
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