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3,5

sur 384 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"La petite danseuse de quatorze ans", cette célèbre sculpture de Degas, que l'on peut admirer au musée d'Orsay, a été reproduite plusieurs fois après sa mort et bien critiquée du vivant de l'artiste.
Camille Laurens part à la rencontre de la petite danseuse, Marie Geneviève van Goethem, née en 1865, issue d'une famille très pauvre comme beaucoup de petits rats de l'époque envoyées par leur mère pour gagner quelques sous. Certaines, comme sa soeur, ont eu de la chance et sont devenues danseuses. Sa soeur est même devenue maître de ballet. Marie n'a pas eu cette opportunité.
L'auteure nous montre le destin de ces petites filles jetées dans la prostitution dès le plus jeune âge.
Elle nous décrit le peintre Degas comme un amateur de danseuses à la façon d'un artiste froid, sans empathie, et encore moins comme ces hommes qui viennent chercher leur plaisir auprès de ces très jeunes filles. Il apparaît comme un homme conservateur...Étonnant !
L'auteure nous décrit les penchants de l'artiste pour la mode scientifique de l'époque qui étudiait la forme des crânes pour définir les criminels, les déments, les ignorants...mais aussi les intellectuels doués, les aristocrates...
Cette science de la phrénologie était bien présente à l'époque, cette étude des crânes et des bosses de différents types d'humains est fort répandue. Dans la dernière version américaine des "Misérables", on voit même un crâne sur le bureau de Javert. Victor Hugo s'était fort intéressé à ce domaine.
Camille Laurens appuie son essai sur de nombreux documents cités en fin de livre. Les extraits tirés de ces ouvrages sont numérotés dans les textes.
Elle revient aussi sur le terme " petit rat", sur l'expression "avoir sa danseuse".
Pourquoi trois étoiles ? le récit est un peu mécanique alors que le sujet choisi aurait pu être plus vivant. Il se prêtait mieux à un roman.
Ce n'est que mon avis et ce n'était certainement pas le but de l'auteure que de romancer le sujet.
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L'ouvrage de Camille Laurens relate une tranche de vie de Degas : un petit rat de l'opéra, Marie, fut le modèle du peintre pour la réalisation de la sculpture en cire de la petite danseuse de quatorze ans.

Déception, oui !

Cet essai ne nous apprend pratiquement rien sur Marie car il n'existe que très peu d'éléments dans les archives sur l'adolescente. L'auteure ne fait que faire des suppositions.

Camille Laurens disserte (avec des longueurs et répétitions) sur Degas, l'ambiance de l'époque à Paris et la vie à l'Opéra de Paris.

La dernière partie de l'ouvrage sur les états d'âme de l'auteur n'a pas d'intérêt ......
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L'idée de vouloir savoir ce qu'est devenue le modèle d'une oeuvre d'art est intéressante. Comme le titre l'indique, il s'agit de la petite danseuse de quatorze ans, sculpture d'Edgar Degas réalisée en cire entre 1875 et 1880. Des passages intéressants, quelques longueurs, une association de l'auteur avec la petite danseuse de l'opéra amusante. Une belle incursion dans le Paris de l'époque. Une révolte pour la condition des filles. A ranger plus dans un essai qu'un roman. Lecture agréable.
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Intriguée et même fascinée jusqu'à l'obsession par la "petite danseuse" qu'a sculptée Degas, Camille Laurens en a fait un sujet d'étude aboutissant à ce récit réaliste et touchant, qui nous entraîne dans les coulisses de l'Opéra dans les années 1880.
Nous découvrons le triste revers de la médaille :
"S'il peint quelquefois des spectacles, la plupart de ses toiles représentent l'envers du décor : le labeur harassant des répétitions, le corps déformé et fourbu sous l'effort, le visage tendu, flou carrément coupé pour laisser toute la place aux jambes, aux bras." Et ceci sans compter le trafic sordide entre les petites filles et les vieux nantis.
L'auteure précise ainsi sa démarche :
"J'ai pensé qu'il me fallait réunir tout ce qu'on savait d'elle, tout ce qu'on avait appris de source sûre, sans le recours de l'imagination ou des conjectures généralisantes. Car ce n'était pas la vie d'un petit rat ou d'un jeune modèle à la fin du XIXe siècle que je voulais connaître, c'était la sienne".
Evidemment, j'ai été sensible au triste destin de cette enfant mais j'ai trouvé le travail de Camille Laurens trop intellectualisé, si bien qu'elle n'a pas réussi à me toucher vraiment.
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J'ai lu beaucoup d'avis élogieux sur ce livre, et le mien sera un peu discordant, sans doute parce que j'ai vu le ballet que l'opéra de Paris a consacré à la petite danseuse, et que le livre ne m'a pas tellement apporté plus. de même, je connaissais déjà les conditions de travail des petits rats, qui, à l'époque, ne faisaient rêver personne, et n'étaient pas plus à envier que le travail de n'importe quel enfant.
Nous apprenons en fait que nous ne savons rien du devenir de Marie, si ce n'est sa lente chute après qu'elle a posé pour Degas, chute qui fut en partie causée par les séances de pose, plus lucratives que le métier de petit rat, mais aussi chronophage. le portrait qui est fait de Degas dans ce livre est tout sauf reluisant. Il n'avait pas la générosité que d'autres artistes ont pu avoir, et se souciaient peu de celles qui posaient pour lui.
Dans la dernière partie du livre, Camille Laurens parle des recherches qu'elle a faites sur ses propres origines, sur sa passion nouvelle pour la généalogie. Je partage cette passion, ce n'est pas un secret, cependant je n'ai pas vraiment apprécié cette partie, même si elle offre un autre éclairage sur la vie quotidienne des petites gens de cette époque.
La petite danseuse de 14 ans est avant tout un livre pour ceux qui n'en sauraient déjà pas beaucoup sur les conditions de vie de cette époque, sur Marie et ses soeurs.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Je suis un peu déçue, j'avais compris qu'il s'agissait d'un roman. Non pas que le livre n'est pas intéressant, sur la société parisienne de l'époque et la façon dont la majorité des danseuses sont considérées. On est loin du glamour des ballets actuels ! (Même si nous savons que le quotidien des danseurs et danseuses est plus que difficile, fait de travail et de blessures). Il s'agissait d'une façon comme une autre d'apporter un peu d'argent à la maison, il ne s'agissait ni de passion ni d'art.
Ce livre est à la fois une étude sociologique de la société parisienne, et la restitution de l'enquête de l'autrice pour en découvrir plus sur le modèle de Degas.
Il reste que même en connaissant un peu plus le modèle, cette oeuvre reste la première dans mon coeur, celle que je ne me lasserai jamais d'admirer. Je ne vois pas la laideur décrite par ses contemporains, je la trouve d'une beauté qui m'émeut et me transporte. C'est peut-être ça, l'art ?!
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Avec "La petite danseuse de quatorze ans", Camille Laurens partage ses recherches sur Degas, son modèle et l'époque de création de l'oeuvre.
L'auteur a visiblement beaucoup lu sur le sujet, et j'ai appris de nombreuses choses. Mais, bien que très intéressée par l'art, la forme un peu scolaire a freiné mon enthousiasme.
Camille Laurens ne parvient à rendre son enquête vivante et sensible que quand, dans la dernière partie du livre, elle expose son histoire personnelle, ses motivations, ses doutes et son attachement à la petite danseuse (un peu à la manière d'Isabelle Monnin dans "Les gens dans l'enveloppe"). Il est dommage que cela n'arrive qu'à la fin et que, bien qu'au coeur de l'essai, Marie soit souvent écrasée par la figure de l'artiste dont la vie est évidemment bien plus documentée.
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Tu connaissais cette sculpture de Degas… mais tu n'as jamais été très intéressée par le monde de la danse, et les peintures de l'artiste sur le sujet ne t'émeuvent pas plus que ça. C'est sur le nom de Camille Laurens, en fait, que s'est arrêtée ton attention, avec ce livre, en cette rentrée. Tu aimes la fronde intime de son écriture, habituellement, et tu avais hâte de la retrouver. Mais là, point de fronde intime, et c'est sans doute ce qui t'a tenue à l'écart de ce titre. Camille Laurens cherche en effet dans ce livre, qui s'apparente bien plus à un documentaire qu'à un roman, à mieux connaître la jeune fille, le petit rat, qui a servi à Degas de modèle pour sa sculpture, Marie Geneviève van Goethem. Nous sommes en 1880, et la jeune-fille danse à L'Opéra de Paris. A l'époque, les danseuses n'ont pas l'image qu'elles ont aujourd'hui. Il est surtout question de pauvreté, de dur labeur, de mères poussant leurs filles à gagner la vie de la famille, et de prostitution… Tu as alors compris des expressions parfois rencontrées dans tes lectures, comme celle, bourgeoise, d'avoir sa danseuse, pour certains messieurs. C'est dans ce contexte que le peintre Edgard Degas, l'engage comme modèle pour une sculpture qu'il souhaite exécuter en cire. Sa vue n'étant plus ce qu'elle était il a décidé de privilégier ce procédé, plus tactile. Camille Laurens s'intéresse alors au contexte, et nous apprend beaucoup. Tout cela a été franchement passionnant à lire et parfois aussi assez terrible à imaginer. Cette sculpture est en effet mal reçue lors de sa première exposition, on lui trouve des allures vicieuses, on lui reproche de ne pas être de l'art. Est-elle trop réaliste ? Mais que vivaient donc ces enfants en 1880 ? Aujourd'hui, on peut admirer à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou Copenhague, des reproductions en bronze de la version originale en cire, mais Marie Geneviève van Goethem a disparu des mémoires. Et c'est à une sorte de réhabilitation que Camille Laurens s'emploie, avec succès, dans ce livre, même si tu as hâte, toi lectrice, de la retrouver plutôt dans une autre forme d'écriture, plus intime.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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'ai déjà vu cette statue au musée d'Orsay, elle attire & intrigue. J ai aussi vu une magnifique exposition des dessins oubliés de Degas au musée Malraux du Havre (un musée magnifique) & lorsque j ai vu ce livre à la BM, je l ai pris.




C est déroutant car on est dans une enquête très affective, subjective sur Degas,sur cette petite danseuse: Marie van Goethem mais aussi sur la société de la fin du XIX°.....& tout se termine par un chapitre très personnel quasi-psychanalytique sur l enfance & les aïeules de l auteur qui ne s'appellait pas Camille Laurens mais Laurence.



Degas: un des fondateurs du groupe des impressionniste mais très différent aussi bien par son oeuvre très diverse que par sa personnalité. Il préférait la dénomination **des intransigeants**

J ai découvert qu'il a toujours habité dans un quartier que je connais très bien, aux alentours de la place Clichy
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un texte très intéressant sur les dessous du monde des artistes et de leurs modèles. On parle ici de Degas et de la petite danseuse qui a posé pour sa célèbre sculpture. La belle écriture de Camille Laurens au service de la vérité.
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