La petite danseuse de quatorze ans

Il s'agit d'une sculpture de Degas.
Années 1880, le sort des petits rats de l'opéra n'a rien d'enviable.
Rien à voir avec les conditions actuelles.
La petite Marie pose pour l'artiste et la sculpture suscite des tas de critiques quant au modèle.
Camille Laurens s'intéresse au sort de cette enfant et tente de comprendre.
Mais beaucoup de suppositions, d'hypothèses.
Et les citations de l'époque n'apportent guère de lumières, on n'en sait guère plus à la fin du livre qu'au début.
J'ai le sentiment que ce livre, issu de l'intérêt sincère de l'auteure, n'a pas vraiment abouti à redonner vie à une petite fille victime d'une époque.

Tout d'abord, ce livre n'est pas un roman.

Ensuite... et bien ensuite, ce livre est ennuyeux. J'ai eu l'impression de lire un -mauvais- cours d'Histoire de l'Art, où l'auteur émet des théories tirées par les cheveux, toutes plus alambiquées les unes que les autres, et même contradictoires les unes entre elles.

Clairement, l'auteur fantasmait sur la sculpture et a réglé ses comptes avec elle-même. Mais... comment le dire... on s'en fiche ? Oui, vraiment. Je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture, et n'ai rien appris de fondé ni sur la petite danseuse, ni sur Degas (bon certes, étant danseuse, je connaissais déjà pas mal le sujet).

L'auteur se résume merveilleusement bien elle-même :

" Et moi je n'ai fait que des phrases à l'aide d'informations de seconde main, de bribes empruntées à d'autres, et qui ne disent rien. J'ai brassé des images et du vent. Je ressasse mon incompétence."

Alors moi, quand je lis ça, j'ai vraiment envie de dire : "ben alors... n'écris pas".
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Je n'avais jamais lu de roman de Camille Laurens et après avoir lu cet essai, je serais bien incapable d'avoir une idée de son style.
Ça ressemble un peu voire beaucoup à un mémoire de mastère d'histoire de l'art, pas inintéressant parce qu'on y apprend des éléments de la vie de Degas, qu'on y lit des réflexions sur Zola, sur les peintres impressionnistes... Je ne sais pas si la réflexion sur le fait que la famille de la petite danseuse ressemble à celle des Kardashian serait passée dans un mémoire de mastère, mais dans tous les cas, le contenu de ce livre y ressemble énormément : 160 pages... et 154 notes à la fin pour expliquer notamment la provenance de toutes les citations entre guillemets qu'on y trouve ! Je ne savais pas qu'ils publiaient des travaux universitaires chez Folio (?). (Après vérification sur Internet, je ne me trompe pas : c'est un volet de la thèse de Camille Laurens publié pratiquement tel quel.)
Mais pourquoi l'avoir acheté ? En fait, je savais que les petits rats de l'opéra vivaient au 19e siècle dans une sorte d'esclavage et que beaucoup d'hommes riches allaient à l'opéra, où des loges leur étaient réservées, moins par amour de l'art que parce que beaucoup de jeunes ballerines étaient prostituées par leurs parents. de fait, ça se rapproche de l'enfance de l'actrice Natalie Wood (exploitée par sa mère) ou d'Eva Ionesco (enfant-objet comme la petite danseuse) . Je m'attendais par conséquent à un roman, à une fiction où on aurait assisté au dialogue entre l'artiste (Degas n'était pas pédophile) et son modèle, Cosette en tutu. Or... ce n'est pas un roman, d'où ma déception, mais bel et bien un travail universitaire.
Or les notes préparatoires à un roman peuvent-elles remplacer le roman ?
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«La petite danseuse de quatorze ans » est un essai qui raconte l'histoire du modèle qui a servi à Edgar Degas pour réaliser la sculpture qui porte le nom du roman.

Nous nous retrouvons donc dans le Paris des années 1880, dans une atmosphère qui n'est pas sans rappeler les romans de Zola, avec des familles pauvres et des enfants contraints de travailler pour nourrir tout le monde. On y apprend que les petits rats de l'Opéra de Paris ne sont pas les danseuses étoiles d'aujourd'hui.
En effet, il s'agissait surtout de très jeunes filles issues de familles pauvres, qui devaient travailler très dur, et étaient « exposées » à des Messieurs bien plus âgés qui « choisissaient » ensuite leur danseuse. Je vous laisse en tirer les conséquences que vous souhaitez…

A travers cette sculpture, Degas désirait mettre en exergue une vérité que la société choisissait délibérément ignorer. La petite danseuse de quatorze ans représente donc ces jeunes filles menant une existence misérable et réduite à l'état d'esclave dans l'indifférence la plus totale.

Cette sculpture s'inscrit dans le prolongement des dénonciations faites par les écrivains de l'époque (Les Misérables de Victor Hugo, Germinal de Zola etc…) sur la condition humaine.

Cet essai fut intéressant mais ne m'a pas transcendé, sans doute parce qu'il faisait suite à une série de lectures un peu lourdes… Je crois que j'ai définitivement besoin d'un peu de légèreté dans mes prochaines lectures !

Quelle déception… Je suis passé complètement à coté de ce court bouquin. Un très bon et beau sujet à traiter, mais j'ai trouvé l'écriture de Camille Laurens lourde, vraiment compliquée et saccadée. Une surutilisation de la virgule qui hache la lecture, des constructions de phrases bancales, bref, vraiment pas pour moi. Pour ne pas arranger les choses, ayant fait des études approfondies en histoire de l'art et sans vouloir me vanter, je n'ai pas appris grand chose. A l'image du livre Frida et Diego (voir chronique), je pense ce livre plutôt destiné aux novices ou ceux qui connaissent peu l'oeuvre de Degas. Malgré tout, les informations sont fournies, relativement précises, datées et agrémentées de citations de journalistes, critiques et artistes de l'époque qui illustrent et complètent parfaitement les dires de l'auteure.
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Bah clairement, je me suis fait avoir sur le genre du bouquin. Je m'attendais à un roman, ou à défaut une biographie, mais en tout cas un récit, alors qu'en fait...beh c'est pas du tout le cas. Et les essais de base, c'est pas trop mon truc. Mais bon, une fois l'erreur remarquée, j'ai quand même essayé. Mais pourquoi ?

Bon, les premières pages sont pas trop mal, plutôt intéressantes, une bonne retranscription de la société de l'époque, et la condition des danseuses. Mais ensuite, l'auteur se perd dans ses digressions pour un propos confus qui part dans tous les sens. On part d'une idée à une autre, puis on revient à la première. C'est désorganisé et décousu. Beaucoup de répétitions, les mêmes raisonnements répétés en boucle, et beaucoup trop de citations qui n'apportent rien. C'est franchement lourd, et ennuyeux.

Et finalement, de quoi parle-t-on ? C'est toute la question. Y'a tellement de points survolés, qu'au fond, on ne sait plus trop.

Et parlons-en de la conclusion interminable.

Bref, pas une très bonne lecture pour moi.

Un essai sur la fameuse "petite danseuse" de Degas, un essai qui traite beaucoup plus de Degas, de ses contemporains, de ses techniques , de sa vie dévouée à son art, de l'ambiance de l'époque, du travail des "petits rats" de l'Opéra, de leur sort souvent misérable. Ensemble assez intéressant mais fouillis générant souvent de l'ennui. de la "petite danseuse", on n'apprendra pas grand chose, malgré des recherches dans les archives de l'époque.

A la lecture de la quatrième de couverture je pensais me plonger dans l'histoire touchante de la petite danseuse de quatorze ans. En savoir plus que cette oeuvre mondialement connu et pourtant étrangère a bon nombre d'entre nous.

L'autrice livre une véritable enquête, après des bases longuement posées on rentre enfin dans le vif du sujet. le focus revenant pourtant systématiquement sur l'artiste : Degas.

Ce livre est une mine d'or d'informations sur le contexte social de l'époque où La petite danseuse a été créée. On y apprend la vie parisienne et les habitudes des différentes classes sociales. Notamment la place de ces petites danseuses (les “rats de l'opéra”, les “marcheuses”) et la triste destinée de la majorité d'entre elle.
En revanche on y apprend que très peu de chose sur le personnage qui nous intéresse ici : La petite danseuse de quatorze ans. Décevant quand on s'attend à en savoir plus sur la vie de cette jeune fille devenue célèbre. Jusqu'a la dernière page, l'autrice nous embarque dans son enquête et parfois les réponses que l'on cherche n'existent plus.

J'ai un avis mitigé sur ce livre : malgré la richesse et le travail indiscutable livré par l'autrice, la lecture est difficile, il faut s'accrocher : trop d'informations mentionnées en si peu de pages (à peine 170). On s'étouffe. Les longs chapitres et le manque d'air dans la mise en page sont usants. Certains passages sont brouillon sautant du coq à l'âne. le style d'écriture devient plus authentique, plus fluide, plus vrai qu'à la fin. Bien que l'autrice nous livre sans pudeur sa frustration et ses spéculations. Ce que j'ai vraiment trouvé dommage.

Roman, essai, autobiographie? Ce livre est un peu tout cela.Très documenté sur la période artistique de la fin du XIXème siècle et la misère des jeunes danseuses, les petits rats de l'opéra, prostituées par leurs mères. Nous suivons avec intérêt la reconstitution de la vie de Marie, qui servit de modèle à Degas pour une petite statue, désormais mondialement connue.
Au passage la personnalité du peintre, misogyne, renfermé, isolé, nous est aussi dévoilée.
Quelques redites historiques, idem pour les analyses sociologiques de l'époque. Mais la première partie est assez passionnante.
Par contre le fin qui évoque la famille de l'auteure est incongrue par rapport à l'objet du livre et absolument sans intérêt.