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sur 385 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"La petite danseuse de quatorze ans", cette célèbre sculpture de Degas, que l'on peut admirer au musée d'Orsay, a été reproduite plusieurs fois après sa mort et bien critiquée du vivant de l'artiste.
Camille Laurens part à la rencontre de la petite danseuse, Marie Geneviève van Goethem, née en 1865, issue d'une famille très pauvre comme beaucoup de petits rats de l'époque envoyées par leur mère pour gagner quelques sous. Certaines, comme sa soeur, ont eu de la chance et sont devenues danseuses. Sa soeur est même devenue maître de ballet. Marie n'a pas eu cette opportunité.
L'auteure nous montre le destin de ces petites filles jetées dans la prostitution dès le plus jeune âge.
Elle nous décrit le peintre Degas comme un amateur de danseuses à la façon d'un artiste froid, sans empathie, et encore moins comme ces hommes qui viennent chercher leur plaisir auprès de ces très jeunes filles. Il apparaît comme un homme conservateur...Étonnant !
L'auteure nous décrit les penchants de l'artiste pour la mode scientifique de l'époque qui étudiait la forme des crânes pour définir les criminels, les déments, les ignorants...mais aussi les intellectuels doués, les aristocrates...
Cette science de la phrénologie était bien présente à l'époque, cette étude des crânes et des bosses de différents types d'humains est fort répandue. Dans la dernière version américaine des "Misérables", on voit même un crâne sur le bureau de Javert. Victor Hugo s'était fort intéressé à ce domaine.
Camille Laurens appuie son essai sur de nombreux documents cités en fin de livre. Les extraits tirés de ces ouvrages sont numérotés dans les textes.
Elle revient aussi sur le terme " petit rat", sur l'expression "avoir sa danseuse".
Pourquoi trois étoiles ? le récit est un peu mécanique alors que le sujet choisi aurait pu être plus vivant. Il se prêtait mieux à un roman.
Ce n'est que mon avis et ce n'était certainement pas le but de l'auteure que de romancer le sujet.
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Lors de ma visite de l'exposition "Degas à l'Opéra" en octobre 2019, j'ai été fascinée et émue par La petite danseuse de 14 ans et j'ai eu du mal à m'en détacher; j'avais plusieurs fois admiré cette sculpture dans des livres mais c'était ma première rencontre avec elle. Camille Laurens semblait ressentir cette même fascination pour cette statue en cire de 1 mètre réalisée par Degas entre 1875 et 1880, représentant un petit rat de 14 ans de l'opéra Garnier, Marie van Goethem et j'ai donc voulu comprendre pourquoi.
Lorsqu'elle fut exposée en 1881 au Salon des Indépendants de Paris, ce fut un scandale; scandale à cause de la matière utilisée qui n'était pas noble comme le marbre ou le bronze, scandale à cause de ce que représentait à l'époque les petits rats dans l'inconscient collectif bourgeois (prostitution, luxure...), scandale à cause de la mine de Marie, au choix, vicieuse, effrontée, méprisante et du manque de grâce de la danseuse. Degas la ramènera chez lui et elle n'apparaîtra plus, jusqu'à ce qu'en 1917, après la mort de Degas, 22 bronzes en soient tirés.
J'ai apprécié de découvrir ou redécouvrir les moeurs de la fin du XIXème siècle, l'opéra Garnier et un Degas qui commençait à perdre la vue et faisait preuve, avec cette oeuvre, d'audace et d'anti-conformisme.
On sent toute la tendresse de Camille Laurens pour cette petite fille de 14 ans, miséreuse, supportant de longues heures de répétition à l'opéra et de pose dans l'atelier de Degas pour quelques sous, victime d'une époque où l'enfance n'était pas toujours une période bienheureuse.
Je regrette que cet essai se termine sur les recherches de Camille Laurens sur ses aïeules, la seule justification à cette digression assez longue étant que l'arrière grand-mère de Camille Laurens aurait pu rencontrer Marie; bien mince pour ces pages personnelles sans grand intérêt pour le thème du livre.
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L'ouvrage de Camille Laurens relate une tranche de vie de Degas : un petit rat de l'opéra, Marie, fut le modèle du peintre pour la réalisation de la sculpture en cire de la petite danseuse de quatorze ans.

Déception, oui !

Cet essai ne nous apprend pratiquement rien sur Marie car il n'existe que très peu d'éléments dans les archives sur l'adolescente. L'auteure ne fait que faire des suppositions.

Camille Laurens disserte (avec des longueurs et répétitions) sur Degas, l'ambiance de l'époque à Paris et la vie à l'Opéra de Paris.

La dernière partie de l'ouvrage sur les états d'âme de l'auteur n'a pas d'intérêt ......
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Ce très beau livre pourrait s'appeler ainsi: l'envers du décor…
Les ballerines de cette époque avaient comme beaucoup de femmes en ces temps terribles une vie difficile et leur sort n'émouvait pas grand monde.
A lire pour tous les amateurs de ballet mais surtout du XIXème siècle, de la bourgeoisie et son hypocrisie et le milieu artistique qui le caractérisait.
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à travers l'histoire de la petite danseuse sculptée par Degas, celle des petits rats de l'Opéra: loin de l'image glamour renvoyée aujourd'hui, des petites filles exploitées et « vendues » par leurs mères aux riches spectateurs de l'Opéra. Intéressant malgré un style un peu ampoulé
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Avec "La petite danseuse de quatorze ans", Camille Laurens partage ses recherches sur Degas, son modèle et l'époque de création de l'oeuvre.
L'auteur a visiblement beaucoup lu sur le sujet, et j'ai appris de nombreuses choses. Mais, bien que très intéressée par l'art, la forme un peu scolaire a freiné mon enthousiasme.
Camille Laurens ne parvient à rendre son enquête vivante et sensible que quand, dans la dernière partie du livre, elle expose son histoire personnelle, ses motivations, ses doutes et son attachement à la petite danseuse (un peu à la manière d'Isabelle Monnin dans "Les gens dans l'enveloppe"). Il est dommage que cela n'arrive qu'à la fin et que, bien qu'au coeur de l'essai, Marie soit souvent écrasée par la figure de l'artiste dont la vie est évidemment bien plus documentée.
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Je suis un peu déçue, j'avais compris qu'il s'agissait d'un roman. Non pas que le livre n'est pas intéressant, sur la société parisienne de l'époque et la façon dont la majorité des danseuses sont considérées. On est loin du glamour des ballets actuels ! (Même si nous savons que le quotidien des danseurs et danseuses est plus que difficile, fait de travail et de blessures). Il s'agissait d'une façon comme une autre d'apporter un peu d'argent à la maison, il ne s'agissait ni de passion ni d'art.
Ce livre est à la fois une étude sociologique de la société parisienne, et la restitution de l'enquête de l'autrice pour en découvrir plus sur le modèle de Degas.
Il reste que même en connaissant un peu plus le modèle, cette oeuvre reste la première dans mon coeur, celle que je ne me lasserai jamais d'admirer. Je ne vois pas la laideur décrite par ses contemporains, je la trouve d'une beauté qui m'émeut et me transporte. C'est peut-être ça, l'art ?!
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'ai déjà vu cette statue au musée d'Orsay, elle attire & intrigue. J ai aussi vu une magnifique exposition des dessins oubliés de Degas au musée Malraux du Havre (un musée magnifique) & lorsque j ai vu ce livre à la BM, je l ai pris.




C est déroutant car on est dans une enquête très affective, subjective sur Degas,sur cette petite danseuse: Marie van Goethem mais aussi sur la société de la fin du XIX°.....& tout se termine par un chapitre très personnel quasi-psychanalytique sur l enfance & les aïeules de l auteur qui ne s'appellait pas Camille Laurens mais Laurence.



Degas: un des fondateurs du groupe des impressionniste mais très différent aussi bien par son oeuvre très diverse que par sa personnalité. Il préférait la dénomination **des intransigeants**

J ai découvert qu'il a toujours habité dans un quartier que je connais très bien, aux alentours de la place Clichy
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un texte très intéressant sur les dessous du monde des artistes et de leurs modèles. On parle ici de Degas et de la petite danseuse qui a posé pour sa célèbre sculpture. La belle écriture de Camille Laurens au service de la vérité.
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Tout le monde la connaît, l'a déjà admirée,mais sait-on que cette petite danseuse modèle d'Edgar Degas,était aussi petit rat de l'opéra?
Tout ça pour aider sa famille à vivre....
Camille Laurens a mis ses chaussons dans les siens pour essayer de faire vivre la fillette qui vivait derrière tout ça.
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