L'histoire d'un proxénète totalement oublié, qui a fait les beaux jours de Pigalle. C'est tout une époque nous raconte l'auteur, le parcours de cet homme Henri-Armand Botey qui se faisait appeler Monsieur Eric. Son parcours est surprenant. lui le petit gars du Jura, fils d'un héros de guerre, pâtissier talentueux se trouvera vite un avenir dans une activité plus risquée, et sans gloire, mais lui assurant la fortune. Ce qui m' a fait lire ce livre, c'est le " Quand le parrain de Marine le Pen, proxénète, régnait sur Pigalle. " Cette partie de l'histoire m'intéressait un peu plus que l'histoire de cet inconnu. Sa rencontre avec le Pen, lui fera gravir d'autres échelons.
L'homme ( pas le Pen hein) n'est pas antipathique, c'est tout de même un type peu fréquentable, magouilleur, profiteur. Un monde d'escrocs, de malfrats, de politiques véreux. On sort de cette histoire écoeurée. L'histoire de Montretout et de l'héritage du fils Lambert est connu mais la relire dans ces pages ne donne pas un belle image des le Pen. Mais en ont-ils eu un jour?
Se plonger dans ses pages c'est revenir sur l'Algérie française, l'extrême droite, le gaullisme.
C'est aussi une époque où les femmes s'émancipent peu à peu des proxénètes. le monde change. Les petites frappes s'entretuent.
Une fresque passionnante qui donne une image peu reluisante de ce monde de l'après-guerre. Ce n'est si loin et pourtant cela parait tellement improbable.
Se lit comme un polar et la partie politique est passionnante.
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Le journaliste Arnaud Ardoin est fasciné par Pigalle. Pour son deuxième livre sur le sujet, il a enquêté sur Henri Botey, figure du milieu et parrain de Marine Le Pen.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Le véritable destin d’un proxénète qui régnait sur le quartier durant les années 1970. Un récit digne du Parrain.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Monsieur Éric resta silencieux, ce qui devant ses hommes ne lui ressemblait pas. Le Tatoué ne parlait jamais beaucoup,
ses phrases étaient souvent bancales, mais il visait toujours juste. Depuis que Giscard était au pouvoir, plus rien ne tournait rond. Les hargneuses du MLF faisaient de la propagande pour libérer les femmes des hommes, du bureau, de la maison, des gosses et des bordels aussi. Alors que la cocaïne était en vente libre dans le quartier, les flics ne s’intéressaient plus qu’aux
hôtels de passe et à leurs tenanciers, toujours à leur chercher la petite bête. Ce n’étaient plus des flics, c’étaient des bonnes soeurs, des petites mères la vertu.
Ce n'était pas le goût du sang qu'il avait sur les lèvres, mais celui de l'aventure, la grande, avec un but, un dessein et peut-être même un destin, tel un générique de fin à cette histoire tragique.
J'en ai ras le bol de ces fils à papa à cheveux longs qui se la jouent gauchistes, ils n'ont pas fait la guerre, ça se voit ! C'est pas bon pour le commerce, y a des flics partout depuis que ces beatniks viennent danser à Pigalle...
Pigalle était une pelote de laine, un méli-mélo d'histoires, de légendes, de querelles, de jalousies, de solidarités, une petite civilisation du mensonge et du secret.
Mais l'amour est une fleur carnivore qui vous avale, vous plonge dans un liquide saumâtre et dilue votre être à petit feu, jusqu'à vous tuer.
Le livre choc sur le crépuscule de Chirac.