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3,84

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman bien glauque et poisseux, long à demarrer, avec une fin déconcertante (à suivre?), mais bien écrit, une histoire qui tient en haleine - contrairement à certains autres lecteurs, je n'ai rien vu venir, et c'est tant mieux, j'aime bien être surprise dans ce genre de bouquin.
Bonus: l'auteur qui décrit tellement bien ce coin de Gironde, j'ai eu l'impression de retrouver mes souvenirs de petite fille en vacances dans ce coin...
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Hervé le Corre est un des grands maitres du roman noir français, Prendre les loups pour des chiens a marqué ce début d'année 2017. Quel est mon avis ?

La plume de cet auteur est terriblement addictive : à la fois simple, dure mais aussi poétique, elle imprègne le lecteur avec une atmosphère sombre et malsaine... Franck sort de prison et se voit inviter à attendre le retour de son frère dans la famille de la copine de ce dernier : une famille qui n'inspire ni confiance ni empathie, une famille qui cache de sombres secrets.

Face à cette troupe composée de deux "vieux" à l'humeur exécrable, d'une femme qui cherche assidûment les problèmes et d'une jeune fille silencieuse mais témoin de tout : du meilleur mais surtout du pire; Franck représente la touche d'espoir, ce n'est pas un héros parfait mais c'est pour cela qu'il est d'autant plus attachant. L'auteur nous fait donc découvrir progressivement chaque personnage, nous plonge petit à petit dans une ambiance stressante jusqu'au dénouement final.

J'ai aimé cette lecture car elle correspond parfaitement à mes attentes dans ce genre littéraire mais il y a eu des bémols : d'une part j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire car j'ai trouvé le premier tiers extrêmement lent, d'autre part j'avais deviné presque dès le départ le grand final, j'aurais aimé être un peu plus surprise.

En définitive, Hervé le Corre est un auteur incontournable pour tous les fans du roman noir, ce nouveau roman a été une très bonne lecture.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Sombre histoire. Hervé le Corre a débuté avec la série noire. Ce roman aurait pu en faire partie. Quand Franck sort de prison pour se retrouver dans une famille de barjots où il est sensé attendre le retour de son frère, absent et injoignable, on se doute bien que la fin ne va pas être heureuse. Engrenage, les rouages broient, mais Franck a plus de ressources que le pensent ses ennemis. J'aime la façon d'écrire de le Corre, un soupçon d'optimisme ne serait cependant pas de trop.
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C'est mon premier roman de Hervé le Corre, et j'avoue que je ne suis pas déçu d'avoir tenté l'aventure ! Son écriture correspond parfaitement au thème du livre, elle est brutale, rentre dedans, pas de chichis on nous relate de façon brute l'action et les dialogues.

Ce roman a un côté malsain, dans le bon sens du terme, tout y est poisseux, sale, malsain, on suit Franck à sa sortie de prison et dans ces pérégrinations une fois qu'il est accueilli par la petite copine de son frère et sa famille plus que borderline.

L'auteur nous livre ici un mélange de roman noir dans la pure tradition américaine, et de terroir à la française, et tout du long de ce roman on sent certaines choses monter jusqu'a l'apothéose, la violence, la haine, solitude, et la destruction.

Ne plongez pas dans ce roman si vous voulez du feelgood ou du bon sentiment humain, car ici en l'occurrence il n'y a pas vraiment d'humanité a rechercher et c'est la grande qualité de ce roman.
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Si en sortant de prison Franck est étonné de ne pas voir son frère l'accueillir, la petite amie de ce dernier vaut tout de même le détour. Jessica, ex-camée légèrement nymphomane et bipolaire, lui offre le gîte dans la maison familiale en attendant que son frère revienne d'un business en Espagne. Si le climat et la belle-soeur sont torrides, l'accueil sur place est cependant beaucoup plus froid. Entre le père ferrailleur magouilleur aux fréquentations douteuses, la mère peau de vache, la petite Rachel qui ne pète pas un mot et cet énorme chien à l'air menaçant, le séjour ne s'annonce pas vraiment de rêve. Sans oublier Jessica, qui semble attirer les emmerdes à la pelle…

Tout en plongeant son personnage principal dans un beau merdier, Hervé le Corre installe le lecteur au sein d'un huis clos étouffant dans le sud de la Gironde. Au fil des pages, cette maison isolée en pleine forêt va progressivement livrer ses secrets et piéger le pauvre Franck. Les petits trafics auxquels s'adonne cette famille extrêmement toxique vont très vite empoisonner sa vie, tandis que sa relation avec Jessica va s'avérer de plus en plus destructrice.

Si l'intrigue peut finalement sembler assez anodine, le style ciselé, terriblement évocateur et foncièrement noir d'Hervé le Corre suffit à rendre le roman prenant au possible. À l'aide d'une écriture puissante il plante non seulement une ambiance malsaine et étouffante, mais dresse également avec brio le portrait de personnages aux nombreuses cicatrices, le tout saupoudré d'une tension sexuelle extrême et du sentiment permanent que tout cela va inévitablement mal se terminer…

Me voilà donc fan de cet auteur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Au sortir de cinq années de prison pour un casse commis avec son frère Fabian, Franck est accueilli par Jessica, la copine de celui-là.
Jessica a une fille mutique, des parents aussi acariâtres qu'insupportables... et elle semble plutôt ouverte à l'idée d'ajouter le frère à son tableau de chasse personnel.
Mais de Fabian, pas de nouvelles. Pourtant, il doit être en possession du magot, et Franck aimerait voir la couleur de la part qui lui est due...

Dans ce roman noir rythmé, dont les personnages sont très typés et assez savoureux, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Action, tensions, passion, le cocktail est bien rempli.
C'est mon premier roman de cet auteur pourtant prolifique, et je pense le suivre avec attention.
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Hervé le Corre a remporté tous les principaux prix de la littérature noire : le Grand Prix de Littérature Policière, le prix Mystère de la critique par deux fois, le prix du Polar européen du Point, le prix Landerneau, le prix Michel Lebrun et le Trophée 813.

Quant à moi, Prendre les loups pour des chiens est le premier livre que je lis de lui et de prime abord, je suis surprise par la qualité de l'écriture et la noirceur du propos. La critique a dit de lui qu'il était un grand maître du roman noir français, et c'est bien vrai si l'on en juge par la société que nous décrit l'écrivain : une société malade, corrompue, violente, qui ne vit que d'expédients, d'argent sale, vite gagné par le vol ou la drogue.
Le milieu dans lequel va échouer Franck a sa sortie de prison n'est donc pas mieux que celui où il évoluait en prison et peut-être pire… car il y fait figure de naïf et pourtant ce n'est pas un enfant de choeur !

Franck sort de prison après un braquage qui a mal tourné pour lui. Il n'a jamais dénoncé son frère aîné Fabien, son complice, qui a pu échapper à la police. A sa sortie son frère est absent, parti en Espagne pour un travail urgent. A sa demande, c'est la compagne de Fabien, Jessica, qui vient le chercher et l'héberge chez ses parents car le jeune homme n'a personne pour l'accueillir. On apprend, en effet, que Franck et Fabien ont perdu leur mère quand ils étaient jeunes et qu'ils haïssaient leur père alcoolique violent, avec qui ils ont rompu toute relation. Les parents de Jessica, trempent dans des affaires louches qui introduisent Franck dans un réseau de voitures volées où il fait connaissance du Gitan, un Grand Méchant, et de bien d'autres personnages peu recommandables. Ce qui lui fait le plus peur, au début, c'est un énorme chien noir, adopté par Jessica et sa mère, et qui a toujours l'air prêt à le dévorer. Mais il ne faut pas se tromper de chien… je veux dire de loup !

Comme dans tout roman noir, il y a la femme fatale, Jessica, magnifique fruit mais véreux, une fille droguée, malade, en un mot tordue !
Comme dans tout grand roman noir, Franck est marqué par une sorte de fatalité qui fait qu'il ne pourra pas s'en sortir. On sent se refermer sur lui un piège qui le retient encore plus prisonnier que lorsqu'il était en prison. L'homme est complexe, rendu méchant par tout ce qu'il a vécu dans son enfance puis en prison et dans le présent. On sent toute la violence prête à exploser en lui, à tout moment. Et pourtant, il y a encore en lui un fond d'honnêteté et une sensibilité qui rendent le personnage sinon attachant du moins intéressant. C'est cette impossibilité qu'il y a en lui, de laisser tomber les plus faibles, Jessica, d'abandonner les plus fragiles, Rachel.
Car au milieu de cette noirceur, il y a Rachel, la fille de Jessica, 8 ans, enfant traumatisée par les scènes auxquelles elle assiste, battue par sa mère qu'elle aime et protège pourtant… dont on sent qu'elle aura peu de chance de s'en sortir indemne si…
Rachel, en effet, est la part d'humanité de cet homme dont Hervé le Corre nous fait partager la souffrance.
Un roman fort, une lecture addictive où la chaleur suffocante et l'odeur entêtante des pins de la région bordelaise servent de décor au drame et où le soleil possède une aura nocive.

Lien : https://claudialucia-malibra..
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26ème
18 mars
Prendre les loups pour des chiens
Hervé le Corre
350 pages
💜

Découverte de l'auteur.
Merci Sandrine Vannier de me l'avoir conseillé
C'est noire c'est cru, mais pour cette histoire ça passe très bien. C'est efficace
1er livre de l'auteur et pas le dernier. Ça me fait penser aux bon livres de bouysse
Un auteur à suivre et qu'on voit trop peu sur les réseaux.
J'avais deviné. (Ça ne m'a pas gâcher la lecture) mais l'auteur te fait douté.
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Ma précédente expérience avec Hervé le Corre s'était soldée sur un statu quo, je n'étais pas totalement convaincue...
Mais Valérie (coucou, collègue !) m'a donné envie de lire ce polar dont j'aimais beaucoup le titre mais vers lequel je ne me serais pas précipitée !
Pourtant, c'est du noir bien noir, comme j'aime !
Une ambiance glauque, à la limite du sordide (les beaux-parents, le Vieux alcoolique et la Vieille rongée par la méchanceté et le tabac, sont à eux-seuls le sel de ce polar!), des personnages hallucinés, sortis d'un reportage d'Envoyé Spécial sur la précarité, la drogue, la schizophrénie (oui, oui, tout ça bien mélangé, à l'image de Jessica, franchement bipolaire, un coup je me jette sur toi en mode très très chaude, un coup je te glisse un glaçon sur tes fantasmes et ta libido...) .
Et puis, Franck, le « héros », qu'on croit endurci aux année de prison mais qui fait pipi dans son pantalon quand le flingue touche sa tempe, le mec même qui attire toutes les scoumounes du monde, un peu longuet à la comprenette pour toutes les magouilles, mais qui révèle un gentil petit « coeur de beurre », attendri puissance vingt mille par la mutique et déjà traumatisée Rachel (fille de Jessica) et par les retrouvailles sous le ciel étoilé avec son père.
Un polar qui donne à voir un autre aspect de la Gironde, bien loi des clichés "vignes & plages", qui raconte la misère sociale, les galères du RSA, les boulots "au black", les petits trafics avec les gitans ou les bulgares, avec, en fond sonore le grondement des pitbulls...ça sent le rance et l'aigreur, c'est noir-noir, c'est très bon, et je suis bien contente de ne pas m'être contentée d'une première expérience mitigée !
S'ajoute une fin assez ouverte qui, c'est sûr, me fera signer pour la suite !
Merci Valérie !
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Pour Franck, le braquage a mal tourné : il s'est fait serrer par les flics et en a pris pour 5 ans. Son frère Fabien, lui, s'en est bien tiré, avec l'argent du butin et l'impunité assurée par le silence de Franck. Quand ce dernier sort de l'ombre, 5 ans plus tard, Jessica l'attend, compagne sulfureuse et vénéneuse de Fabien. Sous un soleil et une chaleur de plomb, l'énigmatique jeune femme l'emmène dans son repaire sordide où ses parents vivent de petites combines avec Rachel, l'enfant mutique de Jessica. Au coeur de cet antre où pèse une ambiance malsaine, Franck est aspiré, insidieusement, dans un engrenage de violence, alors qu'il attend impatiemment le retour de son frère, parti en Espagne.

Avec « Prendre les loups pour des chiens », Hervé le Corre signe un roman noir remarquable.
Fort d'un style dépouillé, incisif et abrupt, il dépeint une atmosphère plombée et délétère d'où l'espoir semble proscrit. A peine sorti de l'ombre et de l'enfermement, Franck se trouve exposé à une lumière brutale, une chaleur de plomb qui écrase et annihile toute volonté. Et c'est vers un autre enfermement, plus larvé, que le conduit Jessica, celui des ombres que le soleil cru révèle, nichées au creux des silences et des non-dits.
Les paysages, comme les humains, sont disséqués sans complaisance sous la plume sèche de l'auteur. A mi-mots, on pressent, à l'instar de Franck, la toxicité des protagonistes qui gravitent les uns autour des autres au milieu de la touffeur girondine. S'il ne peut résister aux charmes de Jessica qui, telle une sirène, l'enivre de ses mélopées sans retour, il est vite effaré par sa personnalité kaléidoscopique. Aux côtés de cette femme insaisissable, aux contours mouvants, se tient Rachel, sa fille, qui semble avoir grandi trop vite. Dans son mutisme obstiné, Franck entend l'écho d'une humanité perdue qu'il s'efforce de retrouver. Alors il tente de la rejoindre par des attentions, des mots, mais sans cesse la petite lui échappe, louvoyante et instable comme sa mère.
Roman noir à l'atmosphère lourde et plombée, « Prendre les loups pour des chiens » n'en reste pas moins magnétique, envoûtant et poignant tant la quête de rédemption éclaire Franck. Au long du chemin torride et accablant d'une liberté qu'il peine à goûter, il s'efforce de s'en tirer, tout en restant lucide sur l'issue du combat. Reste l'imagination, puissante, qui le tient, fanal et chimère tout à la fois…
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