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3,84

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au sortir de cinq années de prison pour un casse commis avec son frère Fabian, Franck est accueilli par Jessica, la copine de celui-là.
Jessica a une fille mutique, des parents aussi acariâtres qu'insupportables... et elle semble plutôt ouverte à l'idée d'ajouter le frère à son tableau de chasse personnel.
Mais de Fabian, pas de nouvelles. Pourtant, il doit être en possession du magot, et Franck aimerait voir la couleur de la part qui lui est due...

Dans ce roman noir rythmé, dont les personnages sont très typés et assez savoureux, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Action, tensions, passion, le cocktail est bien rempli.
C'est mon premier roman de cet auteur pourtant prolifique, et je pense le suivre avec attention.
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Sombre histoire. Hervé le Corre a débuté avec la série noire. Ce roman aurait pu en faire partie. Quand Franck sort de prison pour se retrouver dans une famille de barjots où il est sensé attendre le retour de son frère, absent et injoignable, on se doute bien que la fin ne va pas être heureuse. Engrenage, les rouages broient, mais Franck a plus de ressources que le pensent ses ennemis. J'aime la façon d'écrire de le Corre, un soupçon d'optimisme ne serait cependant pas de trop.
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Bon alors déjà je trouve que le titre est fabuleux, ça me fait penser à un truc de la Bible où il faut se méfier des gens qui se déguisent en loup ou je sais plus quoi. Ça veut déjà dire qu'à un moment tu vas croire lire quelque chose et si tu lis pas bien entre les lignes tu vas te faire baiser.

Résultat, j'm'ai fait baiser.

J'ai surtout compris que dans la région de Bordeaux, il fait super chaud, que tout le monde porte des gilets de peau, que la sueur rend tous les êtres humains égaux et que les clichés fonctionnent toujours autant.

J'ai pensé au film d'Audiard avec Mathias Schonaerts et Marion Cotillard, la scène où il va chez sa soeur avec son môme et que le gosse joue dans le poulailler. Tu sais quand t'as affaire à des gens niqués et foutus en l'air par le système, qu'essayent de survivre tant bien que mal, que tu sens quizon un coeur gros ça comme, mais que la vie a décidé de leur faire payer les choix qu'ils ont fait pour tenter de survivre avec un peu de dignité.

Bah le Corre il impose là dedans. Après il prend le temps de te décrire une scène avec plein de poésie pendant une course poursuite. J'sais pas si en temps réel t'as le temps de penser aux oiseaux qui gazouillent ou à la couleur des feuilles dans les arbres quand tu sais que tu vas te prendre une bastos dans le cul (si t'es chanceux).

Anyways, j'ai passé un bon moment. du roman noir français qui sort pas du lot, qui tient la route même si on devine vite yeuf de quoi il s'agit dès le début de l'histoire.

Ça m'a quand même donné envie de lire Après la guerre, bicause il paraît que c'est le meilleur et comme celui-ci s'en sort pas trop mal j'vais y aller les yeux fermés même si cette expression elle est débile parce que si t'as les yeux fermés tu peux pas vraiment lire dans le texte.

GG
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Pendant ses cinq années d'incarcération pour ne pas avoir dénoncé son frère Fabien, son complice dans un braquage foireux, Franck a eu tout le temps de penser à son premier matin de liberté, à la première aube qu'il verrait pâlir, à la lumière, aux chants du coq et des oiseaux. Mais le jour de sa libération, ce n'est pas Fabien qui l'attend sur le parking de la prison, mais Jessica, femme fatale, charnelle et animale, compagne de son frère retenu en Espagne pour affaires. Or, en cinq ans, Franck a eu tout le temps aussi d'oublier le sourire des femmes, les significations qu'ils suggèrent ou les contresens qu'ils provoquent. le piège est prêt à se refermer sur lui, dans lequel il se précipite tout en le pressentant. Dès les premières pages sous tension, la menace plane, la catastrophe est inévitable.


En attendant le retour de Fabien parti pour faire fructifier les 60 000 euros du casse, les parents de Jessica, affreux, sales, méchants, mais aussi alcooliques et désaxés, hébergent Franck dans une caravane sur parpaings, plantée sur un terrain isolé, où l'on trouve en vrac une maison, un atelier consacré au trafic de voitures, une piscine hors-sol, dans laquelle Rachel, la petite fille trop silencieuse de Jessica, s'amuse à se noyer, sous l'oeil noir de Goliath, un molosse au rictus terrifiant. Autour de ce capharnaüm-déchetterie, même la forêt apparaît menaçante, grillée par le soleil, n'offrant aucune fraîcheur réconfortante. Franck est sorti d'une prison pour entrer dans une autre ; il découvre un nid de crotales dans le biotope où rampent habituellement et paisiblement couleuvres et vipères.


L'été caniculaire devient torride, météorologiquement et sexuellement. La fournaise dénude les corps, exacerbe les désirs, l'agressivité, et donne soif. La mise à nu par l'auteur (et pas que...) de Jessica montre deux femmes en une seule, lumière et ombre, tour à tour possédée et dépossédée, une femme double qui déboussole le héros jusqu'au bord de la folie, et qui sème le chaos partout où elle passe. Déséquilibrée, instable, imprévisible, elle aime follement sa fille Rachel, ou, selon les jours, la maltraite tout aussi follement. Franck observe à la dérobée, comme s'il étudiait de l'intérieur une tribu de singes tandis que monte en lui quelque chose de barbare, sombre et bestial et qu'il tente d'établir un contact, aussi fragile soit-il, avec Rachel.


Dans cet univers où règne une violence incontrôlable, Hervé le Corre réalise un roman vibrant d'humanité, de fraternité, bouleversant d'une simplicité qui touche au coeur ; il aime ses personnages qu'il décrit avec tendresse et bienveillance. Il montre, constate, sans juger, analyser ou diagnostiquer, les comportements déviants de gens ordinaires. Jamais ne sont étiquetés psychiatriquement le mutisme de Rachel ou les troubles de Jessica, les positionnant hors du domaine de la médecine. Il ne fait que raconter aux lecteurs l'histoire de petites gens qui auraient pu réaliser des rêves modestes, qui à un moment donné, ont été déclassées, rejetées, qui ne sont pas des feignasses puisqu'elles acceptent des petits boulots faits de torchage de vieux dans des maisons de retraites, d'heures de ménage, de vendanges, ou de contrats pourris pour remplacer une caissière dans un supermarché aux pires heures du jour et du week-end. Alors forcément, ces gens-là, nous, vous, pas ceux que l'on récompense d'un million d'euros parce qu'ils ont bien licencié, se débrouillent, et la frontière est mince entre la débrouille, la carambouille, et les embrouilles.


Je pèse mes mots : un chef-d'oeuvre du roman noir social.
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Noir c'est noir, Il n'y a plus d'espoir...

Voilà, j'ai fais mon résumé
OK j'explique, au moins j'essaie

Alors déjà on a la couverture avec un chien, c'est marrant je n'ai pas envie de le croiser
Pis y'a le titre quoi, prendre les loups pour des chiens (roman noir)

Passons aux personnages
Franck sort de prison, mouais
son frère Fabien L attend, mouais mais il n'est pas là
A la place on a Jessica, compagne du frangin, pas la lumière à tous les étages, mais genre bombe çà compense
Rachel, la fille de Jessica, une petite qui s'en sort comme elle peut
"La vieille", rien que le nom on a compris
"Le vieux" forcément
Et dans le désordre
le Gitan, le Serbe, etc. etc.
que du beau monde M'sieur dame

Comment se sortir d'un tel traquenard ? facile
Prenez un shaker, agitez
Mais surtout prenez la plume d'Hervé le Corre
et là tout s'éclaire

Bravo
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Un petit malfrat sort de prison après avoir purgé sa peine. Accueilli par la concubine de son frère et sa femme, il se retrouve dans un milieu de trafics et de caïds locaux. Il s'enfonce inexorablement dans une salle histoire...
Roman noir que l'on suit avec délectation. Excellent !
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Hervé le Corre a remporté tous les principaux prix de la littérature noire : le Grand Prix de Littérature Policière, le prix Mystère de la critique par deux fois, le prix du Polar européen du Point, le prix Landerneau, le prix Michel Lebrun et le Trophée 813.

Quant à moi, Prendre les loups pour des chiens est le premier livre que je lis de lui et de prime abord, je suis surprise par la qualité de l'écriture et la noirceur du propos. La critique a dit de lui qu'il était un grand maître du roman noir français, et c'est bien vrai si l'on en juge par la société que nous décrit l'écrivain : une société malade, corrompue, violente, qui ne vit que d'expédients, d'argent sale, vite gagné par le vol ou la drogue.
Le milieu dans lequel va échouer Franck a sa sortie de prison n'est donc pas mieux que celui où il évoluait en prison et peut-être pire… car il y fait figure de naïf et pourtant ce n'est pas un enfant de choeur !

Franck sort de prison après un braquage qui a mal tourné pour lui. Il n'a jamais dénoncé son frère aîné Fabien, son complice, qui a pu échapper à la police. A sa sortie son frère est absent, parti en Espagne pour un travail urgent. A sa demande, c'est la compagne de Fabien, Jessica, qui vient le chercher et l'héberge chez ses parents car le jeune homme n'a personne pour l'accueillir. On apprend, en effet, que Franck et Fabien ont perdu leur mère quand ils étaient jeunes et qu'ils haïssaient leur père alcoolique violent, avec qui ils ont rompu toute relation. Les parents de Jessica, trempent dans des affaires louches qui introduisent Franck dans un réseau de voitures volées où il fait connaissance du Gitan, un Grand Méchant, et de bien d'autres personnages peu recommandables. Ce qui lui fait le plus peur, au début, c'est un énorme chien noir, adopté par Jessica et sa mère, et qui a toujours l'air prêt à le dévorer. Mais il ne faut pas se tromper de chien… je veux dire de loup !

Comme dans tout roman noir, il y a la femme fatale, Jessica, magnifique fruit mais véreux, une fille droguée, malade, en un mot tordue !
Comme dans tout grand roman noir, Franck est marqué par une sorte de fatalité qui fait qu'il ne pourra pas s'en sortir. On sent se refermer sur lui un piège qui le retient encore plus prisonnier que lorsqu'il était en prison. L'homme est complexe, rendu méchant par tout ce qu'il a vécu dans son enfance puis en prison et dans le présent. On sent toute la violence prête à exploser en lui, à tout moment. Et pourtant, il y a encore en lui un fond d'honnêteté et une sensibilité qui rendent le personnage sinon attachant du moins intéressant. C'est cette impossibilité qu'il y a en lui, de laisser tomber les plus faibles, Jessica, d'abandonner les plus fragiles, Rachel.
Car au milieu de cette noirceur, il y a Rachel, la fille de Jessica, 8 ans, enfant traumatisée par les scènes auxquelles elle assiste, battue par sa mère qu'elle aime et protège pourtant… dont on sent qu'elle aura peu de chance de s'en sortir indemne si…
Rachel, en effet, est la part d'humanité de cet homme dont Hervé le Corre nous fait partager la souffrance.
Un roman fort, une lecture addictive où la chaleur suffocante et l'odeur entêtante des pins de la région bordelaise servent de décor au drame et où le soleil possède une aura nocive.

Lien : https://claudialucia-malibra..
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26ème
18 mars
Prendre les loups pour des chiens
Hervé le Corre
350 pages
💜

Découverte de l'auteur.
Merci Sandrine Vannier de me l'avoir conseillé
C'est noire c'est cru, mais pour cette histoire ça passe très bien. C'est efficace
1er livre de l'auteur et pas le dernier. Ça me fait penser aux bon livres de bouysse
Un auteur à suivre et qu'on voit trop peu sur les réseaux.
J'avais deviné. (Ça ne m'a pas gâcher la lecture) mais l'auteur te fait douté.
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 La très belle écriture de Hervé le Corre met parfaitement en valeur l'histoire et ses personnages. Parmi ceux-ci, l'innocence de la petite Rachel détonne et on ne peut qu'avoir de l'empathie pour elle tellement son entourage est nocif et on a envie qu'elle "survive" à sa famille.
J'ai également beaucoup aimé la dernière partie et l'accélération de l'action au cours des 50 dernières pages étouffantes.
Un très beau roman.
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Après une peine de cinq ans d'emprisonnement Franck est libéré. Il lui tarde de voir son grand frère, celui pour qui il s'est tû et a endossé sa détention sans jamais le dénoncer. Il est déçu quand il voit une belle fille venir à sa rencontre en lui expliquant que Fabien a été obligé de partir précipitamment en Espagne pour voyage d'affaires . Jessica lui propose de l'héberger chez ses parents en l'attendant. Sitôt arrivé Franck se demande s'il n'a pas quitté une prison pour en rejoindre une autre . Entre Jessica à la double personnalité, la mère qui le surveille et lui cache pas qu'elle ne l'aime pas, le père qui fait comme si mais que Franck n'arrive pas à cerner et la mystérieuse petite Rachel la fille de Jessica qui n'ouvre jamais la bouche et semble avoir toujours peur . Et puis ce chien sournois qui est toujours à l'endroit où il ne s'y attend pas.
Et ces gens qui grouillent autour de cette famille plus malsains les uns que les autres . Franck se demande pourquoi il est là et s'inquiète de l'absence de son frère qui ne lui répond jamais au téléphone. Par moment Franck a envie de répondre à l'appel de cette forêt toute proche et s'y cacher jusqu'à ce cauchemar cesse .
On ne peut en dire plus, si ce n'est que ce thriller psychologique nous prend au ventre dès la première page .
J'ai aimé cette lecture, je lirai à nouveau cet auteur que j'ai eu le plaisir de découvrir au Festival du Polar à Villeneuve les Avignon .
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