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sur 55 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bruno le Maire aime la musique classique, joue du piano, est un grand admirateur de Beethoven et de Bach : voilà un bon point pour lui.
Son interprète favori est le grand pianiste décédé Horowitz, dont il a lu toutes les biographies du monde, et je suppose qu'il doit en posséder tous les enregistrements Sa passion pour ce pianiste romantique lui a ainsi donné l'envie d'écrire une autre histoire, c'est l'image de marque de notre écrivain, il veut échapper au réel, c'est son droit. Certes, nous lui connaissons sa névrose obsessionnelle de tout réinventer ou de déconstruire. Mais, comme écrivait notre cher Arthur RIMBAUD :
Ô saisons ! ô châteaux !
Quelle âme est sans défauts ?

Une histoire - UN ROMAN - qui semblait être un récit merveilleux et exemplaire, rare à notre époque, mettant en valeur des virtuoses légendaires (Horowitz, Richter, Rubinstein) que chacun connaît (ou devrait connaître) et dont j'ai d'ailleurs de nombreux enregistrements. Parce que j'aime la musique classique et que je joue du piano.

J'étais ainsi candide en croyant me réjouir, et avais choisi de découvrir ce roman, non pas pour lire le Maire dont l'écriture faussement travaillée m'avait déjà fort éloignée de ses opus, mais parce qu'il s'agissait, en l'occurrence, tout simplement de Richter, d'Horowitz et des autres.

Néanmoins j'ai été tout de suite ennuyée par des accumulations de noms, d'histoires, de personnes, de détails (Bruno le Maire n'est pas FLAUBERT) sans importance, par des digressions mises pour étoffer un récit. Il y a beaucoup de points de ressemblances avec son ancien opus @Musique Absolue (maigre dithyrambe de quelque 143 pages, sur un fameux chef d'orchestre) notamment des réflexions et développements qui sont, d'ailleurs, de purs truismes, sur l'Allemagne nazi et sur la guerre et ses faits divers et variés

D'ailleurs on note aussi beaucoup de phrases écrites en allemand, de même qu'en espagnol. L'auteur s'est opposé à Gallimard qui souhaitait en donner la traduction. Certes nous savons que Monsieur le Maire parle cette langue couramment (pas moi, sauf quelque mots comme tout le monde)…Ainsi peut-on le voir s'exclamer :
« Je me suis battu avec Gallimard pour que les mots étrangers ne soient pas traduits. J'aime détruire ma langue par la présence de langues étrangères, comme un venin qui s'introduit dans le français et lui apporte une autre musique.» »

Détruisez détruisez, Monsieur le Maire, mais en détruisant votre langue natale, vous détruisez aussi votre bébé-livre. Vous le dénaturez, vous n'aimez pas les grands espaces clairs et limpides.

Ainsi vous avez déchaîné les Enfers avec votre petite phrase, non de Vinteuil, vous qui aimez tant Proust et la musique, hélas, votre petit paragraphe sur la jolie dame, a mis le feu aux poudres (d'escampette) et a déclenché les foudres de Zeus et de ses médias, oui, il faut que vous mettiez de l'indécence, même minuscule, dans un ouvrage qui incarnait la décence et l'innocence et peut-être la grandeur. C'est le propre du névrosé obsessionnel, nous enseigne la psychanalyse, le fameux stade sadique anal qui ne s'est pas réglé à l'âge de 5 ans, qui ne veut pas une oeuvre parfaite, et la barbouille et peut-être même l'annihile. Vous l'ignorez assurément et c'est dommage.

Mais je vais terminer mon laïus : alors, les deux frères vont assister à la représentation du grand pianiste… que va-t-il donc se passer ? Une fuite à l'anglaise ou une fugue à l'américaine ? J'aurais préféré une suite française. Je retourne à mon Bach.
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Après un démarrage poussif, on arrive à la vie de Horowitz, ce musicien du siècle aux épisodes de dépression chronique qui l'ont tenu éloigné de la scène. le récit est documenté et instructif tout comme l'argument sur tout ce qui touche la musique. Non ce qui ne va pas c'est la lourdeur du schéma narratif, le style pompeux avec des citations en anglais ou en allemand dont la fréquence confine au ridicule, les répétitions, les scènes d'amour grotesques…
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J'avais apprécié trois de ses livres : Une répétition avec Carlos Kleiber, Jours de pouvoir et Paul. Trois livres personnels venant du coeur et ou de la mémoire.
J'ai abandonné cette Fugue américaine en cours de route. Non pas pour une page de sexe. Quel auteur aujourd'hui n'en met pas une dose pour pimenter et faire vendre ?
Mais parce que j'ai trouvé cette fiction inintéressante et mal écrite. Quel besoin, par exemple, de parsemer le texte en permanence de pseudo textes anglais, allemands, espagnols ou latin ? Quel besoin de se noyer dans les détails pour accoucher de 500 pages ?
Ceci étant, j'admire cet homme, politique ou pas, capable d'écrire ce livre, même si, éditeur, je ne l'aurais pas édité...
Je comprends ce besoin de créer, comme je comprends tous les peintres du dimanche heureux de leurs croutes
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Autant le dire d'emblée : je n'ai pas apprécié la lecture de cet ouvrage.
Je l'ai pourtant entamé avec curiosité et intérêt : les lieux, les personnages, l'époque... semblaient prometteurs, et j'avais hâte de connaître le regard et la plume de Bruno le Maire. J'ai cependant été très vite déçu.
D'une part, l'écriture est éprouvante : le style est (très) lourd, le décor est mal planté, et le choix de recourir par endroits à des mots ou phrases en langue étrangère me laisse pour le moins perplexe. D'autre part, le récit mené semble confus : plusieurs histoires imbriquées, des allers-retours temporels malvenus... Surtout : c'est lent et long, permettant à un lecteur qui parfois commencerait à prendre plaisir à la lecture de certains passages (ça m'est arrivé, je le confesse !) de très vite retrouver l'ennui caractéristique de ce roman. de manière général, j'ai trouvé l'exercice raté car on ne se retrouve jamais absorbé par l'ouvrage, tant l'auteur tient à rappeler sa présence.
Ce livre m'a été envoyé par Gallimard dans le cadre d'un partenariat avec l'application Gleeph (et, en toute franchise, il s'agit de la seule raison pour laquelle je suis allé au terme de la lecture).
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« Les hommes qui passent leur vie à partir ne fuient rien : ils cherchent le commencement. »

J'avais déjà apprécié le style de Bruno le Maire en lisant plusieurs de ses essais politiques, et l'auteur avait pris la peine de me remercier de ma chronique. Aujourd'hui, il « ose » publier un roman déconnecté de toute adhérence politique et la critique lui tombe dessus à propos de passages érotiques … quel scandale : l'amour vu par un homme jeune, vous n'y pensez pas ! (Et, entre nous, on a lu bien pire !!!)

Hauts cris ridicules, mal venus, dérisoires … en un mot : minables. Que reproche-t-on à notre ministre des Finances ? Se risquer dans un domaine qui lui serait, par obligation, étranger, celui de la fiction, consacrer un temps personnel à autre chose que son devoir politique ?

La plupart du temps, ceux qui crient le plus fort n'ont pas pris la peine de lire au-delà des cinquante premières pages. Mais la controverse a au moins l'avantage de "faire le buzz"... N'y aurait-il pas eu, de la part de l'éditeur, justement une fuite ?

Pour ma part, j'ai fait l'effort de tout lire. Et ce fut parfois un effort méritoire … le roman s'apparente en effet à une succession de poupées russes (et ce n'est pas un hasard) : l'histoire d'une famille juive qui fuit l'Allemagne nazie pour les Etats-Unis, la rencontre entre un musicien de génie et un couple de frères, une réflexion désabusée sur la décadence de l'empire occidental.

La thèse générale : la révolution spirituelle sournoise actuellement à l'oeuvre, en à peine deux générations et dans une remarquable indifférence, est encore plus efficace que la révolution communiste car elle ne promet rien. Dans le grand manège du monde, l'Asie a pris son tour, c'est elle désormais l'astre central, celui auquel les autres nations gravitent. Nos valeurs glissent sur la pente descendante.

Autour de ce concept, la description – stylistiquement talentueuse – de la vie à New York et à La Havane de 1949 à nos jours, à travers le récit du plus jeune des frères Wertheimer, envoyé à son neveu Maxime Lebaudy …

Un festival de portraits traités à la sulfateuse, entrecoupé de références culturelles qui sont autant de clins d'oeil au lecteur lettré, des dialogues passant de l'allemand à l'anglais sans note de traduction de bas de page – mais cela ne me gêne pas puisque je suis, comme l'auteur, germaniste. La lecture, ça se mérite.

Et surtout, l'évocation d'une longue descente aux enfers : celle de nos valeurs occidentales, la décadence transposée à travers la vie et les tics de deux personnages pas très recommandables : le pianiste virtuose Vladimir Horowitz et Franz Wertheimer, psychiatre qui n'a pas su ou voulu soulager la dépression de son frère aîné, pianiste raté et agent immobilier ruiné.

Roman historique, biographie romancée d'un interprète jadis acclamé et aujourd'hui oublié – et de ses contemporains – réflexions philosophiques sur l'amour et la famille, évocation des ravages des régimes totalitaires – nazisme et stalinisme … un peu tout à la fois.

Bruno le Maire prépare sans doute sa reconversion dans le royaume des lettres ? Lui seul peut nous donner la réponse.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je me permets de revenir sur le fameux passage dont se sont délectés les charognards médiatiques, non pour la pauvre transgression à deux balles qui y éclot mais pour le style qui y affleure:

"Après mes règles, pendant deux ou trois jours, je suis excitée comme jamais, je mouille. Il lui arrivait de soulever son t-shirt gris pâle pour exhiber ses seins. Tu as vu comme ils sont gros aujourd'hui ? Tu as vu, Oskar ? Elle le retirait totalement, dévoilant dans le creux de ses aisselles des petits points rouges comme des piqûres de moustique. Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais".
Car pour le jeune étudiant dont la pratique sexuelle s'était jusque là limitée à de sobres figures rapidement exécutées dans le noir, Julia était une révélation; elle était la lumière, elle était la vie.
"je viens Julia, je viens."
Et je la prenais en hurlant des mots que la décence la plus élémentaire m'interdit de consigner dans cette chronique d'un désastre annoncé."

Ok. Nous disions donc:
-deux fois "comme jamais" en huit lignes: Gims n'a qu'à bien se tenir.
-l'emploi invariable de l'imparfait quand le feu (supposé) de l'action (brûlante) exigerait un passé simple, et ce sans que l'effet de ralenti ou d'arrière plan prodigué généralement par l'imparfait ne traduise ici quelque intention stylistique - si on excepte le dernier paragraphe.
-"elle était la lumière, elle était la vie", la "décence la plus élémentaire" et la "chronique d'un désastre annoncé " ressortent d'une pauvreté de langage que seuls expliquent (i) le premier jet d'un auteur qui ne se relit pas et (ii) le cynisme d'un éditeur qui ne fait pas son boulot (je suis éditée, je sais de quoi je parle)
- pour le fameux "renflement brun", il est tentant de renvoyer à Mallarmé quand il évoquait le " palais de cette étrange bouche pâle et rose comme un coquillage marin" du temps que la censure favorisait le style et que Flaubert mettait trois semaines à trouver un adjectif.

Bon, il ne s'agit que d'une page. Oui mais tu ne pouvais guère ignorer qu'elle serait ta vitrine, mon gros.

Vous êtes fatigués d'une élite déconnectée de la société ? Je vous présente une élite déconnectée de sa propre incurie.
Aussi, recalés de l'Ena, rassurez-vous: cette école n'apprend pas à écrire aux gens sans talent. Quoique dans le même temps vous êtes priés de vous révolter: il suffit d'avoir un nom pour être publié par Gallimard et invité sur tous les plateaux TV par des animateurs trop avides de parler cul pour prétendre être contentés dans leur vie privée.




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A l'invitation de l'éditeur, j'ai lu « Fugue Américaine » de Bruno le Maire, dont l'accueil public et critique réservé m'avait intrigué, uniquement concentrée sur une seule des 470 pages de ce roman. Structuré en 3 parties (Punctus, Contre Punctum et A Morticulum, forme d'écriture musicale classique, qui procède par la superposition organisée de lignes mélodiques classiques), le nouveau roman de Bruno le Maire raconte les destinées de Vladimir Horowitz et de Franz Wertheimer, l'un étant le grand pianiste célébré au mitan du 20e siècle, l'autre un pianiste prometteur. le livre s'ouvre sur leur rencontre manquée à la Havane en 1949 alors que leur amour de la musique et leurs histoires familiales respectives, marquées par la fuite des totalitarismes frappant le continent européen, étaient de nature à les rapprocher. Dans un même mouvement, cette « fugue américaine » est donc le récit au long court de ces deux destinées individuelles, et leurs multiples variations face aux épreuves du déracinement, à la quête de l'accomplissement, aux échecs, à la solitude et à la mélancolie. Malheureusement, ces variations sont de qualité très inégale et font l'objet de trop de digressions qui ne servent pas toujours le récit. le propos est enfin desservi par un style trop souvent contrasté, à l'image d'une première partie approximative, voire irritante (pourquoi intégrer dans le récit des passages entiers en anglais, en allemand ou en espagnol ?) et à laquelle succède une 2e et une 3e parties à l'écriture réussie, plus dense et plus resserrée. Dommage !
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Amateur de toutes les littératures, moi qui me voit comme un aventurier des lettres, un pourfendeur de pavés illisibles et parfois lecteur de l'extrême, je me suis lancé dans le pari que m'a fait la maison Gallimard, via mon profil sur le site Gleeph, de lire « Fugue Américaine », le dernier livre de Bruno le Maire, roman sorti en avril 2023dans la Collection Blanche.

Piqué par l'esprit du défi, et puisque cela m'était gracieusement proposé, j'ai pris mon courage à deux mains et ce livre de 470 pages (soit 485 grammes) dans l'autre et j'ai débuté la lecture de cette fugue qu'on a surtout raillé pour ses scènes osées, un peu caliente, dont on ne s'attendait guère de la part d'un ministre en exercice.

C'est ainsi que, mon esprit positionné sur le mode « objectivité totale », et tout autre lecture en pause, j'ai plongé tête en avant dans ce roman qui nous parle de musique, certes, mais aussi de politique internationale, de mode, de psychiatrie, de frénésie d'achat de fourrure, de Mozart, de Haydn, de philosophie, d'immobilier à Manhattan, de l'avenir du monde, de névrose… et donc parfois de sexe, mais si peu...

Mais attention, Brune le Maire nous joue un tour dès le début puisque le roman que nous lisons est en fait écrit par Humbert Herzog, pseudonyme de Oskar Wertheimer, frère de Franz Wertheimer pianiste raté et piètre agent immobilier, et oncle de Maxime Lebaudy, à qui il envoie ces feuillets à la toute fin de sa vie. Oskar a surtout été le psychiatre attitré de Vladimir Horowitz, « Le plus grand pianiste de 1949 », personnage tout aussi central du roman, sur lequel on va tout savoir : sa vie, sa façon de jouer la sonate Walstein de Beethoven, ses maux de ventre psychosomatiques, ses costumes, sa femme, son homosexualité refoulée et son chat en peluche.

Au fil des pages, l'auteur nous fera aussi croiser d'autres grands musiciens du 20ème siècle : Sviatoslav Richter qui promène son homard en celluloïd, Dmitri Chostakovitch qui ne dormait que d'un oeil, et Toscanini dont l'autoritarisme maladif aurait renforcé le caractère de sa fille Wanda, justement femme de Vladimir Horowitz.
Et donc, au milieu coule l'histoire des frères Wertheimer, si peu semblables, qui vont vivre, lors d'un séjour à Cuba, une soirée qui va tout changer leur vie définitivement.
Franz, l'aîné, archétype de l'habitant de la Mitteleuropa à la longue silhouette et à la névrose tenace, arrêtera le piano tandis qu'Oskar célibataire endurci, surtout quand son amie Julia est dans les parages, deviendra psychiatre attitré de Vladimir Horowitz et s'en voudra, à la fin de sa vie, de ne pas avoir porté secours à son jeune frère, préférant s'occuper du Maestro. Ils sont tous deux rongés par le remord, le dégoût d'eux même, la dépression pour Franz, le Lebensschmerz. de toutes façons, Wir Werden Alles Sterben, nicht war ? (Spoiler).

J'ai bien essayé de m'attacher aux personnages, tel une bouée dans cette mer d'érudition mais à peine convoqués, ceux-ci disparaissent aussitôt, bien vite emportés par les flots incessants des pensées de l'auteur. Mais est-ce du à l'écriture de Bruno le Maire ou bien à celle d'Oskar dont nous sommes en train de lire les pages?

Finalement, j'ai trouvé ça un peu long, « Words, words, words » dirait Shakespeare, un peu lourd, et même, parfois, un peu ennuyant. Bruno le Maire insiste souvent sur une idée, ce qui rend certains passages répétitifs, tandis que d'autres sont incompréhensibles sauf si vous avez un niveau plus qu'acceptable en allemand, en anglais, en latin et en espagnol.

En résumé, cela pourrait être le récit d'un être désabusé, regrettant de façon amer d'avoir traversé le siècle en regardant ailleurs que vers l'essentiel : la souffrance de son frère.
Bruno le Maire a semble t-il voulut faire un livre dérangeant, tel que le dit Maxime Lebaudy dans le préambule, il s'avère que j'ai juste trouvé cela un peu vain.
Je retourne à mes aventures…
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Mais qu' a donc voulu dire Bruno Lemaire dans Fugue Américaine ? Pas d'histoire ni enjeu, pas de progression si ce n'est chronologique, pas le moindre départ d'idée de roman si ce n'est les mesquineries des vies petites de ses héros anonymes, ou l'homosexualité honteuse de Horowitz ou les tourmentes cérébrales du frère du héros…Quelques rares personnages méritent une attention distraite, dont deux femmes. Il reste une jolie plume à Bruno, assez littéraire, mais c'est bien trop peu quand on n'a rien à raconter. Donc près de 500 pages stériles, inutiles, éditées par complaisance et opportunisme. Il aurait pu écrire ça à la retraite, plutôt que de prendre sur son temps libre, l'homme étant par ailleurs ministre d'état : les heures passées auraient été tout aussi vaines mais au moins elle n'auraient pas pris la place de sujets de première importance dont notre homme est le serviteur par ailleurs.
Rares sont les livres insignifiants tout à fait ; celui-ci brigue une belle place d'honneur dans ma bibliothèque, quartier « lectures pourries », 2éme à droite. Moins bien placé que Dickers, D Ormesson ou Levy pour cause de style, mais pas loin quand même (c'est un quartier mal famé, je vous le conseille pas trop, on y croise des nuls et des inutiles, ça peut être contagieux sait 'on jamais).
lecture demandée par Gleeph, excellent site pour lecteurs compulsifs !
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Difficile de faire abstraction de l'auteur et du tumulte qui s'est produit à la sortie du livre. Ce livre serait il sorti de l'ordinaire si son auteur n'était pas ministre de l'économie ?
Quoiqu'il en soit c'est un (long) roman, peut être trop long car le premier reproche qu'on peut lui faire c'est un certain manque de rythme.
L'histoire raconte, à travers la vie de deux frères Oskar et Franz Wertheimer, la vie du pianiste virtuose Vladimir Horowitz. A travers lui, et c'est le principal attrait du livre, nous partageons la vie, les états d'âmes et surtout la vision de la musique de l'artiste. C'est aussi une traversée du siècle avec la fin de la guerre, les trente glorieuses, la guerre froide avec l'opposition Est Ouest y compris dans les arts, jusqu'à l'assassinat de Kennedy. Dans ce sens le livre est plutôt agréable mais comme je l'ai dit, trop lent.
Le tumulte médiatique est venu d'une certaine page décrivant les ébats de Julia et Oskar. Effectivement, cet ébat, et quelques autres dans le livre, sont mal amenés et font preuve d'une certaine vulgarité, Tony Morrison qui se targuait à raison d'écrire les plus belles scènes d'amour aurait eu beaucoup à redire.
Il y a aussi une étrange manie de régulièrement placer des interjections, pensées, phrases en anglais, allemand ou encore espagnol. Je n'en ai pas vu l'intérêt. Cela ne gêne pas la compréhension mais cela ne sert pas l'intrigue non plus.
En résumé, un livre dont l'univers musical sauve la mise, un livre qui aurait mérité une centaine de pages en moins et dont on ne pourra pas cesser de se demander la part de l'auteur dans son succès, médiatique en tout cas.
Livre offert par son éditeur dans le cadre de la rédaction d'une chronique pour Gleeph.
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