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3,63

sur 10834 notes
Au départ, on ne sait pas dans quoi on embarque, ignorant qu'on va voyager sur un vol d'Air France qui relie Paris à New York avec, à son bord, presque deux cent cinquante passagers. Tous les personnages du livre - mais on l'ignore - ont en commun d'avoir fait cette traversée transatlantique marquée par de très fortes turbulences qui ont secoué l'appareil au point que certains ont cru voir arriver leur dernière heure. Mais l'avion s'est posé sans problème. Enfin, sans problème... L'avion s'est posé en mars, mais Dieu sait par quel mauvais tour d'aiguillage temporel, le même avion avec exactement le même équipage et les mêmes passagers se pose au même endroit au mois de juin. Les autorités font tout pour cacher cet accident, même si les voyageurs de mars finiront par rencontrer leurs sosies de juin... Un incroyable thriller littéraire, excitant suspense existentiel et kafkaïen qui explore la question du double et de l'étrange.
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Ce livre porte bien son nom.
Parmis + de 500 ouvrages sortis cette année H. le Tellier est inclassable. On aime ou on déteste, on entre dans l'histoire ou l on passe à côté. Bien sûr le début n'est pas évident (beaucoup de personnages) mais quel régal après.
Il y a longtemps que je n avais pas été fasciné par une lecture
A lire et à relire (cartésiens s'abstenir !)
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Ht à L'Instant. Portraits bien brossés. Mais trop de persos. Systématique. Je confonds. Ne saisis pas l'enjeu. Pas d'attachement. Histoires militaires avions ne m'intéressent pas. Erreur de casting. Je lâche p100. Pas de garde. Offert BPT brad
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Difficile de placer ce livre dans une catégorie. Si on prend une cuillère de science-fiction, que l'on saupoudre avec une pincée de thriller et que l'on agrémente d'un peu de politique et puis de quelques autres ingrédients comme les indispensables histoires d'amour, on obtient ce roman très sympa.

La lecture commence par plusieurs chapitres visant à présenter un certain nombre de personnages. Déjà, le ton est donné, c'est assez foisonnant. Il y a des personnages qui ont l'air de se rapprocher de Monsieur et Madame tout le monde. Ils ont tous leurs problèmes plus ou moins graves, je n'en dirai pas plus ici car la phase de découverte de chacun des personnages et de leurs difficultés est importante dans cette lecture (bon, c'est souvent le cas quand même) et donc je ne voudrai pas gâcher le plaisir et la surprise. Et puis, à côté de ça, on retrouve des personnages un peu plus atypiques comme un tueur à gages par exemple.

Après cette introduction qui occupe quand même environ un tiers du roman, l'auteur vient ajouter un élément perturbateur, un phénomène très curieux qui donne un petit virage "science-fiction" au récit. Pour autant le récit ne devient pas complètement délirant. Bien que le phénomène soit incroyable et quand même assez irréaliste, la réaction des différents acteurs face à ce phénomène est plutôt assez crédible. Il faut dire que sur ce point, c'est assez brillant. On s'y croirait.

Et puis, après cette deuxième partie où chacun essaye de comprendre le phénomène, une dernière partie permet de voir le devenir des personnages. Si je devais mettre un bémol, il concernerait cette dernière partie puisque le futur des personnages est abordé parfois bien trop brièvement. de plus, il y a un vrai déséquilibre entre les personnages. Ils sont tous très bien amenés lors de l'introduction mais dans la suite du récit certains sont très peu évoqués, ce qui peut entraîner un léger sentiment de frustration chez le lecteur. Disons que le juste milieu entre le suivi au plus près de chacun des personnages et le suivi un peu plus détaché de la gestion de cet évènement n'est pas simple à trouver.

Cependant, au-delà de ces petits déséquilibres, ce roman reste un très bon moment de lecture. Il est très prenant et j'ai eu beaucoup de mal à relever la tête une fois le nez dedans. Ce livre est vraiment plein de surprises et il y a des passages extrêmement savoureux comme par exemple la genèse du "protocole 42" où encore certaines scènes avec notre fameux personnage tueur à gages. C'est aussi truffé de références et l'auteur fait parfois preuve d'une ironie bien mordante.

Au passage, je me suis dit que ce roman ferait un bon film ou bien une bonne série télé. D'ailleurs, il me semble avoir lu que les droits avaient été achetés pour une série et pour la traduction de ce roman dans plusieurs pays.

Je recommande fortement ce livre singulier aux multiples facettes et qui ne manque pas de rythme. Une lecture divertissante et foisonnante qui s'amuse des genres et où chaque lecteur pourra trouver son compte !
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livre assez déroutant.
1er chapitre présentation d'un personnage normal 2éme chapitre un deuxième 3éme chapitre un troisième et ainsi de suite.pendant la première moitié du livre on découvre des personnages indépendants. On commence à s'y perdre et à trouver ça ennuyeux.
puis enfin on commence à comprendre. ..
Enfin pas vraiment car on part dans de une situation incompréhensible avec des scientifiques aussi perdus que nous qui essaient de l'expliquer aux grands de ce monde.
Et c'est là que ce livre devient intéressant.
on découvre des protocoles américains mis en place par des stagiaires pour gérer les situations de crise après le 11 septembre 2001, qui se sont amusés comme des gamins à les imaginer pour des situations inimaginables en les truffant de références à des films ou des livres qu'ils ont aimés.
les mèmes stagiaires se retrouvent vingt ans plus tard à mettre en pratique leur protocole et à expliquer cette situation bizarre à toute la hiérarchie américaine pour finir par Trump fidèle à son image.
Les politiques décident de rendre l'affaire publique et bien sur les extrémistes religieux de tout bord crient au Diable et on finit par étouffer l'affaire.

Si comme moi vous aimez la SF, l'humour sans oublier les rapports humains, lisez ce livre vous ne serez pas déçus accrochez vous les 100 premières pages vraiment ça vaut le coup.
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Bon livre
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Ça ne m'arrive pas souvent ! Quand un livre me surprend et m'enthousiasme, je le lis deux fois coup sur coup. Et à la deuxième lecture de L'Anomalie, j'ai découvert des détails qui m'avaient échappé et j'ai trouvé de quoi encore m'enthousiasmer. L'Anomalie est un livre dont on parle et je ne l'avais pas choisi par hasard. Sans en savoir plus, j'avais capté qu'il s'agissait d'une fiction sortant de l'ordinaire et que j'allais être secoué.

Secoué, je l'ai été, mais pas autant que les passagers d'un Boeing 787 assurant le 10 mars 2021 une liaison Paris – New York, pour le compte d'Air France.

Premier chapitre, portrait d'un tueur… Serais-je dans un polar ?... Ce ne sera pas la seule fausse piste, car l'auteur sait y faire pour promener son lecteur. Il s'agit en fait du premier tableau d'une galerie de portraits. Des personnages, tous différents, dont la complexité intime est exposée d'une manière qui éveille la curiosité. Parmi eux, un écrivain, dont on pourra penser qu'il est un double de l'auteur ; chacun, d'ailleurs, aura son double. Qu'est-ce qui peut bien les relier, ces personnages qui n'ont apparemment rien en commun ? Il est clair qu'ils étaient tous à bord de cet avion bousculé par des éléments déchaînés, dans lequel ils ont bien cru laisser leur peau…

Quel rapport avec le mystérieux protocole de sécurité nationale qui vient de se déclencher aux États-Unis ? Ce protocole portant le numéro 42 avait été élaboré vingt ans plus tôt dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, par un étudiant en mathématiques génial, facétieux et amateur de films SF, ressemblant de surcroît à un acteur hollywoodien, – mais lequel ? –. Un ensemble de dispositions administratives et militaires ayant pour finalité de réagir à une situation inattendue, je dirais même plus, inconcevable, au sens propre du terme : impossible à concevoir.

En cause, une anomalie, une divergence survenue lors du vol transatlantique du 10 mars 2021, très précisément à 16 heures, 26 minutes, 34 secondes. Un phénomène dont la compréhension et les conséquences vont nécessiter l'intervention de mathématiciens, de scientifiques, de religieux, de philosophes, de psychologues pour des débats de haut niveau… qui finiront par se diluer dans les commentaires de milliers de soi-disant experts de par le monde, comme nous avons pris l'habitude d'en voir au quotidien sur les médias et les réseaux sociaux.

Le roman est aussi captivant qu'un thriller. Au fil de la narration, très imaginative, qui fait tour à tour la part belle à l'humour, à l'émotion et à la tragédie, l'auteur a placé des indices subtils, que je n'ai parfois relevés que plus tard. La construction, précise et cohérente, impose le respect, au point que même dans les passages qui m'ont semblé confus, je me suis reproché de n'avoir pas tout compris.

Je ne connaissais pas Hervé le Tellier, un homme de lettres à l'oeuvre un peu hétéroclite : des romans, des essais, diverses sortes de chroniques et beaucoup de participations à des émissions radiophoniques. J'ai pris note de sa formation de mathématicien, ce qui lui a certainement donné le sens de l'abstraction, et du fait qu'il est l'actuel président de l'Oulipo, l'Ouvroir de la Littérature Potentielle, ce fascinant groupe littéraire inspiré du surréalisme, où la pratique de l'écriture avec contrainte que s'imposent ses membres ne peut que développer leur virtuosité d'écrivain.

Virtuosité et sens de l'abstraction, il fallait bien cela pour écrire un livre comme L'Anomalie. Ajoutons-y des références ébouriffantes puisées dans l'air du temps culturel et géopolitique des trente dernières années, sans oublier des poèmes et des chansons en anglais que l'auteur semble avoir écrits lui-même. Et quand il s'accorde des respirations, le Tellier contemple « une brise d'été qui fait vibrer l'argent des feuilles », cite des mots de l'Ecclésiaste ou évoque une blague juive.

Une lecture éblouissante et riche, qui échappe à la raison courante et qui incite cependant à la réflexion. Que ferions-nous si nous nous trouvions face à nous-mêmes ? Et si nous n'étions que les avatars d'une simulation d'une autre dimension, conçue par une intelligence supérieure du futur ?

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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♫ Il a tourné sa vie dans tous les sens
Pour savoir si ça avait un sens, l'existence
Il a demandé leur avis à des tas de gens ravis
Ravis, ravis, de donner leur avis sur la vie
Il a traversé les vapeurs des derviches tourneurs
Des haschich fumeurs et il a dit
La vie ne vaut rien, rien, rien, la vie ne vaut rien♫
Alain Souchon - 2001 -

Une chanson qui évoque la brutalité et les difficultés dans la vie, mais malgré tout, l'importance de garder espoir dans la vie.

Ne pas tenter d'expliquer
Témoigner avec simplicité...
Ne retenir l'avis que de onze personnages
L'air ravi des visages
les ravis soeur dévisagent
les envahisseurs on l'envisage
un homme averti en vaut deux
déclencher protocole 42
Nous sommes nés de la mème mère, la même année, le même mois, le même jour et à la même heure. Pourtant nous ne sommes ni jumeaux, ni jumelles !!?
Pas de lumière collective même en additionnant nos obscurités individuelles !!
Rencontre du 2em type
Inquiétante etrangeté du double narcissique
convaincre tous ceux qui veulent bien l'être
qu'on est celui qu'on prétend être
"I am 1, U are 2, we are free"
L' improbable aux conséquences infinies
Le plus noir des scénarii , un memento mori
On obtient plus de choses en étant armé et poli
qu'en étant simplement poli !
Ça c'est Al Capone qui l'a dit.
Savoir une chose, ce n'est pas la vivre
Les vérités sont des illusions
notre vie qu'une pâle simulation...

Bien faire et laissez braire
j'en ris j'en parle je lis"braire"
Là c'est moi qui vous le dit
Qui dit "si mule à Sion", dit "Âne au Mali"
Une situation unique n'est pas vraiment dans un sens interdit
♪Là je dis Rien, rien, rien, Rien ne vaut la vie♪

stop Ou lipo, là je dis Chapeau !
Quand on a le marteau, tout ressemble à l'enclume
Heureux de vous décerner , Mr le Tellier,
ce 5* à titre anthume...💖💖💖💖💖
Merci à Masse critique
et aux Ed Gallimard pour ce pertinent hasard






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Plusieurs personnages sont successivement présentés, chacun en un ou deux chapitres. Un lien entre eux apparaît rapidement, mais a priori sans grand intérêt. Dans une seconde partie, ce lien se précise, et le moins que l'on puisse en dire (sans spoiler) est qu'il exceptionnel ! Les scientifiques les plus renommés sont eux-mêmes sidérés ; ils avancent quelques hypothèses, mais peu convaincantes.

Ce roman de science-fiction met ironiquement et habilement en scène quelques travers de nos sociétés (émissions de télévision à grand spectacle, fonctionnement du monde de l'édition…) et personnages célèbres (Trump, Macron). Les religions sont également moquées, à juste titre. L'auteur nous invite aussi à réfléchir à notre propre existence, à ce qui peut, ou pas, lui donner de la singularité.

Ce roman, agréable à lire, peut être qualifié d'inattendu, tant son propos et les situations présentées sont singuliers. Je le recommande donc vivement aux amateurs de SF, mais aussi et surtout aux autres qui pourront se réconcilier avec ce genre littéraire.
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Bonjour à toutes et tous
Dans une critique du roman d'Hervé le Tellier, L'anomalie (excellent et j'en parlerai plus tard), publié par le membre Ninosairosse, je pose dans les commentaires une question (effacée depuis, comme notre échange, par cet individu) à propos de l'énigme de Stanford et sa formulation.
Voilà ce qu'il me dit dans les commentaires : "C'est quoi cette masturbation intellectuelle !? Ta syntaxe tu te la mets dans le forum et pas dans les commentaires...à "toutes" .
Donc, il suppose (sa formulation syntaxique l'indique clairement) qu'en tant que FEMME, j'ai un forum (un orifice) et que je peux "m'y mettre" ma syntaxe. Alors les filles (et les garçons) : n'est-ce pas là un parfait exemple de la misogynie la plus basique subie par nous les femmes, par des individus comme Nino, parce-que nous sommes des femmes ? Et ce n'est pas une énigme...
Je publie ça ici car notre ami efface nos échanges où il se sent bien mal et dévoilé dans ses préjugés.
Je publie ça ici car ça ne nuira pas à Hervé le Tellier, Oulipien adepte de bifurcations.
Cette bifurcation est politique parce-que sur un forum de lecture, cette référence violente à la pénétration proférée à une femme par un homme est une agression.
Je ne demande ni pardon ni "rien" justement (énigme de Stanford).
Je tiens juste à ce que ça soit su et non effacé comme il'a fait.
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