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Le Poulpe tome 89 sur 199
EAN : 9782072965227
160 pages
Gallimard (26/05/2022)
3.5/5   93 notes
Résumé :
Quand Gabriel apprend la mort brutale de Philippe Perek, son sang ne fait qu'un tour, et pas seulement parce qu'il était orphelin, comme lui. Trop de choses clochent. Le cadavre a été charcuté et carbonisé, mais tout semble avoir été fait pour qu'on puisse l'identifier. Et d'où sort la drogue retrouvée chez lui, d'une valeur largement supérieure aux moyens de cet étudiant fauché ? Le Poulpe décide d'enquêter sur ce mystérieux Perek. Mais attention, à trop se pencher... >Voir plus
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Le Poulpe

Hervé Korian

3.75★ (8573)

199 tomes

Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 93 notes
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Un petit coup de mou après les fêtes ? Rien de vaut un Poulpe pour redonner l'envie de lire...
Celui-ci date de 1997 (la grand époque de la série créée par Pouy), mais il vient d'être réédité avec une jolie couverture, sans doute suite au succès de son auteur.
Un jeune étudiant sans histoires est retrouvé mort, le corps sauvagement mutilé, puis carbonisé, mais quand même reconnaissable.
Une grande quantité de drogue est retrouvé dans son appartement, visiblement pour brouiller les pistes.
Gabriel Lecouvreur va jouer le justicier pour cette affaire que la police classe rapidement.
Avec l'aide de son ami le médecin légiste, il va enquêter et se retrouver face à des affaires louches concernant des neurochirurgiens.


Hervé le Tellier est tout à fait dans l'esprit du Poulpe avec ce livre pétri d'humour et de références.
On y retrouve les éléments « obligatoires » de la série et toujours une critique acerbe de la société et d'un milieu (ici les manipulations génétiques)
Un plaisir de lecture donc, n'était la résolution de l'intrigue qui est quand même assez brouillonne...
Mais un moment de lecture léger et drôle, cela ne se refuse pas pour commencer l'année:-)
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Un épisode des aventures du Poulpe par le Tellier le roi de L'OULIPO, on ne crache pas dessus. le défi lancé par l'ami JB Pouy - "Un Poulpe ça se pond en deux mois ou tu oublies" - était de nature à contraindre Hervé le Tellier à se contraindre et il ne s'en prive pas.
Il fait référence aux 53 jours De Stendhal pour écrire La chartreuse de Parme et en émaille le récit...
Son Poulpe est plus vrai que nature, on y retrouve Gérard le patron du Pied de Porc à la Saint Scolasse, le Parisien Libéré érigé en lecture rédemptrice, des gauchos anciens de la LCR et de la Fac de Nanterre de la grande époque, Chéryl la régulière de Gabriel, même si dans ce récit il lui fait quelques infidélités, des étudiants naïfs mais plein de bonne volonté, une jeune veuve éplorée, un légiste qui veut régler des comptes, l'inspecteur Cheval débordé par l'enquête, un médecin dévasté par la mort de sa fille unique, un médecin peu scrupuleux oublieux du serment d'Hippocrate...
L'histoire est alambiquée, de celles qui ne peuvent que faire bondir Gabriel. Je ne vous en dirai rien, sinon : une boucle génétique entre un jeune homme, son père supposé et son père biologique, des neuro chirurgiens mis sous pression, un meurtre horrible et Gabriel mettant des coups de pied dans une fourmilière qui couvre le globe.
"(...) cinq cents personnes possèdent la moitié de la planète" affirme le méchant au Poulpe...
Et lorsqu'on lit :
"Lorsqu'il se réveilla, deux heures plus tard, il était en forme et l'heure de son rendez-vous."
On se dit que l'on va passer, et c'est le cas, un bon moment avec ce Gabriel croqué par Hervé le Tellier.
Merci pour ce moment comme aurait dit VT.
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Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, s'attaque cette fois à un gros poisson. C'est le cadavre calciné du jeune Perek qui l'intrigue. En compagnie des amis du mort, il va se précipiter, sans le savoir, du côté obscur de l'innovation médicale.

Première fois que je lis une aventure du Poulpe et attaquer par l'épisode écrit par Hervé le Tellier était bien plaisant.
Du côté des consignes habituelles connues de la collection du Poulpe, on retrouve tout (du moins, il me semble) et cette fois, les bières spéciales sont la Pelforth, la Leffe et une bonne gueuze. de Cheryl il ne sera fait que quelques mentions deci delà, le lecteur ne la croisera pas en chair et en os cette fois.

Ajoutés aux contraintes du Poulpe, ce sont bien entendu les petits tours de l'auteur lui-même qu'on retrouve. On n'échappe pas à Botul, aux jeux de mots et aux figures de style chères à l'Oulipo.

Et l'intrigue dans tout cela? Complètement tirée par les cheveux, absolument pas réaliste un instant et portée par des personnages assez farfelus. J'ai pas mal souri au gré des pages, je ne garderai sans doute pas un grand souvenir de cette lecture mais je m'amuse toujours de ce type de prouesses intellectuelles et littéraires.
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Hervé le Tellier, né en 1957, est un écrivain français. Mathématicien de formation, puis journaliste diplômé du Centre de formation des journalistes à Paris, il est docteur en linguistique et spécialiste des littératures à contraintes. Il a obtenu le prix Goncourt en 2020 pour son roman L'Anomalie. Depuis 2019 il est président de l'OULIPO, acronyme pour Ouvroir de Littérature Potentielle, un groupe français de littérature inventive et innovante né au milieu du XXème siècle ayant pour but de découvrir de nouvelles potentialités du langage et de moderniser l'expression à travers des jeux d'écriture ; en firent partie des écrivains comme Raymond Queneau, Georges Perec… d'où ce malicieux clin d'oeil du titre de ce roman paru en 1997, épuisé depuis bien longtemps et qui vient d'être réédité.
Un polar lu cul-sec et qui donne envie de commander une seconde tournée.
Philippe Perek, un étudiant, est torturé, tué et son cadavre brûlé abandonné sur un terrain vague de la banlieue parisienne. Quand Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe (personnage créé par Jean-Bernard Pouy), lit ce fait divers dans le journal, il se sent investi d'une mission, retrouver les auteurs de ce crime, non pas qu'il connaisse la victime, mais parce qu'ils sont orphelins tous les deux et que les éléments de l'enquête fournis par la presse sont troublants…
Plus il avance dans sa recherche, plus les faits s'avèrent étranges : le cadavre était carbonisé mais ses papiers d'identité intacts, de la drogue a été retrouvée chez Perek pour une valeur astronomique, lui qui n'avait pas le sou et ne se droguait pas… D'abord seul, le Poulpe va être rejoint par Sylvia, la fiancée de la victime et ses deux amis ainsi que par le médecin légiste pour se sortir de sa routine ; notre Club des Cinq va aller de surprises en surprises et leurs vies menacées quand ils vont réaliser qu'ils s'attaquent à une organisation internationale dont le fond de commerce tourne autour des greffes neuronales.
Certes les amateurs d'intrigue bien ficelée vont faire la moue mais passons outre ces pisse-vinaigre, ici il s'agit d'un pastiche, d'humour (« - Ici la spécialité, c'est la paella. – Ca m'ira. – Ca tombe bien, c'est aussi le nom de la patronne. Samira, pas paella. ») à travers un Paris qui n'est pas loin de celui de Léo Malet (« Vous jouez les Burma, quoi… »). Un polar bien français donc, franchouillard diront les mauvaises langues, sympathique en diable pour moi. Et la fin ouverte, déroge aux lois habituelles du polar.
Je me suis bien amusé, c'était très reposant et tellement vite lu que je ne peux que le conseiller à tous ceux qui veulent faire une pause entre deux lectures plus pointues.

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Si titre et auteur sentent bon l'Oulipo, ce roman est surtout une des aventures de Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe. La première parution date de 1997 et le roman a été réédité en 2022, vraisemblablement pour profiter du Goncourt de son auteur. 1997, c'est déjà le charme un peu désuet des cabines téléphoniques et des concierges à bigoudis. Fidèle au personnage et au genre de la série, on y retrouve son ton habituel, Paris populaire et calembours bancals. Sinon, tout est dans le titre. Un dénommé Perek, sans accent mais avec un K, a disparu. Et Gabriel d'enquêter sur cette disparition qui n'a rien d'un lipogramme. Lorsqu'un corps calciné est retrouvé avec juste ce qu'il faut de restes pour permettre de l'identifier, Gabriel, aidé du légiste qui a pratiqué l'autopsie, des potes du défunt et de quelques anciens marxistes pas complètement repentis cherche à comprendre. Un bon petit polar sans prétention, juste ce qu'il faut pour occuper une soirée.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Qu'est-ce que t'en sais, d'abord ? Parce qu'un dealer, ça n'a pas de livres, ça ne prête pas une chaise à un voisin ? T'as des idées préconçues, c'est mal. Tu devrais pas relire les Mémoires d'Alain Minc.
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- 53 jours, le nom de la librairie...
- Ah? A cause du numéro dans la rue, et de la Chartreuse de Parme.
- Quel rapport ?
- C'est le temps qu'a mis Stendhal à l'écrire.

Le temps qu'il fallait à dos de chameau pour traverser le Sahara de Tombouctou à Tamanrasset

(poche p. 60)
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Il y avait un homme sur le toit, un véritable colosse noir, armé d'un fusil-mitrailleur si petit qu'on aurait dit un jouet. Philippe, quoique incapable d'en reconnaître la marque, devina néanmoins que c'était le genre d'engin avec lequel on ne discutait pas. (p.16)
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Uno. Certitude : Philippe Perek avait été enlevé, sans doute torturé, puis assassiné. Son cadavre avait été déchiqueté et brûlé au point de le rendre méconnaissable, mais on avait tout fait pour qu’on puisse l’identifier. Dans quel but ? Etait-ce un avertissement ? A qui était-il destiné ? Deuzio. Certitude encore : quelqu’un veillait sur lui, l’avertissait des dangers. Qui ? Un ami de Philippe ? Pour quelle raison ? Et pourquoi avoir choisi de l’aider, lui ? Supposition : parce qu’il n’était pas flic. Mais comment l’autre le savait-il ?
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Le flipper, de toute façon, c'est l'arnaque, sourit le Poulpe. Tu mets une pièce de cinq belles et t'as droit qu'à trois balles.
(poche p. 104)
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Videos de Hervé Le Tellier (116) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Le Tellier
Alors que la France commémore cette année les 80 ans de la Libération, Guillaume Erner revient sur le rôle de la résistance et de la collaboration sous le régime de Vichy. le producteur des Matins accueille l'écrivain Hervé le Tellier, qui fait revivre dans son dernier roman, un jeune résistant tué à l'âge de 20 ans, ainsi que l'historienne Anne-Sophie Anglaret qui s'est intéressée à la collaboration et à ceux qui l'ont alimentée.
Visuel de la vignette : Nécropole de la Résistance à Vassieux-en-Vercors / GUIZIOU Franck / hemis.fr / Hemis via AFP
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