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sur 10561 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
*** rentrée littéraire 2020 #40 ***

Voilà une lecture assez enthousiasmante, écrite par un romancier facétieux qui a génialement construit sa machine littéraire autour d'un scénario très inventif qui vous embarque dès les premières pages.

Hervé le Tellier commence par poser son casting comme dans une super série anglo-saxonne : un tueur à gages, un couple à la dérive, une fillette, un chanteur nigerian, une avocate ... 8 personnages qui vont être confrontés à une situation inattendue, insensée même suite à un phénomène inexpliqué survenu dans un vol Paris-New-York, aux frontières du réel et de la quatrième dimension. Il ne faut surtout pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir du lecteur. Car c'est un roman qui donne énormément de plaisir à mesure que le scénario se déroule.

Tout est diaboliquement intelligent. A commencer par les multiples arches narrative, parfaitement maitrisées jusqu'à converger vers un même horizon. Les chapitres se terminent toujours avec un petit détail qui fait clic dans la tête, qui fait dire immédiatement qu'il va se passer, là, bientôt, quelque chose. Et quel plaisir de voir comment chaque personnage est associé à un genre littéraire dont l'auteur reprend les codes, entre hommage et pastiche. Ainsi se télescopent des passages type roman psychologique, roman policier, roman d'espionnage, littérature blanche classique, avec à chaque fois une réelle maitrise.

Mais l'auteur ne fait pas que s'amuser avec les genres en mode exercice de style brillant, son roman a du fond et de la profondeur. L'Anomalie tend un miroir au lecteur, explorant la thématique de la confrontation à soi, le vrai soi. Jusqu'au vertige, il joue avec nos certitudes pour nous interroger sur notre place dans la société. Les dilemmes y sont permanents une fois révélé ce qu'il s'est passé dans l'avion, ainsi que les choix douloureux qui en découlent : qu'est-ce qui se passerait si ... ? qu'est-ce qui vaut la peine de se battre jusqu'au sacrifice ? Qu'est-on prêt à abandonner ? Quand est-il juste d'abdiquer ? Quel est l'essentiel dans nos vies ?

Rare de lire un roman aussi exigeant dans la réflexion quasi philosophique qu'il propose, tout en étant populaire et accessible à tous. du grand roman divertissant, assez fou et jubilatoire. Je regrette cependant un dénouement qui m'a semblé un poil obscur et de façon générale, une baisse de la tension dans le dernier tiers.
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Hervé le Tellier nous convie à un jeu intellectuel auquel il excelle en tant que mathématicien qui pense que « le propre de l'attraction est de vouloir toujours réduire les distances », et président de l'Oulipo (L'Ouvroir de littérature potentielle), un groupe cherchant de nouvelles potentialités du langage à travers des jeux d'écriture (dont les membres fondateurs se plaisaient à se décrire comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir).

L'idée générale de ce jeu très intelligent consiste, partant d'une anomalie — un même avion qui aurait volé dans les mêmes conditions avec les mêmes passagers et le même équipage se serait posé deux fois à cent six jours d'écart — à imaginer le monde qui ne serait que programmes virtuels. le monde où « le « Je pense donc je suis » du Discours de la Méthode de Descartes serait plutôt : « Je pense, donc je suis presque sûrement un programme. »

À l'heure où un virus désorganise la terre entière, où les extrémistes religieux et politiques tentent de prendre le pouvoir dans les démocraties, où le Président du plus puissant pays du monde semble sorti d'une mauvaise farce, on peut effectivement se demander si nous ne sommes pas passés dans une autre dimension, peut-être pas celle d'un monde virtuel où nous ne serions que des programmes, mais celle de l'improbable devenu réalité.

« ... en août 1945, après l'explosion d'Hiroshima, où le monde a basculé dans l'ère nucléaire et la peur de l'anéantissement, l'écrivain Albert Camus écrivait : Voici qu'une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d'être définitive. On offre sans doute à l'humanité sa dernière chance. Et ce peut-être après tout le prétexte d'une édition spéciale. Mais ce devrait être plus sûrement le sujet de quelques réflexions et de beaucoup de silence. »

Une oeuvre facétieuse et virtuose qui mérite, sans doute aucun, le Goncourt.



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Il est marrant ce roman. Sache nonobstant qu'il exigera de toi un chouïa de concentration pour commencer, chaque nouveau chapitre proposant un nouveau personnage, un nouveau destin.

Attache ta ceinture et tout ira bien.

Car Hervé le Tellier sait où il va le bougre, et au fil de ces portraits, pour peu que tu fasses preuve d'un minimum d'attention (j'ai déjà prévenu plus haut), tu appréhenderas sans encombre la subtile cohérence de son intrigue.

Tu devrais donc te régaler d'un récit original et riche, futé comme tout et fort distrayant, déroulant son fil complexe et les réflexions métaphysiques qu'il sous-tend l'air de mine de rien.

Cette singulière incursion dans la quatrième dimension s'appuie en outre sur une prose limpide, alerte et malicieuse, qui manie l'ironie tout comme j'aime. Plutôt comblée la Lolo du coup.

Quant au vieux débat « Alors, digne d'un Goncourt ou pas ? », m'en fous, je me suis juste bien amusée moi.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Voilà donc, qu'en ce début d'année, un livre fait pleuvoir les commentaires élogieux et scintiller les étoiles sur Babelio, un livre, auréolé du prix le plus prestigieux qui soit, le Goncourt !
"L'anomalie" d'Hervé le Tellier, ou peut-être de Victor Miesel.
Peut-on vraiment savoir ...
Cela démarre comme un roman policier incisif et efficace.
C'est découpé comme une série à succès, le mystère s'annonce peu à peu, intercalé entre la présentation des personnages :
- un tueur à gages, un écrivain en mal de reconnaissance et quelques autres ...
Le noeud de l'affaire est philosophique, plus construit de conséquences que de causalités.
Il a pour point d'orgue, la seule question qui vaille :
"Qui sommes-nous vraiment ?"
Le thème est un de ceux déjà exploité en science-fiction.
Ce qui en fait ici l'originalité, ce qui paraît nouveau est d'abord l'échelle collective impulsée à cette anomalie, à ce paradoxe temporel.
Mais aussi que l'intérêt du récit se nourrit plus de la répercussion que de l'explication.
Ce roman est captivant et très agréable à la lecture.
Il est fait d'un style riche, réhaussé par un piquant sens de la formule.
Il est fait d'un style riche, donc, toujours à la limite de la surcharge mais sachant conserver finalement toute sa fluidité à la lecture.
Hervé le Tellier campe ses personnages de manière très précise mais de façon inattendue, avec des détails insolites mais qui touchent l'essentiel.
Les personnages, d'ailleurs, sont nombreux mais pas un n'est négligé.
Le récit est truffé d'innombrables digressions qui, prises dans leur globalité, m'ont semblé définir un peu de la pensée de l'auteur.
Quelques idées bien senties sont assénées.
La phrase sait se faire ici un peu piquante !
Mais ne se dépare pas d'un certain humour.
Car certains passages du livre sont réjouissants et amènent le sourire.
Au final, le prix Goncourt De cette année est un bon cru, dont on pourra discuter sans fin son appartenance réelle à la science-fiction.
Mais peu importe cela, il appartient au seul genre qui vaille, celui de l'excellente littérature ...


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Blake : tueur à gages
Miesel : auteur
Lucie : mère célibataire et monteuse (ciné)
André : amoureux de Lucie
Sophia : petite fille intelligente et curieuse, passionnée par les batraciens
Slimboy : chanteur au Nigeria...
J'en passe, il y a pléthore de personnages, présentés en alternance sur près de 130 pages.
Si on manque de patience, d'attention, c'est vite lassant et on se demande quand l'auteur va passer à l'intrigue, ou s'il va poursuivre en mode catalogue (je ne lis pas les 4e de couv)...
Pour nous distraire ou étoffer, il nous éduque (vacances apprenantes, les amis, merci), à grand renfort d'anecdotes, d'énigmes, de mini-cours de géopolitique, et ça fait parfois ajout artificiel, cop-coll Wiki, même si je ne doute pas des connaissances et de la culture d'Hervé le Tellier, oulipien.

Deuxième partie du livre : ayé, on décolle enfin. Gare aux turbulences, ça va secouer, et plutôt deux fois qu'une.
Les amateurs de SF apprécieront - ou pas ? peut-être trouveront-ils cela simpliste ?
L'idée m'a plu, mais j'ai été souvent perdue dans les hypothèses scientifiques.
Les réflexions philosophiques suscitées m'ont ravie, en revanche. Et par-dessus tout, l'auteur m'a (tristement) amusée avec ses critiques sur la religion et sur les "grands" hommes d'Etat de la planète. Les médias en prennent aussi pour leur grade - leur course à l'audimat et ses conséquences désastreuses.

Je conseille, notamment aux adeptes des premiers ouvrages de Bernard Werber (H. L.T. écrit beaucoup mieux, ses personnages sont plus complexes donc plus crédibles).
Vertige assuré !

• Merci Babelio, merci Gallimard !

******* rentrée littéraire 2020 - n° 1 *******
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Plusieurs personnages – un tueur à gages, une monteuse de films, un architecte vieillissant, une petite fille amateur de grenouilles, un rappeur, une avocate, un écrivain et d'autres – se trouvent confrontés à un événement extraordinaire à la suite d'un tumultueux voyage en avion de Paris à New York. ● Voilà ce qui arrive lorsqu'un écrivain intelligent, malin, retors et cultivé se collette avec le thriller : un roman qu'on peut lire à plusieurs niveaux – le thriller US, avec ses codes comme des personnages typés présentés au début dans leurs différentes activités, qui commence comme un film catastrophe dans un avion en perdition, et se poursuit dans la science-fiction ; mais aussi un texte au style superbe, plein d'humour et d'ironie et truffé de clins d'oeil vers la culture classique tout comme la culture populaire. On se délecte des citations détournées, tout en se disant que certaines doivent échapper à notre vigilance ! L'exercice est brillant. ● Mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est un vrai page-turner que le président de l'Oulipo, membre des très regrettés Papous dans la tête de France Culture, a fait. le livre est aussi passionnant par l'intrigue débordant d'imagination que par la culture étincelante discrètement disséminée et par les vertigineuses réflexions à la fois scientifiques et philosophiques qu'il suscite. ● C'est élégant, fin, précis. Comme quoi le thriller, si on s'en donne la peine, peut aussi être une belle oeuvre.
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Au commencement, le livre est clairement un thriller : un personnage mystérieux, organisé, qui calcule bien ses déplacements, cela nous fait presque frissonner alors qu'on est en Mars.
Puis nous passons à d'autres vies, d'autres trajectoires et on se demande quelles cordes vont bien pouvoir unir tous ces personnages.
L'auteur utilise une petite dose d'humour savamment distillée aux bons endroits, lorsque la température le permet, et c'est toujours un petit bonheur.
Au commencement, le livre est aussi un thriller : le personnage mystérieux, organisé, qui calcule toujours bien ses déplacements, cela nous fait encore frissonner alors qu'on est en Juin.
Puis nous continuons les autres vies, les autres trajectoires et on se demande quelles cordes vont bien pouvoir faire vibrer tout ce personnage.
L'auteur utilise une petite dose de science, mesurée, lorsque le matériel littéraire le permet, et c'est toujours précis.
Au commencement, le livre est aussi un thriller : le personnage... Mais non, ça peut pas continuer comme cela cette critique !
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J'avais entendu beaucoup de critiques controversées sur ce Goncourt, aussi bien que je voulais avoir non seulement ma propre opinion mais ayant déjà beaucoup entendu parler de cet ouvrage avant même que ne lui soit attribué sa distinction, j'avais déjà envie de le lire et voilà qui est chose faite.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en le commençant si ce n'est que j'aurai à découvrir quelque chose d'inédit, qui ne laisse pas indifférent, qui bouscule nos convictions et surtout qui est en plein dans l'ère du temps. Eh bien, voilà, pour cela, je suis loin d'être déçue car j'ai ressenti tout cela à la fois et même bien plus car cet ouvrage m'a surprises à de nombreuses reprises et est allé au-delà de mes espérances. Certes, j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de protagonistes mais en même temps, dans un Boeing, il est difficile de n'en retenir que deux ou trois mais le lecteur se les remémore rapidement. Que s'est-il réellement passé à bord de ce Boeing Paris-New-York sensé avoir atterri au mois de mars 2021 ? Pourquoi en existe-il une exacte réplique ayant lui aussi atterri mais au mois de juin de la même année et en quoi cela perturbe-t-il les lois de la nature et remet en cause toutes les lois de nos croyances au point que tous les présidents constituent un conseil de défense, font appel à des scientifiques renommés et font intervenir les plus grandes références des diverses religions ? Nous sommes d'accord qu'un avion, Boeing ou pas, effectue des nombreux trajets, souvent les mêmes et que différentes personnes effectuent cde même trajet plusieurs fois, voire même les mêmes personnes de nombreuses fois alors que s'est-il réellement passé cette fois-ci pour que tout ce en quoi l'être humain croit soit subitement remis en question ?

Ils et elles s'appellent Blake (ou Jo), Victor, Lucie, David, Sophia, Johanna, André et j'en passe. Ils n'ont rien en commun si ce n'est d'avoir été à bord de ce long courrier qui va à jamais changer le cours de leur existence et de tous les hommes et femmes croyants ou non mais ayant foi en la vie. Mon premier le Tellier et je n'en suis qu'au commencement ! Une lecture que je vous recommande et qu'en tant que bibliothécaire, je ne manquerai également pas de conseiller à mes lecteurs. Pour une fois qu'un Goncourt et moi faisons bon ménage, je ne vais pas me priver !
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On en pense ce que l'on veut , "L'anomalie" est un livre singulier, de part sa construction, ses thèmes et finalement sa conclusion. C'est bien écrit, cela se lit bien. On ne part pas trop mal avec une telle base.

Divisé en trois parties distinctes, j'avoue que la première m'a scotché avec son tableau de personnages aussi hétéroclites que bien amenés par l'auteur :
Un écrivain , une avocate , une petite fille, une metteuse en scène , un musicien, un tueur. Français , Américain , Nigérian...
Si j'ai été moins convaincu par la suite (que mon esprit cartésien en soit excusé), je reconnais à l'auteur un formidable talent pour mener à bien son projet.

Pour autant, j'ai eu un sentiment bizarre dans la dernière partie , non pas un sentiment de dédoublement ahah, mais celui de lire du mauvais Karine Tuil , : Exercice qui consiste à empiler les thèmes sociétaux en les abordant de façon aguichante mais creuse et non fouillé. le poids des religieux, les réseaux , les shows télévisés à la con , le complotisme , la manipulation. En 40 pages aérées...

Dommage , mais fallait bien sortir du cul se sac où l'auteur s'était volontaire fourgué.
Et , selon moi, il y arrive sans trop de dommages dans ce qui , je me répète, est pour moi une prouesse de construction.
Enfin , il y a des passages très drôles, d'un humour très fin , bien plus en tous les cas que dans un livre de Virginie Grimaldi. Ce qui ne gâche rien même si sans vouloir trop trahir l'auteur je ne pense pas que ce soit le but du livre.

Reste pour moi un mystère que d'autres babeliotes m'aideront peut être à lever ? Pourquoi des lieux de naissance différents lors de la deuxième partie dans les interrogatoires ?????
Un lecture dont on se souvient.
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Lire un lauréat du Goncourt, c'est souvent tout au long de la lecture se demander si le prix est mérité. Mais lire un lauréat qui a été très relayé dans les médias, encensé par pas mal de critiques, ça met la barre encore plus haut !

Envisager un début de résumé de l'intrigue, c'est déjà divulgacher toute la première partie du roman qui joue sur le mystère autour d'un certain vol aérien... j'en ai presque déjà trop dit, reportez vous à la plupart des nombreuses critiques si vous voulez comprendre avant mais je ne vous le conseille pas. C'est l'animateur Nagui en quasi face à face (la classe !... Non.) qui m'a révélé le pitch... et en le lisant je me suis dit que quasi toute la première partie perdait de son intérêt... À vous de voir.

Le propos est en tout cas brillant, drôle, l'idée que je vous cache très intéressante et avec de nombreuses implications. La recherche des hypothèses d'explications avec notamment la réunion des différents religieux est diablement (ah, ah!) bien menée. Un Goncourt amplement mérité donc ?

Vous commencez à vous douter qu'il va y avoir un bémol (quelle perspicacité bravo, ou alors peut-être l'oreille musicale)... Un indice qui pourrait mettre la puce à l'oreille est l'appartenance de l'auteur au célèbre Oulipo. Son plaisir est donc totalement dans la contrainte, l'exercice de style, la démonstration brillante. Mais la littérature c'est aussi une histoire, des personnages... et là l'auteur lui même se questionne (parce qu'il y a un livre dans le livre, évidemment ) sur le risque de multiplier ces mêmes personnages... et il est en effet brillant, c'est par là que le bât blesse. Non que la multiplication de personnages ne puisse faire de grands romans. Mais ils donnent tellement l'impression d'être conçus pour répondre aux expérimentations que l'auteur mène avec son hypothèse de départ qu'ils en perdent totalement en épaisseur. Leur statut familial, leur état de santé ou psychologique, chacun incarne un rôle précis qui permettra à l'auteur d'explorer une facette de son idée.

C'est dommage parce qu'on sent pourtant un vrai potentiel pour inventer des personnages aux histoires denses, une vraie plume humaine mais trop mise au service d'un concept. On ne s'ennuie pas, l'intérêt est maintenu tout le long du récit, le sens de la formule est attesté par les nombreuses citations relevées. Un très bon livre donc avec le potentiel sous exploité d'un grand livre. Mais peut-être avons nous fini par devenir trop exigeant avec le Goncourt. Quand je compare avec d'autres millésimes, je reste plutôt séduit, même s'il restera un goût d'inachevé.

Merci en tout cas à tous les partenaires de la lecture commune menée sur ce livre de m'avoir accompagné dans l'aventure !
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