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C'est le premier Roman que je lis de Marin Ledun et c'est un coup de coeur (ou plutôt un coup de poing) pour cet auteur.
Le thème : Serrena Monnier, pigiste pour les journaux le Monde et le Guardian se retrouve à protéger Jasmine Moyuum, très jeune prostituée nigériane, pourchassée par ses proxénètes à Paris. Cette dernière va témoigner de l'enfer qu'elle a vécu : la misère au Nigeria, le voyage périlleux vers l' Europe en traversant l'Afrique et lancer un procès pour dénoncer la traite des milliers de jeunes femmes de son pays.
Serena Monnier, de son côté, va documenter ses articles sur Jasmine Moyuum en allant voir à Lagos (Nigeria) ce qui se passe, remonter les réseaux, là où naît ce commerce des femmes, l'exploitation, la prostitution. Elle contacte les Free Queens, une association qui s'occupe des femmes qui tentent de sortir de cette prostitution.
Marin Ledun prend le problème par un bout : tout d'abord, la misère qui pousse les familles pauvres à vendre leurs filles, et puis la Master Brewers Inc., grosse firme qui vend de la bière sur ce continent et qui veut l'exclusivité du marché. Pour cela, la MB inc. corrompt les autorités nigérianes, utilise les services de sa police pour faire régner sa loi (celle du profit), embauche des jeunes femmes pour vendre sa bière, la First, et crée une pseudo fondation qui promeut la santé des femmes et leur éducation, la MB health&Nigeria (surtout pour protéger ses riches clients du Sida)...
Derrière ce système bien rodé se cache un monstre, pour lequel la vie d'une femme vaut moins qu'une bière... C'est à dire que ces jeunes hôtesses dans les bars, clubs, bordels doivent faire vendre toujours plus de First, accepter les demandes perverses des clients, et de la MB inc. ...
Tout déraille quand Oni Goje, agent de la Fédéral Road Safety, ancien flic de la Police du Nigeria, découvre deux prostituées Victoria Namo et Lusa Abwo, assassinées et déposées dans une décharge de Kaduna, au nord du pays. Cet agent, entêté, va enquêter lui aussi...
Le réseau de prostitution mis en place par Peter dirksen, responsable marketing de la MB Nigeria secteur Kaduna, va t'il s'écrouler ?
Serena Monnier, d'un côté et Oni Goje vont croiser le fer avec les deux gardes chiourme de la MB, les Sergent Ira Gowon et caporal Vitalis Udo, de la Sars (spécial anti robbery squad) de la police Kaduna. Ceux ci vont ils laisser cette enquête aller à son terme ?
Dans ce roman noir sous pression (sans jeu de mot), Marin Ledun dénonce le capitalisme débridé qui se croit tout permis en Afrique... Jusqu'à l'ignominie. Il nous parle aussi de l'origine des réseaux de passeurs pour l'émigration, le prix à payer pour les candidats, les réseaux de prostitution internationaux, la corruption des élites pourries et incompétentes pour éradiquer la misère au Nigéria.
C'est dur, très dur, mais on en ressort éclairé sur la situation nigériane. Car la bière rapporte 50% de plus en Afrique qu'ailleurs,selon un article du Monde, et 2500 jeunes femmes ont été recrutées pour vendre la bière (censée augmenter les performances sexuelles) de la très réelle et célèbre marque hollandaise (dont la bière faisait apparemment rêver) compromise dans des scandales...
Marin Ledun, pour l'avoir vécu, est sensible aux méfaits des grandes firmes qui détruisent l'être humain et cela se sent dans ce très bon roman... D'aucuns diront : parti pris ! Quand d'autres auront la curiosité de comprendre...
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Au Nigeria, et plus particulièrement dans la ville de Kaduna, la population a bien trop peu d'occasions de se divertir, alors pour oublier la misère et la dureté de la vie, beaucoup d'hommes consomment de l'alcool et notamment la First, une bière d'importation bon marché, vendue à grand renfort de promotion dans les bars, grâce notamment à des vendeuses recrutées tout spécialement pour cette mission. Habillées aux couleurs de la marque, ces jeunes femmes en profitent également pour vendre leurs charmes. À la tête de tout ce business, il y a un certain Peter Dirksen, directeur marketing pour la Master Brewers Nigeria Incorporated, une énorme usine qui fabrique la First. Mais les choses vont se compliquer sérieusement pour notre homme et pour ses amis, deux flics ripoux, Udo et Gowon, quand deux filles vont être retrouvées mortes sur une aire d'autoroute par le sergent Oni Goge, qui travaille pour la police de la route. Celui-ci va chercher à comprendre ce qui est arrivé à ces deux femmes. Parallèlement, une journaliste française, Serena Monnier, enquête sur les réseaux de prostitution de mineurs entre le Nigeria et Paris, avec l'aide de militantes de Free Queens, une ONG qui lutte pour le droit des femmes.

Après avoir évoqué le lobby des cigarettiers dans son précédent roman, l'excellent Leur âme au diable, Marin Ledun s'intéresse ici aux méthodes peu ragoutantes employées par un fabricant de bière qui fait prospérer sa marque en utilisant de moyens répréhensibles, tirant profit d'un pays rongé par la pauvreté, la corruption et les maladies.

Comme dans son précédent roman, Marin Ledun, tisse une galerie de personnages très variée, autant du côté du mal que du côté du bien, dans une intrigue touffue, basée sur des faits réels et nourrie par une documentation ainsi que des témoignages de militants travaillant sur place.
Car derrière le polar, l'auteur dresse le portrait bien sombre d'un pays dans lequel les blancs sont venus faire fortune au mépris de toute considération humaine. Parmi les victimes collatérales de ce capitalisme néocolonial, les femmes prennent cher, exploitées, maltraitées, victimes pour certaines de violences qui les conduisent parfois jusqu'à la mort.

Un roman édifiant, un thriller éclairant sur les méthodes et les petits arrangements politico-économiques entre puissants, au Nigeria ou ailleurs, et dont les populations locales sont des victimes impuissantes.

Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Après avoir questionné avec beaucoup de talent l'industrie du tabac dans « Leur âme au diable », Marin Ledun s'attèle à décortiquer dans son dernier roman noir un business de la bière au Nigeria. Une industrie qui brasse énormément d'argent et qui enrôle des prostitués pour représenter l'image de marque de la bière. On suit une journaliste française du « Monde » qui se rend au Nigeria pour approfondir la question, on suit un des dirigeants de l'entreprise qui produit la bière, un homme qui ne recule devant rien et aux méthodes managériales douteuses. On suit aussi plusieurs policiers plus ou moins corrompus qui naviguent autour des intrigues. Notamment un policier intègre qui cherche à rendre justice à deux femmes retrouvées mortes au début du roman. Deux prostitués dont tout le monde se fout. Et cela va devenir pour lui une affaire personnelle de remonter les raisons du crime. Marin Ledun écrit un roman noir d'une redoutable efficacité, qui ausculte avec beaucoup de précision une industrie qui broie des vies humaines (on sent le travail documentaire dense et rigoureux derrière l'intrigue). Free Queens s'inscrit dans la pure tradition des polars très sombres et réalistes et encore une fois l'auteur confirme roman après roman, dans ce genre qu'il affectionne tout particulièrement.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Serena, journaliste pigiste au quotidien "Le Monde", se lie d'amitié avec une très jeune prostituée nigériane qui a réussi à s'extirper des griffes de ses proxénètes.

Bien décidée à faire tomber le réseau, la journaliste part en Afrique, accompagnée sur le terrain par les militantes de l'ONG Free Queens.


Mais Serena est loin d'imaginer que son combat va l'entraîner dans un marigot économique et la confronter à des hommes sans scrupules...

Énorme coup de coeur pour "Free Queens" de Marin Ledun dans la Série Noire de Gallimard.

Son dernier roman, FREE QUEENS, repose sur les liens qu'entretient au Nigéria une certaine multinationale productrice de bière avec la prostitution. Sa plongée dans un un réseau de prostitution de Nigérianes en Europe avec intrication de multinationales en Afrique (de bières) classiquement cyniques.

On connait depuis pas mal de temps désormais le romancier Marin Ledun, et ses polars autant haletants qu'engagés .

Avec Free queens, son dernier roman en date, très brillante immersion dans un Nigeria violent, gangrené par la corruption, où la vie humaine et surtout celle des femmes vaut bien peu par rapport aux parts de marché, il dépeint en filigrane la triste réalité de ce système tentaculaire dont l'on retrouve partout autour de nous les déclinaisons les plus pernicieuses.

"Le sexe, le fric et une First. On n'avait rien inventé de mieux pour réconcilier un imam, un prêtre, un sorcier et un militaire nigérian, tous quatre la main dans la culotte et le nez vissé dans le soutien-gorge balconnet d'une très belle et très jeune hôtesse telle qu'Ebele."

Sans aucun temps mort, ce roman implacable dénonce les pratiques amorales et néo-colonialistes de l'une des plus grandes firmes de bière au monde, et son intrigue est prenante, percutante, parfois nihiliste, mais jamais glauque.

Avec "Free Queens", violent mais ô combien nécessaire, Marin Ledun nous offre à lire la quintessence d'un roman noir particulièrement bien charpenté et nous pousse également à aller boire plutôt de la bière... artisanale ! !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le récit commence en France où Jasmine, jeune prostituée nigériane, échappe à ses souteneurs. Touchée par son histoire, Serena, journaliste de son état, part au Nigeria enquêter sur les réseaux criminels qui envoient les filles sur les trottoirs des grandes villes européennes.
Mais tout ne se passe pas comme prévu : une fois sur place elle découvre assez rapidement l'ampleur du problème. Ce sont des milliers de femmes qui essaient de partir en Europe pour échapper à la misère locale, et il y a de gros intérêts financiers impliqués. Une entreprise gère ce marché, la bière First. La société vend ses bouteilles dans tous les bistrots à la mode, elle emploie des "promotrices" qui poussent le client à la consommation en proposant des "extras" aux hommes qui constituent la clientèle de ces lieux. Ajoutons des flics pourris qui jouent les gros bras, tabassent les gérants qui offrent des bières d'autres marques, recrutent les filles et les punissent si elles ne filent pas droit. Les bénéfices sont partagés avec les politiques qui ferment les yeux sur ce trafic et couvrent les flics, donc pas la peine de porter plainte au commissariat, c'est même dangereux. L'organisation est bien en place et la boucle est bouclée.
A noter que certains faits sont tirés de la réalité dénoncée dans le livre "Heineken en Afrique" d'Olivier van Beemen.

Aidée par les membres d'ONG d'aide aux femmes victimes de violence, Serena découvre peu à peu ce monde qu'elle ne pouvait soupçonner. Personne ne veut lui parler, et elle comprend pourquoi quand elle apprend ce qui est arrivé à celles qui ont parlé auparavant. Tout est donc pour le pire dans le pire des mondes lorsque l'impensable se produit : l'arrivée d'un flic honnête.

Tout le début du livre est très intéressant et on découvre l'ampleur de la corruption qui règne au Nigeria. Aux deux tiers du livre le récit s'essouffle un peu et traine en longueur, de nouvelles horreurs s'ajoutent aux horreurs existantes sans que cela apporte beaucoup à l'histoire. Dommage qu'il y ait cette lenteur à ce moment, le récit gagnerait à garder la fluidité du début, mais Free Queens reste un livre à lire, surtout pour ceux qui n'ont aucune idée de la manière dont les choses se passent au Nigeria.
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« Free queens » est une plongée dans le Nigeria et ce qu'il a de plus sombre. Corruption, sida, pauvreté, attaques terroristes, domination de groupes armés et emprise de multinationales.
Les « free queens » ce sont également celles qui se battent pour que les violences sexuelles s'arrêtent et que les victimes soient soutenues et entendues par les autorités locales. Car au pays de la corruption, des multinationales comme « Heineken » n'hésitent pas à profiter de filles démunies qui, en échange d'argent ou d'une place dans une université, acceptent de vendre la fameuse bière mais aussi d'accompagner les clients… le problème va encore plus loin que de la prostitution. Certaines filles ne sont pas majeures et sont vendues par leur famille. D'autres, rêvant d'Europe, sont victimes de passeurs sans scrupules.

C'est tout un système qui est dénoncé par cette fiction basée sur des faits réels. Quand le capitalisme laisse des victimes que nous n'aurions pas imaginées, si loin de nos réfrigérateurs… Et pourtant, on se rend compte qu'un autre monde est possible, que tout n'est pas perdu. À l'image de ces ONG qui mettent à disposition des avocats acceptant de représenter les victimes, de les accompagner malgré les pressions et les risques que cela représente, ou encore du sergent Oni Goje qui refuse de boucler l'affaire et les différents pots de vin qui lui sont proposés et qui décide de mettre cette histoire au clair, au péril de sa vie.

Là où on ne verrait que du noir, certaines lanternes sont encore allumées et cela vaut le coup de les suivre. Ces quelques personnages redonnent espoir.

Un livre poignant, magistral, révoltant et très bien écrit, c'est ce qui rend l'histoire si vivante et les personnages si humains. À lire de toute urgence !
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En 2021, Marin Ledun s'attaquait à l'industrie du tabac à travers son roman : Leur âme au diable . Cette fois c'est l'industrie de la bière qui est en cause et qui réussit par l'intermédiaire des femmes et surtout de leur corps à vendre sa production. 

Une fois de plus, l'auteur s'attaque au capitalisme et emploie sa plume pour défendre le droit des femmes.

Un nouveau scandale, un nouveau défi, une nouvelle enquête pour pointer du doigt ces mâles assoiffés, de sexe de pouvoir et d'argent, nous offrant au passage un thriller de haut vol extrêmement bien documenté avec des personnages forts, qu'ils soient du bon ou du mauvais côtés de la loi. Avec empathie mais nous infligeant une bonne claque , histoire de bien nous montrer ce qui se cache derrière l'or blond, ce liquide si rafraîchissant, sans aucune pitié. À croire que la noirceur humaine est partout, dans les moindres recoins de la planète et que pour l'argent certains avilissent les femmes sans aucun scrupule. 

Marin Ledun, un auteur engagé qui n'a pas peur de tremper sa plume pour servir la cause des femmes et montrer les travers de la société. 
À découvrir absolument. 
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S'il y a bien quelque chose qui est plus que condamnable, c'est l'assouvissement d'un être sur un autre, ou très souvent une autre. Il est question ici de proxénétisme, pas de juger du choix de la femme de faire ce qu'elle l'entend de son corps. le proxénétisme par contre force, utilise les moyens comme l'emprise, la force ou encore l'addiction pour obtenir de ces femmes les faveurs sexuelles et le fruit de leurs transactions. Et certaines organisations criminelles comme certains états "industrialisent" cette exploitation pour diffuser leur armée sexuelle à travers tous les continents. Et c'est comme cela que se trouvent sur les trottoirs parisiens de jeunes nigérianes, à peine adulte. Tel est le background de "Free queens", le dernier roman de Marin Ledun paru aux éditions Gallimard, dans la collection série noire.

Début 2020 à Paris une jeune prostituée nigériane veut parler à la presse de son parcours et de ce qu'elle a subi. A des milliers de kilomètres de là, à Kaduna au Nigeria, deus jeunes prostituées sont retrouvées mortes quasi en même temps qu'un journaliste local, un peu trop bavard. Cela aurait pu passer crême mais c'était sans compter sur l'opiniâtreté d'un policier de la sécurité routière pour retrouver l'identité des jeunes femmes et les auteurs des faits. Il partage cette conviction avec Serena Monnier , une journaliste française qui se rapproche de l'ONG nigériane "free queens" pour mener l'enquête et découvrir l'organisation d'un brasseur européen qui veut asseoir son pouvoir sur le pays grâce à la prostitution.

Marin Ledun nous surprendra encore et toujours par la diversité des sujets qu'il aborde, avec talent, profondeur, intelligence tel qu'il l'avait fait dans son précédent roman en traitant du lobby du tabac. Ici il se frotte au monde de la prostitution et pour compliquer les choses ceeui de la prostitution nigériane dans le pays. C'est documenté, brillant, intelligent pour nous plonger dans ce pays méconnu et pétri de violences et corruption où une multinationale de la bière tente d'étendre son pouvoir économique. En plus de la virtuosité du développement, n'omettons pas non plus celle de l'intrigue à plusieurs niveaux et la galerie de personnages dépeints, entre une journaliste persévérante, un responsable marketing sans valeur sauf celle de l'argent, des policiers véreux et un autre qui relève le niveau avec sa droiture. Plongez-vous dans ce fabuleux polar de l'Afrique de l'Ouest, "Free queens" vous passionnera autant qu'il vous horrifiera, surtout les dernières pages et maintient Marin Ledun sur le trône du roman noir français.
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Plongez dans un roman noir écrit brillamment et tellement intéressant.
Ici, ce n'est pas une simple enquête qui vous attend, c'est véritablement la dénonciation d'un système bien ancré dans la société.
La puissance de riches industriels, prêt à tout, notamment à braver les droits d'êtres humains.
Pas toujours évident à suivre car beaucoup de personnages, on est néanmoins époustouflé par la véracité des informations qu'on y trouve. C'est passionnant autant que c'est écoeurant de découvrir cette machine bien huilée.
Un roman plus qu'intéressant à lire. Clairement un coup de maître.
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Marin Ledun a pour habitude de nous livrer sa vision du monde sans concession...
Ses polars sont imprégnés des recherches et rencontres qu'il fait pour étayer son sujet, mais aussi, il me semble, de ses révoltes personnelles.
Plus qu'un bon polar, c'est donc un sujet de réflexion puissant qui s'impose ici au lecteur (et c'est forcément perturbant).
Il nous propose un thriller militant et inspiré de l'état de corruption et de violence qui gangrène la société nigériane.
Il va concentrer son histoire sur le lobbying de l'alcool au Nigeria et la traite des femmes qui y est associée pour nous servir un roman certes engagé mais, contre toute attente, à la finalité plutôt pessimiste (je vous laisse découvrir pourquoi !).

Très vite dans la lecture, on est happé par un sentiment d'étouffement caractérisé par le fait des dérives et de l'impuissance du monde à changer une réalité brutale, injuste.

Les contrastes sont d'autant plus incisifs que pendant qu'une majorité de la population peine à vivre au quotidien, d'autres se prélassent dans leurs duplex "avec vue" et multiplient les orgies grâce au commerce des femmes, de la bière et la suprématie de la violence légitimée.
Car il y a 2 Lagos, mégalopole vertigineuse de 20 millions d'habitants : celui des bidonvilles et celui des milliardaires…

C'est aussi un livre qui interroge sur la place des femmes en Afrique, la responsabilité des pays riches qui siphonnent ressources, savoirs, cultures et alimentent les trafics en tout genre.

Et puis, c'est surtout un roman qui parle de sororité (un lien de femme à femme sans frontières), avec des portraits de femmes puissantes et militantes à l'image des fondatrices de l'association des Free queens, qui s'allient contre la corruption de l'état pour venir en aide à celles qui sont les premières victimes : les femmes.
Lien : https://www.xn--rdactrice-b4..
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