Vingt siècles après la mort du Christ, l'Eglise chrétienne est toujours divisée : les catholiques latins, bien sûr, les plus riches sinon les plus nombreux. Mais aussi les orthodoxes, l'église orientale qui ne reconnaît ni la virginité de la vierge ni la primauté du pape. Les coptes d'Egypte, les maronites du Liban et quelques groupuscules encore qui vivent dans la plus grande et souvent la plus pauvre des autonomies. Chacun prétend détenir la vraie foi et quelques morceaux de la vraie croix. Tout cela à coups de quêtes, de ventes de cierges et de litanies braillées plus fortes les unes que les autres dans une odeur d'encens qui submerge celle de la crasse. Car le Saint Sépulcre se meurt de ces divisions. Que revienne donc le Christ pour chasser tous ces vendeurs hors du Temple !
Le Moyen-Orient devait m'apprendre à me méfier de la propagande sous quelle que forme que ce soit , à me méfier de l'outrance, et à juger d'un œil averti et critique le pouvoir magique de la communication de masse.