Ecrit à la première personne du singulier, ce récit au style froid et futuriste narre l'arrivée de Kris Kelvin, terrien, au sein de la station spatiale d'observation
Solaris, gravitant autour de la planète du même nom. Très rapidement, l'homme va se rendre compte que rien ne tourne en rond avec la mort d'un ami scientifique, la paranoïa d'un confrère et l'invisibilité d'un autre. Parmi les milliers de planètes découvertes (et inintéressantes),
Solaris retient l'attention de toute la communauté scientifique car son orbite est instable, sans doute grâce à l'influence d'un océan plasmatique peut-être doté d'intelligence.
On est donc immédiatement saisi par la dualité apparente de
Solaris, où nous somme d'un côté confronté à la psychologie d'un homme décidé à résoudre le mystère inquiétant de la station, donc un esprit prisonnier d'un vase clos, de l'autre nous avons cette approche scientifique d'un océan vivant, qui nous plonge dans des abîmes de perplexité intellectuelle, voire philosophique. de plus,
Solaris n'est pas un roman aimable, qui vous prend par la main pour vous expliquer gentiment de quoi il est question. Non, le style de
Stanislas Lem claque à chaque phrase sa sécheresse émotionnelle et nous enferme paradoxalement dans un univers dont nous ne pouvons percevoir les implications et la finalité.
Les apparitions qui se produisent au sein de la station renforcent ce mal-être où nous ne pouvons avoir accès à la réalité des événements qu'à travers l'esprit du protagoniste principal. Dans ce dédale psychologique surnagent des rapports scientifiques tentant d'expliquer les multiples tentatives d'exploration et de compréhension de cette planète mouvante et déconcertante.
Accéder au contenu
Accueil
L'auteur
décembre 27, 2022
Pascal Olivier
Éditer
Science-Fiction(s)
La science-fiction est un genre littéraire qui se déploie en de multiples sous-genres et avec différentes approches. C'est donc une littérature foisonnante qui peut interpeller à la fois les amateurs d'imaginaire futuriste, les adeptes de psychologie poussée dans ses retranchements ou les esthètes d'architecture tentaculaire. Petit tour d'horizon avec trois propositions du genre…
Solaris est avant tout connu pour le chef-d'oeuvre cinématographique exigeant et poétique qu'a réalisé le russe
Andreï Tarkovski en 1972. Plus récemment, en 2002, l'américain
Steven Soderbergh a lui aussi donné sa version, qu'on qualifiera poliment de conventionnelle et tout à fait adaptée aux standards de l'industrie hollywoodienne.
Intéressons nous à l'origine de ces oeuvres, à savoir le roman écrit en 1961 par le polonais Stanisław Lem (1921-2006). Ecrit à la première personne du singulier, ce récit au style froid et futuriste narre l'arrivée de Kris Kelvin, terrien, au sein de la station spatiale d'observation
Solaris, gravitant autour de la planète du même nom. Très rapidement, l'homme va se rendre compte que rien ne tourne en rond avec la mort d'un ami scientifique, la paranoïa d'un confrère et l'invisibilité d'un autre. Parmi les milliers de planètes découvertes (et inintéressantes),
Solaris retient l'attention de toute la communauté scientifique car son orbite est instable, sans doute grâce à l'influence d'un océan plasmatique peut-être doté d'intelligence.
On est donc immédiatement saisi par la dualité apparente de
Solaris, où nous somme d'un côté confronté à la psychologie d'un homme décidé à résoudre le mystère inquiétant de la station, donc un esprit prisonnier d'un vase clos, de l'autre nous avons cette approche scientifique d'un océan vivant, qui nous plonge dans des abîmes de perplexité intellectuelle, voire philosophique. de plus,
Solaris n'est pas un roman aimable, qui vous prend par la main pour vous expliquer gentiment de quoi il est question. Non, le style de
Stanislas Lem claque à chaque phrase sa sécheresse émotionnelle et nous enferme paradoxalement dans un univers dont nous ne pouvons percevoir les implications et la finalité.
Les apparitions qui se produisent au sein de la station renforcent ce mal-être où nous ne pouvons avoir accès à la réalité des événements qu'à travers l'esprit du protagoniste principal. Dans ce dédale psychologique surnagent des rapports scientifiques tentant d'expliquer les multiples tentatives d'exploration et de compréhension de cette planète mouvante et déconcertante.
Mort, paranoïa, souvenirs, remords, tout se mêle et s'entremêle jusqu'à la nausée dans la réalité de ces hommes, peut-être les premiers à être indirectement en contact avec la gigantesque structure organique qui habite
Solaris. Les relations (qu'elles soient amoureuses, amicales ou professionnelles) démontrent leur simulacre dans cette atmosphère ultra technologique et pourtant surréaliste. Dans un final étourdissant, de nouveaux questionnements appellent de nouvelles hypothèses qui achèvent de faire de
Solaris une très grande oeuvre de science-fiction.
Lien :
https://murmuredelombre.word..