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Sergent Surprenant tome 6 sur 7
EAN : 978B089XJTTPR
220 pages
Les Éditions Québec Amérique (09/06/2020)
3.7/5   15 notes
Résumé :
Un soir d’août, le gérant d’une boutique de prêt sur gages de Montréal est abattu d’une balle dans la tête. André Surprenant, sergent-détective aux crimes majeurs du SPVM, est appelé sur les lieux bien qu’il soit en vacances.
Pourquoi? La victime est née aux Îles-de-la-Madeleine et Surprenant s’apprête justement à s’y rendre avec sa famille pour jouir de quelques semaines de repos dans l’archipel où sa carrière d’enquêteur a pris son envol. Au grand dam de sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avec son galurin et sa chemise bariolée, le Sergent Détective au SPVM, André Surprenant, est amené à enquêter sur un meurtre pendant ses congés car, coïncidence oblige, la victime, un gérant d'une boutique de prêt sur gages de Montréal est originaire comme lui de Havre Aubert, l'une des îles de l'archipel des Iles-de-la-Madeleine où il se rend en vacances avec sa famille, comme chaque année.
Pour André, l'enquête se complique avec divers rebondissements, des cadavres qui se multiplient et des ramifications complexes bien au-delà du Canada. Il lui faudra tout son flegme et toutes ses compétences pour intégrer l'équipe des policiers locaux qui ne le voient pas toujours d'un oeil favorable se mêler de "leurs" affaires, d'autant plus que l'un d'eux fut son adjoint autrefois, avant qu'il ne s'envole pour Montréal et que leurs relations, à cette époque, avaient connu quelques anicroches...
Mais André a de la bouteille, un flair aiguisé et un talent certain pour recueillir les confidences, tous les atouts nécessaires pour réussir une enquête.
Jalousie. Drogue. Argent sale. Meurtres. Sang. Mais avec ce Sergent Détective bien sympathique, j'ai fait un agréable voyage dans de superbes paysages, voyage enrichi tout au long des pages par ces expressions nouvelles pour moi. Et l'accent québécois en prime...
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André Surprenant et Jean Lemieux récidivent. La sixième enquête enlevante de ce sergent-détective aux crimes majeurs du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui nous transporte dans la communauté tissée serrée des Madelinots, au coeur du golfe Saint-Laurent.

Les polars de Jean Lemieux sont apaisants et procurent jusqu'à un certain point une sensation de réconfort. L'intrigue est simple : quelques meurtres qui s'empilent, une quête de la vérité qui progresse lentement. Les indices s'accumulent et l'intuition proverbiale du héros permet de découvrir, dans une scène rappelant celles d'une Agatha Christi, le ou la coupable.

Tout au long du récit, le lecteur est enveloppé par les odeurs, les couleurs, la langue régionale, la gastronomie, les paysages à couper le souffle, le vent, la mer houleuse qui caractérisent cette extension maritime du territoire québécois. Ayant personnellement demeuré quelques jours sur le Chemin d'en Haut, à proximité de la Grave, à mi-chemin entre les résidences des différents protagonistes, j'ai été plongé au coeur de l'action.
Les Demoiselles de Havre-Aubert nous bercent au rythme des insulaires, dans un décor bucolique ou argent sale, drogue, assassinats sont l'apanage de malfrats bien campés en lien avec la diaspora madelino-montréalaise. Lemieux met aussi en scène les hostilités récurrentes entre les bleus (les policiers du SPVM) et les verts (ceux de la Sûreté du Québec). de même que les tensions internes au sein de la police nationale.

Un roman qui se lit avec intérêt et qui nous initie à la richesse du vocabulaire des Îles. Sans compter une énigme que seul l'esprit cartésien d'André Surprenant est en mesure de déchiffrer.

Encore une fois, Jean Lemieux nous titille avec une autre allusion au Front de libération du Québec (FLQ) en mentionnant, au tout début du roman, que son héros détient des informations inédites stockées sur une clé USB. Il faudra bien un jour que le chat sorte du sac pour peut-être mettre en lumière certains coins sombres de la crise d'octobre 1970.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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J'ai trouvé que le déroulement de l'enquête était raconté de manière plutôt classique. Il n'y a pas de révolution dans le genre sur cet aspect. Par contre, le décor typique des Îles de la Madeleine est superbement illustré à travers le roman, du début à la fin. le lecteur se laisse être porté par les sens de Surprenant : l'odeur du varech, le vent fort, le goût des fruits de mer, le son des vagues, la dureté des galets sur la plage. On a carrément l'impression d'y être !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
22 h 23. Le 396, 3e avenue, entre Wellington et de Verdun, était constitué par l’étage d’un étroit triplex de brique marron. Une bicyclette était attachée à la rambarde du balcon. La porte avant était verrouillée, Surprenant et Brazeau passèrent par la ruelle. Orientée vers le sud, la galerie arrière, récemment refaite à neuf, était plus accueillante. Une petite table, deux chaises, un barbecue, des jardinières de fleurs, un bac à herbes bien garni, un cendrier empli de mégots de rouleuses : Jeannot Boudreau, l’été, devait profiter du soleil à l’arrière de son logement.
La porte donnant sur la cuisine, cette fois, n’était pas verrouillée. Tiroirs ouverts, matelas éventré, livres épars sur les planchers, garde-robes en désordre : l’appartement avait été vandalisé ou fouillé avec fureur. Un modem était en fonction sur une petite table face à la fenêtre avant. Une souris abandonnée semblait indiquer qu’un ordinateur, probablement un portable, avait disparu.
— Ouais, fit Brazeau. J’ai comme l’impression que Jeannot Boudreau possédait ou savait quelque chose d’important.
Surprenant regardait, sur le mur, un document familier : une carte des Îles-de-la-Madeleine, avec tout au sud la flèche du Sandy Hook pointant vers l’île d’Entrée.
— Ou encore il ignorait quelque chose d’important…
Dans le salon, une guitare acoustique gisait, fracassée, devant un téléviseur. L’étui était ouvert, le recouvrement de feutre avait été lacéré et arraché. L’ensemble des dégâts trahissait la hâte plus que l’efficacité.
— Ils ont dû passer ici avant de se rendre sur Wellington, dit Brazeau. Ils cherchaient quelque chose, c’est certain.
— Pas sûr. Ils auraient procédé de façon plus discrète. C’est grossier, ça sent l’intimidation.
Malgré ses allures bohèmes, Jeannot Boudreau était un être ordonné. À gauche de la table d’ordinateur, au pied d’une bibliothèque dont la plupart des livres avaient été jetés au sol, un gros ouvrage illustré attira l’attention de Surprenant. Il s’agissait d’un atlas marin du Pacifique sud, marqué tome 3. Il chercha ses semblables, découvrit près de la table, à demi éventré sous un calorifère de fonte peint en bleu, le tome 1, l’Atlantique nord, dont la reliure trahissait une longue fréquentation. Fonds, littoral, courants et vents dominants, tout était consigné avec rigueur.
— Notre gars est peut-être un marin, annonça Surprenant.
— Pas très dur à déduire, commenta Brazeau de la pièce voisine. Viens voir.
La chambre à coucher s’ouvrait sur le bureau par une porte française. Les draps avaient été arrachés et jetés dans un coin, le matelas était posé de travers sur le sommier. Brazeau tenait entre ses doigts boudinés une photographie insérée dans un cadre vitré fendu sur la diagonale : Jeannot Boudreau, plus jeune, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil mais portant déjà sa moustache et sa barbiche d’homme de pont, souriait à la barre de ce qui semblait être un voilier de plaisance. Le document n’était pas unique. Deux autres photographies ornaient les murs de l’alcôve. Sur l’une, il apparaissait pliant une voile à la proue de ce qui pouvait être le même bateau. Le nom était visible en partie : Le Goé… La dernière était peut-être la plus utile. Sous un soleil oblique, avec en arrière-plan une mer calme et la silhouette familière de l’île d’Entrée, trois personnages dégustaient ce qui ressemblait à un Veuve Cliquot : à gauche, Jeannot Boudreau l’homme de pont ; au centre, quinze ans plus jeune, resplendissante, Martine Boudreau ; à droite, posant amoureusement le bras sur ses épaules, un homme dans la quarantaine, longiligne, aux épais cheveux poivre et sel.
Surprenant pointa l’homme.
— Si ce gars-là est pas le nommé Claude Goyette…
Il éprouvait une sensation de déjà-vu.
— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Brazeau.
— Le visage me dit quelque chose. Je l’ai probablement croisé quand j’étais aux Îles.
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Vidéo de Jean Lemieux

Le mort du chemin des Arsène
À regarder pour un avant-goût du tout dernier polar de Jean Lemieux, Le mort du chemin des Arsène, publié aux éditions de la courte échelle.
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