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3,97

sur 716 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel tour de force : arriver à présenter la philosophie de Spinoza de manière aussi claire et aussi agréable à lire !
Tour de force car lire Spinoza dans le texte est une tâche ardue, en tout cas je l'avais trouvée trop hermétique pour moi...
Ici par contre, le propos de Spinoza m'est exposé clairement.

Lecture rendue encore plus agréable par le récit de la vie de Spinoza, la vie d'un homme courageux, positif qui propose un chemin de construction de soi qui aboutit à la joie et à la béatitude, un homme libre et extrêmement en avance sur son temps, et même en avance sur le nôtre...

L'auteur s'il aime Spinoza ne nous cache pas ce qui l'éloigne de lui, mais l'on ne peut qu'être touché par l'admiration qu'il lui porte.

Je lui suis reconnaissant de m'avoir si bien présente Baruch Spinoza !
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La pensée de Spinoza a été pour Frédéric Lenoir une découverte qui a changé sa vie. le philosophe tenait à retranscrire ses principales pensées en les vulgarisant et en les rendant ainsi accessibles à tout le monde.
Pari réussi !

Merci à Frédéric Lenoir d'avoir éclairé de plus près la quête de ceux qui cherchent à connaître Spinoza, dont les oeuvres sont peu accessibles de par la complexité de leur construction. Car la pensée de Spinoza est la lumière qui éclaire notre intelligence afin de nous ouvrir à son message de joie. La joie est au centre de sa pensée.
La raison guide bien évidemment l'agencement géométrique de la pensée, mais chacun peut trouver la puissance de la joie à l'intérieur de soi-même.

La pensée de Spinoza nous incite à changer notre regard pour être libres et heureux. Il nous invite à ne pas juger et ne pas condamner mais à essayer de comprendre et pour cela il nous faut chercher à dépasser nos émotions. Précurseur avant tant d'autres de la pensée politique moderne, Spinoza, tellement en avance sur son temps, était aussi philosophe, psychologue et anthropologue, mû par la curiosité du monde qui l'entourait.

Frédéric Lenoir décortique « L'éthique » et ressort les principaux thèmes traités. Les plus intéressants pour moi ce sont les critiques des religions que Spinoza accuse d'être fondées dans la crainte et les superstitions qui musellent les pensées de l'homme et les rendent esclaves de la doctrine. Les religions asservissent l'esprit, le modèlent et seule la liberté de penser, pleine et consciente libère l'homme

Le miracle Spinoza est une chaleureuse invitation au voyage intérieur et au courage d'aller chercher le bonheur au fond de soi-même.

Je remercie Babelio et les éditions Audiolib pour ce livre audio.
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Frédéric Lenoir tente, et y parvient plutôt bien à mon sens, d'éclairer le plus grand nombre sur la pensée de Spinoza, principalement sur son grand oeuvre, L'Éthique, dans laquelle le génial philosophe développe entre autres l'idée de Dieu Immanent par la raison et l'intuition qui s'oppose au Dieu transcendant par la foi et le coeur. Spinoza qui s'est vu être mis au ban de sa communauté juive et de toutes les religions surtout pour les avoir, explique Frédéric Lenoir, critiqués avec la même force « lorsqu'elles activent les passions tristes des individus, notamment la peur, pour mieux les asservir ; lorsqu'elles se détournent de leur unique vocation — favoriser le développement de la justice et de la charité par le biais de la foi — pour distiller la haine de l'autre et l'intolérance […].
Un Spinoza résolument moderne et précurseur qui nous enjoint à trouver le chemin de la joie et de la béatitude en dominant nos passions négatives pour se tourner vers le désir et la raison libératrice.

Certains peuvent trouver la présentation du livre de Frédéric Lenoir racoleuse, et ils n'ont pas tort, pourtant ce serait dommage de s'arrêter à cette faute de goût, car si à l'évidence ce livre ne s'adresse pas aux philosophes distingués, il est pour tous les autres un bon outil pour faire connaissance avec la précieuse pensée d'un philosophe majeur.
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Dans le miracle Spinoza, Frédéric Lenoir expose la vie et l'oeuvre de Baruch Spinoza, un philosophe brièvement croisé au cours de mes années adolescentes, au motif qu'il faisait partie des auteurs au programme du baccalauréat de français. Je n'en gardais que le souvenir de lectures contraintes et rien de sa pensée ne subsistait dans les recoins de ma mémoire.
La lecture de ce livre fut donc une découverte surprenante et intéressante. Frédéric Lenoir réussit à vulgariser son oeuvre et à la rendre compréhensible, éclairant le travail d'un Spinoza précurseur de l'analyse rationnelle de la Bible et des religions, entrainant d'une écriture simple et fluide le lecteur dans les méandres d'une existence peu banale pour l'époque et pavée de fulgurances philosophiques. Un voyage vers le bonheur qui passe par le désir et la joie...
Un bon moment, qui m'a fait regretter d'avoir cantonné Spinoza à des travaux forcés.
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Le mérite de Frédéric Lenoir est de nous présenter avec clarté la vie et la philosophie de Spinoza, l'une et l'autre plutôt complexes. Homme libre, moderne, ce dernier reste cependant attaché à l'idée d'un Dieu, un Dieu Nature, Substance, qui englobe tout. Inspiré par la pensée de Descartes, précurseur des Lumières, il défend une vision déterministe de la vie : c'est en prenant conscience de ce qui motive nos actes, guidés par la raison, que nous pouvons devenir libres.

La philosophie de Spinoza est complète : c'est par la compréhension du monde que nous augmentons notre puissance vitale donc la joie, qui s'oppose à la tristesse liée à la passivité et à l'inaction, fuir ce qui nous nuit, aspirer à ce qui nous est bénéfique. le corps et l'esprit ne sont pas en opposition mais dépendent l'un de l'autre, le bien-être du corps ne devant pas être méprisé. L'amour de Dieu n'a rien à voir avec des prescriptions religieuses – même si elles peuvent avoir leur utilité – et si Spinoza n'est pas athée, du moins ouvre-t-il la voie à la laïcité.

En quelques chapitres l'auteur nous retrace à grands traits la pensée de Spinoza : sa conception de Dieu, de l'homme, de la politique, les grands thèmes qui traversent son oeuvre, le désir, la joie, la tristesse, la sagesse, la liberté et nous donne quelques clés pour aborder son ouvrage principal, l'Éthique. Après le Problème Spinoza, le Clan Spinoza, le Miracle Spinoza…le retour à la source s'impose : lire ou relire l'oeuvre du philosophe d'Amsterdam.
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Baruche Spinoza, issu d'une famille juive réfugiée aux Pays Bas pour fuir les persécutions espagnoles.
Dès l'adolescence il prend ses distances avec la Torah et se fait exclure de la communauté juive.

Peu féru en philosophie, je ne suis pas du genre à m'éclater une demi journée sur un concept du genre: 'Est-ce que je désire cette chose parce qu'elle est bonne ou bien c'est parce que je la désire qu'elle est bonne'
Bref, voici le peu que j'en ai retenu:

Risquant sa vie (on en a brûlé pour moins que ça), Spinoza se détache des textes bibliques, les considérant d'un point de vue historique sauf du nouveau testament vecteur d'amour et de pardon.

Sa vision d'un dieu omniprésent dans la nature se rapproche des conceptions hindoues.

Il prend également ses distances par rapport à Platon et Descartes, élaborant un cheminement vers la lumière, vers la joie non en supprimant nos désirs qui nous font grandir mais en les guidant par la raison.

En mauvaise santé, il meurt en 1677, à 45 ans.
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Évoquant son ouvrage majeur alors en préparation, L'Ethique, édité finalement à titre posthume, Spinoza écrivait lui-même, dans une lettre adressée à son ami Henry Oldenburg, qu'il avait délibérément choisi un mode d'exposition de ses pensées qui en rendrait la lecture aride. Le titre complet de son ouvrage se libelle d'ailleurs ainsi : L'Ethique démontrée selon la méthode géométrique.

Me voilà conforté dans mon intention de faire connaissance avec le personnage et sa philosophie avec l'aide d'un "traducteur". Quelqu'un qui me rendrait accessible la pensée du célèbre philosophe, lequel jouit en ce début de siècle d'un engouement nouveau auprès de la part de ses congénères contemporains, mais pas seulement.

D'aucuns expliquent cet engouement d'une part par le fait que Spinoza affichait des pensées très en avance sur son temps, au point de trouver de nos jours un écho singulier dans les milieux intellectuels et politiques. Il affichait un courant de pensée progressiste, tolérant, sachant se démarquer avec prudence, donc intelligence, des modèles imposés par un pouvoir politique autocratique, dont on sait qu'en son temps il était fermement contraint par le religieux.

L'autre aspect de ses textes qui le rend lisible aujourd'hui est plus inattendu. Le mode de raisonnement et de construction de ceux-ci, selon un principe interactif de renvois à de multiple références étayant la démonstration du philosophe, se prêterait particulièrement à la modélisation informatique. C'est le principe du lien hypertexte que l'on pratique abondamment et inconsciemment de nos jours en parcourant les pages web, lesquelles ont évidemment fleuri que lors de ces dernières décennies. Le Magazine littéraire de décembre 2017 publiait un article sur cette analogie constructive qui attendait le clic de souris pour naviguer de pages en volumes hébergés de par le monde, se substituant au contenant physique forcément plus lourd à manipuler.

C'est donc avec le Miracle Spinoza de Frédéric Lenoir que je me suis ouvert à celui qui a eu le cran de s'opposer à l'intelligentsia de son temps peu encline à la contradiction. Un temps où l'opposition de conscience pouvait avoir des conséquences pour le moins brûlantes. Du cran il fallait en avoir au XVIIème siècle pour fondre Dieu dans la Nature, laquelle pour le coup prend la majuscule. Prôner immanence contre transcendance. Du cran pour n'accepter que ce qui aura été démontré par le raisonnement, y compris s'il faut restreindre le champ de ses certitudes, mais surtout refuser de se faire dicter des croyances. Autre similitude avec notre époque contemporaine qui ne reconnaît plus d'autorité statutaire, réclamant à quiconque veut s'imposer de faire ses preuves.

Reconnaissons bien pourtant que, presque quatre siècles après que Spinoza nous a montré le chemin, la raison qui commande de ne pas écouter ses passions pour accéder au bonheur n'a pas encore gagné le combat. Loin s'en faut. Dans une société devenue consumériste, à l'intoxication commerciale agressive, le décodage algorithmique de la pensée du grand philosophe ne suffira pas à nous faire trouver la joie dans le dénuement, la béatitude dans la détermination intime. L'intelligence ne suffit donc pas au raisonnement. Il lui faut ce supplément d'âme pour faire comprendre à cette entité de matière spirituelle, qu'on ne peut appeler créature puisque Dieu est part d'elle comme de toute chose, théorie du monisme chère à Spinoza, qu'elle est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise.

Dans le genre développement personnel, Frédéric Lenoir m'a donc aidé à monter quelques marches depuis les sous-sols obscurs de mon ignorance. Son ouvrage salué par les plus éminents est à la portée de tous. Je l'en remercie d'autant plus que je me reconnais assez bien dans la traduction qu'il nous fait de la philosophie du grand penseur déterminé mais pacifique. de là à la décrypter dans le texte ? Persévérance et longueur de temps entretiennent bien des espérances. Je lis encore et toujours.
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Lecture qui a été un peu difficile pour moi mais je suis tout de même arrivée au bout .
J'ai découvert Spinoza comme la plupart d'entre vous par la lecture d'Irvin Yalom le problème Spinoza , à ce moment là j'ai un peu cherché sur le net et puis j'ai abandonné devant la difficulté et l'ampleur des informations, c'est pour ça que quand j'ai vu ce livre de Frédéric Lenoir , je me suis dit que c'était l'occasion de poursuivre un peu mes lectures sur Spinoza .
Le style de Frédéric Lenoir est très clair , très accessible malgré tout je me rends compte de mes limites , ce genre de livres est trop ardu pour moi .
J'ai particulièrement apprécié les premiers chapitres sur la vie de Spinoza , car même si je m'éloigne parfois de ma zone de confort par une lecture différente, ma préférence va à l'humain , à sa vie .
Une lecture que je ne regrette pas malgré cette petite réserve qui est toute personnelle.
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Avez-vous déjà essayé de lire Spinoza dans le texte ? Moi oui, et je n'ai rien compris.

Avant cela, on avait certainement du vaguement me parler de lui en terminale, en cours de philo. J'avais un super prof, et pourtant je n'avais aucun souvenir de Spinoza.

Et là j'ouvre ce livre, et Frédéric Lenoir, grâce à son talent incroyable, parvient à tout me faire comprendre, et me transmet sa passion, son admiration pour Spinoza, renié par sa communauté et même sa propre famille pour être allé au bout de ses idées, et quelles idées !

Encore une fois, Frédéric Lenoir réussit un tour de force pédagogique, tout en écrivant un essai inspirant supplémentaire. Chapeau l'artiste !
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Spinoza, grand philosophe du 17éme siècle, n'est pas le plus facile à lire.Frédéric Lenoir nous propose un très beau livre de vulgarisation.
Qu'en retenir?
D'abord, ce qui le caractérise, c'est la quête de la joie. A l'inverse de beaucoup, il pense qu'il ne faut pas renoncer à ses désirs (qui sont l'essence de l'homme) pour trouver le bonheur, mais qu'il faut les orienter par la raison. Selon lui il faut identifier sa vrai nature et la servir; se faire plaisir et éliminer tout ce qui nous cause de la tristesse. Ainsi nous renforçons notre être par la joie, et nous sommes en harmonie à l'intérieur comme à l'extérieur de nous-mêmes.
Enfin et surtout ses textes ont été écrits au 17e siècle alors que les religions sont très puissantes! Quel courage lui a t-il fallu pour écrire ses pensées et surtout vivre en adéquation avec celles-ci..
une lecture plaisante et accessible mais surtout qui devrait me poursuivre dans mon quotidien à la quête de cette "béatitude "...
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