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sur 5391 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mlle Stangerson, qui aide son père, scientifique de renom, dans ses travaux de recherche au domaine du Glandier, a été agressée dans la chambre jaune. le plus mystérieux, dans cette agression, c'est que, au vu de la configuration des lieux et du déroulement de l'agression, nul ne pouvait entrer dans cette chambre jaune, et encore moins en sortir ! Il n'empêche que Mlle Stangerson, entre la vie et la mort, souffre d'une commotion cérébrale qui l'empêche de raconter ce qu'il s'est passé, et que les policiers en charge de l'enquête ne savent pas par quel bout la prendre. Ils font donc appel à Frédéric Darsan, un expert célèbre pour sa capacité à venir à bout des affaires les plus difficiles, et qui les a déjà aidés par le passé. Mais Rouletabille, un jeune reporter qui ne jure que par "le bon bout de la raison", est également bien décidé à résoudre cette affaire et à coiffer au poteau l'expert de la police dans la résolution de cette énigme… impossible.

Le mystère de la chambre jaune est un "classique" du roman policier, dont la construction de l'intrigue a été saluée, à sa sortie en 1907, par la reine du crime herself, Agatha Christie. Les méthodes utilisées par Rouletabille sont révolutionnaires pour l'époque, et l'amène à des conclusions souvent opposées à celles de Darsan. L'histoire, censée être véridique dans le roman, nous est racontée par Sinclair, un admirateur inconditionnel de son jeune ami, et le lecteur découvre en même temps que Sinclair les éléments de résolution de l'enquête.
Honnêtement, plus d'un siècle après la publication de ce livre "révolutionnaire", je trouve que le tout… a horriblement mal vieilli. Les romans policiers d'aujourd'hui (et je ne parle pas des thrillers) proposent des énigmes bien plus complexes que celle-ci (et oui, j'ai même deviné qui était l'agresseur avant Sainclair !), mais surtout, surtout, j'ai vraiment été très agacée par le ton emphatique utilisé pour décrire chaque action, réflexion ou parole du jeune prodige. Ajoutons à cela que Rouletabille, via Sainclair, via son auteur, nous trimballe pendant presque toute la deuxième moitié du livre, puisque Rouletabille a résolu le mystère mais refuse de partager ses conclusions parce que, d'une part, il lui faut d'autres preuves, et d'autre part, parce qu'il s'agirait de raconter l'histoire de quelqu'un d'autre, une histoire qui ne lui appartiendrait pas…
Bref, j'ai été plus agacée qu'ébahie devant ce jeune prodige de Rouletabille, et ne lirai pas la suite de ses aventures !
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Alerte au spoil ! Gaston Leroux, l'auteur du "Mystère de la chambre jaune", n'hésite pas - et c'est le comble pour un auteur de roman policier - à démasquer le coupable du "Double assassinat dans la rue Morgue". Autrement dit, ne le lisez pas si vous comptez découvrir la nouvelle de Poe, le pionnier du roman policier. Ne le lisez pas non plus si vous aimez particulièrement Edgar Allan Poe et Conan Doyle parce que vous serez déçus et que vous prendrez en grippe le narrateur qui écrit page 10 de mon édition :
"C'est qu'en vérité - il m'est permis de le dire "puisqu'il ne saurait y avoir en tout ceci aucun amour-propre d'auteur" et que je ne fais que transcrire des faits sur lesquels une documentation exceptionnelle me permet d'apporter une lumière nouvelle - c'est qu'en vérité, je ne sache pas que, dans le domaine de la réalité ou de l'imagination, même chez l'auteur du Double assassinat dans la rue Morgue, même dans les inventions des Sous-Edgar Poe et des truculents Conan Doyle, on puisse retenir quelque chose de comparable QUANT AU MYSTERE, au naturel mystère de la Chambre Jaune".
De la publicité déloyale en matière littéraire ? En outre, Gaston Leroux fonde l'intérêt de son roman policier sur l'impossibilité pour le criminel d'entrer et de sortir de la chambre jaune, un problème qui se pose également dans la nouvelle de Poe.
G. Leroux propose une solution vraisemblable au problème de la porte fermée de l'intérieur, quoique abracadabrantesque, je trouve ; une explication somme toute, décevante, alors que Poe propose une explication plus qu'extraordinaire de l'assassinat de la rue Morgue.
En outre, chez Poe, on est dans le registre de l'anormal et du macabre. Il crée le mystère et le trouble en jouant avec les frontières du rationnel ce qui crée un certain malaise, un trouble chez le lecteur, ce que j'apprécie dans un roman policier. Chez Leroux, je n'ai rien ressenti de tel. C'est un roman policier confortable où l'on reste borné, où l'on raisonne par le bon bout, ce qui ne (dé)plaira pas à tout le monde.
Ce texte a néanmoins de l'intérêt ne serait-ce que pour initier les élèves à la lecture en général, en particulier au roman policier. En effet, la lecture d'un roman policier incite le futur lecteur à lire entre les lignes pour relever les indices disséminés par l'auteur sur son passage, à se faire sa propre interprétation tout en se méfiant de l'énonciation. Essentiel ! Elémentaire ! La narration de Sainclair rapporte l'affaire rondement menée par Rouletabille, avec toute l'admiration d'un Watson pour son Sherlock Holmes, ce qui fait que le lecteur est habilement amené à admirer l'enquêteur, à son tour. La narration, ici, intègre aussi d'autres documents, comme un article du journal du Matin, comme un extrait du journal du reporter Rouletabille, comme l'interrogatoire mené par le juge d'instruction, etc. La structure du récit permet de se faire plusieurs avis, de suspecter tout le monde (je ne peux m'en empêcher, moi, de soupçonner tout le monde), de mener l'enquête à son tour. Le romancier policier accompagne les futurs lecteurs en mettant en évidence les indices importants (notamment par la mise en italique), ce qu'Agatha Christie fait aussi, ce que je regrette personnellement, estimant que pour être bon pédagogue, il faut savoir accompagner le lecteur sans l'assister, s'effacer.
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Ce mystère m'avait profondément ennuyée, lorsque toute jeune adolescente, je jugeais la qualité littéraire d'un roman policier aux nombres de victimes. J'en conviens maintenant, il s'agit d'un critère douteux. D'où cette relecture encouragée par une lectrice elle aussi adolescente, à l'esprit affuté et curieux, qui souhaitait un avis constructif.
Mais rien à faire, ce roman n'est pas pour moi. L'impression de tourner en rond autour d'un « mystère » qui n'en est pas un, flouée par ce que je perçois comme de la triche, avec des personnages dont j'ai du mal à percevoir la cohérence. Comment notre héroïne, Melle Stangerson, peut-elle à la fois être une scientifique à une période où les femmes étaient le plus souvent reléguées à la maison, et empêtrée dans ses interdits d'un autre temps ? Ah, si notre pauvre victime s'exprimait, tout ce mystère disparaitrait comme neige au soleil.
Une relecture qui me laisse à peu près la même impression d'ennui que ma première lecture...
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Roman policier unanimement reconnu par la critique, dont l'intrigue fut admiré d'Agatha Christie, et l'écriture de Jean Cocteau, et pourtant... J'ai lu cette oeuvre il y a une vingtaine d'année durant mes études de lettres et j'avais trouvé ce bouquin long et ennuyeux, à tel point que le finir avait été un vrai parcours du combattant... Ce sentiment étant très rare chez moi, j'ai décidé 20 ans plus tard, de le reprendre! Je me disais "tu es plus mature, plus cultivée ... voyons si, cette fois-ci, tu arrives à apercevoir le génie reconnu de ce fameux Gaston Leroux". Malheureusement, ma conclusion est sans appel. Cette intrigue longue et laborieuse me fatigue et a même réussi à m'endormir un certain nombre de fois... Gaston Leroux est définitivement un auteur qui ne m'accroche pas...
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Cela fait un bout de temps que le mystère de la Chambre Jaune traîne dans ma bibliothèque. Depuis l'année dernière à vrai dire, puisqu'il était au programme du baby-challenge polar de Livraddict. Je n'avais cependant pas eu le temps / le courage / l'envie (choisissez l'option qui vous convient le plus) de m'y mettre... Même si cet ouvrage ne figure plus sur la liste de cette année, j'ai tout de même décidé de m'y attaquer puisqu'on ne lit jamais trop de classiques.

Je sors de cette lecture... frustrée. Et un peu agacée aussi. Je suis restée de marbre face à cette enquête qui promettait monts et merveilles. Tout n'est pas à jeter, loin de là, et cette lecture n'a pas non plus été un supplice, mais cela reste bien en deçà de ce que j'avais imaginé. Vous me direz que c'est bien le problème avec les classiques, on s'en fait tout une idée de grandeur, accentuée par les avis dithyrambiques qu'on peut en lire partout : rien de mieux pour être déçu.

Prenons Sherlock Holmes : sociopathe égoïste et imbu de sa personne, esprit de génie aux bonnes manières inexistantes, il possède néanmoins un important capital de sympathie. C'est là tout ce que je reproche à Rouletabille, le jeune détective qui ressemble par bien des côtés à la célèbre silhouette à la pipe mais qui, contrairement à son homologue, ne suscite aucun attachement, aucune amitié. Rouletabille est un jeune prétentieux, perpétuellement exalté et son mode de pensée assez hermétique ne m'a pas fascinée autant que celui de Sherlock.

L'autre problème majeur vient du rythme du récit, beaucoup trop étiré à mon goût. A trop vouloir entretenir le suspense, on ne provoque qu'ennui... Mon empressement à connaître le dénouement était tel que j'ai finalement été assez déçue par l'explication que livre Rouletabille au tribunal. Je me suis même dit : "tout ça pour ça !?" de plus, j'ai relevé quelques incohérences lors de son plaidoyer, que je ne décrirai évidemment pas ici car je ne voudrais pas vous gâcher la surprise. En parlant de spoiler, j'ai malencontreusement appris la fin de deux autres oeuvres que je comptais lire (Double assassinat dans la rue Morgue de Poe et le ruban moucheté de Conan Doyle) dans une note de bas de page. La faute à ma vieille édition, probablement.... J'espère au moins que cette note a disparu depuis !

Malgré toutes ces récriminations, le mystère de la Chambre Jaune n'a pas été un fiasco complet. J'ai apprécié le côté bien ficelé et alambiqué de cette histoire ainsi que son style clair et agréable. Je reste pourtant dubitative et ne suis vraiment pas sûre de lire d'autres romans de Gaston Leroux un jour...
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Ce livre est une curiosité historique. C'est un roman policier avec pour personnage principal le journaliste Rouletabille. L'intrigue peine à s'installer et très rapidement le déroulement de l'enquête devient pénible. Certes ce livre à été écrit en 1907 mais il est réellement trop daté. Difficile de croire aux déductions alambiquées de Rouletabille. Je me suis profondément ennuyée.
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La première fois que j'ai entendu parler du roman de Gaston Leroux, le Mystère de la chambre jaune, c'était lors d'une conférence parisienne "sur les pas de Maigret".

J'aurai donc du me douter du style "désuet" (pour reprendre le terme si souvent employé sur le présent site) de cet ouvrage.

Mais voila, je voulais lire ce classique et découvrir le mystère de la chambre jaune, je voulais jouer au détective, enfin au journaliste.

En effet, Rouletabille, jeune et talentueux journaliste, se rend au Château du Glandier avec son ami Sainclair, avocat. Un attentat a eu lieu contre Mle Stangerson et le coupable s'est littéralement envolé de la chambre jaune, pièce totalement close!

Le mystère est entier, l'affaire trop belle pour le jeune journaliste tout aussi talentueux que "prétentieux".
Oui, j'ai trouvé Rouletabille, arrogant et prétentieux, ne doutant jamais de lui et ne supportant pas qu'on le contredise. Difficile de s'attacher à ce personnage (que je ne sais pourquoi j'imagine physiquement comme Tintin, Sainclair serait alors Milou ??? je m'égare) pourtant décrit comme sympathique.

Le mystère grandit encore lorsque nous découvrons que la victime et son ex-fiancé connaissent l'auteur de l'attentat mais se refuse à parler.
Pourquoi donc ?

Les réponses nous les obtenons toutes, à la fin du livre.Même la raison de la tristesse de Rouletabille lorsqu'il sent le parfum de la dame en noir... c'est peut être ce passage qui m'a le plus troublée.

Le livre peu épais, a cette lenteur d'un autre temps, à l'époque où les polars comme les films ne nous arrosaient pas d'une révélation à chaque page ou à chaque image.

Je ne suis pas une grande fan de ce livre pourtant bien construit, ficelé et bien écrit.
Il m'a manqué l'attachement aux personnages, mais j'ai apprécié ne pas avoir vu venir la fin.

Sans doute que mon sentiment à la fin de ce livre est lié aux louanges que j'avais entendues...
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Bon... je vais peut être tendre le bâton pour me faire battre mais alors je n ai pas du tout accroché ! Je sais pourtant que ce roman est un classique du genre mais j ai trouvé l'intrigue molle et d un style vieillot (même pour l'époque). Les personnages m'ont paru sans intérêt. J avais été tout aussi déçu par le Fantôme de l'opéra. À croire que Leroux n est pas fait pour moi.
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Me voici à découvrir ce fameux mystère de la chambre jaune, écrit par Gaston Leroux. le bon en arrière vers un début de dix neuvième siècle plein de charme à l'écriture si particulièrement respectueuse du style, de la grammaire et de l'orthographe, est surprenant.
Tout est ici carte postale en noir et blanc. le titre est très accrocheur et je m'attendais à un dénouement plus clair.
Un peu plus habitué à A.Christie et S.Holmes ou encore C.Doyle, ici je me suis retrouvé "embrumé" à plusieurs reprises. Les explications ne m'ont jamais vraiement convaincues, de même que les sauts chronologique ou géographiques, j'ai effectivement eu un peu de mal à suivre.
Au soir de cette lecture, il me reste des ombres et c'est frustrant.
Le personnage de Rouletabille est attachant bien qu'il semble vraiment ne pas faire son âge de jeunot. Je pensais qu'il ressemblerait davantage à Tintin, mais il me semble que je vois en lui plûtot Hercule Poirot !!!
Il faut tout de même reconnaitre que l'auteur réussit à nous tenir en haleine pour avoir envie sans cesse de poursuivre la lecture.
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Grand classique de la littérature française, le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux attendait dans ma bibliothèque depuis de plusieurs années, je me suis enfin décidé à le lire, mais quelle déception !!!
Je ne détaillerai pas l'histoire, car tout est dit dans le titre et dans le résumé, mais je parlerais plutôt de la structure du livre qui est à mes yeux, vraiment très complexe. L'histoire est racontée par Sinclair, un ami du journaliste Joseph Rouletabille. Il nous raconte son arrivée au château du Glandier, suite à la tentative de meurtre, et le déroulé de l'enquête menée par Rouletabille, et là, la complexité arrive, car on est un peu dans le cas du : Mon voisin m'a dit qu'il avait vu Germaine prendre la route de droite au moment où Paul arrivait de la route d'en face alors que Georges venait de terminer de déjeuner en compagnie de....
Je n'ai pas du tout aimé la construction de ce roman et encore moins les conclusions de l'enquête qui sont à mes yeux vraiment très tirées par les cheveux, je m'attendais plus à un vrai travail d'enquête avec des faits indéniables, bref, je l'ai lu, c'est bien mais on en restera là.
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