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sur 1107 notes
1918, Alabama. Zelda Sayre est une toute jeune fille lorsqu'elle rencontre le lieutenant Francis Scott Fitzgerald au bal des soldats. Avant de prendre la route pour une traversée de l'océan vers l'Europe en guerre, nordistes et sudistes se réunissent pour faire la fête et prendre du bon temps. Les filles du Sud ne manquent pas cette occasion. La vie de Zelda prend un tournant lors de cette soirée de juin 1918.

Zelda et Scott ne se quitteront plus. Lui, deviendra un écrivain à succès. Elle sera son épouse. le couple connaîtra la réussite et le succès dans les années 1920.

Lauréat du Prix Goncourt 2008, “Alabama Song” raconte l'histoire passionnante d'un couple mythique américain.

Zelda, fille d'un avocat de la cour suprême, petite fille de sénateur et gouverneur, a grandi dans une famille aisée d'Alabama. Elle est descendante de pionniers avant la guerre de Sécession. C'est une jeune fille gâtée, active, qui adore s'amuser et surtout danser.

Scott a grandi dans le Minnesota au sein d'une famille bourgeoise. Il a eu une bonne éducation, est cultivé, parle couramment le français et est diplômé de la prestigieuse université de Princeton. En raison de ses connaissances en français, il est déjà officier de l'armée. Et, il danse merveilleusement bien.

Leur rencontre durant l'été 1918 scelle leur destin à tout jamais.

Dans son livre, Gilles Leroy donne la parole à Zelda alors que celle-ci est hospitalisée en clinique psychiatrique. Nous sommes alors en 1940 et elle raconte sa vie, celle qu'elle a mené avec Scott dans le New York mondain dans la décadence, l'ivresse, la dépense jusqu'à dépasser les limites et sombrer.

L'histoire de Zelda est celle d'une femme amoureuse et de ses moments de bonheur à la profonde tristesse qui l'envahit depuis plusieurs années. Mais ce roman est aussi l'histoire romancée d'un couple, d'une génération, et de toute une époque.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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Je n'attendais rien de particulier de cette lecture, ne connaissant que très peu Zelda Fitzgerald...
La lecture n'a pas été désagréable mais il y a cependant quelques points qui m'ont dérangés. Notamment le fait d'écrire un roman donc une fiction sur un personnage réel à qui on prête des événements qui n'ont potentiellement pas existés mêlés à d'autres bien réels. Tout cela dans un ordre qui n'a pas de chronologie.
On découvre un personnage déconnecté de la réalité, une jeune fille qui aime braver les interdits imposés par son époque, aveuglée par la gloire espérée. J'aurais aimé lire un peu plus du "quotidien" des années 20.
Au final c'est une vie bien malheureuse qui est contée dans ce roman.
J'ai trouvé quelques passages très bien écrits et émouvants mais dans l'ensemble j'ai un ressenti de "superflu".
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Intéressant, en ce qu'il met l'accent sur celle qui fût la femme de Francis Scott Fitzgerald, mais pas sûre que l'auteur mérita le prix Goncourt.
Ce livre aurait probablement été plus pertinent si ce roman biographisant avait été écrit par une femme.
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Un tragique déni de talent.

Née avec le XXème siècle, Zelda Sayre a tout pour être heureuse lorsque prend fin la 2ème guerre mondiale : jeune, jolie, fille d'un juge suprême et donc déjà riche, elle est bourrée de talents dans bien des domaines artistiques. Mais elle n'entend pas se conformer au rôle discret, docile et attentionné que la prude Alabama de l'époque assigne à la gent féminine. Elle sort, bavarde, fume et boit avec qui elle veut. Plusieurs amants lui serviront de « brouillon » avant qu'elle ne porte son choix sur l'homme qui partagera sa vie.

Et l'heureux élu est…..Francis Scott Fitzgerald. L'écrivain vient tout juste de publier son premier roman, très bien reçu par la critique et le public. le couple multiplie les mondanités, voyage en Europe, donne l'illusion du bonheur parfait. Sauf qu'on en est loin. Francis prête à son épouse de poursuivre certaines relations extra-conjugales. Zelda reproche à sa moitié d'être égocentrique et de ne pas lui laisser l'occasion de s'émanciper de son rôle « d'épouse de ». Lui estime qu'elle entrave sa carrière d'écrivain en le distrayant souvent de son travail. Elle se rend compte qu'il lui pique des idées voire des passages de textes qu'elle a elle-même écrits et s'inspire d'elle pour ses ouvrages, sans qu'il n'y ait de reconnaissance. À ce moment-là, ils font penser au couple en déliquescence du film « La guerre des Rose »

Un manque de reconnaissance qui contribuera à plonger Zelda dans la dépression puis dans les troubles psychiques plus sévères. Alcoolique depuis longtemps, Francis l'entraîne dans son vice. Climat délétère. Descente aux enfers. Avec tout de même quelques périodes de « rémission » pour chacun des deux époux. Lui parvient encore à publier l'oeuvre qui le consacrera comme écrivain majeur, Gatsby le Magnifique. Elle se met en tête de devenir danseuse étoile et s'entraîne comme une forcenée. Extrêmement douée, elle s'y est malheureusement mise dix ans trop tard et elle ne parvient finalement qu'à s'esquinter prématurément le corps.
L'excès d'alcool va finir par conduire Francis à la mort. L'insuccès et le mal de vivre va conduire Zelda à l'asile. La postérité retiendra d'elle son unique roman « Accordez-moi cette valse », de nombreuses nouvelles, ses échanges de lettres avec son mari qui alimenteront le mythe de la grandeur et de la décadence du couple "magnifique".

Une femme hors norme au talent fou et au destin bouleversant !
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Du couple Fitzgerald, je ne connaissais rien. Je n'ai pas lu Gatsby le magnifique, je n'avais jamais entendu parler de Zelda.
Alors la réécriture de leur histoire par Gilles Leroy est une totale découverte pour moi, et j'ai beaucoup aimé.

Dans Alabama Song, c'est Zelda qui raconte. Elle se confie, de façon souvent éparse sur ce qu'a été sa vie, son couple. Elle vogue à travers ses souvenirs, perd parfois le fil de ses pensées. Elle nous entraîne tout au long de la lecture : on saute des années en tournant une page, on jongle entre les lieux : parfois des villas, des hôtels, la France, l'Espagne, l'asile, une plage …

J'aime particulièrement en littérature les histoires d'amour qui font souffrir, l'amour qui blesse et qui tue, celui qui n'est pas réciproque, qui disparaît, qui est trop fort.
Dans ce livre, je ne sais pas si on peut parler d'amour, Zelda s'interroge elle-même sur le sujet.
Ce qui unit Scott et Zelda c'est au delà : ils se retrouvent en l'autre dans cette quête d'ailleurs, cette folle envie de liberté, eux ces enfants de vieux qui n'aspirent qu'à brûler.
Et après, la possession.
Zelda peut avoir tous les hommes de la ville et bien au delà; mais c'est Scott qui l'habite, c'est à cet écrivain sans le sou qu'elle dira oui au grand désarroi de sa famille aristocratique. Zelda c'est une tornade, un ouragan qui au fil des années perdra toute sa force.
Scott veut garder pour lui sa femme, le talent de sa femme, l'attention de sa femme, le ventre de sa femme.
Il la garde et il l'enferme.
« Personne ne sait comment on a pu s'aimer au départ ni comment on s'est supporté toutes ces années. Au départ je me foutais de lui, à la fin il se foutait de moi. »

Cette histoire, c'est celle d'un couple ultra médiatique tombé dans l'oubli. C'est celle de gens qui ont fait rêvé, envie et qui ont finit par faire pitié.

American dream, ombre et lumière.
Alabama song, Goncourt 2007.

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Alabama song est le récit romancé de la vie de Zelda Fitzgerald, une artiste qui est mariée à un autre artiste, F. Scott Fitzgerald.

Ce qui est le plus ressorti de nos échanges de lecture c'est le caractère décousu du récit et moi ça m'a plu ces souvenirs épars d'un intimité brute. Loin du glamour du couple américain mythique, Alabama song présente une femme sous emprise qui sombre dans la dépression. Il y a aussi des souvenirs heureux, des souvenirs d'amour qu'elle a pu trouver auprès d'un amant lors d'un séjour en France. Que ce soit les passages désenchantés ou ceux plus lumineux, Zelda devient une amie que l'on voudrait aider et soutenir parce qu'elle est attachante, moderne et brillante.

J'ai bien aimé cette lecture même si ce qui m'a un peu dérangé c'est que ce ne soit pas vraiment une autobiographie ni vraiment une totale fiction.
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Donner la parole à Zelda Fitzgerald était une idée fort originale a priori. S'il précise bien qu'il s'agit d'une fiction et non d'une biographie, l'auteur ne parvient toutefois pas à convaincre. En éclaboussant la mémoire de F.S Fitzgerald de façon presque outrancière, Zelda devient une victime, or ce statut de victime, elle le doit hélas à ses troubles psychiques d'abord et avant tout, Fitzgerald n'ayant rien pu faire pour enrayer le mal ( probablement une évolution péjorative de schizophrénie. ) Lui mourut du coeur encore jeune, faut-il le rappeler, après avoir écrit leur histoire dans son magnifique «  Tendre est la Nuit », largement autobiographique.
En dépit de quelques beaux passages et d'un titre prometteur, «  Alabama Song » m'a semblé ennuyeux , loin du personnage que le roman est censé évoquer et mettre en avant, beaucoup trop loin à vrai dire.
Encore un Prix Goncourt qui m'a déçue…
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Ce livre annoncé comme un roman se présente en fait comme une biographie (fausse) de Zelda Fitzgerald, écrite à la première personne, affabulée par l'auteur en partant d'éléments réels et j'ai trouvé cette pratique assez gênante !
L'auteur offre sa vision à lui du couple Fitzgerald, mêlant réalité et fiction, et du coup, il est malaisé de distinguer le vrai du faux, ce qui n'est pas forcément gênant, dans la mesure où le récit rend compte de la fièvre des années 20, des excès de cette "génération perdue" selon la terminologie inventée par Gertrude Stein, point de ralliement en France de ces américains venus noyer à Paris leur désenchantement suite au traumatisme de la 1ère guerre mondiale. Et l'on ressent parfaitement à la lecture le bouillonnement intellectuel mêlé à l'abus d'alcool, de drogues diverses et de plaisirs immédiats dont Scott et Zelda ont abondamment abusés.

Mais pourquoi donc affubler de faux noms des personnages réels ayant joué un rôle important dans la vie du couple, tel Ernest Hemingway, rebaptisé, on se demande pourquoi, Lewis O'Connor ?
Et pire, s'exprimant du seul point de vue de Zelda, il donne une image tellement partisane de Scott Fitzgerald qu'on se demande quel crédit on peut apporter à cette accumulation de griefs contre un partenaire, au demeurant adoré ?
Scott est-il vraiment ce mari odieux ayant pillé les idées et les écrits de son épouse ?
Est-il vraiment cet être monstrueux ayant délibérément fait enfermer sa femme pour des raisons, au départ, principalement dictées par la jalousie ?
On comprend les affres de cette femme, ayant passé une partie de sa vie en hôpital psychiatrique, à remâcher d'amers souvenirs.

Mais il eût mieux valu, à mon sens, ne pas se référer à des personnes ayant réellement existé, et simplement délivrer cette confession fiévreuse, incantatoire et touchante d'un être humain, perdant peu à peu le sens du réel, cherchant sans cesse un but à sa vie par l'écriture, la danse ou la peinture, se raccrochant à sa jeunesse perdue, à son amour enfui, à ses illusions envolées, à sa beauté trop vite fanée..... ce portrait d'un être à la dérive.

Gilles Leroy a obtenu le prix Goncourt en 2007 grâce à ce roman. Il était en lice, entre autres, avec le rapport de Brodeck de Philippe Claudel, dont les qualités m'apparaissent infiniment plus remarquables !
Les choix du Jury peuvent parfois paraître bien discutables !
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Il y a bien longtemps que j'ai lu Fitzerald, bon ce livre ne me donne pas vraiment envie de le relire.
Au-delà du destin de Zelda, il y a bien des femmes artistiquement brimées, celui de Camille Claudel ou Fanny Mendelssohn et bien d'autres.

une histoire de désenchantement (mais immédiat en fait, dès les premières pages), de haine, de mépris, d'indifférence, d'adultère, d'auto-destruction, au mieux de désamour... J'ai par ailleurs trouvé de nombreux passages inutilement pénibles tant la vulgarité était excessive.
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Bouquin retrouvé en rangeant ma bibliothèque, probablement offert l'année où il a obtenu le Goncourt et jamais lu, va savoir pourquoi. Quelle bonne surprise! J'ai été emballé par le romantisme désespéré de cette biographie très romancée de Zelda Fitzgerald, qui fait resurgir une époque flamboyante où l'on savait brûler la vie par tous les bouts et envoyer les convenances par dessus les moulins, quel que soit le prix à payer (suicide, électrochocs…). Les pages consacrées au mois d'idylle de Zelda avec l'aviateur français sur la plage de Fréjus sont, peu important la véracité de l'épisode, parmi les plus belles que j'ai lues depuis longtemps. Vivement recommandé.
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