Après le pavé
Existence de
David Brin, je voulais lire court. En parcourant les différents blogs à la recherche d'une lecture différente, je suis tombé sur une critique sympathique de ce recueil de nouvelles chez A.C. de Haenne. (http://les-murmures.blogspot.fr/2013/09/en-attendant-dimanche-dernier-martin.html) Pour être franc, les nouvelles ne sont pas ma tasse de thé, il me manque souvent quelque chose pour que je prenne plaisir à leur lecture. Cette année avec la collection Une Heure Lumière j'ai commencé à apprécier des textes plus courts (une centaine de pages), alors pourquoi ne pas essayer encore plus court.... le résultat est en demi-teinte !
Ce recueil réédité par Multivers Editions, à 2,49€ en numérique, est composé de 11 nouvelles très courtes (une quinzaine de pages pour les plus longues) et d'un chapitre comportant une dizaine de micro-nouvelles (histoires d'une centaine de mots !)
L'ensemble est bien écrit, ça se lit facilement, les nouvelles sont très différentes les unes des autres, touchant toutes les littératures de l'imaginaire, du fantastique à la SF en passant par la fantasy.
J'ai donc découvert par ce biais les micro-nouvelles et alors là... comment dire, je suis dubitatif, je ne vois pas trop l'intérêt de la chose, comment en deux ou trois phrases faire une histoire à chute tournant sur l'absurde, le paradoxe... Sûrement un exercice de style très difficile à réaliser mais qui me laisse pantois. Enfin passons !
Sur les onze nouvelles, quatre m'ont interpellé, intéressé voire même enthousiasmé pour l'une d'entre elles :
- I remember : L'auteur reprend ici la fameuse devise du Québec et nous montre que même les peuples asservis peuvent avoir des comportements étranges quand on touche à leur héros. Très bien construite de bout en bout avec une fin assez surprenante.
- Expert à l'appui : Un extraterrestre qui étudie les humains. Fable ironique qui nous démontre que tout est relatif. Très très sympathique à lire.
- le son de la vie : Adelyne Boivin ne supporte plus la voix de ses robots. Ceux-ci lui égrainent continuellement chaque dollar dépensé tout au long de la journée (10 dollars pour le petit déj, 5 dollars pour la douche...) Critique de la société de surconsommation, cette nouvelle est particulièrement marquante.
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Durée d'oscillation variable : Marc Juneau est volontaire pour prendre un traitement révolutionnaire qui lui permet d'être éveillé 24 heures sur 24 sans ressentir de fatigue. Nouvelle qui tourne autour du temps qui passe, du temps que l'on a, du temps que l'on aimerait avoir. de loin la meilleure nouvelle du recueil, un petit bijou qui me réconcilie avec le format court.
Pour conclure, ce recueil m'a parfois ennuyé, parfois amusé, parfois interrogé... n'étant pas la cible de ce genre de livres je ne peux que vous encourager à mettre votre nez dedans pour vous faire votre propre avis.
Lien :
http://les-lectures-du-maki...