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EAN : 9781324035534
301 pages
Norton (01/10/2021)
3/5   1 notes
Résumé :
Micheal Lewis's taut and brilliant nonfiction thriller pits a band of medical visionaries against the wall of ignorance that was the official response of the Trump administration to the outbreak of COVID-19.
The characters you will meet in these pages are as fascinating as they are unexpected. A thirteen-year-old girl's science project on transmission of an airborne pathogen develops into a very grown-up model of disease control. A local public-health officer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après d'autres scandales, Michael Lewis revient sur le fiasco de la gestion de la pandémie de Covid-19 par les autorités américaines...

Le synopsis était alléchant, le contenu est un peu décevant. Il s'avère que le sous-titre de l'ouvrage (A Pandemic Story) a toute son importance car effectivement, ce qui est développé ici n'est qu'une histoire parmi toutes les autres qui constituent cette triste période où le monde s'est littéralement arrêté.
Néanmoins, certains faits rapportés restent absolument édifiants et atterrants. Pour ma part, j'avais été attirée par l'espoir d'en lire plus sur les affres commises par le président Trump (au nombre considérable et passablement inchiffrable). Cet ouvrage s'intéresse plutôt au maigre et franchement éparpillé corps scientifique qui a agi dans l'ombre de la Maison Blanche, du CDC et des institutions de santé publiques pour tenter de limiter au début de la pandémie les inévitables futurs dégâts qu'elle allait causer. le lecteur apprend le parcours de plusieurs médecins et figures de la santé américaine qui avaient vu les choses venir (d'où la "prémonition" du titre), notamment en analysant des données sur la pandémie de 1918 et créant des modèles capables d'annoncer à l'avance et entre autres les taux de contamination, ainsi que la proportion de malades et de morts.
Cette pandémie, du moins du côté des Etats-Unis, nous aura montré encore une fois que la science a toujours du mal à convaincre, et que la politique, la hiérarchie, les profits, les égos et les croyances personnelles sont plus forts que la raison et se sont durablement implantés dans le domaine de la santé qui ne devrait pourtant pas, dans la logique, être affecté par de telles considérations.
Ainsi nous apprenons que bien avant que la pandémie arrive, le gouvernement Bush avait, sous l'ordre du grand patron effrayé par la lecture d'un bouquin sur les épidémies, tenté de réfléchir (notez la formulation !) à un "plan" dans le cas d'une pandémie. Les gens n'ayant aucune idée de ce qu'il fallait faire ou même refusant de s'adresser à des professionnels, on en était arrivé, en 2006, à l'idée d'un plan pour avoir un plan sur un plan. Quelle efficacité...
Nous apprenons également que le CDC et autres représentants, dans les tout premiers mois, refusaient d'utiliser le mot de "pandémie" ; que le CDC renvoyait les représentants de santé des counties à leurs moutons en leur disant que ce n'était pas leur problème et leur demandait, entre autres via la voix du président, de "se démerder de leur côté" (super soutien du gouvernement fédéral), n'était pas intéressé par la gestion du nouveau virus pour empêcher des morts mais préférait l'étudier en mode tranquille, ne souhaitait pas s'embêter à s'occuper de tester tout le monde ou ne se pressait pas franchement les fesses pour en obtenir les résultats alors que si on teste, c'est bien pour isoler rapidement, et pas dix jours plus tard, quand le patient aura eu le temps d'infecter 3 personnes et que chacune de ces 3 personnes en aura contaminé 3 autres et ainsi de suite...
On nous révèle que malgré un réseau totalement privé qui avait pris les devants face à l'apathie du gouvernement et mis en place en Californie un laboratoire spécialisé faisant des tests et le séquençage du génome du Covid-19 et de ses rejetons mutatiques de manière rapide et surtout (révolutionnaire) GRATUITE, il s'est passé plus d'un mois sans que personne n'en profite parce que : 1. faudrait pas froisser les compagnies privées avec lesquelles on a un contrat et qui ne fonctionnent qu'au profit ; 2. le système informatique des établissements de santé N'ACCEPTE PAS, tout bêtement, le montant "0" dans la case "coût" et qu'on ne sait donc pas comment faire... Complètement hallucinant !
Et nous découvrons aussi que nombreux étaient ceux, y compris des médecins et professionnels haut-placés, qui pensaient qu'une pandémie ne pouvait se produire qu'ailleurs et que les frontières protégeaient comme par magie ; ou que le CDC a recommandé à un moment de ne pas se réunir en groupe de plus de 50 pendant une heure mais n'evisageait même pas de fermer les écoles où des gamins par centaines se côtoyaient huit heures d'affilée. La liste d'absurdités commises par les autorités américaines est longue.
Mais le nom de Fauci est utilisé deux fois ; l'épisode où Trump suggère de boire de l'eau de Javel et ce qu'ont pu et dû vivre certains responsables à la Maison Blanche pendant qu'il faisait le fanfaron et racontait que tout allait bien ne sont absolument pas mentionnés. C'est vraiment ici l'histoire de certains protagonistes qui avaient compris bien en amont que les Etats-Unis allaient droit dans le mur si une pandémie frappait à la porte et qui avaient pourtant fait tout ce qu'ils pouvaient pour pénétrer le système de santé complètement dégénéré du pays afin d'aider et de préparer au mieux. Si on lit pour voir comment tout a commencé à merder, alors c'est une lecture intéressante. Si on lit pour en savoir plus sur le Covid façon Trump, mieux vaut passer son chemin.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
The Mexicans, interestingly, had taken the new pandemic strategy of the United States and run with it. They’d Closed schools, and socially distanced the population in other ways that, studies would later show, shut down disease transmission. The CDC, by contrast, sent the message that each American school should make its own decision, which was a bit like telling a bunch of sixth graders that the homework was optional. A few schools closed, but the vast majority did not. The local public-health officials with the power to close the schools had no political cover to do what needed doing. In that moment it was clear to Richard And Carter that they’d be no cohesive national strategy.
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Inside their room in the Old Executive Office Building, both Carter and Richard saw that there was more than one thing going on. There was this official plan that they were dutifully hammering out, […]. Then there was what the plan might allow them to do. In other words, the plan wasn’t really the plan but a plan to have a plan. (And the original 12-page document that Rajeev had created now looked more and more like a plan to have a plan to have a plan.)
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