Le film fut projeté en Italie en septembre 45, dans un petit festival. Il fut accueilli par des sifflets. La presse fut, on peut le dire, unanimement défavorable. Au festival de Cannes en 1946, faute de mieux, « Rome ville ouverte » fut présenté par une délégation italienne qui n’aimait pas du tout ce film ; il fut projeté un après-midi et n’eut que très peu d’écho. C’est à Paris, deux mois plus tard qu’il éveilla un enthousiasme que je n’attendais plus. Le succès fut tel qu’en Italie, les gens durent revoir leur jugement… Peu après Burstyn présentait « Rome ville ouverte » à New York avec le succès que nous connaissons.
Roberto Rossellini.